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Confusions de Chevre



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» Auteur : Chevre - Voir le profil
» Créé le 15/06/2012 à 12:06
» Dernière mise à jour le 03/10/2012 à 11:32

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[Arc I: Son Identité] Chapitre 1: Fuite
La ville de Kreinland était relativement grande. L'Hopitâl Saint-Kersen, évoqué plus tôt, est le plus grand de la cité. Il est également le plus coûteux. Ses recherches très avancées dans la Science lui a permit de prendre la tête du Classement mensuel des meilleurs hopitaux du Pays. Mais, certains murmurent qu'à coté de cela, ils ne sont pas aussi blancs que leurs blouses pourraient le laisser croire, là-dedans.

Le Monde était désormais assez triste ... les Pokémons avaient quasiment disparus de la Planète Terre. Si bien qu'en voir un serait presque un évènement, car désormais, ces créatures semblent être remplacés ... d'autres espèces ont vu le jour, mais aucune d'entre elles n'ont, ne serait-ce qu'une once du pouvoir que les mystiques Pokémons possédaient jadis.
Pourtant, leur héritage est toujours présent. Certaines personnes y sont plus sensibles que d'autres ...
Un jeune homme avançait dans la rue, au milieu des passants. Dans le plus grand anonymat possible. Il était pourtant assez différent des autres, ne serait-ce que de part son aspect extérieur. Il portait en effet un long manteau noir parssemé de quelques bandelettes dorées, portait un sac sombre sur l'épaule, tandis qu'une capuche couvrait une partie de son visage, baissé vers le sol, et un pantalon de la même teinte sombre que le reste de son habillement. Ses bottes ne faisaient pas exception à la règle. Sa taille se mesurait aux alentours d'un mètre 85. Ce qui pouvait paraître assez étrange, c'était sa solitude. Autour de lui, les gens semblaient heureux de se voir. Ainsi, cet homme pouvait paraître comme étranger à ces lieux. Et pourtant, il ne l'était pas, et habitait à Kreinland depuis un certain temps déjà.

Quelques minutes suffirent pour qu'il atteigne sa demeure. C'était une simple maison, au milieu de tant d'autres. Il prit ses clés, et ouvrit la porte, avant de s'y engouffrer. Ceci fait, le jeune homme, aux cheveux noirs, se dirigea vers le sofa de son salon, avant d'enlever les tenues encombrantes qu'il tenait pour laisser apparaître un t-shirt noir, dont les manches arrivaient presque au niveau de ses poignets. Il portait également une chaîne argentée à son cou, avec des inscriptions qui semblaient être efffacées par le temps.
Le jeune s'assied sur le sofa, la tête baissée vers le sol, l'air sombre. Quelques minutes s'écoulèrent ainsi, avant que le silence pesant de la salle ne fut brisée. Le bruit du téléphone.

« J'écoute. » fit l'homme, qui ne s'était pas pressé pour décrocher l'appareil.

« Mydreï ? On a un travail pour toi, si tu pouvais passer dans deux ou trois heures ... » fit la voix qui était de l'autre coté.

« Ok. » rétorqua simplement le dénommé Mydreï, avant de raccrocher.

Décidément ... cette journée était ennuyeuse, pour lui. A peine rentré, et déjà, il fallait y retourner ... travailler dans l'ombre, gagner sa vie de cette manière était relativement épuisant. Une demie heure après son retour, il était déjà reparti à l'aventure. Une aventure bien moins réjouissante que tout ce que l'on pouvait imaginer.

Dans « l'hopitâl » Saint-Kersen, les choses commençaient à évoluer. Miréna Vrayden ... une jeune femme d'une vingtaine d'années, allait désormais renaître, dans un monde nouveau.
Ses yeux bleus s'ouvrirent. Où était-elle ? Elle avait ... du mal à respirer. Faiblement, sa tête bougea de droite à gauche, observant vaguement les alentours. Elle était comme confinée dans une boite géante. Que se passait-il ? Tout était si confus dans son esprit ... elle voulait sortir d'ici ... mais elle était attachée. Pourquoi était-elle attachée ? Ses poignets étaient retenus par des chaînes. Ses chevilles également. Elle était forcée d'être allongée ici. Pourquoi ? Pourquoi en était-il ainsi ? Que faisait-elle dans un tel endroit ? Elle avait peur. Elle voulait sortir d'ici, oui, elle le voulait vraiment. Et pourquoi était-elle complètement trempée ? Quels sont ces tubes qui lui entrent dans la peau ? Cela faisait mal ... elle devait partir d'ici !
Son coeur commença à battre de plus en plus vite. Sa respiration devenait saccadée, elle transpirait ... soudain, elle fut prise d'un spasme violent.

En dehors du caisson, les différentes personnes en blouse bavardaient, sans rien remarquer. Personne n'entendait ses cris de deséspoir, personne ne plaçait un regard envers elle.
Et puis, vint cet instant. La caisson explosa subitement, dans un éclat de lumière, dans un éclat d'éclair. Tous se tournèrent alors vers la coupable: Miréna Vrayden.
Cette dernière était à genoux, tremblotant, regardant aux alentours, sans rien comprendre. Aaron était placé assez loin de la scène. Il esquissait un sourire en coin, alors que les autres ne savaient pas réellement quoi faire.
Un homme vêtu de blanc s'approcha de la jeune femme, qui était habillée comme une internée dans un asile. Elle faisait une taille moyenne, et avait de longs cheveux blonds. Cette dernière continua de trembler, ne remarquant même pas l'homme.

« Vous allez vous calmer, c'est d'accord ? » fit-il.

« Laissez-moi ... partir. » rétorqua t-elle, avec difficulté.

« Vous êtes malades, nous allons vous guérir. » reprit l'homme.

« ... Vous voulez me tuer. N ... N'est-ce pas ? ... Je ne ... »

« Respirez profondément, nous sommes là pour vous aider. »

Sur ce, l'homme lui tendit la main. Mais ... non, c'était impossible ... il mentait, il ne voulait pas l'aider ... personne n'avait entendu son appel ... ils n'étaient pas ... médecins ... elle n'était pas malade. Non !

« Laissez moi tranquille ! » ragea t-elle soudainement, en se relevant.

Ses yeux bleus brillèrent intensément de cette teinte, tandis qu'une lumière dorée se formait autour d'elle. L'homme, effrayé, retira soudainement sa main, et commença à faire demi tour, en courant. Les autres ne tardèrent pas non plus à prendre leurs jambes à leurs cous.

« Ah ... je vois ... vous partez encore ... » continua Miréna, dans son éclat de colère.

La jeune femme tendit la paume de sa main en direction de l'homme avec lequel elle venait de parler et ... un éclair en sortit, la décharge allant foudroyer le prétendu médecin, ce dernier s'écroulant ensuite. Avait-il perdu connaissance ? Etait-il mort ? Peu importe, il l'avait mérité. Les autres étaient également effrayés, et couraient vers la sortie.
Dans son élan, Miréna relança une décharge, de la même manière que tout à l'heure, faisant exploser divers objets. Puis une autre ... et encore une ... avant de s'écrouler, à genoux.

« Allons, du calme. Vous allez finir par tout casser, mademoiselle. » fit alors une voix.

Un homme brun marchait vers elle, les mains dans les poches de sa blouse. Il portait des lunettes et ne la quittait pas des yeux.
Miréna se releva maladroitement, en titubant, prête à se défendre. Cet homme ... il était étrange ... ses yeux ... ils étaient ... beaux.

« Qui êtes-vous ?! » dit-elle d'une voix qui traduisait toute sa méfiance.

« Je suis le docteur Reiken. Mais vous pouvez m'appeller Aaron. Aaron Reiken. »

« Qu'est-ce que vous me voulez ?! Partez d'ici ! »

« Oh ? Il me semblait pourtant qu'il s'agissait de mon lieu de travail. »

« ... Qui suis-je ?! »

« En voilà une drôle de question. Surtout qu'elle n'a pas beaucoup de rapport avec ce qui se disait auparavant. »

Aaron fut interrompu par un éclair, qui s'abattait sur lui. Le docteur Reiken l'évita, sans même sourciller.

« Vous devriez faire attention avec ces choses là, vous pourriez blesser quelqu'un. Cela serait dommage. »

« Qui suis-je ?! » répéta Miréna, d'une voix emplie de colère.

« Vous vous appellez Miréna. Vous avez des pouvoirs tout à fait surprenants. Néanmoins, je ne tiens pas à prolonger cette conversation. » annonça Aaron, d'un ton neutre.

« Mi ... réna ? Je m'appelle Miréna ? » trembla cette dernière.

Etrange ... oui c'était vraiment étrange. Aaron ne s'attendait pas vraiment à ce qu'elle puisse perdre la mémoire au cours de l'opération. Tout s'était pourtant bien passé. En apparences, en tout cas.

« Oui. Mais vous allez devoir partir vite si vous ne voulez pas être emprisonnée. Je dirais à la Police que je n'ai rien vu. Partez donc par la porte du fond là-bas, il y a également des vêtements plus convenables. » dit-il en s'éloignant, les mains toujours dans les poches.

« Pour ... quoi ? Pourquoi vous faîtes ça ? »

« Vous devriez plutôt vous dépêcher au lieu de poser des questions. Quand j'entends quitter cet endroit, je pense que vous devriez surtout quitter la cité. Vous n'avez pas de temps à perdre. » termina le Docteur Reiken.

Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait vraiment pas. Mais, elle ne voulait pas ... être enfermée. Non ! Jamais elle ne sera à nouveau enfermée ! Jamais !
La jeune femme aux cheveux blonds partit dans la salle désignée il y a quelques minutes par son étrange interlocuteur. Qui était-il ? C'était si ... bizarre.
Encore plus dans cette salle. Après avoir franchie la porte, il y avait donc une petite pièce, qui donnait sur une autre porte. Mais ce qui était étrange, c'est qu'en plus des habits promis, il y avait un sac, qui contenait diverses choses: de l'argent, des provisions ... elle ne comprenait rien. Mais puisque ces choses étaient là, elle allait les prendre.
Quelques minutes passèrent, avant qu'elle ne sorte des lieux, vêtue d'une tenue noire. Un long manteau noir, des gants de la même couleur, un pantalon toujours de la même teinte, ainsi qu'une sorte de drap, pour ne pas qu'on puisse la repérer. Elle portait également un foulard épais autour de son cou, qui était complété par la capuche, formée par le drap.
Il faisait presque nuit. La jeune femme ne savait pas où aller. Le soleil était bientôt couché, le Crépuscule était beau. Mais elle, avait peur. Elle devait fuir, le plus loin possible, le plus vite possible.