Une journée classique à la cours
Le domestique m'emmena directement aux cuisines où je pus me restaurer, un autre domestique, debout à mes cotés se chargeait de remplir soigneusement, des mets les plus raffinés, chaque gamelle en or que je finissais. Pis je me redressai et bondis dur la table pour faire un tour au milieu des plats que préparaient les plus grands chefs du royaume, le tout pour les bons soins de ma Maitresse évidemment. Chacun me fixait sans oser m'interrompre lorsque je marchais sur les assiettes, léchais les volailles entreposées là ou encore secouais mes poils au dessus des saucières gracieusement remplies. Chacun savait que je n'hésiterai pas à les faire radier du château pour mauvais traitement de ma personne à la moindre remarque négative, ma Maitresse n'écoutait que moi et était prête à exhausser tout mes désires et vœux. La vie de château avait du bon.
Je m'en allai ensuite vers la salle d'honneur pour y retrouver Sparky. Mon compagnon de cavale de toujours, lui et moi avions grandit ensemble au château et avions surtout réalisé nos 100 000 coups ensembles, nous étions la terreur des domestiques, ravageur d'ordre et organisation, les chevaliers de ces lieux.
Le jeune Evoli à poils longs se frottait à un noble en tenue d'apparat, guettant d'un œil envieux les friandises que celui-ci tenait. Sparky n'osait pas assez à mon goût, ces humains devaient nous obéir. J'approchais doucement et bondit sur le noble qui trébucha vers l'avant laissant s'échapper les dites friandises que je m'empressai de récupérer. Sparky, s'approcha du noble pour s'assurer qu'il allait bien et pendant que celui-ci maugréait je ne sais quelle absurdité, s'en vint vers moi en secouant la tête.
- Un jour tu auras des problèmes Saprist', tu devrais mieux les considérer tu sais... Ils ne sont pas méchants.
- C'est toi, qui en auras des problèmes, le jour où te pensant trop gentil, ils refuseront de te donner ce que tu demandes. Ils sont la pour moi je te rappelle.
- Ils sont la pour ta Maitresse...
- C'est pareil, bon tu en veux de ces friandises ou pas ?
Sparky se jeta sur moi récupérer quelques précieuses friandises Pokémons, nous étions parti pour des heures de jeux.
Un peu avant la fin d'après-midi, nous allâmes jouer dehors et profiter de l'air frais, mais jamais sans notre garde du corps bien évidemment. Flamme était un Malosse... peu loquace, il avait pour mission de nous escorter, moi et Sparky dès que nous nous aventurions dans le jardin. Un de nos jeux consistait bien évidemment à faire vivre de vrais enfers à cette tête de mule, et pour cela, croyez-moi, nous avions déjà essayé de nombreuses astuces.
Tout d'abord nous courions sans nous arrêter en tout coins du jardin, l'obligeant à nous suivre, mais cela ne s'avérait amusant qu'un temps car bien que le voir tourner la tête en tout sens pour ne pas nous perdre de vue, Flamme finissait toujours moins épuisé que nous deux. Il avait subit l'entrainement des gardes royaux et était d'une endurance à toutes épreuve. Une autre méthode consistait tout simplement à l'attaquer, Sparky la chatouillait de sa longue fourrure soyeuse, pendant que je mordillais tout morceau de peau que je parvenais à saisir, autant vous dire que Flamme, n'avait presque plus d'oreilles. Mais là encore, le Pokémon restait assis sans bouger et nous laissait faire. C'est pourquoi nous avions développé un système de points pour évaluer nos niveaux respectifs pour déconcentrer cet animal.
Le faire se cogner dans un obstacle à la course : 15 points
Le faire gémir en l'attaquant : 10 points
Le faire parler : 20 points par mots !
...
- Hey, Flamme, tu ne voudrais pas nous raconter une histoire ? Le chien ne prit même pas la peine de répondre, il me fixait calmement et ne sourcilla absolument pas lorsque Sparky sauta sur sa tête à ce moment précis. Une statue... j'en venais à penser que cet animal était parfaitement idiot. Il y avait des erreurs partout, même chez les Pokémons, encore plus chez les canins.
- Allez vient Sparky, on rentre, les murs sont plus accueillant que cet animal.
Sparky souleva de la patte ses longs poils qui masquaient à demi les yeux du malosse, pis toujours perché sur sa tête, il le fixa à l'envers en me répondant.
- Moi je l'aime bien, il ne se plaint jamais que je le fais éternuer en me frottant comme ça.
Alors que je commençai à m'éloigner, il ajouta en sautant de son perchoir.
- Attends moi, j'arrive, Merci Flamme, à demain !
Quel naïf...
Nous finîmes la journée à flâner dans le château sans nous préoccuper de conséquences de nos actes et des jours à venir. Si seulement j'avais su à ce moment là, ce qui m'attendait et ce que cachaient les regards moqueurs des Gens que nous croisions en cette dernière soirée au paradis...