Le destin d'Evoli Episode II : Le Royaume ennemi de simiabraz07

-Oh diable, pourquoi le cortège s'arrête ? Interrogea Simiabraz ?
Il sorti sa tête de sa voiture portée par des Machopeur et se rendit compte qu'ils étaient arrivés à la Frontière Eviolialand-Plexiland.
Le ciel était clair malgré quelques nuages blancs. Le paysage qui s'offrait à lui était magnifique; des collines verdoyantes à pertes de vue s'étendaient ici et là. Seul le poste frontière cassait cette impression de vert omniprésent.
Un soldat s'approcha alors de lui pour lui parler sans aucun doute des modalités concernant le franchissement de la Frontière.
-Mon général, nous avons l'autorisation de traverser par décret royal de Cizayox.
Simiabraz resta sans rien dire le regard vide puis:
-Parfait, transmet l'ordre de repartir. Selon la carte il nous faudra une demi-journée pour atteindre Tropolis.
Il regarda la position du Soleil et repris:
-Il est environ midi donc nous arriverons donc à l'heure du dîner. Retourne à ton poste mon gars. En route !
Le cortège s'ébranla et franchit la frontière sous le regard avisé des gardes plexilandais.

Au même moment, du côté de Bourg-Vallée.
-Nous y sommes, il y a des chaumières là-bas ! S'exclama Luxray
Le voyage hors des sentiers battus avait été éprouvant physiquement mais s'était plutôt bien déroulé. La ville se tenait devant eux, encaissé entre deux montagnes. Evoli était heureux de retrouver son village natal et surtout ses parents. Ils attendirent derrière un bosquet jusqu'à la tombée de la nuit et se dirigèrent chez Voltali et Pyroli, les parents d'Evoli.
Il atteignirent leurs maison et Voltali remarqua que pour des membres de la famille royale, ils vivaient modestement mais dignement. Peut-être qu'il ne voulaient pas s'afficher devant toute la ville, songea-t-il.
La porte s'ouvrit doucement et deux vieux Pokémon apparurent dans l'encadrement de la porte. Il étaient certes assez âgés mais leur sourire leur en faisait paraître quarante ans de moins. Evoli se jeta dans les pattes de ses parents et invita Noctali à se joindre dans ces douces retrouvailles. Luxray resta naturellement à l'écart, le temps que la famille royale finisse de s'étreindre. Une fois terminé, tous furent inviter à entrer et des tasses de thé de sitrus les attendaient sur une petite table. Il s'assirent sur de moelleux fauteuils et entamèrent leur discussion.
-La situation est grave mes enfants, déclara Voltali, nous avons reçu hier la visite d'un dragon ici-même à Bourg-Vallée qui prévenait la population qu'ils devraient se résigner à vivre sous le joug de Carchacrok le Vénérable. Peu après, un plexilandais est venu nous affirmer que des dragons marchaient en ce moment même sur Tropolis. S'ils prennent la capitale de Plexiland, Bourg-Vallée devra se défendre pour éviter de redevenir une ville de Dragonia-Land et seul Arceus sait à quel point il est difficile de défendre notre large vallée. Le maire de la ville, c'est-à-dire moi, a envoyé à Bourg-Campagne un espion informant Torterra de la situation.
Il posa sa tasse de thé et reprit son souffle.
-Noctali, il faut que tu annonces au peuple que tu n'a pas été en visite de courtoisie à Otlopia. Il a le droit de savoir qu'il va affronter un danger important d'ici plusieurs jours. Je me suis renseigné sur Trioxhydre et vous avez affaire à un véritable tyran.
Luxray, Noctali et son père n'étaient pas surpris de ça. Le félin électrique prit la parole:
-Non, notre fuite doit rester secrète car si on se rend compte que le roi à disparu, le trône serait vite renversé. Après notre visite à Tropolis, nous prendrons soin de ré-expédier le roi sur son fauteuil rouge et or. Compris ?
Noctali et son père acquiescèrent.
-Bien alors ,reprit Voltali, c'est votre choix. Je dois regagner la mairie, j'ai un entretiens avec un commerçant. Bon voyage à vous et donnez des nouvelles.
Le père d'Evoli prit ses affaire et franchit la porte qu'il prit soin de refermer délicatement. Pyroli ramena les tasses à la cuisine en soupirant:
-Ces histoires nous font plonger dans des conflits inutiles... Depuis qu'il a voulu regagner Bourg-Vallée et diriger la ville, il ne s'intéresse qu'à la politique...
Les trois compagnons sourirent à ces mots et attendirent patiemment le retour de Pyroli dans la salle à manger.
-Mes enfants, je vous demande d'être prudent pour le voyage qui vous mènera à Tropolis. Afin d'aller plus vite j'ai demandé à monsieur et madame Etouraptor de vous emmener rapidement là-bas.
La porte s'ouvrit et deux grand volatiles apparurent.
-Vous nous aviez annoncé votre venu il y a une semaine donc j'ai eu le temps de les convaincre de vous emmener. Évidemment comme vous êtes les personnes les plus importantes du royaume ça n'a pas été compliqué. Ils sont avec nous les seuls habitants à savoir que le roi et ses conseillers passaient ici.
Monsieur Etouraptor et sa femme firent une révérence à Noctali II, Evoli et Luxray.
-Votre Majesté, monsieur le Premier Ministre, Votre Excellence (Les trois sursautèrent à la mention de leurs titre officiels), nous serions ravi de vous mener à bon port.
-Je suis sûr que je pourrai vous récompenser de nous avoir aider, fit le roi, nous nous tenons à votre disposition et partirons quand vous le jugerez le plus approprié.
-Dès maintenant Sire, le vent est favorable et nous ferons le voyage en deux heures à peine.
Pyroli ouvrit un placard et saisit un paquet qu'elle donna à son petit-fils.
-Prends en soin mon garçon, cette objet te protégera dans des circonstances désespérées.
Le monarque remercia sa grand-mère et se dirigea vers la porte.
-Nous te ferons part du bilan de notre mission à Tropolis, grand-mère, en attendant porte-toi bien.
Evoli dit au revoir à sa mère et suivit son fils.
Il restait Luxray qui fit de même.
-Ravi de vous avoir rencontré madame, au plaisir, fit-il.
Pyroli se tint sur le pas de la porte et regarda ses hôtes prendre place sur le dos des Etouraptor.
-Bonne chance à vous et faites attention !
Les oiseaux s'envolèrent et un voyage court mais agréable commença. Luxray profita de l'air frais pour dormir un peu mais Noctali admira son royaume d'en haut. Il songea que c'était l'une des plus belles choses qu'un roi devait faire pendant son règne.
Le vol se déroula très bien et très bientôt ils aperçurent la mer, puis au loin des tours qui se dressaient dans le ciel.
-Regardez autour de la baie, commença Madame Etouraptor, devant nous nous avons Tropolis et ses grattes-ciel impressionnants. Si vous regardez au nord, vous verrez les volcans de Bourg-Volcan. Au large de Tropolis vous avez l'ile de Plexiland qui est réputée pour sa vaste jungle. Maintenant regardez au sud, vous voyez les montagnes hérissées de Drakor.
Evoli s'époustouflait de ce magnifique panorama.
-Nous arriverons dans combien de temps ?
Madame Etouraptor réfléchit quelques secondes puis:
-Probablement dans une demi-heure. Vous pouvez tous dormir, ça ira plus vite.
Evoli en profita alors pour gagner le sommeil mais Noctali préféra admirer les trois royaumes qui s'offraient à lui en un simple panorama...

Les trompettes sonnaient et le cortège s'arrêta. Simiabraz sorti de sa voiture et contempla ce qui l'entourait. Il était arrivé dans une ville immense où les Pokémon vivaient en hauteur. Les tours étaient hautes et larges et selon une légende disait-on, on pouvait voir Bourg-Campagne depuis la Tour du Monarque. Personne n'avait été vérifié malgré la piste d'atterrissage pour oiseaux qu'elle offrait.
Simiabraz fut détourné de ses rêveries par Cizayox.
-Bienvenue, dit-il.
Le singe de feu s'inclina avec respect devant le roi et se releva avec fierté.
-Nous voilà Votre Altesse.
Le roi fit signe à ses serviteurs de partir et se retrouva seul avec le général d'Evolialand. Il le mena dans ses appartements privés et ordonna qu'on lui serve un thé de baie.
-Quel parfum mon général ? Demanda-t-il.
Simiabraz était stupéfait, un monarque venait de l'appeler par son propre titre.
-Euh... un thé oran s'il vous plaît Sire.
Cizayox transmit alors le souhait de Simiabraz à ses serviteurs qui s'exécutèrent. Le thé arriva très rapidement à l'étonnement celui-ci.
Les appartements du roi étaient ornés de bleu, la couleur de Plexiland. Un écusson rouge et bleu était visiblement présent partout, celui du roi, songea Simiabraz. Le lit du roi était assez grand pour contenir trois Pokémon et son bureau pour en faire asseoir cinq. Une fois de plus, Cizayox mit fin à ses contemplations.
-Mon armée s'est alignée au sud, la votre est dès maintenant conduite là-bas par mon ami Persian. Vous serez logé ici en attendant l'arrivée de Noctali, de Luxray et de son père et...
Mais Cizayox n'eut pas le temps de finir, un serviteur venait d'ouvrir sa porte à la volée. Le roi se tourna vers le jeune Pokémon qui était en fait un Keunotor et lui adressa un regard sévère.
-Alors jeune ami, vous allez m'expliquer pourquoi vous avez enfoncé ma porte !
Le ton avait monté au fil des mots jusqu'à devenir agressif. Le serviteurs sursauta devant la colère de son roi mais cela ne l'arrêta pas pour parler. Il était visiblement habitué à ce genre de crise.
-Le roi Trioxhydre a réussi à contourner notre armée au sud par la mer, il débarquera d'ici peu au sud de Tropolis. On m'a donné l'ordre de vous prévenir.
Simiabraz et Cizayox eurent le réflexe de se précipiter à la fenêtre qui donnait sur la mer. Il s'offrit alors un horrible spectacle devant leurs yeux. Des embarcations étaient en train de s'amarrer sur une plage, au sud.
Cizayox ne dit rien, un rire nerveux fut sa seule réaction.
-Ils ont gagné, ils m'ont eu. Mon armée est au sud je ne peux rien défendre...
Il se remit alors à rire, à rire jaune.
-Votre Majesté, j'ai l'armée d'Evolialand à me disposition qui n'est pas encore très loin et...
Il se retourna brusquement:
-Et pour que votre armée se fasse massacrer ? A moins d'un miracle je ne vois aucune autre solution de me rendre à Carchacrok et à son ami.
-Ne dites pas ça, l'armée que je dispose est très bien entraînée et nous pourrons leur faire face. Nous ne les laisserons pas vous renverser ce soir !
Les portes s'ouvrirent à nouveau à la volée et le roi rugit à nouveau:
-VOUS CROYEZ QUE C'EST LE MOMENT DE ME DERANGER ?
Il s'aperçut au dernier moment que c'était Evoli, Luxray et Noctali qui venaient d'arriver. Ils étaient accompagnés des deux Etouraptor.
-Oui Cizayox, rétorqua Noctali, le fait que votre couronne vous échappe vaut la peine de vous déranger. Je viens d'apprendre la situation et j'ai réussi à intercepter mon armées grâce à Monsieur et Madame Etouraptor. Elle est revenue sur la place principale et je compte l'employer pour repousser Trioxhydre...
-C'est trop tard fit une voix.
La fenêtre qui donnait sur la mer vola en éclat. Le roi Drakorien apparut alors. Il se posa à côté du bureau du roi insecte et prit un ton arrogant.
-Je suis désolé mais votre règne est terminé Cizayox. Mon armée sera d'une minute à l'autre dans la ville et ce royaume m 'appartiendra.
-Ce n'est pas encore joué, répondit Noctali, mon armée est présente et si vous voulez une bataille de rue vous allez l'avoir.
Evoli, Luxray et Simiabraz avaient du mal à se remettre de cette surprise et ils préférèrent rester silencieux, laissant leur roi parler. Les deux Etouraptor et Cizayox assistaient impuissants à la scène.
-De plus les citoyens de cette ville ne se laisseront pas faire et vous ferez face à une grande résistance, reprit Noctali. Voyez-vous, je dois avouer que vous avez été malin ce coup-ci mais nous ne sommes pas encore vaincus. S'il faut de l'explosion il y aura de l'explosion Votre Majesté mais sachez que vous en paierez le prix.
Le dragon soupira et regarda son adversaire droit dans les yeux.
-Il est encore temps pour toi d'abandonner Noctali, si tu renonces à être roi tu ne sera pas condamné. Mais si tu t'accroches au trône, ton royaume va en pâtir, et ton peuple avec. L'histoire actuelle concerne ton père et Torterra qui, il me semble gère Evolialand en ton absence. Vois-tu, j'ai songé à envahir ton royaume dès maintenant mais c'est en réalité inutile. Il me faut d'abord ce royaume pour atteindre Bourg-Vallée très rapidement. Si la ville est prise ce soir, nous serons à Evolialand dès demain dans la soirée. Et là, rien ne pourra nous arrêter.
Le roi d'Evolialand ne désarma pas. Il adressa un regard noir à son ennemi. Pendant un instant, Evoli cru voir une lueur de haine dans les yeux jaunes de son fils.
-Dans ce cas vous allez devoir faire la guerre pour occuper mon palais, rétorqua-t-il.
-Cela peut commencer dès maintenant, j'ai juste à donner l'ordre d'attaquer et ton vœu sera exaucé. Oh et sache une chose, Otlopia ne va pas tenir longtemps après ma prise de Tropolis. Je serai toi j'irai défendre cette ville pour éviter de perdre de la puissance.
Il regarda Cizayox et lui lança:
-Tu as deux heures pour capituler. Si à minuit tu n'as rien fait, je serai obligé de lancer l'assaut. Sur ce je vous souhaite un excellente et agréable soirée.
Il s'inclina poliment et s'envola par où il été arrivé. Trioxhydre laissa derrière lui des appartements en désordre avec du verre éparpillé dans toutes les directions.
Noctali se tourna et regarda son collègue qui avait une mine déconfite.
-Nous allons défendre Tropolis. Cependant nous prenons le risque d'affaiblir notre armée et les conséquences en serait terrible.
Le roi de Plexiland fit la moue et ne dit rien. Luxray daigna enfin parler
-Il faut lui laisser prendre Tropolis !
Cizayox, Noctali, Evoli, Simiabraz et les deux Etouraptor crièrent en coeur:
-QUOI ?!
Le vieux chef des Quatre-Paysages commença à faire les cent pas:
-Oui, l'objectif des dragons est d'anéantir l'armée d'Evolialand donc se l'offrir sur un plateau d'or. Nous avons donc un dilemme de taille les amis: soit on tente l'affrontement mais les pertes seront sans doute importantes, soit on fuit avec l'armée au nord de la ville. Une fois là-bas nous prendrons des embarcations et nous arriverons au sud de Bourg-Volcan.
Le roi de Plexiland ne sut quoi dire, voyant que de toute façon il devait faire un choix cornélien. Noctali resta silencieux et l'inquiétude se lisait sur son visage.
-Quoi, fuir comme des lâches ! S'exclama Simiabraz. Et le peuple ? Tu l'oublies ! Carchacrok et Trioxhydre vont prendre un malin plaisir à le massacrer pour le remplacer par leurs dragons.
-Je sais, fit Luxray, on ne peut rien pour lui désormais.
C'en était assez, Noctali sortit du silence.
-Il est hors de question que je sacrifie un peuple pour mon peuple ! J'ignore ce qu'il te prend mais jamais tu n'aurais résonné comme ça il y a quarante ans et encore plus en tant qu'ancien chef des Quatre-Paysages qui sont aujourd'hui Evolialand.
Evoli était scandalisé de la réaction de son ami.
-Tu n'hésiterai pas à sacrifier un royaume pour l'intérêt de ton peuple ? Tu me déçoit beaucoup Luxray. En quarante années tu es méconnaissable !
Le vieux chef retraité ne réagit pas à ces phrases. Il s'approcha de Cizayox et regarda Noctali droit dans les yeux.
-Eh oui, je ne suis plus celui que j'étais il y a si longtemps. Pour tout vous dire c'est moi le coupable des deux attentats et de l'évasion de Carchacrok.
Les autres Pokémon furent horrifié à cette révélation.
-Pour le jour du sacre c'est moi qui ai montré le chemin à Aligatueur. Ensuite pour le colis c'est moi qui ordonné qu'on le fasse venir sur la place principale. Pour l'évasion, j'avais pris soin de retirer des gardes devant la cellule de Carchacrok. C'est moi qui ai tout planifié, l'intervention de Trioxhydre, les attentats,l'évasion. Et dans quel but vous me demanderez ? Pour être empereur de ce continent !
Il se tourna brusquement, lança Fatal-Foudre sur le monarque de Plexiland et prit soin de prendre la poudre d'escampette.
Evoli, Noctali, Simiabraz et les deux Etouraptor ne comprenaient pas et étaient choqués de la scène qui s'était offerte à l'instant. Noctali et son père se précipitèrent vers le roi pendant que Simiabraz donna l'ordre aux deux volatiles de faire venir des servants. Le roi d'Evolialand l'examina puis dressa un bilan morbide:
-Le roi n'a pas résisté à ses blessures, il nous a quitté.
Le vieux Voltali n'y croyait pas. Son vieil ami venait d'assassiner Cizayox...


Dans le prochain chapitre: Alors que Cizayox vient de mourir assassiné, Evoli, Simiabraz et Noctali vont tenter de sauver Tropolis et son royaume. Ils vont ensuite essayer de comprendre pourquoi Luxray a trahi les siens et a rejoint l'autre camp.