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L'humain ne peut qu'être malsain de Biditchoun



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Informations

» Auteur : Biditchoun - Voir le profil
» Créé le 29/02/2012 à 13:37
» Dernière mise à jour le 19/03/2012 à 16:43

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Chapitre 2 : Une arène mystérieuse
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Je partis du village la nuit même, après que la mère se fut couchée, à la recherche d'un endroit dénué d'humains.
J'étais pleine d'espoir, je partis donc très vite très loin ; mais je ne trouvai pas l'endroit recherché, à chaque fois que je me croyais tranquille, il fallait que quelqu'un vienne. Que je sois en pleine forêt, en plein désert, à tous les endroits possibles et imaginables, l'homme était présent. Alors, je fuyais, encore plus loin, vers les contrées inexplorées, qui, comme j'avais rapidement pu le constater, étaient très rares...

Un jour, environ un siècle après l'histoire que je vous ai contée, je venais de voler une carte (dont je ne comprenais rien : Pourquoi les humains étaient-ils toujours obligés de tout coder ?), quand je vis une arène. Pas sur la carte, mais juste en face de moi.
Oui, une arène, en pleine campagne, à côté d'une aire d'autoroute. Je m'approchai, doucement, en faisant attention à ne pas frôler de branche d'arbre, qui se trouvaient sur le chemin de l'arène. Je me méfiais, le sentiment de défiance m'habitait entièrement, comme si un danger guettait... J'étais à l'entrée principale. Rien à signaler. Je commençai à faire le tour de l'arène. Je fus derrière celle-ci. Toujours rien à signaler, ne serait-ce qu'une porte entrebâillée... Je l'ouvris silencieusement, en faisant attention de ne pas la faire grincer. Elle était parfaitement huilée, elle ne grinça pas.
J'entrai. Rien.
J'attendis. Toujours rien.
Je me mis à avancer, toujours en étant soigneuse de ne pas faire de bruit. L'arène était plongée dans le noir, comme partout où nous pouvions aller cette nuit-là. L'électricité semblait être coupée. Tout était silencieux. Seul le petit vrombissement de mes ailes apportait quelque chose de réconfortant dans cette atmosphère lugubre...
Je vis alors que j'étais arrivée dans le stade, avec un magnifique électhor dessiné sur le terrain de combat. J'imaginai que c'était une arène électrique... En effet, je pus confirmer cette hypothèse très rapidement : une attaque tonnerre se dirigeait vivement vers moi !
Je l'évitai cependant, et laissa l'attaque s'écraser contre le mur. Je partis rapidement voir ce qu'il se passait en bas, d'où venait le tonnerre. Je ne vis rien, pourtant j'étais certaine d'avoir vu l'attaque, son impact était encore visible dans le mur derrière moi... Un autre tonnerre apparut juste devant moi, partit du néant... Je l'évitai à nouveau, et répliquai avec une attaque plaie-croix, mais personne ne fut touché...
Je n'avais toujours pas aperçu l'auteur de ces attentats, il restait invisible. Cette fois, ce furent deux yeux qui apparurent, juste devant moi, mais j'étais sur mes gardes, je lançai tout de suite un bourdon.
Je pus enfin voir quelqu'un : un gallame se tenait devant moi. Il était en train d'essayer de se boucher les oreilles, tout en gardant les yeux ouverts...
Après de multiples combats que j'avais faits en un siècle, je savais qu'il essayait une attaque hypnose. Je pris donc soin de lancer une attaque reflet, qui l'empêchait de savoir où viser, en plus de ma rapidité inégalée. Il exécuta alors une attaque séisme, complètement illogique pour un gallame, qui me surprit au plus haut degré... Mais cela ne changea rien, il avait oublié que j'avais des ailes. Tout ce que cela fit, c'est que l'arène commençait à tomber en morceau, un morceau du toit état tombé juste à côté de moi. Il fallait croire que c'était une vieille arène. Je tournais toujours autour de lui, à une vitesse très élevée, tout en lançant des plaie-croix par-ci par-là. Ces attaques commençaient à faire effet : il faiblissait... Je lançai alors l'ultime attaque qui décida de son sort : une petite charge, qui suffit à le mettre ko. Il fut projeté de l'autre côté de l'arène, resta collé au mur quelques secondes, puis retomba lourdement par terre, visiblement sérieusement touché. Il saignait du dos, mais ne semblait pas avoir d'autres blessures, aussi incroyable que ça pouvait paraître, malgré tout ce que je lui avais mis. Il avait peut-être une peau exceptionnellement dure, qui l'empêchait de vraiment souffrir...

Je ne m'enorgueillis pas de cette victoire facile, et continuai, toujours avec méfiance, l'exploration de l'arène, où les morceaux de toit commençaient à pleuvoir... J'arrivai à l'accueil, puis à l'entrée principale, qui était fermée à clef. Plus rien à explorer, rien n'arriverait de particulier désormais. Je fis demi-tour, pour retourner à l'entrée de derrière, quand je réalisai qu'un gallame ne pouvait en fait pas être invisible... Que s'était-il passé ? Pourquoi m'avait-il attaqué ?
J'étais en train de ruminer sur ces questions, mais je fus interrompue par un rocher, qui venait de me tomber dessus... J'étais écrasée dessous, sans plus pouvoir bouger, coincée, souffrant, en attendant la mort... Le coup de grâce ne tarda pas à venir, ma tête fut écrasée par une énorme patte de rhinastoc. Mon corps se vida de mon âme, je pus voir que le sang giclait de ma tête...




Je me réveillai en sursaut. J'avais le corps endolori, meurtri par le sol dur sur lequel j'avais passé la nuit. J'étais faible, j'avais mal à la tête. J'attendis un peu, le temps d'avoir moins mal. Il me sembla voir une ombre se déplacer furtivement sur le sol... Je n'avais pas envie de me concentrer ; je ne levai pas la tête pour voir ce que c'était.
Je repensai au cauchemar que j'avais fait. Très étrange, mais heureusement irréel...Il faudrait vraiment le voir pour le croire : un gallame invisible qui est capable d'une attaque séisme, et un rhinastoc qui, je pense, était aussi visible que le gallame... Je me demandai si le rocher qui m'avait « tuée » venait du rhinastoc ou du toit, mais la réponse était évidente : il venait du rhinastoc, c'était évident ; j'aurais entendu le rocher se détacher, sinon... Mais comment le rhinastoc avait-il fait pour être derrière moi sans que je le remarque ? Comment avait-il fait pour être aussi silencieux, malgré son corps plutôt corpulent ?
Je n'osai plus me rendormir, à cause du cauchemar, et aussi parce que le soleil pointait timidement le bout de son nez.

Je repartis sur la route qui était mienne. A un moment, je recroisai l'arène de mon cauchemar. Tout y était, tous les détails : le toit, comme à la fin de mon rêve, s'était effondré...
Je rentrai dedans, par curiosité, mais ne pus aller bien loin : un amas de décombres bouchait l'accès au stade. C'était dommage, j'avais bien voulu voir si l'électhor, dessiné sur le sol de l'arène, était là...
Je continuai à regarder, comme on fait une visite dans son ancienne maison avant qu'elle soit détruite, comme si je connaissais l'arène déjà par cœur.
Un nuage passa devant le soleil, un nuage très épais, qui obscurcissait tous les environs.
J'eus à peine le temps d'observer cet étrange spectacle, que je me fis plaquer au sol. Une masse énorme, qui m'empêchait de respirer, qui m'écrasait... Je suffoquais, mais cette masse énorme, sans pitié, m'écrasait toujours, dans l'obscurité qu'avait créée le nuage... Je m'évanouis.

Quand je me réveillais, le soleil était revenu, il faisait même un temps magnifique, les roucools piaillaient. J'étais toujours devant l'arène, dans le même état qu'à mon premier réveil : le corps endolori, un mal de tête infernal. A la différence près que j'étais complètement aplatie.
Je voulais partir dès que cela m'était possible, c'est-à-dire tout de suite, mais mes ailes étaient en piteux état. Je dû donc me résoudre à avancer en me traînant par terre, jusqu'à atteindre un arbuste, dans lequel je pus tranquillement me soigner, jusqu'à un nouveau départ.


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