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Moi, petit Médhyèna, seul dans la nature. (One-Shot) de Nuclear Dragon



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Informations

» Auteur : Nuclear Dragon - Voir le profil
» Créé le 31/07/2012 à 11:35
» Dernière mise à jour le 19/08/2012 à 12:59

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LE CHAPITRE SOLITAIRE
C'était l'automne. Les feuilles des arbres ont recouvert tout le sol de la forêt. Je dormais, paisiblement, au chaud sous un tas de feuilles mortes.
Lorsque, soudain, mes cousins se sont chamaillés. Pour quelle raison ? Eh bien, aucune, je pense, car il se chamaillent tout le temps. Et cela amuse notre Chef, Grahyèna.
Je me retourne dans mon petit lit, pour ne pas les entendre. Et j'aperçois Maman, couché à côté de moi, qui me regarde. Je me lève pour lui dire bonjour, et...

- Toi! Je t'ai à l'œil !

Je n'avais rien fait. J'allais pleurnicher quand le Chef me lâcha violemment sur des cailloux, au bord de la rivière, où nageait des Qwilfishs. Ma mère vint me voir pour me consoler lorsque le Chef lui fit un croche-patte, et elle atterrit dans la rivière, en barrant le passage à plusieurs Qwilfishs mécontents qui lui crachèrent de leurs Pistolets-à-O. Elle se releva, se sécha et me câlina. Puis, Maman utilisa Bélier sur le Chef, qui était étonné qu'elle ose l'affronter. Il évita l'attaque, et attaqua ma mère avec Mâchouille. Elle ne put l'éviter, et utilisa Grondement, puis chargea à nouveau. Mais avant d'atteindre sa cible, elle s'écroula sur le sol dur, n'ayant pas vue la branche qui était en travers.

- Maman !
- Pff! Même pas capable de me toucher !

Je voulais impressionner le Chef avec un grognement. Mais ça a totalement raté: au lieu de cela, ça a amusé la meute. J'avais vraiment envie de pleurer, lorsque le Chef m'a proposé de l'affronter dans un duel sans merci. Je me suis avancé pour accepter, sauf que Maman m'a retenu. Une fois de plus, on s'est moqué de moi. J'ai couru me cacher sous le tas de feuilles, celui où je dormais dedans, pour fondre en larmes. La vie est injuste, vous savez!

C'était l'heure de la chasse. On avait repéré un Haydaim malade, tout seul dans la forêt. Ces Pokémons doivent apprendre à ne pas rester tout seul, car sinon, on l'encerclerait et on le mangerait, comme ça, sans pitié. Qu'y voulez-vous ? C'est ça, la loi de la nature. Mais moi, visiblement, j'étais le seul à aimer les Baies.

- Prenez vos positions ! On y va quand je dirais TOP ! ordonna le Chef.

Ils étaient tous en position, y compris moi, et nous étions prêts à sauter sur le pauvre Pokémon malade. Il y eu un "TOP!", et tout le monde chargea le Haydaim. Ce dernier contre-attaqua en envoyant des ruades en tout sens. Y compris sur Maman. Moi, j'ai voulu punir ce Pokémon qui avait fait du mal à ma mère, mais je me suis fait encore une fois de plus humilier: en mordant la patte de notre proie et en m'agrippant à cette même patte, le Haydaim a quand même réussi à m'envoyer dans les airs.

Je me suis réveillé dans un endroit qui m'est totalement inconnu. J'ai appelé ma Maman, sans aucune réponse. Je me suis mis a pleurer en sanglots. Cela a duré une bonne dizaine de minutes, lorsque je me suis mis à chercher des Baies pour me nourrir, qui serait tellement plus simple que de tuer une proie pour m'en nourrir. J'ai finalement trouvé des Baies, et en plus, c'était à côté d'une rivière. J'ai mangé un peu, bu un peu, lorsque je me rendis compte que j'étais juste de l'autre côté de là où j'avais dormi, ce matin, avec Maman. Je me suis alors précipité sur l'autre rive, et je les ai aperçu, et j'ai couru vers Maman tout en criant:

- Maman ! J'ai cru ne jamais te revoir !
- Mon fils !
- Hepepep ! Tu reste là toi! dit le Chef tout en m'arrêtant et en me mettant une gifle. Tu ne peux pas nous rejoindre, tel est ma décision ! Vas-t-en !

J'ai regardé Maman, il y avait de la tristesse dans ses yeux. Alors j'avais compris qu'il disait vrai. Je me suis avancé vers Maman, avec la permission du Chef, et je lui ai fait un câlin, et je lui ai dit au revoir. Puis, en la quittant, je me suis aperçu qu'elle avait la patte cassée.

Après six heures de marche, j'ai fait une courte pose. Je me remémorais tout ce qui s'était passé, durant cette journée. Le réveil, les Qwilfishs, le Haydaim, le lieu inconnu, la meute. J'étais triste, mais je dominais mes émotions. Je me suis remis à marcher, et au bout d'un moment, je me suis arrêté pour contempler les Pokémons Oiseaux qui m'entouraient. Et j'ai vu un Férosinge qui me regardait aussi. Puis, il se rendit compte que ses amis étaient partis, et il s'est remit à sauter de branche en branche. J'ai couru pour le suivre, en ne le quittant jamais des yeux, sauf que je suis tombé dans un trou. Le trou devait sûrement mesurer deux mètres de profondeur, car je n'arrivait pas à en sortir. C'est là que j'entendis les rires étouffés de la bande de Férosinges. Là, j'ai craqué:

- Snif ! Barrez-vous ! Snif ! Snif !

Eh ben oui, j'ai pleuré. J'étais condamné à rester ici jusqu'à ma mort. Je voulais tenter toutes les ruses pour sortir d'ici, mais en vain. Et le pire, c'est que ces sales bestioles de Férosinges étaient toujours là, à pouffer de rire.

- Oui ! Le petit a raison ! Partez d'ici ! Vous êtes sur MON territoire ! hurlait une voix, que je ne connaissait pas, et qui m'a donné la frousse.

Et aussi aux Férosinges. Ils étaient toujours là, mais ils ne riaient plus du tout. J'ai essayé de grimper le plus haut possible pour voir à qui appartenait la mystérieuse voix, et j'ai vu une Absol Shiney. Et c'était bien son territoire. Elle montra les crocs, hérissa ses poils, et se rua sur la bande, en avançant sa corne, qui était prête à toucher les Pokémons. Mais ces derniers ont étés plus rapides, aveuglés par la peur, ils sont partis chacun de leurs côtés, pour revenir au même endroit, et repartir ensemble dans la même direction. Elle s'était arrêtée, et a contemplé le trou. Moi, j'avais du mal à me retenir de couiner, pour ne pas attirer l'attention de cette mystérieuse Pokémon, qui m'avait débarrassé de ces Férosinges. J'avais horriblement peur, peur qu'elle me tue. Je n'avais rien fait, je serais parti volontiers, et en plus je n'avais aucune idée que c'était chez elle. Je ne voulais en aucun cas la déranger, et... Une tête, celle de la Absol Shiney, qui me regardait avec un sourire amical. Peut-être n'allait-elle pas me tuer ?

- N'ai pas peur petit. Je ne te veux aucun mal. Je vais te sortir de là. dit-elle, avec une voix bienveillante, beaucoup moins effrayante qu'avant.

Et alors, mon visage terrifié mouillé de larmes s'est rapidement transformé en un visage qui souriait bêtement, sans larmes. Je lui ai dit tout ce que j'ai pensé et tout ce qui m'est arrivé, et elle m'a dit:

- Tu veux peut-être rester avec moi ? Je t'enseignerai comment se débrouiller seul, comment défendre un territoire, comment devenir effrayant, comment devenir très fort et comment se faire respecter. Au fait, ce n'est pas mon territoire, je suis juste venue là pour m'abreuver, et quand je t'ai vu, j'ai voulu te secourir. Mon petit chez-moi est plus haut, et pas dans la forêt.

Et j'ai accepté. On s'est mis en marche, on a discuté, rigolé. Elle a commencé à m'apprendre à faire peur, et au début, ce n'était pas gagné pour moi. C'était plutôt des grimaces rigolotes, et elles se sont transformées, peu à peu, en un visage gêné mais qui faisait peur, puis en un visage horriblement cruel. Nous sommes arrivés chez elle, sur une falaise noire. Dans la meute, on la surnommait "La Falaise Des Ténèbres" et on disait qu'il ne fallait jamais aller là-bas ou même ne pas s'en approcher.
Là, elle allait m'apprendre comment avoir une bonne défense, et comment bien contre-attaquer. Elle trouvait que je me débrouillais plutôt pas mal, mais elle disait ça pour m'encourager. Au fil des heures, je combattais noblement, et j'étais devenu très fort. Gare à ceux qui ne me respectent pas !

- Bien. Il est temps de nous coucher.

On avait mangé quelques Baies, car on en raffolait tous les deux. Puis, nous nous sommes endormis. Moi, je rêvais que j'affrontais en duel le Chef, et que j'étais en train de gagner. Et comme je croyais que j'étais avec Maman à mes côtés, je suis allé la voir(et c'était Absol Shiney) pour me rendormir à côté d'elle. Sans que je ne remarque, puisque je dormais, elle avait ouvert un oeil, puis elle avait souri. Le lendemain matin, elle m'a appris à me débrouiller seul dans la nature. Il fallait que je repère des Baies, et revenir à la rivière. Je les ai repéré, ses Baies, et on en a mangé quelques-unes pour se rassasier. Il ne manquait plus qu'à trouver la rivière. Je l'ai senti, cette odeur fraiche, et je l'ai entendu, cette eau couler paisiblement, sans rien qui ne puisse l'arrêter... Et je me suis élancé, en compagnie de ma nouvelle amie, à la rivière. On était presque arrivé à l'endroit où j'étais tombé dans le trou, lorsque la bande de Férosinges et leur Chef, un Colossinge, nous barrèrent le chemin. Absol Shiney me fit un clin d'œil, que j'ai très bien compris la définition. On a chargé tous les deux sur la bande et leur Chef, envoyant virevolter trois des cinq Férosinges. J'ai utilisé Mâchouille sur le quatrième, puis Bélier. Elle, elle a utilisé Tranche-Nuit sur le cinquième et Coupe Psycho sur le Colossinge. Tous mis KO. C'est alors qu'une lueur éclaira tout mon corps de Médhyèna: j'évoluais ! J'évoluais en Grahyèna !

Nous sommes finalement arrivés à la rivière. Là, j'ai contemplé mon nouveau corps qui s'était offert à moi: une longue queue, bien noire, une truffe rouge, de grandes oreilles, une fourrure douce et assez épaisse... Bref, j'étais bel et bien devenu un Grahyèna. Une silhouette se dessina à l'horizon, puis une autre, et encore d'autres...

- Maman !
- Fiston ?

La première silhouette était celle de ma mère. La seconde, celui du Chef. Je m'étais approché de Maman, tandis qu'Absol Shiney est restée en retrait. Les autres s'étaient eux aussi éclipsés, et déjà je câlinais ma mère, fou de joie de l'avoir retrouvée.

Un grognement retentit.

C'était la voix de mon amie. Elle avait senti le danger, et ce danger s'était... La meute !
Absol Shiney essayait de tenir tête au Chef, mais face à toute la meute, elle n'aurait aucune chance.
C'est alors que j'ai eu une idée géniale. Enfin, géniale pour moi.
J'ai proposé un marché au Chef: un duel à mort, opposant lui et moi, et le trophée était ma meilleure amie. J'avais sa vie entre mes pattes.
Et il a accepté.

- Je te trouve trop sûr de toi, pour m'affronter. Et il y a aussi quelque chose que je n'ai pas compris, chez toi; pourquoi sauver un être qui n'est pas des nôtres ? Excuse-moi si j'en ris, mais je trouve ça totalement débile !

Mais j'avais déjà engagé le combat. Pendant qu'il avait dit cela, je lui avais infligé une morsure malveillante au flanc, je l'ai chargé et je me suis remis en position de défense. Il était tout simplement ébahi. Tout commençait bien pour moi. Il a tenté une attaque Coup Bas, mais je l'avais évité et lui ai infligé une nouvelle morsure, au cou cette fois. Il chargea, et j'ai esquivé, mais il a marché sur ma patte. Et ça lui a été fatal. Il n'aurait pas dû faire ça. Il perdait déjà beaucoup de sang, et j'en ai fini en le bousculant contre un arbre qui était habité par un Etourmi et un Goupix. Ils avaient perdu leur Chef. Et maintenant, c'était MOI, le Chef. J'ai été acclamé, car personne ne l'aimait vraiment. J'étais leur sauveur, et un gentil Chef aimé.
Mais du coup, je devais quitter celle qui m'avais entrainé, aidé, supporté.
Ma meilleure amie.
Elle devait, du coup, selon les lois des meutes de Grahyènas, retourner chez elle.
Elle ne pouvait pas les accompagner, ou faire partie de la meute.
Mais j'ai quand même décidé de la raccompagner chez elle.

On discutait, et on approchait déjà "la Falaise Des Ténèbres". Mais, soudain, un Pokémon, qui ne vivait pas dans cette forêt, apparût et leur lança une attaque Tricherie. C'était un Crocorible. Un Crocorible dressé. Nous nous écroulâmes sous le choc, et nous nous réveillâmes dans un Centre Pokémon. On était couchés dans des lits avec des fils qui passaient dans nos pattes.

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- Voilà. Vous connaissez toute notre histoire. Oui, Munna?
- Et la meute ?
- Je ne sais pas ce qu'elle est devenue. Au fait, Absol Shiney, tu confirmes bien mes dires ?
- Oui.

Un dresseur, qui était apparemment le notre, vint nous voir et s'exclama:

- Ah, vous allez bien ! Allez, en route !

On est alors rentrés dans nos nouvelles PokéBalls. Une nouvelle vie s'offrait à nous. Avec mon amie et mes nouveaux amis.


FIN





DragonneEnOrEtEnDiamant