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Confusions de Chevre



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Informations

» Auteur : Chevre - Voir le profil
» Créé le 15/06/2012 à 18:46
» Dernière mise à jour le 16/06/2012 à 01:32

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Chapitre 2: Rencontre agitée
La pluie commença à tomber. De sombres nuages couvraient un ciel qui n'en avait pas réellement besoin, en cette froide nuit. Miréna courait dans les rues, les traversaient, seule. Il n'y avait quasiment personne à l'horizon. Elle était terrifiée. Comment ... avait-elle pu lancer des éclairs ? Sur le moment, elle n'y avait pas songée ... mais maintenant ... elle avait mal à sa main droite, avec laquelle elle avait utilisée cette foudre. Pourquoi pouvait-elle le faire ? Qui était-elle ? Quel était cet endroit ?! Elle avait tant de questions à poser ! Mais à qui ? Personne n'était là ! Il n'y avait pas un chat dans ces rues, la pluie avait chassée tout le monde. La seule chose qu'elle avait pu lire en quitter le bâtiment de tout à l'heure, c'était « Hopitâl Saint-Kersen ». Cela devait sans doute être son nom. Elle aurait peut-être le temps de rechercher ... non. Elle devait fuir. Elle ne voulait pas être enfermée. Jamais, plus jamais cela n'aurait lieu, plus jamais elle ne sera confinée ... mais elle voulait tant savoir. Comment se faisait-il qu'elle savait lancer des éclairs ? Pourquoi lancer des attaques d'une manière si spontanée ? Elle en tremblait encore.
De toutes manières, elle ne devait pas se soucier de ça. Désormais, il ne fallait que lire les pancartes qui annonçaient la sortie de la cité. Mais, elle était épuisée ...

« Quel est ce foutoir pas possible ?! » hurla de rage Monsieur Dickson.

« Pour votre santé cardiaque et mentale, il va falloir vous calmer. » rétorqua, de manière détachée, Aaron.

« C'est une plaisanterie ?! Cette fille a tout cassée, s'est tirée et vous n'avez rien fait ! »

« Non, c'est exactement cela, à quelques détails près. Je lui ai fortement conseillé de partir et lui avait déjà préparé de quoi faire. » corrigea Aaron, les mains dans les poches.

« Non mais je rêve ! Vous voulez être viré, c'est ça ?! Cette fille représentait un paquet de fric, bordel ! »

« A force de raisonner par les billets, vous perdez le sens des réalités, mon cher. » continua le docteur Reiken, en remettant ses lunettes correctement.

« Mais j'vais t'éclater ! On va se faire massacrer ! » ragea le vieil homme, de plus en plus furieux.

« Cette femme a un pouvoir exceptionnel. Vous feriez mieux de la laisser en paix ... pour l'instant. Si vous voulez raisonner avec des billets, alors autant le faire de manière intelligente. » conclu le jeune homme, avant de partir une nouvelle fois.

« Où est-ce que vous partez encore ?! » reprit Ravel Dickson, qui semblait un peu calmé.

« J'ai du travail à terminer, bonne soirée. » fit ce dernier, en saluant son employeur d'un geste de la main.

Roy Vrayden, père de Miréna, n'était plus dans l'hopitâl. Il allait simplement le prévenir. Oui, sa fille Miréna était morte. En un sens, il ne mentirait pas totalement. Après la courte entrevue qu'ils avaient eu tous les deux, elle semblait complètement déboussolée et ne se souvenait même pas de son propre prénom. Alors ... sa conscience serait presque en paix. Presque seulement. Elle ne le sera jamais totalement dans un lieu pareil. Mais, de toutes manières, il n'allait pas rester éternellement ici. Aaron allait faire ce qu'il devait faire, avant de passer à des choses plus sérieuses. Mais, plus tard. L'heure n'était pas encore venue, de toutes façons.
Restait désormais à prévenir le père. Un simple coup de fil, quelques condoléances, quelques fausses explications, et le tour serait joué. C'est ce qu'il fit dans la demie heure. Il annonça alors qu'il donnerait de plus amples explications la prochaine fois qu'ils se verraient, c'est à dire demain matin. Tss ... comme s'il n'avait que ça à faire ... mais c'était son travail ... pour l'instant.

« Dis-moi Mydreï, pourquoi on campe dehors ? » demanda une voix enfantine.

« Parce que camper dans un salon n'existe pas. » répondit son interlocuteur.

Le dénommé Mydreï était assis dans la forêt, sur un tronc d'arbre étendu sur le sol. Un petit feu le séparait d'un jeune enfant. Ce dernier avait pour nom Karl Mc Kinson. Il n'avait même pas encore 12 ans, faisait aux alentours d'un mètre 50, portait un jogging noir et un t-shirt blanc. Tout était dans la sobriété chez lui.
Et cela contrastait avec son comportement ... franchement ... de toutes les missions possibles, il avait peut-être reçue la pire aujourd'hui ...

« A quoi tu penses, Mydreï ? » demanda soudainement Karl.

« A rien d'intéressant. Pourquoi n'irais-tu pas te coucher ? »

« Parce que j'ai pas sommeil ! C'est pas intelligent comme question ! » répondit-il, étrangement enthousiaste.

« Très bien. Bonne nuit. » répliqua Mydreï en partant dans la tente, dans son sac de couchage.

« Hein ?! Mais attends, y'a plein de trucs que je voudrais savoir ! » reprit le jeune garçon de plus belle.

« Tu le sauras demain, si tu dors sans faire de bruit. »

« ... D'accord, j'ai compris ... je vais dormir. »

Ce qu'ils firent tous deux, dans leurs sacs de couchages respectifs, éloignés aux extrémités l'un de l'autre. Il ne pleuvait pas vraiment ici, alors qu'on pouvait voir la pluie tomber sur la ville voisine, c'était toujours un sentiment étrange, lorsque l'on voyait ce spectacle.
La nuit passa relativement vite, et les premières lueurs de l'aube éclairaient les cieux, dévoilant une cité trempée. L'eau rentrait dans les égouts de manière abondante à Kreinland.

Miréna a mit la nuit entière pour sortir de la cité. Elle était complètement exténuée. Adossée contre un arbre de la forêt Kimésys, celle qui bordait la ville, elle tentait de reprendre son souffle. Elle avait beaucoup couru, elle était ... fatiguée. Ses paupières avaient du mal à rester ouvertes. De surcroît, elle avait marchée dans le noir un bon bout de temps. Dans le noir et dans la peur. La forêt était sinistre la nuit, elle ne savait pas sur quoi est-ce qu'elle pouvait tomber. Mais finalement, après trois bonnes heures de marche, il n'y avait eu personne. Pas âme qui vive. Comme si ... la vie elle-même la fuyait. Oui c'était ça ... elle était une abomination ... aucun être humain normalement constituée ne peut lancer des éclairs avec ses mains ... aucun ...
Des larmes commençaient à couler le long de ses joues. Elle cacha son visage de ses mains gantés, ses yeux d'un naturel bleu étaient désormais rougis par ces larmes de tristesse. Et maintenant ? Qu'est-ce qu'elle allait faire ? Elle n'en savait rien, elle souffrait de sa situation ... tout allait mal. Elle ne savait pas où est-ce qu'elle devait aller, ni ce qu'elle devait faire, elle avait peur de tout, elle ne connaissait personne ... oui, il y avait vraiment de quoi piquer une crise de nerfs sur ce coup là ... ses larmes continuaient de couler, sur son visage.

« Que vous arrive t-il ? » fit alors une voix masculine.

Miréna sursauta et tourna son visage marqué par l'émotion vers celui dont elle a entendu la voix. C'était un homme de taille respectable, il était habillé de noir, comme elle, et portait un étrange sac sur les épaules. Il semblait contenir pas mal de choses et paraissait lourd.
Un jeune enfant d'une dizaine d'année l'accompagnait, il la regardait, anxieux.
C'était ... une bête de foire. Oui ... ils la regardaient, comme si c'était un animal dans un zoo ... elle était déjà prisonnière de sa vie, elle était emprisonnée ! Elle était emprisonnée ! Par les autres ! Par leurs regards ! Elle ne voulait pas ! Non !

« Non ! » hurla t-elle soudainement, se cachant le visage, tandis qu'une lumière dorée, parssemé de petites étincelles l'entourait.

Appeuré, le jeune Karl, se cacha derrière un arbre.

« Elle a un problème, elle ! » cria t-il à Mydreï.

Oui ... il venait de confirmer ses pensées. Ils la regardaient comme une chose étrange !

Mydreï effectua un pas en arrière pour éviter un jet d'éclair qui aurait pu le toucher, et vaçilla. Une autre charge d'énergie manqua de le percuter, mais le jeune homme fit une roulade sur le coté afin de l'éviter. L'éclair se ficha droit sur un chêne, perçant un trou sur son tronc.
Cette femme, elle était étrange ! Qu'est-ce qui n'allait pas avec elle ? Le pire, c'est qu'elle ne semblait pas consciente de ce qu'elle faisait ! Elle était toujours recroquevillée sur elle-même, c'était si étrange !

« Calmez-vous, madame ! » fit Mydreï, en évitant d'autres éclairs. « Karl, bouges de là, c'est dangereux ! »

Le jeune garçon ne se fit pas prier pour exécuter les paroles de celui qui l'accompagnait depuis hier après-midi. Il recula de plusieurs mètres, se cachant toujours des arbres.

Bon ! Il fallait faire quelque chose ! La jeune femme blonde ne répondait pas ! Mydreï sortit alors un objet de son sac. Une lance ? Karl ne voyait pas exactement ce dont il s'agissait. Cela ressemblait bien à une lance, longue d'environ un mètre. Le « manche » de cette dernière, si nous pouvons l'appeller ainsi, était fait d'un mélange entre une couleur principalement bleue, et quelques motifs gris par-dessus. Sa pointe avait tout ce qu'il y avait de plus classique.
Karl commença à s'inquiéter. Allait-il tuer la jeune femme ? Mais ... non. Mydreï savait ce qu'il faisait !

« Il est temps de vous calmer, maintenant. » fit Mydreï, d'un ton calme.

Une lumière bleutée entoura la pointe de la lance. Le jeune homme la dirigea vers la dénommée Miréna, et aussitôt, une vague d'énergie se dirigea vers cette dernière. Mais cela ressemblait plutôt à un souffle, car il n'y avait ni rayon, ni lumière qui se montrèrent. Oui ... comme s'il s'agissait d'une vague d'énergie psychique ... La dénommée Miréna fut emportée plus loin, poussant un cri de surprise au passage. Elle s'écroula une dizaine de mètres plus loin, inconsciente.