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Le Roi Jotho de Nanakii



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Informations

» Auteur : Nanakii - Voir le profil
» Créé le 07/02/2012 à 22:42
» Dernière mise à jour le 07/02/2012 à 22:42

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Chapitre 18 : Roigada VII (Le Bouquet Final 4/5)
La pluie perdit de sa force puis finit par disparaître. Un vent froid chassa le voile noir nuageux afin de laisser apparaître un ciel bleu foncé. Le lever du soleil n'était plus très loin.

Une fois que la peur s'était installée dans le camp des Machocs, les Chavaliers considéraient la bataille comme gagnée. Ils continuaient de se battre, mais les laissèrent fuir tous ceux qui lâchaient les armes.

Gardevoir retira son sabre d'un cadavre et accueillit le suivant d'un coup de pied vers le haut. L'ennemi fut projeté dans les airs et retomba lourdement sur l'un de ses camarades. Patiente et en garde, elle attendait l'assaut suivant. Les adversaires qui l'entouraient étaient prudents et ne se jetèrent pas contre elle à l'aveugle. Ils envoyaient de temps en temps des coups d'épée de façon de ne pas s'exposer.

Alors que Gardevoir s'apprêter à couper tout ses opposants en tranche, elle entendit derrière elle quelqu'un arriver d'un pas lourd et lent. Elle tourna la tête et vit une immense masse musculeuse s'avancer dans sa direction, faisait reculer les Machocs.
-Alors, ma jolie ? Prête à affronter quelqu'un de ta taille ?
Gardevoir voulut répondre quelque chose de cinglant, mais elle se contenta de faire face, son Sabre brandi.

***
Le général Mackogneur s'attendait à devoir engager un échange de mots mais visiblement, celle-ci semblait plutôt d'avis de laisser parler son épée. Armé de ses quatre lames qu'il fit tournoyer dans tous les sens afin d'impressionner son adversaire, il se mit en posture de combat. Cela tombait bien, car lui aussi préférait le langage des armes.

Il tenta en premier lieu un manœuvre d'initiative, un coup d'estoc rapide consistant à tirer parti de la surprise et de terminer le combat très vite. Il n'aimait pas trop user de cette technique, mais il la trouvait infaillible pour jauger le niveau de son adversaire.
Le mouvement de Gardevoir montra au général que l'affrontement serait de haut vol. Elle ne fut pas du tout surprise et esquiva avec fluidité l'attaque rapide et parvint même à érafler du bout de sa lame l'épaule de Mackogneur.

D'un bond il recula et assura une garde large grâce à ses quatre épées. Maintenant, il savait qu'il n'avait pas affaire à un amateur. Il savait que cette Gardevoir était un adversaire de taille. Mais dans le domaine du combat pur, il était sûr de gagner. En effet il savait qu'il était bien plus fort et robuste qu'elle, mais il devait toutefois se méfier, car il était au courant de que des êtres comme elle étaient doués de pouvoirs surnaturels. Le Général Mackogneur tourna donc prudemment autour d'elle. Il ne la laisserait pas s'approcher de lui, guettant la moindre ouverture.

***
Fragilaidy et Joliflor étaient à présent dos à dos, se couvrant les arrières mutuellement. Elles étaient toutes les deux épuisées. Même si elles ne souffraient d'aucune blessure, les affrontements répétés les avaient vidées d'une grande partie de leur énergie. Entre deux entrechoquements, elles parvinrent à s'échanger quelques mots.

-Il est temps qu'on reprenne l'entraînement.
-Oui, tu as bien raison. Nous nous sommes encroutées.
-Des demain, réveil à l'aube et parcours intensif.

Sur ces mots elles poursuivirent le combat. Au sein de l'Ordre des Chevaliers du Doublons, il était de coutume de former des binômes. Joliflor et Fragilaidy, amies depuis leur enfance et complémentaires dans leur façon de se battre formaient l'un des plus grands duos de l'histoire de l'Ordre.

Joliflor, grâce à son style de combat endiablé et son Sabre recourbé, se battait à une vitesse incroyable. Elle tailladait vite et fort.

Fragilady, grâce à son sens de la précision et de l'opportunité, pouvait faire en sorte que chacun de ses coups soit mortels et ce sans s'exposer. Elle estoquait avec justesse et prudence. Ces deux styles pourtant radicalement différent se complétaient avec perfection. Impressionnés par cette démonstration de force et de technique, d'autres envahisseurs prirent la fuite.

Ce fut au bout d'une nouvelle heure de combat intensif que le dernier opposant lâcha son arme et déserta le champ de bataille. Les deux guerrières s'écroulèrent de fatigue, l'une sur l'autre. Elles étaient essoufflées.
-Fiou ! Ce n'était pas de la tarte ! S'exclama Joliflor.
-Tu l'as dis ! Confirma son amie. Tu entends ? Il y a encore du combat.
Elles tendirent l'oreille et captèrent des sons d'entrechoquements de lame. Mais elles ne virent rien. Alors qu'elles s'apprêtaient à se diriger vers ce son, Mélodelfe arriva à leur rencontre.
-Venez…Il y a un problème…annonça-t-elle essoufflée.
Sans perdre une seconde, Joliflor et Fragilady emboîtèrent le pas pressé de leur amie.

***
Horn était fou de rage. Il avait essayé de raisonner ses camarades, mais rien n'y faisait. Cinq Ramoloss encerclaient le Métamorph, pointant leurs épées dans sa direction. La petite masse bleue tremblait tellement que l'on pourrait croire qu'elle allait fondre de terreur.
-Traître ! Cria l'un des défenseurs.
-Tu nous as trompés ! Approuva un second.

Puis se fut une véritable pluie d'insultes et de paroles blessantes qui tombait sur Métamorph.
-De quel côté es-tu depuis le début ?
-C'est un espion d'Alakazam !
-Nous ne pouvons laisser vivre un pareil traître !
-Oui ! Tuons-le !

Horn laissa éclater à nouveau sa colère.
-Ecoutez-mo…
Un ramoloss se retourna et l'interrompit.
-Nous n'avons rien à écouter de toi ! Après tout, tu n'es qu'un Psykokwak !
-Ouais ! C'est un étranger !
-Il défend le traître !

Cela se transforma en une véritable cohue.
-IL NOUS A TOUS SAUVES ! Hurla Horn à bout de nerfs.
-N'importe quoi ! Il s'est fait passer pour notre chef pour nous envoyer à la mort !
-Ouais ! Il voulait qu'on se fasse charcuter pas tous ces Machocs.
-C'est vrai ! Il faut faire payer le traître !

Un Ramoloss se rapprocha du Métamorph en larmes, l'épée était à un centimètre de son corps.
-Pitié…supplia-t-il d'une voix brisée par la terreur.
-Il n'existe pas de pitié pour les traîtres.

Puis la lame traversa profondément le corps de Métamorph, lui arrachant un déchirant cri de douleur.
Ne pouvant plus contrôler ses gestes, Horn se précipita et bouscula le Ramoloss l'envoyant valdinguer à plusieurs mètres. A présent, il se tenait devant le mourant face aux quatre autres, avec un regard féroce et injecté de sang.
-Maintenant le premier qui s'approche de lui aura affaire à moi !
-Il soutient le traître ! Lança stupidement l'un des Ramoloss.
-Ce qui fait de lui un traître aussi ! Approuva un deuxième.

Les deux autres se rallièrent à la cause et bientôt, le grand psykokwak se retrouva contraint à affronter ceux pour qui il venait de risquer sa vie.
-Comment pouvez-vous être aussi stupides ? Tonna-t-il. Il s'est battu à nos côtés pour nous sauver la vie ! L'apparence compte-t-elle tellement à vos yeux ? Il est différent, c'est vrai. Mais qu'est-ce que ça peut faire à la fin ? Peut importe qu'il n'a pas la même couleur de peau ! Peut importe qu'il soit un Ramoloss ou un Métamorph ! Qu'elle qu'en soit la raison, il a fait ce qu'il lui a semblé judicieux pour protéger ce village ! Et rien que pour ça, il mérite la reconnaissance et le respect ! Si vous n'êtes pas capables de comprendre cela, c'est que les traîtres ici, c'est VOUS !

Sur ce dernier mot, son corps se mit à briller d'un éclat aveuglant. Les Ramoloss durent détourner les yeux. Puis Horn sentit une immense douleur s'emparer de lui, et il ne put que hurler de souffrance face à la transformation de son corps. Quand la lumière s'évanouit, Horn se leva et regarda ses deux mains. Sa peau luisait d'un bleu étincelant et ses pattes étaient pourvues de palmes, et quand il fut entièrement debout, il dominait tous les Ramoloss de par sa taille. Il ramassa avec chacune de ses main une épée puis, les brandissant toutes les deux en avant, il parla d'une voix grave et assurée.

-Maintenant, je vous préviens une dernière fois. Faites un pas en avant, et j'aurais autant de pitié pour vous que vous avez pour notre sauveur !