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Valdea, voyage vers l'inconnu de Shaam



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Informations

» Auteur : Shaam - Voir le profil
» Créé le 15/07/2012 à 12:40
» Dernière mise à jour le 15/07/2012 à 12:40

» Mots-clés :   Action   Aventure   Présence de Pokémon inventés   Région inventée   Sinnoh

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28 - Desmond, challenger du tonnerre
Desmond et Prosper venaient d'arriver à Voilaroc. Deuxième plus grande ville de Sinnoh après Féli-Cité, en revanche c'était la ville numéro un en matière de criminalité. Certains endroits manquaient de soin et d'esthétisme et étaient faits un peu n'importe comment. Finie l'élégance d'Unionpolis, ici la pollution et le vacarme retrouvaient leurs droits.

-Tu sais que j'habite ici ? demanda Prosper. On va à mon appartement !
- Ok…

Ils arrivèrent quelque temps plus tard à un joli immeuble avec à peine une dizaine d'appartements. Prosper et Desmond entrèrent dans la demeure fermée depuis longtemps. Il y avait une ambiance pesante à l'intérieur et ça sentait étrange.

- Ouah, ça fouette votre appart' !
- Ça va, j'ai été absent un bon bout de temps…

Prosper enleva son long manteau et le mit sur un porte-manteau, se retrouvant ainsi avec une chemise légère rouge. Il enleva également son chapeau et le posa sur une table puis alla ouvrir les fenêtres. Desmond fit de même et observa les lieux : c'était un logement plutôt confortable. Les pièces étaient spacieuses et certaines s'ouvraient sur d'autres.
Quand ils finirent de ventiler l'appartement, ils prirent deux chaises et s'assirent à la terrasse.

- Jolie vue, hein ?
- Ouais. Monsieur Nov, j'ai une question qui me travaille depuis quelque temps : n'avez-vous pas une famille ?
- Nan.

Desmond s'étonne de cette réponse franche et catégorique. Il pensait embarrasser le quarantenaire mais visiblement il avait tort.

- Ah bon…
- J'ai encore ma mère qui vit à Rivamar, et une sœur qui s'est installée à Mauville, à Johto, il y a près de dix ans. Mais je sais ce que tu entends au juste par famille. Je n'ai ni femme ni enfants. En fait, j'avais une femme il y a très longtemps mais on a divorcé. Depuis je ne me suis pas remarié car je suis toujours pris par mes voyages.
- Je vois… désolé…
- Non, il n'y a pas de quoi.

Prosper se tut un moment puis reprit ; ça allait lui faire du bien de parler.

- Quand j'avais vingt ans… j'ai rencontré une fille alors que j'étais en voyage à Hoenn. Elle s'appelait Hélène. Une blonde ravissante avec qui le courant est très vite passé. On est vite devenus très intimes puis carrément amoureux. Après un an on s'est mariés, ce qui a posé un frein à ma passion du voyage. On s'est installés à Nénucrique et moi j'ai trouvé un job en tant que présentateur d'émissions télé diverses. Mais je m'ennuyais beaucoup. Hélène semblait s'accommoder de ce train de vie, pourtant elle était très friande de voyages au départ. On ne voyageait que durant les vacances.

Prosper s'arrêta un moment, fatigué par le poids des souvenirs. Desmond commenta le récit.

- Vous n'avez pas fait d'enfants durant cette période ?
- Non. On ne se sentait pas encore prêts et d'ailleurs on a bien fait de s'abstenir, un enfant aurait souffert du divorce éventuel de ses parents… entretemps, je recevais beaucoup de demandes. Il faut dire que j'avais un don pour présenter et animer des documentaires. Surtout ceux où il était question d'aller aux confins des régions, de traverser les océans en compagnie des chercheurs scientifiques, d'explorer les coins reculés du monde… je me sentais terriblement frustré de ne pas saisir ces opportunités juste à cause d'Hélène qui ne voulait rien entendre même si c'était très bien payé. Ca m'énervait de la voir m'imposer son style de vie. Enfin, je dis ça mais en même temps si je la forçais à me suivre ou si je voyageais sans elle, je n'aurais fait qu'imposer mon style de vie au sien.
- Bref vous vous êtes tous deux rendus compte que vous n'étiez pas fait l'un pour l'autre.
- Exactement. On a été bien immatures de se marier sans être sûrs qu'on se convenait. Finalement, la tension devenait tantôt maussade tantôt électrique à la maison et on a fini par se séparer. Inutile de dire à quel point ça m'a affecté…

Desmond comprit alors. Si Prosper était aussi gentil avec lui, c'était parce qu'il voyait un peu en lui le fils qu'il aurait eu si les choses s'étaient bien passées. Le jeune homme regarda le quarantenaire qui semblait ému par son histoire, celle d'un vieux solitaire qui avait échangé l'amour pour la liberté. Ses cheveux bruns flottaient quelque peu au gré du vent, et son regard était empreint de nostalgie amère. Desmond n'aurait pas été étonné que le barbu brun verse des larmes. Lui-même s'avoua un peu secoué par cette histoire.

- J'ai vécu à ma manière mais ça avait un prix…
- Vous n'avez pas essayé de trouver une nouvelle femme ?
- Bien sûr que j'ai essayé à maintes reprises, je connais pas mal de femmes mais aucune ne convenait à mon mode de vie. Mais peut-être… peut-être que dans quelque temps j'arrêterais d'aller régulièrement à une nouvelle destination. J'y réfléchis de plus en plus et… ce n'est pas sûr mais il se peut qu'à l'avenir je reste ici pour de bon. Et peut-être que là, là enfin une femme acceptera de m'épouser… l'envie de découvrir de nouveaux endroits commence à s'essouffler… j'ai déjà eu une vie très mouvementée…
- Je vois…
- Laisse-moi te dire une chose Desmond : n'essaie pas de construire quelque chose de sérieux avec Célestine. Très honnêtement je ne pense pas du tout que ça aboutira à quelque chose de positif. Un nomade ne peut pas s'unir avec un sédentaire.
- Mais… j'ai jamais dit que c'était sérieux entre moi et Célestine ! « En fait si, avec la journaliste de l'autre fois… »
- Oh, à d'autres Desmond. Tu ne l'as pas revue JUSTE pour lui rapporter ta rencontre avec Emile Mérimée.
- Mais on est juste amis !
- Ok, j'arrête, mais souviens-toi bien de ce que je t'ai dit, d'accord ?
- D'accord, d'accord…
- On part manger un bout ?
- Hm !

Avant de sortir, Prosper laissa les issues ouvertes mais sortit Raichu et Phogleur. La grosse souris s'installa sur la moquette tandis que le gros phoque alla à la terrasse et entama là-bas une sieste.

Vers seize heures, Desmond et Prosper se rendirent à l'arène locale. Desmond présenta illico sa carte de dresseur professionnel à la réception. On l'informa d'attendre un peu. Prosper proposa de jeter un coup d'œil sur la salle d'entraînement. Il y avait bon nombre de membres de l'arène qui s'entraînaient rigoureusement, dont certains en compagnie de leurs Pokémon Combat. Il y avait des équipements de musculations, des sacs de boxe, des rings… de plus c'était spacieux et aéré. Tout les bonnes conditions étaient réunies pour se fortifier le corps et développer ses capacités martiales.
Un homme en kimono de Karaté s'avança vers les deux et les aborda.

- C'est chouette ici ! s'exclama Prosper. Ça donnerait presque envie de s'y mettre.
- N'est-ce pas. Vous êtes des challengers ?
- Lui non, juste moi, répondit Desmond.
- Disons que je suis simplement spectateur ! sourit Prosper.
- D'accord. Mais avant d'affronter notre championne il faudra vaincre trois membres.
- Je ne crois pas que Desmond aura besoin de ça… dit Prosper.
- Quoi ? Et pourquoi ?
- Parce que je suis Dresseur Professionnel et que par conséquent je n'ai pas besoin de démontrer mon niveau, asséna Desmond d'un ton ferme et assuré.
- Ah ouais ? Jamais entendu de ça moi ! Tu sais jeunot, les règles sont les règles, et tout le monde doit les respecter !
- Ce que je viens te dire est une règle en soi.
- Qu'est-ce qui se passe ?

Un autre Karatéka venait d'arriver. Quelques autres membres de l'arène s'étaient arrêtés de s'entraîner et observaient la scène, intrigués.

- Il y a que ce garçon ne nous juge pas dignes de l'affronter, répondit le premier Karatéka.
- Quoi ?
- Ecoutez, ce n'est pas ce que… commença Prosper.
- C'est EXACTEMENT ce que je voulais dire.

Desmond commençait à s'énerver ; Prosper le regarda, étonné.

- Ne nous sous-estime, pas marmot ! grommela le second Karatéka. Tu ignores la magnificence du Karaté !
- Toi t'as jamais affronté un adepte du Sanda ou du MMA ! rétorqua Desmond.
- Tu te prends pour qui ? demanda un troisième membre.
- Pour un dresseur pro ! asséna Desmond.
- Ah ouais ? C'est juste un titre ça.
- Ouais, poursuivit un autre homme en débardeur et short, voyons ce que tu vaux réellement !

Toute une foule de brutes en sueur s'était rassemblée devant Desmond et Prosper.

- Euh, Desmond veut juste un match d'arène, ce n'est pas la peine d'en faire toute une histoire, ok ? dit l'homme au chapeau.
- Il souille notre honneur en nous traitant comme des mauviettes.
- Ouais, maintenant bat-toi ! Mackogneur, GO !

Un geste qui acheva d'excéder Desmond qui lâcha alors Etienne.

- BEC VRILLE !!!

Galvanisé par le ton de son dresseur, Rapasdepic fondit sur son opposant et le frappa de part en part. L'humanoïde à quatre bras s'écroula au sol, raide KO. Son dresseur était tétanisé, incapable de sortir un mot et il lui fallut un bon moment pour rappeler son Pokémon. Prosper aussi était scié par la scène.

- Alors ?! cria Desmond. Y en a un autre qui veut se fritter ?

Les membres de l'arène s'échangèrent des regards interloqués ou abasourdis pour certains, et gênés pour d'autres.
Rapasdepic n'était guère satisfait de sa victoire en un coup et voulait encore se battre, il poussa des cris provocateurs. Prosper sourit, amusé.

- Bah quoi ? Vous voyez bien que pour moi vous n'êtes que de chieurs de seconde zone. Retournez à vos entraînements !
- IL SUFFIT ! cria soudainement une voix féminine.

Desmond promena son regard à travers la salle, cherchant la plus jeune championne de tout Sinnoh. Elle s'avança depuis un coin de la salle, près d'une porte. Débardeur bleu et noir, pantalon blanc avec deux longs traits roses sur les côtés, mitaines bleues, et puis cet éternel sparadrap sur le nez malgré l'absence de blessure. Accessoirement ses pieds étaient nus. Mélina passa à travers les membres.

- J'ai tout vu de loin. Pourquoi vous embêtez un challenger ? fit-elle. C'est mauvais pour notre réputation !
- Mais, mademoiselle…
- Vous êtes sûre que ça existe, cette soi-disant règle ? demanda le Karatéka qui était venu parler en premier au challenger. Comme quoi un dresseur pro affronte direct le champion, sans passer par aucun dresseur.
- C'est juste.
- En fait, dit Desmond, non seulement j'ai le droit d'affronter direct un champion mais ce dernier doit se donner à fond avec moi.
- Mais comment il se la ramène ce petit con !
- Taisez-vous ! cria Mélina. Vous-même vous le sous-estimez !
- Euh…
- Désolés…
- Et puis vous auriez pu simplement aller vérifier chez la réceptionniste ! ajouta la championne.
- Oui…
- On a été bêtes…

C'était un étrange spectacle que de voir ces grosses brutes s'adresser avec politesse et respect à cette adolescente.
Mélina arriva près de Desmond et l'observa un moment. Desmond n'était pas très grand : à peine atteignait-il 1 mètre 71 centimètres. Mais Mélina devait lever la tête pour le regarder dans les yeux.

- Tu es Desmond Maevan. Pierrick m'a raconté des choses à ton sujet. Comme il me l'a dit, tu es bien un dresseur redoutable.
- Je commence à me bâtir une certaine réputation auprès des champions d'arènes… sourit Desmond.
- Lovis le teigneux est déjà impatient de te voir et même Tanguy a avoué être intéressé !
- Hm…
- Je sens que notre combat sera sensationnel. Suis-moi au dojo.
- Ok.

Une grande partie des membres de l'arène choisirent de suspendre leur séance d'entraînement et suivirent Mélina, Desmond et Prosper pour assister au match. Etienne était toujours hors de sa Pokéball et marchait à côté de son dresseur, enthousiaste. Desmond l'était aussi. « Fini de jouer les discrets, c'est excitant de s'accrocher avec les autres ! »

- Ce match se passera en un contre un seulement. Une seule chance, ça passe ou ça casse !
- Très bien.
- A ce que je vois c'est ton Rapasdepic qui va s'y coller ?
- Ouais. C'est le membre de mon équipe le plus approprié.
- C'est clair. Quant à moi… dit-elle en allant se placer devant le terrain.

Desmond fit de même et tapa le dos d'Etienne pour le motiver encore plus. Le grand oiseau y répondit en criant et en ouvrant grand ses ailes. Il s'avança dans le terrain et attendit l'apparition de son adversaire.

- Quant à moi, reprit Mélina, je vais choisir… Kapoera !

Le petit pratiquant de Capoeira apparut. Desmond et Prosper s'attendaient à un Lucario, ou au moins un Charmina. Rapasdepic toisa son opposant avec dédain. Néanmoins Desmond savait que ce serait une grosse erreur que de sous-estimer le petit combattant. Mélina expliqua son choix.

- Je sais bien que tu t'attendais à ce que je sorte Lucario ! Et donc tu avais un plan pour le battre. Je préfère donc choisir un Pokémon inattendu, d'autant plus qu'il a un gros avantage…
- Il est excessivement agile, termina Desmond.
- C'est ça, affirma Mélina en souriant. Kapoera, Tour Rapide !

Kapoera sauta et se mit en équilibre sur la pointe de sa tête. Il commença à tourner très rapidement sur lui-même, ce qui souleva de la poussière. Puis il s'avança en zigzaguant et sauta vers Rapasdepic.

- Aéropique ! ordonna Desmond.

Une attaque très utile contre un adversaire aussi agile. Etienne atteignit Kapoera et le frappa, le stoppant dans sa rotation. Néanmoins, au lieu de retomber au sol, Kapoera s'accrocha habilement à l'aide gauche de Rapasdepic, ce dernier encore en plein vol, et atteignit son dos où il s'accrocha fermement aux plumes beiges hérissées. Les membres de l'oiseau ne pouvaient pas atteindre cet endroit et il ne pouvait pas non plus user d'une attaque Spéciale ne requérant pas de mouvement.
Kapoera, accroché par les mains, frappa de coups de pied successifs le dos de Rapasdepic.

- Etienne, retourne-toi sur le dos !

Rapasdepic acquiesça d'un cri et se retourna en plein vol, face au toit et dos au sol. Kapoera manqua de lâche prise un moment puis se rétablit.

- Bon bah… tombe alors !

Haussement de sourcils général. Etienne arrêta son vol et se laissa tomber sur le dos. Mais Kapoera réagit à temps, lâcha prise, toucha le sol de ses pieds et roula rapidement sur le côté pour éviter le corps massif. La chute fut assez douloureuse pour Etienne mais il se releva rapidement, ne voulant pas laisser à l'ennemi l'occasion d'attaquer.

- Aéropique, Etienne !

Le rapace fondit sur le petit humanoïde qui tenta un moment de lui échapper mais en vain.

- Impressionnant, Maevan, dit Mélina.
- C'est mon disciple ! s'exclama Prosper qui regardait le combat avec les membres de l'arène qui le regardèrent, interloqués.

- Kapoera, Lame de Roc !
- J'attendais ça… marmonna Desmond. C'est l'atout classique des Pokémon Combat contre les Pokémon Vol ! Aile d'Acier !

Les ailes d'Etienne brillèrent d'une lueur métallique. Le grand oiseau repoussa les pierres qui le visaient de puissants coups d'ailes. Quelques pierres l'atteignirent toutefois mais l'oiseau supporta le choc. Tous étaient sidérés devant ce dresseur qui finalement avait raison de se prétendre puissant. Tous, ou presque.

- Je parie que maintenant tu vas réutiliser Aéropique, n'est-ce pas ? demanda Mélina.
- Où veux-tu en venir ? rétorqua sèchement Desmond.
- Es-tu au moins capable de gagner sans recourir à cette attaque ? Tu es un dresseur professionnel, non ? Laisse les solutions de facilité aux amateurs et fais preuve d'ingéniosité !

« La garce… » pensa Desmond.
« Elle aura beau se faire respecter par des fanas de l'honneur et du fair-play, elle use quand même de la ruse ! » pensa Prosper.
Desmond décida de jouer le jeu ; il sourit.

- Tu as parfaitement raison. Etienne, Bec Vrille !

Rapasdepic fit luire son bec et fonça mais rata sa cible.

- C'est bien ce que je me disais… sans Aéropique tu ne toucheras pas Kapoera.
- Je te donne une chance de contre-attaquer, là !

Mélina s'étonna, Desmond n'était guère déstabilisé.

- Euh… Vendetta !
- Close Combat !! rétorqua Desmond.

Kapoera était trop bien dressé pour choisir de sa propre volonté de s'échapper au lieu d'exécuter l'attaque ordonnée. Il se lança avec courage mais Rapasdepic l'arrêta dans son élan d'une grande gifle d'aile. L'oiseau de proie malmena Kapoera devant une Mélina dépassée. Elle et les membres de l'arène étaient stupéfaits de voir un Rapasdepic utiliser Close Combat. Prosper sifflait. Kapoera chancelait, sonné.

- Et maintenant, Tunnelier !

Etienne tournoya sur lui-même à une vitesse épatante et délivra le coup de grâce. Kapoera n'était plus en état de combattre et l'arbitre le déclara perdant. S'ensuivit un moment de silence et de yeux ronds. Certains étaient encore stupéfaits, d'autres n'osaient pas applaudir. Mélina alla à son Pokémon, le prit dans ses bras et le rappela dans sa Pokéball.
C'est Prosper qui rompit le silence pesant :

- Félicitations, Desmond ! Tu as été formidable !

Mélina alla vers Desmond en souriant comme une enfant. Elle serra la main au jeune homme et le regarda ce qui l'embarrassa.

- Merci ! J'ai beaucoup appris de ce match. J'espère qu'on s'affrontera de nouveau un jour !
- Oui…
- Les gars ! Je n'ai pas entendu un seul applaudissement !

Les membres s'exécutèrent à contrecœur. Néanmoins cela eut effet étrange sur Desmond qui n'était pas du tout habitué à se faire acclamer. Tout un frisson lui parcourut la colonne vertébrale. Il regarda les membres d'un œil presque éberlué, devant un Prosper souriant qui participait aussi aux applaudissements. Desmond se demanda comment ça serait à la ligue.
Après cette fin d'après-midi pour le moins mouvementée, les deux compagnons de route vagabondèrent dans le centre-ville.

- Comme convenu, puisque j'ai gagné le diner est à vos frais ! fit Desmond. Et quel diner !
- Espèce de Goinfrex !

Le portable de Desmond sonna. La sonnerie était « For Whom The Bell Tolls » de Metallica. C'était Célestine, Desmond sembla surpris et gêné.

- Euh… allô ?
« Desmond ? »
- Célès ! Tu vas bien ?
« Oui, et toi ? »
- La pêche ! Je viens d'avoir le badge de Voilaroc !
« Oh ! Félicitations »
- Merci…

Desmond lança un regard noir à Prosper qui souriait de toutes ses dents.

« Tu sais quoi ? J'ai trouvé quelque chose d'intéressant sur Valdea en cherchant dans la bibliothèque de la maison ! »
- Ah bon ?! C'est super !!
« Dis, tu peux venir chez moi, après demain ? Je n'ai pas envie de t'expliquer juste par téléphone »

Le cœur de Desmond battait très fort, et seulement en partie à cause la présence embarrassante de Prosper.

- Oui, bien sûr !
« Tu peux m'attendre devant le Centre Pokémon d'Unionpolis à quinze heures ? Je passerai en voiture et je t'emmènerai jusque chez moi »
- D'accord, c'est parfait.
« J'ai pensé à venir à Voilaroc, mais c'est un peu trop loin pour moi »
- Aucun problème ! Donc après demain à quinze heures, Centre Pokémon d'Unionpolis.
« Bien. Désolée pour le déplacement que tu dois faire »
- Non, ce n'est rien.
« Bon eh bien… à après demain, Desmond ! »
- Oui, à après demain, Célès !

Desmond raccrocha et soupira devant un Prosper très, très enjoué.

- Pourquoi je ne me suis pas éloigné de vous ?!