2.12 - Jack Lumber (2)
- Oh mon Dieu !
- Mais… Mais…
- Qui a osé faire une chose pareille !!
Les villageois, réveillés par l'explosion de la statue du Ministre, s'étaient réunis sur la place du village. Les parents de Santal, d'Evéa et de Grume étaient présents ainsi que les frères de ce dernier.
- Mais euh… Où sont Grume et ses potes ?! s'étonna Liège.
- Bonne question ! souligna Rouvre.
- J'aurais juré qu'Evéa dormait encore ! s'étonna sa mère.
- Santal est probablement…
Les trois familles se précipitèrent droit vers leurs maisons respectives.
***
- Personne dans le Palais ? Vous êtes sûrs ?!
Roucarnage, Feunard et Noadkoko secouèrent la tête. Jack Lumber hocha la sienne. Gloupti était toujours attaché à une chaîne.
- Bien. Très bien… L'espace d'un instant j'ai eu peur, mais si tout va bien…
On tonna à la porte. Gloupti et le Ministre se tournèrent vers ladite porte.
- C'est quoi, ça, encore ?!
Nouveau grand coup. Jack Lumber haussa les sourcils.
- Mais enfin…
Choc. Ouverture de la porte. Entrée de la fraîcheur et de la lumière du jour dans le Palais. Jean et Moosh entrèrent, accompagnés de Coudlangue et d'Ursaring.
- … Jean Georges… et… un gosse…
- Je suis Moosh ! Salut ! On s'est déjà vus !
- … ah oui, l'irritant gamin au Doduo… sans son Doduo…
Jean regarda Moosh, blasé.
- « Salut ? » T'as trouvé que ça ?
- Il faut bien le saluer !
- Comment êtes-vous entrés ? Mon garde ne vous aurait pas laissé passer aussi facilement !
- Ton garde est loin à présent ! Nous l'avons chassé ! énonça Moosh en se voulant effrayant.
- T'es obligé de prendre un air aussi faux ?! soupira Jean Georges.
- Je veux juste être impressionnant !
- Tu es ridicule ! grommela l'homme des bois.
- Je peux remonter sur tes épaules ?
- NON !!
Le Ministre se demanda s'il devait demander un cocktail. « Ah, non, impossible, Timber est parti… détruire la cabane de ce vagabond… qui n'y était donc pas… »
- Tu restes en arrière, je m'occupe de cette affaire-là tout seul.
- Hein ?! Mais…
- Pas de discussion, Moosh. Tu m'as aidé à réaliser que je devais me battre, mais c'est tout, ne te mêle pas de ça plus encore. Massko !
Le Pokémon Plante sortit de sa Pokéball et fit face au Ministre et à ses trois Pokémon. Ursaring vint aux côtés de Massko. Le Ministre hocha la tête.
- Je vois… C'en est donc fini de notre accord…
- Ca m'apprendra à faire confiance aux politiciens… Enfin, politiciens…
- Tu es un peu un politicien, toi aussi… pour la forêt.
- Ca suffit, je n'accepterais pas d'être comparé à toi une fois de plus.
Le Ministre ricana.
- Pourtant c'est facile… Je tends à penser que nous sommes pareils, toi et moi… C'est ce qui m'a plu chez toi, c'est pour ça que j'ai passé cet accord. Cela semblait être la solution qui m'arrangeait le plus. Tu me laissais tranquille, je te laissais tranquille.
- C'est fini maintenant. J'ai décidé de ne plus m'en tenir qu'à la forêt.
- Tu veux la ville aussi ?
- Protéger la forêt c'est aussi protéger la ville. En tant que maître de la forêt, je dois préserver cet équilibre, pas seulement la forêt.
Jean Georges inspira, la tête basse. Moosh était admiratif.
- Cela implique de vous laisser couper des arbres.
Moosh s'étonna. Le Ministre s'étonna d'autant plus.
- Pardon ? Dans ce cas, plus rien n'est une gêne entre nous !
- Oh que si. Couper des arbres, certes, mais pas TOUS les arbres. Moosh m'a parlé des bûcherons.
Le Ministre regarda Moosh, dédaigneux.
- Je n'aurais pas tout coupé, tu sais…
- Tu aurais coupé plus qu'il n'en fallait. Sans te préoccuper des Pokémon de la forêt.
- Mais qui s'en préoccupe ! Va demander aux gens s'ils se préoccupent des Pokémon !! Personne ! Tout le monde s'en f…
- LAME FEUILLE !
Massko chargea d'un bond vers le Ministre. Moosh se tourna vers la porte. « J'ai besoin de Doduo pour me battre ! »
Feunard contra Massko en dressant ses queues face à son adversaire. Le Pokémon Plante recula vivement, laissant la place à Ursaring. L'ours tenta de frapper Feunard mais le Pokémon Feu contra son adversaire avec une puissante Canicule. L'air chaud entoura Feunard jusqu'à ce que cela devienne insupportable pour Massko et Ursaring. Jean Georges se couvrit, sentant l'air chaud l'atteindre. Moosh, derrière Ursaring, ne sentait pas grand-chose. Le Ministre sourit.
- J'ai de bons restes !
- De bons restes ? s'étonna Moosh, impatient de revoir Doduo.
- Parce que tu crois que je suis là par hasard ? Que je voulais cette place précise sur un coup de tête ? Ah ça non. J'étais le directeur de cabinet de l'un des membres de la précédente Ligue Pokémon, la cinquième.
Moosh haussa les épaules.
- Je me demande d'ailleurs comment va ce cher Satan Bronca…
Moosh et Jean Georges haussèrent un sourcil. « Jamais entendu parler… »
- A la dissolution de la Ligue, moi et de nombreux autres, notamment Timber et Biverdam, nous sommes retrouvés sans but… Alors avant de quitter le cabinet, nous avons vérifié dans quel lieu nous établir. Sylvebourg n'ayant aucun dirigeant officiel…
- … monstre… grommela Jean.
- Tu m'en veux ? Ne t'es-tu pas imposé ici par la force toi aussi ?
- J'ai pris un poste déjà existant que personne ne voulait reprendre ! Et je ne suis pas avide de pouvoir !
- Tu as pourtant abusé de ton pouvoir en interdisant de couper les arbres…
- N'essaie pas de me ramener au même niveau que…
- Il y a une différence énorme…
Le Ministre et Jean regardèrent Moosh qui avait l'index levé, accusateur vers le Ministre.
- … entre détruire et préserver. Il est simple de détruire, il est difficile de préserver. Et préserver c'est mieux que détruire.
Le Ministre regarda Moosh, désabusé.
- On sent l'avorton qui parle…
- Quand on perd quelque chose, on se sent toujours plus mal que si on l'avait gardé, c'est logique au contraire ! rétorqua Moosh.
Jean acquiesça.
- Exactement. Bref, c'est fini pour toi. Martopoing, Lame Feuille.
Ursaring et Massko se remettent en ordre de bataille. Le Ministre rappela Roucarnage et Noadkoko, à l'étonnement des deux dresseurs en face, ne laissant que Feunard.
- Pour qui est-ce fini ? VOUS AVEZ ENTENDU CE QUE JE VIENS DE DIRE ? CANICULE !
Feunard sembla concentrer une grande dose de puissance. Moosh haussa les sourcils et se retourna vers Gloupti, toujours attaché.
Jean se couvrit de ses mains. Ursaring, Massko, Coudlangue…
***
- Oh la la, quel bazar !!!
Santal observait la cabane de Jean qui était dans un piteux état. Evéa et Grume remettaient tout en place. Patty observait.
- Vous faites toujours tout pour Jean Georges comme ça ?!
- C'est notre ami et notre maître, bien sûr qu'on fait ça pour lui ! assura Santal.
- C'est un peu pareil pour vous avec Moosh, non ? demanda Grume.
Patty haussa les épaules.
- Je sais pas trop. Il n'a pas l'air de vouloir se comporter en petit chef, et c'est pas plus mal. Je n'accepterais pas qu'un gamin se permette de me donner des ordres.
- Il faudra bien à un moment… marmonna Santal.
Patty haussa les sourcils.
- Je veux dire, c'est bien lui le candidat au poste de chef, non ? Il ne faudrait pas qu'il se laisse marcher sur les pieds… par un de ses coéquipiers…
- Hm, oui, je le lui dis tout le temps…
- Bah… il a pas l'air d'écouter… Je sais pas, Moosh a l'air de penser qu'il réussira en étant gentil avec tout le monde…
Evéa et Grume acquiescèrent. Patty ne trouva rien à leur répondre. C'est à ce moment que Papilord et Noarfang arrivèrent. Patty se leva.
- C'est le signal ! Restez ici, les enfants, j'y vais !
- T'es sûre ? s'étonna Grume.
- Oui !! Vous êtes beaucoup plus en sécurité ici !
Patty sauta sur le dos de Doduo qui partit comme une flèche.
- FONCE !!!
Santal, Evéa et Grume plissèrent les yeux.
- En tout cas elle avait envie de le rejoindre… nota Grume.
- Vous pensez qu'elle est amoureuse de lui ?!! souffla Evéa.
- … aucune chance, il est trop petit pour elle. Et puis ça va pas non, d'avoir des idées pareilles ?! soupira Santal.
- P… pardon, c'est juste… des trucs de fille, tu vois ! On serait prête à tout pour le garçon qui…
Santal et Grume regardaient Evéa qui ne savait plus comment terminer sa phrase.
- En… enfin vous voyez ce que je veux dire !
- Nnnnon… s'étonna Grume.
- Non, pas du tout… marmonna Santal.
- Ah… geignit Evéa, embarrassée.
***
Coudlangue et Lucario.
C'étaient eux qui avaient subi le plus de dégâts. Coudlangue avait couvert Jean, Massko et Ursaring. Lucario avait couvert Moosh et Gloupti. Le Ministre s'étonna de la tournure des évènements. Feunard était épuisé, il avait tout donné dans cette vague de chaleur.
- M… Mais…
- Moosh ?!! s'étonna Jean.
Le jeune homme blond se releva, voyant Lucario blessé par l'attaque. Mais lui et Gloupti étaient intacts. Tout comme Jean, Massko et Ursaring. La Boul'Armure de Coudlangue avait servi à couvrir le plus d'espace et à servir de paravent pour protéger Jean et ses Pokémon.
Jean Georges était stupéfait. « Il a fait ça pour… que je puisse continuer à me battre ? Il a sacrifié ses deux seuls Pokémon pour que je puisse continuer ?! »
Lucario s'effondra, à la grande tristesse apparente de Moosh.
- LUCARIO !!
Le petit blond prit son Pokémon dans ses bras. Gloupti, détaché, observa avec Moosh son sauveur.
- Lucario…
Le Pokémon regarda son « maître ». Moosh semblait particulièrement attristé.
- Lucario, désolé, je… je ne voulais pas, je…
Le Ministre ricana.
- Ce Pokémon n'est vraiment pas à toi, hein… J'en ai la confirmation, mais ça prouve que tu es encore plus stupide que je le pensais. Tu comptais protéger ce misérable Gloupti avec ton propre corps, au risque de te brûler !
Jean haussa les sourcils, surpris. Moosh baissa la tête, dépité.
- Laisse-moi te dire une bonne chose, gamin ! Tu es candidat au poste de chef de la Ligue Pokémon, c'est ça ? Laisse-moi te dire que tu n'as pas l'étoffe, mais alors pas du tout ! Un dresseur qui n'est pas capable d'endosser les actes de ses coéquipiers n'est pas digne d'être un bon leader.
Jean serra les lèvres, puis il baissa la tête.
- Certes…
Le Ministre se tourna vers Jean.
- Mais entre un abruti qui essaie de protéger un Gloupti d'une attaque injuste et un abruti qui tente de détruire l'habitat de milliers de Pokémon…
Jean envoya Papilord et Noarfang vers la porte de sortie.
- Je préfère encore celui qui, stupidement, envisage de se sacrifier ! Allez chercher Patty !
Moosh regarda Jean qui se retourna vers le Ministre.
- Un vrai leader se préoccupe vraiment du sort de ses coéquipiers. Si pour toi, le fait que Moosh s'apitoie est une preuve de faiblesse, pour moi c'est une preuve de force.
- Ah oui, et en qu…
Ursaring chopa Feunard en l'agrippant par le coup. Il leva le Pokémon et l'écrasa sur le sol. Jean regarda le Ministre, furieux.
- Parce que maintenant que ton Feunard est épuisé, je peux l'éclater. Et il en sera de même pour tes Pokémon suivants !
- …
- Jean, attends, c'est à moi de le battre !
Jean regarda Moosh qui éventait Lucario, affaibli. Puis il regarda Coudlangue qui était un peu patraque à cause de l'attaque reçue.
- … tu… te moques de moi ?!
- Je suis candidat au poste de chef, je dois régler ça seul !
- Seul ?! Tes Pokémon sont dans un état déplorable !!
- … bah on va attendre Patty ! résuma très simplement Moosh.
Jean leva les yeux au ciel.
- PARCE QUE TU CROIS QUE LUI VA ATTENDRE POUR TE COLLER UNE RACLEE ??
- Ah ça non ! admit le Ministre en sortant deux Pokéballs.
- Euh, bah… Monsieur le Ministre, euh, si vous pouviez…
Le Ministre sortit Roucarnage et Noadkoko.
- Pardonne-moi, mon jeune ami, mais c'est bien trop tentant de réduire à néant vos efforts de la matinée pour m'atteindre ! CRU'AILE !
Roucarnage chargea vers Coudlangue. Ursaring s'interposa… laissant le champ libre vers Massko. Le Pokémon Plante contra comme il put, mais l'enchaînement d'ailes repoussa violemment le reptilien.
- Bon sang !! Ursaring, Tranche !
L'ours se mit en mouvement, mais Noadkoko s'interposa avec ses Bombes Œuf.
- Ca alors. Jean Georges acculé… Martobois !!
Noadkoko frappa Ursaring d'un bon coup de pied. Le grand mammifère chancela. Le Ministre frotta sa moustache.
- Eh bien ? Où est votre vibrant « Ensemble on est plus fort » ? JE suis le maître de cette ville, JE suis le chef et VOUS n'êtes que des avortons, des bons à rien, des roturiers qui n'avez pas la moindre idée de ce qu'est le vrai monde…
- RHAAAAAAAAAAAAH !!!
Tout le monde se tourna vers l'entrée. Papilord et Noarfang revinrent auprès de Jean Georges qui les prit sur un de ses bras érigé en perchoir.
Patty arriva… en tenant Doduo dans ses bras. Le Pokémon poussait des cris d'embarras, du genre « Couac ! »
- MAUDIT POKEMON INCAPABLE DE MONTER DE STUPIDES MARCHES !!!
- Patty ! sourit Moosh.
- TOI LA FERME !!!
- Tu arrives juste à temps… marmonna Jean Georges.
- TOI AUSSI LA FERME ! TES STUPIDES POKEMON NE M'ONT MEME PAS AIDE A MONTER CETTE GROSSE DINDE…
Patty balança Doduo au sol comme un sac à patates. Elle se sentit tout de suite plus libérée.
- AAAAAAAAAAAAH ! CA VA MIEUX ! VOUS DEUX, JE VOUS HAIS !
- Mais Patty je t'avais prévenu pourtant que Doduo ne pouvait pas…
- ET COMMENT JE FAISAIS POUR LE MONTER ?! JE ME DOUTAIS QUE TU EN AURAIS BESOIN, ABRUTI !
Doduo se releva et alla prendre son maître qui grimpa sur son dos.
- Patty, tu dois soigner Lucario !
- Non, elle doit d'abord soigner mes Pokémon ! grommela Jean.
Patty se retrouva soudainement cernée par Noadkoko, Feunard et Roucarnage. Feunard était amoché, mais tenait debout.
- Ah ! s'étonna Moosh.
- Eh !! grogna Jean.
Le Ministre approcha Patty, surprise.
- Médecin, hm ? Soigne Feunard et ensuite tu pourras soigner leurs Pokémon.
- …
Moosh et Jean se regardèrent. Patty regarda le Ministre.
- Vous pensez vraiment que je suis le genre de fille à qui on peut faire du chantage ?!
- Mieux…
Le Ministre tendit un couteau.
- … je pense que tu es une gentille fille très obéissante.
- Patty !! cria Moosh.
- Quel lâche… souffla Jean.
Le Ministre se tourna vers Jean Georges.
- C'est MOI le lâche et c'est VOUS qui vous mettez à deux sur moi, avec un médecin, de surcroit ?! La bassesse est de votre côté.
- Nanméouïe…
Patty sortit tout naturellement son Pokémon.
- Quand je vous aurais battus, croyez-moi, vous ne reverrez pas la lumière du jour de sitôt. Oh que non. Vous finirez en prison, mes gaillards. On ne s'en prend pas à un ancien homme d'état comme ça.
- Vibra Soin.
Nanméouïe émit une onde bienfaisante. Le Ministre s'en satisfait.
- Bien, tu es très obéissante !
- Oui, tout comme votre majordome.
- Mon…
- Quand il a essayé de détruire la cabane de Jean alors qu'Evéa, Grume et moi étions dessus.
Jean tiqua d'un œil.
- Tu as fait quoi ?! gronda l'homme des bois.
- Silence ! Tu vas subir mon courroux, alors…
Lorsque le Ministre se tourna vers Jean, il trouva Ursaring, Massko et Coudlangue dressés vers lui. Moosh était monté sur Doduo, tenant Gloupti à ses côtés, Lucario devant lui pour le protéger. Jean croisa les bras, Noarfang sur une épaule et Papilord voletant à ses côtés. Le Ministre regarda Feunard qui était pimpant.
- Ah j'ai réglé ma part du marché, je l'ai soigné. Mais j'ai aussi regonflé les autres à bloc. Vous ne m'en voulez pas ?! sourit Patty, badine.
Coudlangue saisit Feunard avec sa langue et le balança à travers la pièce. Ursaring s'empara de Roucarnage et lui asséna une bonne rasade de Tranche. Quant à Noadkoko, c'est à coups de Taillade qu'il trouva son compte.
- M… MAUDITE…
Le Ministre brandit son couteau, mais Lucario s'en empara et brisa l'arme comme si c'était un bâtonnet.
- M… Mais…
- MONSIEUR LE MINISTRE ?!!
Le politicien se tourna vers la porte, bouchée par les villageois.
- Aurais-je dû préciser que j'ai rameuté les villageois avec les cris de Doduo dans l'escalier ?!
- Patty, wow, tu as beau être une mauvaise combattante, tu es géniale ! sourit Moosh.
- IL FAUT BIEN, SI ON T'ECOUTAIT, TOUT SE REGLERAIT A COUPS DE BASTON !!! grogna l'infirmière.
Le Ministre regarda les gens du village, intrigués. Le Ministre montra du doigt Moosh.
- Cet… Cet enfant m'a provoqué !! Ce voyou m'a attaqué et m'a injurié ! Et cette femme… elle est complice !!!
Moosh salua les habitants.
- Salut !
Jean Georges tournait le dos à tout le monde. Patty regarda les villageois.
- M… Monsieur le Ministre, cet enfant vous a provoqué ?!
- Vos Pokémon ! s'étonna un autre.
- Vous avez été battu ?!
Le Ministre regarda autour de lui.
- Q… QUOI mais non, euh… C… Cette femme allait justement…
Santal, Evéa et Grume arrivèrent à leur tour, passant à travers la foule.
- Ouah, la vache ! souffla Santal.
- Jean ! s'écria Evéa.
- J'ai faim… geignit Grume.
- Les enfants… marmonna le père de Santal.
Santal désigna le Ministre.
- Il veut couper tous les arbres de la forêt !
- P… Pour les vendre ! rétorqua le Ministre ! Pour le bien de la ville !
- Et en plus il a plein de Pokémon ! Il pouvait affronter Jean Georges comme un homme, mais il a choisi d'être un lâche ! souligna Santal.
Les villageois s'étonnèrent. Evéa acquiesça.
- En plus son Majordome a attaqué la cabane du Maître de la Forêt !
Les villageois se regardèrent, pas trop intéressés.
- Alors qu'on était dedans ! renchérit Grume. En gros, il a essayé de nous tuer !
Là, par contre, ils étaient offusqués. Jean baissa la tête.
- Mais… Mais… Mais c'est injuste !!! J'ai été attaqué, dans cette histoire ! Je faisais tout pour vous protéger, moi ! Je…
Inutile de dire que le Ministre ne fit pas long feu.