Meetic Infinity de Shuu
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» Auteur :
Shuu -
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» Créé le 28/12/2011 à 13:03
» Dernière mise à jour le 19/03/2012 à 21:23
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Chapitre 8 : Bois aux Chaînes
Shuu posa Cat par terre, et s'effondra, essoufflé. Ils avaient quittés le groupe depuis deux jours maintenant, et depuis deux jours, ils marchaient. Enfin, Shuu marchait. Cat étant « out », il devait la porter, et ce n'était pas de tout repos. Pas qu'elle était lourde – plutôt légère au contraire – mais surtout, il devait la tenir devant lui - le dos étant pris par leurs sacs. Et c'était très fatiguant. Cat s'adossa à un chêne, et Shuu s'assit en tailleur en face d'elle, s'accordant une pause bien méritée. La densité des arbres était très grande, mais la lumière filtrait par endroit, donnant à la forêt un petit air enchanté. Le jour venait de se lever, et ils étaient encore très loin de Doublonville.
- Encore désolée Shuu, s'excusa Cat pour la énième fois.
- Je t'ai déjà dit que ça ne me gênait pas ! lui répondit Shuu, exaspéré.
- Quand même, c'est gênant de se faire porter par plus jeune que soit... Si seulement tu étais né plus tôt...
- Oui ben que veux-tu, t'as qu'à aller engueuler mes parents pour leur achat intensif de préservatifs, à l'époque...
- Pff ! ricana Cat. Ils ne te manquent pas, tes parents, au fait ?
- Non. Ils ne sont intéressés que par le fric. J'ai été éduqué en grande partie par des nounous et des éducateurs...
- Tes parents sont riches ?
- Tu te souviens de l'Aquaria ? Pour te donner une idée de leur notion du prix, ils achètent ça comme toi tu achète une baguette de pain.
- Ah ouais quand même ! Et ils te donnent un peu d'argent à toi ?
- Oui, pas mal. Généralement c'est ma mère qui finit par craquer sous mes demandes. Mon père, même si sa femme était en danger de mort, il débourserait pas un centime.
- Ton père il est genre radin ? questionna Cat.
- Tellement radin que quand je devais lire l'Avare pour mes profs, j'ai cru que mon père avait servi de modèle à Molière. Pour Harpagon.
- A ce point ?!
- Ouais. Ma mère, elle, était sympa, mais tellement snob et m'as-tu-vu qu'elle en devenait insupportable. Et c'était une vraie stressée... Dès que je rentrais dans une pièce où elle était, limite elle sautait au plafond. Je les regrette pas, quoi.
- Tu ne devais pas les aimer beaucoup... Mais eux, ils doivent s'inquiéter...
- Sûrement, mais après tout, qu'est-ce que j'en ai à battre ? Même s'ils me cherchent, ils ne me trouveront pas, donc bon...Et toi, tes parents ?
- Ma mère me manque, mais je suis sure qu'elle ne s'inquiète pas. Elle me fait confiance, et si j'ai disparue, c'est que j'ai une bonne raison.
- Sauf que ce n'est pas le cas, fit remarquer Shuu.
- Exact, grimaça la jeune fille.
- Désolé pour ça, s'excusa le brun. C'est ma faute.
- Bof tu sais, il faut voir le bon côté, je suis dans un monde où les Pokémon existent, c'est pas merveilleux ? Mais bon, voilà quoi...
- T'as des frères et sœurs ?
- Oui, un grand frère, Muriuki. 25 ans, marié, deux gosses... Je l'adore et il m'adore, mais il a autre chose à faire que de s'inquiéter pour moi.
- Ouais... Et ton pè-
- OH ! Regarde, un Doudouvet ! s'écria soudainement Cat.
- Tu déconnes, on est à Johto, pas à Isshu. C'est impo... WHAAAAT ?!
Shuu venait de se retourner. Effectivement, un Doudouvet planait lentement d'arbre en arbre, porté par le vent, ressemblant à un petit nuage baladeur. Shuu craqua immédiatement.
- Il est TROP choupi !!! Je le veux ! s'écria Shuu, des étoiles dans les yeux. En plus, son évo est ultra rapide !
- Tu trouva pas ça bizarre, toi, un Pokémon d'Isshu ici ? questionna Cat.
- Si bien sûr... Ils ont peut-être réintroduit des Pokémon d'autres régions... Mais je m'en fou, il me le faut ! Goinfrex, Léchouille ! ordonna-t-il en lançant la PokéBall.
Le Pokémon en sortit, heureux d'être enfin appelé au combat. Il attrapa le Doudouvet au vol, trop surpris pour réagir, et le lécha dans le sens de la hauteur. Cat et Shuu firent une mine dégoûtée, mais la technique porta ses fruits, et le Pokémon Boule Coton fut paralysé.
- Yatta ! Charge, maintenant !
Le goinfre chargea, et frappa le Pokémon d'un violent coup de tête. Ce dernier, s'effondra, au bord du K.O. Shuu sortit une PokéBall de sa nouvelle sacoche (l'ancienne ayant était avalée par Goinfrex), et la lança vers le Pokémon. Le Doudouvet, dans un effort désespéré, lutta contre la paralysie et attrapa la PokéBall au vol. Il la posa par terre, et la brisa en s'asseyant dessus. Shuu avait la mâchoire qui pendait, et Cat était littéralement écroulée de rire. Shuu lui lança un regard noir, mais elle ne s'arrêta pas pour autant.
- Désolé, hahahaha !!!! C'est nerveux ! Hihihihih !!!! réussit-elle à articuler malgré son fou rire.
- C'est pas juste ! Ca devrait être interdit ! gémit Shuu. Je réessaye !
Il rebalança une PokéBall, et cette fois, le Doudouvet rentra bien dedans. Il y eut quelques petits tremblements, et la balle s'arrêta.
- Doudouvet... GETTO DAZE !! s'écria Shuu, brandissant la PokéBall.
- On dirait Sacha... soupira Cat.
- Et toi, on dirait Ondine, répliqua Shuu.
- ... T'as conscience que le PokéShipping est le couple le plus aimé des fans ?
- Vu sous cet angle, je retire ce que j'ai dit, ricana Shuu. En attendant, faut trouver un nom à mon petit émigré d'Isshu ! dit il en le sortant.
Le Doudouvet regarda son nouveau dresseur avec des yeux larmoyant. Shuu le prit dans ses bras avec un « KYAH ! » sonore et le serra très fort contre lui. Soudain, le Pokémon arrêta de pleurer, et sourit sadiquement. Shuu se prit donc un magnifique Tranch'Herbe en pleine gueule. S'en fut trop pour la pauvre Cat, qui s'effondra, morte de rire. Shuu était complètement humilié, de multiples taillades parsemant son visage, son T-Shirt londonnien troué de part et d'autres. Le Doudouvet ricana, fier de sa vengeance. Ce dresseur idiot n'avait qu'à pas le capturer ! Shuu le reposa par terre.
- IL EST TROP !!! s'écria Cat, explosée de rire contre son arbre.
- C'est bon, pas la peine d'en rajouter, je suis suffisamment ridicule comme ça... En plus, si tu ris trop fort, on va nous repérer !
- T'as raison, mais c'est plus fort que moi, il trop bon ce Pokémon ! Hahhahahahah !
- Je sais comment je vais l'appeler au moins...
- Comment ? interrogea Cat.
- Greens.
- Pourquoi ?
- Parce qu'il est aussi sadique que Bleuts, et qu'il est vert et blanc. Bleuts c'est Bleu + ts, donc lui c'est Green (vert) + s, parce que Greents, c'est moche. Donc il s'appelle Greens !
- ... Waouh, c'est tellement évidemment, j'aurais pu deviner seule ! Suis-je bête ! ironisa Cat.
Shuu lui tira la langue, humilié mais heureux que Cat se divertisse. Elle ne l'avait pas fait depuis qu'ils s'étaient quittés, et Shuu avait peur qu'elle ne fasse une rechute. Mais visiblement, elle était plutôt en forme, et c'est rassuré et avec un nouveau Pokémon, qu'ils repartirent, Cat dans les bras de Shuu, évitant les sentiers, jugés trop dangereux.

- MARRE, MARRE ET MARRE DE CES VETEMENTS !!! grommela Silver.
- Arrête de râler, soupira Mey. Ces vêtements te vont très bien !
- Mais c'est trop serré ! C'est nul pour faire de la montée !
- Plains-toi, nous on est en robe... grommela Mentaline, mécontente elle aussi. Pourquoi on a choisi une ville en hauteur, déjà ?
- Parce que c'est l'endroit où il y a une Scène le plus proche !
- Mais ça monte ! gémit Mentaline.
- Fait pas ta chochote, on ferra une pause tout à l'heure, somma Mey.
- Pfffff... se rembrunit Menta.
- C'est quand qu'on arriiiiiiiiiiiiiiive ? questionna Silver (qui avait retrouvé sa voix de fille)
- ... Deux gosses. Je m'occupe de deux gosses, constata Mey, désespérée.
Ils étaient toujours dans le Bois aux Chênes, mais étaient en train de gravir une colline. Au sommet était censé se trouver Sentiernelle. Malheureusement, ils ne pouvaient pas prendre les chemins d'ores et déjà tracés qui montaient doucement en lacets, donc ils empruntaient la pente brute, dont le dénivelé faisait peur même aux plus courageux. Pour vous donner une idée, ils étaient obligés de s'agripper aux troncs des arbres pour ne pas tomber en arrière. Cela s'apparentait plus à de l'escalade qu'à de la marche. Depuis deux jours, ils suaient corps et âme – surtout corps en fait – pour gravir cette improbable colline. Mey et Silver étaient très loin devant, Mentaline n'ayant pas l'habitude des randonnées.
Soudain, la branche à laquelle s'agrippait Mey céda. Elle commença à tomber en arrière, presque au ralenti. Silver l'aperçut, et se jeta en arrière pour la rattraper. Il réussit à chopper la main de Mey avant qu'elle ne tombe, mais lui ne tenait qu'avec ses pieds, enserrant l'arbre de ses jambes. Bref, il n'allait pas tenir très longtemps. Mey touchait le sol du ventre, mais la pente était tellement glissante, que, si elle lâchait, elle dévalerait la colline jusqu'en bas. Très rassurant. Mentaline, elle, était plus bas qu'eux, en fait. Quand elle les vit, un peu plus haut, elle faillit tomber, apeurée. Mey lui cria :
- Vient nous chercher Menta, on va pas faire long feu !
- J'arrive ! lui répondit-elle, paniquée. Tenez bon !
Mentaline redoubla de vitesse dans son ascension, grimpant en s'aidant de toutes les branches qui passaient. « Plus vite, Mentaline, plus vite ! » se répétait-elle. Une cinquantaine de mètre plus haut, Silver se concentrait pour ne pas lâcher prise. La vie de Mey en dépendait. La jeune fille n'en menait pas large ; d'une part, elle avait pas mal de chances de crever ici. Et d'autre part, elle était rouge comme une pivoine à cause du contact avec la main froide Silver. A travers cette dernière, elle pouvait sentir le cœur du jeune homme battre vivement, à cause de l'effort. « Ou peut-être d'autre chose... Non Mey, tu ne dois pas penser à ça, c'est malsain ma fille ! Ne te fais pas de faux espoirs, ce mec est travesti, gay et en couple, ne rêve pas ! » songea-t-elle.
Mentaline, en trois minutes, avait atteint la moitié de la distance qui la séparait de ses deux amis. Silver était quasi-mort mais tenait bon. Pour combien de temps encore, il n'en savait rien. Il avait l'impression qu'il vivait les minutes les plus stressantes de sa vie. Il n'osait pas songer à ce qui se passerait s'il lâchait. Il n'osait pas imaginer la chute de Mey qui suivrait, inévitable. Il n'osait pas penser à l'état dans lequel il retrouverait Mey si elle chutait. Il n'osait pas se projeter la mort de Mey dans sa tête. C'était tout simplement impossible. Elle ne pouvait pas crever si bêtement ; pas elle. Juste à cause d'une branche pas solide. Mort idiote. Donc impossible. Donc il devait tenir encore un peu, pour elle. Et aussi un petit pour lui, parce qu'il crèverait aussi, en fait.
Mentaline stressait. A mort. Elle y était presque, grimpant sur les troncs courbés par la pente, s'accrochant aux quelques rochers, se griffant aux branches, elle avançait le plus vite qu'elle pouvait. Mais plus elle avançait, plus elle se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir faire, une fois en haut. « C'est pas le moment de douter, magne ton cul Menta ! »
Silver regardait Mey. Qui regardait Silver. C'est à ce moment là qu'ils remarquèrent que leurs visages étaient très proches (Silver ayant rattrapé Mey par les aisselles). Mey rougit. Ils pouvaient se sentir mutuellement respirer. Mey prit soudainement la parole :
- Silver...
- Oui ? répondit l'intéressé, le visage crispé par l'effort.
- Si on devait mourir tous les deux... je voulais que tu saches que... hésita-t-elle.
- Que ?
- ... que t'as une haleine de chacal !
- ... Enfoirée !
« Je suis vraiment stupide... Foutu côté Tsundere ! » se morfondit Mey. En effet, elle venait de laisser passer la chance de sa vie de lui confier ses sentiments. Ridicule. Et Silver, de son côté, était sur le point de lâcher.
- Mey... je crois que je vais lâcher...
- C'est un peu con de crever comme ça, entre nous...
- J'avoue... soupira Silver.
Alors que Mey adressait une prière silencieuse, Silver, à bout, desserra ses jambes. Et ils commencèrent à dévaler la pente, hurlant de douleur.

Pause pique-nique. Kanon et Bleuts mangeaient dans une clairière, entourées de leur Pokémon respectif, Magicarpe dans une marre. Bleuts avait bien l'intention de profiter de leur excursion en pleine nature (qui n'en était pas vraiment une) pour entraîner son poiscaille. Malheureusement, Magicarpe avait beau être un véritable monstre de puissance, il ne pouvait rien faire face à la surpuissance des Chenipan. Ainsi, Bleuts du se résigner à l'entraîner... En lui faisant faire de l'exercice. Ce qui se résumait à tendre une corde à cinquante centimètres au dessus d'une marre. Ils avaient fait ça pendant une heure la veille. Le Magicarpe progressait, mais c'était également synonyme de ne pas bouger, ce qui était dangereux.
Là, tout le monde mangeait tranquillement. Kanon mordait avidement dans une Baie Sitrus apparemment très juteuse, et Bleuts dégustait une Baie Oran. Quand à Spouf, il avait déjà fini sa baie Pocpoc, bien qu'elle ait un goût sec et amer, car Kanon soutenait que ça l'aiderait à mieux résister aux attaques Eau. Magicarpe, lui, mangeait les petites algues de la marre.
Bleuts et Kanon - a contrario des autres groupes - avançaient très efficacement, les deux jeunes femmes ayant toutes deux un rythme de marche et une endurance très impressionante. Ainsi, elles étaient à deux kilomètres seulement de Miriarbres, leur objectif. Elles le savaient mais ne voulaient pas trop s'en approcher, et pour cause, les sept têtes des sept membres du groupe était affichées partout, avec un gros « WANTED » et une récompense tout bonnement astronomique. Ainsi, elles restaient au même endroit et en profitaient pour soumettre leur Pokémon respectif à un entraînement intensif. Nous avons déjà parlé de celui de Bleuts, mais pas de celui de Kanon. Cette dernière était une adepte de la course à pieds, et avait bien l'intention d'en faire profiter son Pokémon. En fait, si Kanon avait un si bon niveau en footing, c'est parce que c'était la seule activité qu'elle aimait qui la faisait sortir des Sims. Donc elle courait aux côtés de Spouf. Banal, mais diablement efficace.
Les deux jeunes femmes finirent enfin leur repas, et se mirent à l'entraînement.
- C'est parti mon petit Spouf, on fait dix minutes tranquilles pour s'échauffer, une course longue d'une heure et demie, puis une demi-heure de fractionné ! sourit Kanon.
- Malosse ! aboya le petit Pokémon, très motivé.
Et ils partirent, suivant un itinéraire bien précis qui ne passait pas par des chemins pratiqués par les dresseurs ou les randonneurs. Du coup, la nature était très sauvage, ce qui améliorait encore la qualité de l'entraînement. Spouf était obligé de sauter pour éviter des racines aériennes, de slalomer entre les arbres, les rochers et les buissons, bref, que du bon ! Quand ils croisaient un Pokémon, Spouf s'en occupait avec une facilité déconcertante, désormais. Kanon était très fière d'elle, son Pokémon devenait puissant.
Du côté de Bleuts, c'était un peu plus... ennuyant. Magicarpe sautait, sautait, et... sautait. Encore et toujours. Mais Bleuts était contente, le Pokémon s'améliorait. Il venait de passer à cinquante et un centimètres. Le progrès était flagrant ! En fait, le but de Bleuts était évidemment de faire évoluer son poisson en Léviator. Elle n'espérait pas gagner un match avec Magicarpe, même si Spouf était en soutien. Le faire évoluer était la priorité absolue. D'autant plus qu'elle avait tout simplement besoin d'un Pokémon apte à se battre, dans le cas où elle serait séparée de Kanon. Bleuts en avait tout simplement marre de dépendre d'elle. Dès qu'elles croisaient un Pokémon sauvage, Spouf devait s'y coller, Magicarpe ne pouvant rien faire. Et cela durait depuis deux jours.
Bleuts avait parfaitement conscience qu'il allait falloir un moment pour que son Magicarpe évolue. Sachant qu'elle était censée l'avoir au niveau 5 et qu'il évoluait au niveau 20, grimper une quinzaine de niveau seulement en faisant des petits sauts, ça allait prendre un moment.
- Hey ! Tu fais quoi ?
Bleuts, apeurée, se retourna très légèrement, sans montrer son visage, et tomba face à face avec un dresseur d'une quinzaine d'années. Cheveux d'une agréable couleur ambrée, visage fin, yeux noisette, grand sourire. Pas très grand, pas très musclé. Habillé d'un jean et d'un T-shirt tout ce qu'il y a de plus banal. Sûrement un citadin. D'autant plus qu'il avait à sa ceinture trois PokéBalls. Elle eut le souffle coupé, et commença à avoir des sueurs froides. Son premier réflexe fut de prendre le chapeau de paille qu'avait amené Kanon, et de l'enfoncer jusqu'aux yeux. Il ne fallait surtout pas qu'il voit trop longtemps son visage. Sinon, c'était cuit. Elle déguisa alors sa voix un peu maladroitement, et lui répondit amèrement sans le regarder :
- J'entraîne mon Pokémon. Ca te pose un problème ?
Jouer les froides. Ca devrait le faire partir. En tous cas, elle l'espérait de tout son cœur. Bleuts avait beau être brute, courageuse et forte de caractère, elle savait reconnaître quand elle était en danger. Et là, c'était le cas. Un simple coup de Pokématos, et une vingtaine de flics débarqueraient, armés. Et elle n'aurait aucune chance, Kanon étant partie. Aucune.