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Pokémon Asylum de Auraman



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» Auteur : Auraman - Voir le profil
» Créé le 31/12/2011 à 19:07
» Dernière mise à jour le 31/12/2011 à 19:07

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Chapitre 3 : Conséquence
Le jeune homme avait perdu assez de temps comme ça. Après une rude journée de travail, il avait hâte de rentrer chez lui pour prendre un petit verre de Soda Cool, et ensuite il regarderait la rediffusion du match Pokémon sur la dix. Son programme était tout tracé et pourtant, il allait connaître quelques modifications importantes. Comme tous les soirs, il prit la rue qui longeait le parc Phyllali afin de traverser ce dernier. C'était un raccourci qu'il empruntait régulièrement, et pourtant, ce soir, il frissonna légèrement en pénétrant dans l'enceinte du parc. La nuit était tombée depuis quelques minutes seulement, et l'atmosphère était devenue sinistre. Il faut dire qu'à Nocpure, on connaît bien les choses sinistres, mais tout de même, quelque chose lui disait de ne pas passer par ici, de rebrousser chemin rapidement. Il fit un geste de la tête pour chasser ses pensées puis il poursuivit sa route à travers le parc qui, à cette heure, était désert. La fermeture officielle était à 19h30 et il était 20 heures, rien d'étonnant à cela donc. De plus, le parc n'était pas gardé. Le gardien quittait les lieux à la fermeture, comme un visiteur et fermait les grilles. Mais cela n'avait jamais empêché le jeune homme de passer. Il escaladait le grillage très facilement et cela lui faisait gagner 20 minutes environ, alors pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? La réponse vint rapidement, très rapidement. Alors qu'il se trouvait en plein cœur du parc, il s'arrêta brusquement. Il avait entendu quelque chose, il en était sûr. Une sorte de cliquetis. Oui, un cliquetis provenait d'un buisson.

-Est-ce qu'il y a quelqu'un ? Demanda t-il. Dites ?

Comme aucune réponse ne lui parvint, il haussa les épaules et poursuivit son chemin jusqu'à ce qu'il stoppe son avancée une nouvelle fois brusquement. Le même cliquetis s'était fait entendre dans un buisson différent du premier et il était sûr de n'avoir pas rêvé.

-Très drôle. Si vous êtes un Pokémon, je vous conseille de vous cacher parce que je ne vais pas tarder à essayer de vous capturer ! Prévint le jeune homme en riant nerveusement.

Le buisson se mit à bouger et le garçon plissa les yeux pour mieux voir.

-Mais qu'est-ce que c'est que ce truc, hein ?

Il s'approcha du buisson.

-Vous trouvez ça drôle, hein ? Attendez un peu, je vais vous apprendre à...

Il ne termina pas sa phrase car quelques instants plus tard, il tombait au sol, inerte. La bête qui jusque là s'était cachée quitta le buisson et se dirigea vers un endroit du parc plus sombre.

---

FLASH !

L'appareil photo prit quatre clichés dans quatre angles différents de la victime qui avait été découverte au petit matin dans ce parc. Les policiers avaient entouré le parc de la banderolle « scène de crime » et l'inspecteur-chef Nirvan donnait des ordres quand Chris Zackarias arriva à côté de lui. Les policiers avaient cerné la zone et l'officier Jenny cherchait des indices du côté d'un fourré. Nirvan se trouvait près d'un drap blanc, recouvrant une chose peu difficile à deviner.

-Inspecteur-chef, vous avez demandé à me voir ? Demanda Chris.
-Ouais, et ça m'enchante pas, répondit Nirvan. Mais j'ai pas trop le choix, je fais bien mon métier. Voilà la victime, ajouta t-il en pointant du doigt le corps qui avait incité les policiers à mener l'enquête.
-Oui, ça j'avais compris. Mais pourquoi suis-je ici ? Je vous rappelle que j'ai une enquête à mener sur...
-Justement, ça va vous intéresser, coupa l'autre. Voilà ce que nous avons trouvé. Ce jeune homme s'appelle Frank Biblot (le corps a été identifié grâce aux papiers d'identité qu'il avait sur lui). Il a traversé le parc pour une raison qui m'échappe un peu. C'était fermé à cette heure-ci. Enfin, il y a toujours des gens qui veulent se glisser n'importe où. Théo Baccalor en fait partie d'ailleurs, mais passons. Ce type a été tué hier soir, vers 20h05, dans ce parc. J'ai raison, docteur ?

Chris remarqua qu'un petit bonhomme avait ouvert une partie du drap et examinait le cadavre avec un stéthoscope.

-Moui, je dirais plus exactement qu'il a été tué entre 20h05 et 20h15. Je vous rappelle qu'une autopsie n'est pas précise, répondit le docteur.
-Bon, d'accord. Et qu'avez-vous trouvé d'autre ? demanda Nirvan.
-Visiblement, la mort est due à une hémorragie. Regardez ces coupures !
-Sans façon...répondit Chris. Autre chose ?
-De toute évidence, cet homme n'a pas été tué par un homme, poursuivit le docteur. C'est un Pokémon qui a fait cela.
-Pour quel motif ? Demanda le jeune homme.

Nirvan ne répondit pas, se contentant de hocher la tête. Il avait déjà la réponse et Chris comprit alors pourquoi il était là.

-Vous pensez que le coupable est un de ces évadés ?! S'écria t-il.
-Exactement. Tuer quelqu'un sans motif apparent, cela ressemble bien à un cas de folie, non ?

Une voix retentit alors du côté de l'entrée du parc. Les policiers laissèrent passer les deux hommes qui venaient d'arriver.

-Professeur Magenta, Directeur Penson, ravi de vous revoir...lança l'inspecteur-chef avec un visage qui disait le contraire.
-Alors c'est lui ? Demanda le professeur sur un ton joyeux. Poussez-vous de là...

Il écarta le médecin qui continuait d'examiner le corps et regarda à son tour le corps de Frank Biblot. Il le tourna, le retourna, examina dans tous les sens et replaça le drap convenablement.

-Messieurs, je n'ai qu'une conclusion à vous transmettre ! Cette homme...Est mort !

Et il éclata de rire, fier de sa blague.

-Et si vous nous disiez si il a été tué par un Pokémon normal ou par un fou ?
-Blague à part, je pense en effet que c'est un de ces petits chenapans qui se sont évadés l'autre jour qui a fait le coup.
-On dirait que cela ressemble à des attaques Tranche...Ou Coupe, expliqua le Directeur Penson. Je pense que le coupable est un Mangriff. Nous en avons un qui est très dangereux. Il a de graves troubles de comportement et peut tuer juste pour se détendre.
-Un Mangriff, hein ? Lança Chris. Nous devons donc nous orienter dans cette direction.

Il se dirigea vers le corps à son tour et l'examina. Effectivement, les coupures étaient très nettes. Il avait eu la gorge sectionnée et la poitrine laminée. Un Mangriff habile aurait très bien pu faire cela sans retenue. Dans les combats de Pokémon, les capacités lancées peuvent blesser mais pas causer d'hémorragies, sauf si elles sont à pleine puissance. Sinon, elles se contentent d'affaiblir l'adversaire sans pour autant le tuer. Mais là, cela ne faisait aucun doute. Le Pokémon s'était déchaîné, peut-être même amusé...Cela faisait froid dans le dos, d'autant plus qu'il était toujours en liberté, ainsi que d'autres dans le même genre.

-Chef, nous avons trouvé autre chose ! Lança un policier qui se trouvait à quelques mètres du petit groupe. Venez voir ça !

Chris s'approcha, suivi de l'inspecteur-chef, du directeur et du professeur, le docteur restant là-bas pour examiner le corps.

-Regardez cela, continua le policier en montrant de minuscules petites pierres rouges contenues dans un sachet antiseptique. Nous les avons trouvées dans ce buisson, où il s'est probablement caché avant d'éliminer sa victime.
-De quoi s'agit-il exactement ? Demanda Chris.
-Nous n'en savons rien. Mais en tout cas, je n'aime pas les avoir dans la main. Je ne sais pas pourquoi, mais ces petites pierres me font frissonner.
-Vous êtes sûr qu'elles ont un rapport avec notre enquête ? Demanda l'inspecteur-chef.
-Non, mais dans le doute, nous avons préféré les prendre comme pièces à conviction. Nous les envoyons à analyser ?
-On ne peut pas faire ça tant que nous ne sommes pas sûrs que cela à un rapport avec nos problèmes. Gardez-les dans un coin jusqu'à ce que que nous trouvions si rapport il y a.

Le policier acquiesça et se remit à enquêter. Chris retourna voir le docteur qui était en train d'extraire quelque chose d'une des blessures du cadavre.

-De quoi s'agit-il ? Demanda le jeune homme.
-C'est très curieux...On dirait un bout de griffe, répondit le médecin. Non, attendez...C'est autre chose. On dirait un minuscule bout de cristal rouge...Brr...
-Ca ne va pas ?
-C'est que...Au toucher, cette pierre est vraiment désagréable ! Tenez, prenez-là une seconde !

Chris tendit la main et dès que la petite pierre toucha sa peau, il n'eut qu'une envie, s'en débarrasser le plus vite possible. Ce cristal mettait mal à l'aise. Sa texture était insupportable et le jeune homme finit par la jeter par terre sans réfléchir.

-Inspecteur, je pense que la pierre a un rapport avec notre affaire, affirma Chris.

Après avoir expliqué ses dires, la petite pierre trouvée dans le cadavre fut elle-aussi placée dans un sachet antiseptique.

-Je me demande bien quel est le rôle de ces pierres dans notre affaire...songea l'inspecteur. Je pense que le Pokémon devait avoir ces petites pierres sur lui. Peut-être que l'une d'elles était coincée dans sa griffe et au moment où il a attaqué, elle s'est glissée dans la blessure...
-C'est possible, mais cela n'explique pas pourquoi le meurtrier avait ces petits cailloux sur lui...Que je sache, on ne trouve pas ces pierres dans ce parc et il n'y en avait sûrement pas à l'Asile...répondit Chris.
-Oui, je confirme, il n'y a rien de tel dans l'Asile Pokémon. Ces cristaux ont été trouvés après, affirma le Directeur Penson. Je me souviens que ce Pokémon qui a libéré tous les autres les a emmenés quelque part, après. Je ne sais pas où, mais il est possible que ce soit là-bas qu'ils aient trouvé les cristaux.
-De toute façon, nous devons en apprendre plus sur ce mystérieux Pokémon et sur l'endroit où il s'est rendu. Pouvez-vous passer au commissariat demain, Mr Penson ? Disons, vers 15h ? Nous allons avoir besoin de votre aide. Oh, et Mr Zackarias aussi, cela pourrait vous intéresser.
-Très bien, je serai là, assura le directeur.
-Moi de même, répondit Chris.

L'inspecteur les laissa là, retournant faire son rapport au commissariat. Les événements qui s'étaient produits ces derniers jours ne présageaient rien de bon, et tout le monde l'avait déjà compris. Il fallait agir au plus vite avant que d'autres problèmes comme ce meurtre n'aient lieu. Il y avait du pain sur la planche...