Né pour tuer III - La Libération de Hoenn - Prélude de Tjaurdin

Notre bateau à peine mis en marche s'en alla directement sans rien nous demander vers une destination précise qui en gros plan montrait des formations rocheuses çà et là et dans un passage de ce dédale se trouvait notre destination, le fameux vaisseau-mère qui abritait le noyau dur des Résistants et ses données. Autrement dit c'étaient ceux cachés par les pions.

Ceci expliquant l'importance des pions, que bien trop souvent les gens dénigraient.

Avec Lisa j'échangeais un baiser, tout guilleret elle s'en étonna mais se laissa faire tout en y mettant du sien.

Je frétillai de joie en connaissance de notre perspective d'avenir qui serait normalement liée jusqu'au bout. Je l'espérais tout en évitant de penser à mon état si on me l'enlevait ou qu'on nous séparait. C'est pour cela que je comptais bien savourer tous les jours quand nous le pouvions.

- Cher roi de la couette, sachez qu'on a quand même le Chasseur à nos trousses. Chose notable car c'est un fou furieux sanguinaire qui a provoqué des suicides, car des gens ont su qu'ils étaient poursuivis par Lui. Toutefois j'apprécie ton exubérante joie, mais j'ai peur qu'elle soit contagieuse, dit-elle en me faisant un clin d'œil. Je ne sais pas pour toi mais j'ai faim. Tu m'accompagnes ?

Je regardai al table sur laquelle reposait mon petit-déjeuner à peine entamé puis mon ventre émit un gargouillement répondant à sa question. C'était tune manière de répondre originale.
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Je me mis à dévier la trajectoire de mon bateau quand mon scanner repéra trois navires fondre sur moi, sans savoir qui j'étais sinon ce serait un acte suicidaire. Cette déviation je la fis pour leur faciliter la tâche. Je venais à leur rencontre, quelle idiotie de croire qu'ils avaient trouvé un vrai benêt.

Je vis arriver les trois bateaux grâce à ma longue-vue, et ce que je vis ne me plus guère. Des drapeaux blancs battants au rythme du vent. Autrement dit trois pourparlers.

Cela signifiait qu'une chose. En quelque secondes c'était obligé que ça vienne en tête. Les pirates avaient fait vœu d'unité et prêté allégeance avec la Résistance. Et merde ! Personne ici ne me donnera une information concernant mes proies.

Pis, s'ils s'étaient enrôlés dans la Résistance mon devoir, fastidieux, sera de remonter jusqu'à eux en tuant. Et tuer des gens pour le devoir me dégoûtait. Néanmoins tuer pour la torture là c'était le pieds.

Je ralentis la vitesse de mon bateau pour me mettre à leur niveau, sauf le dernier bateau qui me bloqua la route se mettant en face du mien. Je sortis de la cabine pour voir les autres sortis aussi. Aucun n'était choqué de me voir apparaître ou surpris. Donc ils savaient que j'étais là. Ma présence avait été signalée et on les avait envoyés. Ainsi ma déduction était confirmée.

- J'imagine que je ne suis plus la bienvenue, commençai-je aussitôt.

- Non, en effet. Ici plus personne te parlera et si tu tues nous te tuerons à notre tour. Nous avons jugé bon de te prévenir. Plus rien ne t'attend pars ou entre, mais dès la moindre transgression des règles gare à toi. Alors que choisis-tu ?

- Si vous pensez comme ça alors… Je pars ver les terres intérieures.

J'avais une idée en tête, une super idée qui retournerait parfaitement la situation. Et elle me plaisait énormément.

Je laissai planter les autres qui restaient hébétés devant ma réaction. Une réaction déroutante pour eux car les rumeurs à propos de moi me disaient buté. Ceci dit, c'était à moitié vrai.

Quand je fus assez loin en étant sûr que personne ne pourrait écouter ma conversation je commençai à appeler le Grand Maire, en gros celui qui dirigeait toutes les villes. Ce n'était pas le Leader mais quelqu'un proche de lui, ce dernier coordonnait les maires des villes et les choisissait.

Subséquemment le fameux personnage décrocha sitôt avec empressement.

- Oui, Chasseur ? Que me veux-tu ?

- Je suis sur une affaire concernant la nièce du maire de Nouvelle-Algatia. Le problème est qu'il y ait des chances que les Résistants l'ait accueillie dans la zone de Eternara. Vous devez connaître la suite. Ils vont sûrement se servir d'elle par rapport à ses liens de parenté.

- Je vois. Prendre le problème par la racine. Allez-y.

Je souris de contentement, le remerciai et mis la direction vers Nouvelle-Algatia.
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C'est uniquement en fin de soirée que nous vîmes le vaisseau-mère bien blotti dans la formation rocheuse et même pire. Il flottait à l'intérieur des rochers, il y avait cette grotte au plafond bas mais suffisant pour qu'un assez grand bateau puisse passer. Bien qu'il soit difficile d'y croire quand on approchait. Cette peur irrationnelle m'effrayait.

Le vaisseau avait très peu de lumières allumées et on le voyait entourés d'autres bateaux comme nous, modèles basiques, ou plus luxueux et beau. Pour monter sur cette fourmilière des cordes étaient descendues allant jusqu'au premier niveau. Et pour attraper ces cordes il suffisait d'accéder à diverses plateformes, faciles d'accès.

J'étais un peu intimidé à l'idée que nous allions rencontrer les hautes sphères, si j'avais su cela il y a quelques jours j'aurais été cloué. Or, là je restai sur ma réserve ne sachant quelle attitude tenir.

Lisa sautait de joie pour mon plus grand bonheur, toute contente sa voix vibrait et ses yeux brillaient. Ce qui me la rendait encore plus belle. Donc j'essayais de lui donner le plus d'amour possible.

Je savourais avec contentement ces poignées de minutes où l'on était encore que tous les deux, seul à seul et que nous pouvions faire ce que nous voulons. D'une certaine façon libres.

Grâce à mon aide j'arrivais à faire manœuvrer la bateau pour le garer contre un ponton, tandis que Lisa avait attrapé la corde et l'avait enroulée autours d'une bitte et avait fait un nœud à la va vite, cependant assez pour que ça tienne (dans leur monde comme la mer est partout, ils sont habitués à faire des nœuds marins).

Nous vîmes un homme descendre grâce à son Parecool qui le tenait d'une main. À vrai dire ils firent plutôt un sacré bond. Le pokémon déposa l'homme et s'écoula aussitôt fatigué. C'était cette fameuse race… ma première impression est qu'il doit être impossible pour gérer un combat.

- Bonjour vous êtes bien Lisa et Den ? (Nous hochâmes la tête) Parfait veuillez me suivre. Ils sont déjà réunis et vous attendent dans la salle de conférence.

À cause de l'obscurité je ne pus distinguer son visage, sauf quelques bribes comme son nez qui était plutôt fin, ses lèvres charnues. J'avais remarqué qu'il avait une expression impassible au visage, cela me troublait peu d'hommes étaient comme lui.

Au fur et à mesure que nous mentions, j'entendais un vacarme ou même des ronronnements de moteur qui tournaient.

Sans parler nous montâmes, puis quand nous atteignîmes la surface un homme vint et lui demanda :

- Mon pokémon ?

L'autre attrapa la pokéball et rappela l'espèce de loque en bas qui dormait profondément. Il rendit la sphère rouge et blanche à l'autre qui s'en alla en baillant…. à l'image du pokémon.

Là aussi tout était très peu éclairé, seule une lumière était allumée à dessein d'illuminer tout le pont, qui était grand quand même.

- Allez dans l'ascenseur du milieu qui vous attend et il descendra par lui-même. Bonne chance.

L'obscurité nous engloutit.

Nous restions plantés là comme deux idiots désœuvrés regardant les formes bouger. Tous transportaient quelque chose souvent épaulés par un Hariyama ou un Machoppeur, d'autres couraient se dirigeants vers des escaliers d'où une lumière claire émanait. Et parmi tous les escaliers ouverts le long d'un mur gris métal, il y avait l'ascenseur.

- Tu viens ? S'enquit Lisa me prenant la main et m'entraînant.

L'ascenseur du milieu ? Je n'en voyais qu'un… Qu'est-ce qu'il voulait dire ?

Alors que nous montions à l'intérieur les portes se refermèrent immédiatement après et sur le miroir apparut en caractère gras : « ascenseur du milieu. Descente immédiate, salle de conférence. » Il y eut une légère secousse et nous arrivâmes quelques minutes après dans une petite salle avec une table ronde au milieu, l'ancienne carte de Hoenn lorsque l'Avènement n'était pas arrivé, un écran de télévision gigantesque et le symbole de la Résistance sur le plafond. C'était trois montagnes dont celle du centre, la plus grande, avait un trou et à l'intérieur étaient trois traits en vague.

- Bonjour nous salua l'un des deux hommes attablés. Prenez place nous allons discuter de votre avenir.