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Le Roi Jotho de Nanakii



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Informations

» Auteur : Nanakii - Voir le profil
» Créé le 07/02/2012 à 22:23
» Dernière mise à jour le 07/02/2012 à 22:23

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Chapitre 14 : Roigada VII (Les traces de pas de Dialga)
La salle de réception du château était à la fête. Des banderoles bariolées serpentaient tout autour du plafond, une musique entraînante était jouée par un groupe de bardes et un immense gâteau éclairé par dix-sept bougies trônait sur la table. Debout devant la magnifique oeuvre de pâtisserie, rehaussés par des chaises hautes se tenaient un Ramoloss et un jeune Abra.

Parmi la foule d'invités, toute la famille était là. Même le vieillissant Seigneur Roidaga VI s'était déplacé et ce malgré son dos souffrant. C'est donc en appui sur sa canne qu'il s'approcha de son fils et de son meilleur ami.

-Ah, le temps passe si vite. Vous voilà presque adultes.
Le vieux roi se plaça entre les deux jeunes gens et passa chacune de ses mains autour de leurs épaules. Il tourna sa tête vers la gauche.
-Mon fils, mon très cher fils. Tu te rapproche chaque fois un peu plus de l'âge adulte, ainsi que de la couronne. J'ai déjà hâte du jour ou je te transmettrais la Roche Royale.
Puis il tourna la tête du côté droit.
-Mon petit Nost. Ami du Royaume et frère de lait de mon fils. Te voir entretenir une si belle amitié avec mon enfant me remplit le cœur de joie et de fierté. J'espère que tu seras toujours à ses côtés lorsqu'il portera le royaume sur ses épaules.
Un éclair d'amour et de conviction brilla dans l'œil du jeune Abra.
-Je donnerais ma vie pour protéger celle de mon frère !

Le reste de l'après-midi se passa dans la joie et l'allégresse. L'anniversaire du prince était toujours un grand événement.
Alors que le soleil était en train de se coucher, Nost et Ramoloss étaient loin. Ils admiraient la beauté du crépuscule, assis côte à côte contre un épais chêne. C'était à cet endroit que chaque soir, ils donnaient forme à leurs rêves les plus fous, par la seule force de leur imagination.

-Tu sais, je me suis posé une question cette nuit.
-Ah, oui ? Laquelle ? S'intéressa Nost.
-Quand nous serons Rois, il sera de notre devoir de protéger notre peuple, n'est-ce pas ?
-Oui, c'est évident.
-Et bien je me demandais comment pourrons nous procéder pour faire en sorte que notre peuple ne craigne absolument rien.
-C'est une très bonne question.

Puis, les deux frères se lancèrent dans une intense réflexion. D'abord, ils se proposèrent l'un à l'autre des idées, les premières qui leur venaient à l'esprit.
-Nous construirons une gigantesque muraille qui dessinerait la frontière du pays ! Fut la première proposition de Ramoloss.
-Humm… réfléchit Nost. Non, ça prendrait trop de temps et de pierres. Que penserais-tu d'un champ de protection psychique géant généré par nos pouvoirs télékinétiques.
-Ce serait une idée. Mais imagine la quantité de personne qu'il faudrait mobiliser en permanence, juste pour le maintenir. Il nous faudrait plus que pour une armée !

Les deux amis recommencèrent à se taire. Puis Nost proposa à nouveau.
-Mais oui ! Tu viens de mettre le doigt sur la solution, une armée ! Une force mobile qui pourrait efficacement protéger le pays de toute menace. Roigada III en avait une redoutable !
-Je suis d'accord avec toi, concéda Ramoloss. Mais ce serait régresser. Cette armée avait été nécessaire car le pays était en permanence en guerre. Mon père s'est battu pour la paix durable, et il l'a obtenu. Depuis une armée ne sert plus à rien.
-Tu es sûr ? Douta Nost, pourtant rien qu'une petite force armée pourrait être utile au royaume. Ne serait-ce que pour dissuader.
-Une petite force, releva son frère. Je crois qu'on tient quelque chose.
Un sourire illumina le visage du petit Abra. Il leva un doigt en l'air.
-Oui ! C'est une idée de génie ! Nous formerons un petit groupe de guerriers. Une sorte d'élite.
Ramoloss entra dans l'euphorie de son frère.
-Comme des Chevaliers ! Professeur Noarfang m'a raconté que dans les temps anciens, avant l'ère des Royaumes, de tels guerriers existaient !
-Je me souviens ! Des combattants aguerris, sélectionnés pour leur valeur au combat et pour leur sens de la justice ! Mais nous en formeront des bien meilleurs !

Et les deux frères se mirent à débattre de cette nouvelle idée. Idée qui viendra garnir une brillante collection qu'ils réservent pour l'avenir. Alors que la nuit était tombée depuis plusieurs heures, au lieu de rentrer se coucher ils allèrent chercher leur deux épées en bois cachées à l'intérieur du tronc d'arbre et s'adonnèrent à leur plaisir faviori : le combat.

Ils se défièrent en duel et se lancèrent dans un affrontement frénétique. Les chocs de bois étaient ponctués par des mots, des rires, des moqueries, des tentatives de provocations. Ils s'amusaient comme les petits fous qu'ils étaient. Alors qu'une heure de combat intensif venait de s'écouler, ils déposèrent leurs lames au sol et s'allongèrent dans l'herbe piétinée par leurs acrobaties.

Couchés sur le dos, ils regardaient les étoiles.
- Notre Royaume sera le plus grand, décida Nost les yeux fixés sur l'immensité de la voute céleste.
- Oui, approuva son ami. Et ce pour une excellente raison.
- Laquelle ? Demanda le jeune Abra alors qu'il en connaissait la réponse.
- Car ensemble nous formeront un seul et même souverain. Et à nous deux, nous accomplirons bien plus que dix rois réunis.
Un long silence s'en suivit. Puis une inquiétude sincère s'échappa de la voix de Nost.
-Cela ne s'est jamais fait. Es-tu sûr que cela sera possible ? Je veux dire, pourras-tu malgré ton pouvoir sacrer un second roi ?
-Quand je serais Roi, expliqua Ramoloss. Je serais en droit de prendre toutes la décision qui sont un bienfait pour le Royaume. Donc à mon avènement, tu porteras la moitié de la Roche Royale alors que je porterais l'autre.

Une nouvelle période de silence s'installa, laissant s'exprimer les bruissements d'arbre ainsi que le chant des être nocturnes. Ramoloss reprit la parole.
-Je ne me vois pas prendre une décision sans toi. Car je t'aime, mon frère. Nost, nous régnerons ensemble, je t'en fais la promesse.