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La Clé des Souvenirs de Aurore Chen



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Informations

» Auteur : Aurore Chen - Voir le profil
» Créé le 14/12/2011 à 19:05
» Dernière mise à jour le 14/12/2011 à 19:05

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Chapitre Premier (et Dernier ^_^)

Introduction.

C'était il y a 66 ans.
C'était le 6 Août 1945 que la bombe atomique des Américains nommée « Little Boy », « Petit Garçon », ébranlait la terre d'Hiroshima et causait la perte de milliers de personnes.
Cette bombe atomique, si puissante, propageait de telles ondes radioactives que ces ondes purent traverser plusieurs portails dimensionnels et avoir bien des effets sur la population Pokémon, citons par exemple la création du mystérieux Pokémon Métamorph.

Le légendaire Palkia, l'Espace, avait senti que sa terre avait été salie. Quand il ressentit ces ondes, il pensa immédiatement à son ennemi de toujours, Dialga, le Temps.
La rencontre des deux Pokémons se fit trois jours après l'explosion. Hélas, trois fois hélas, le destin voulut que lorsque Palkia vint rendre visite à Dialga, lorsqu'il fit le premier pas sur son territoire, une autre explosion survint.
C'était le 9 Août 1945 que les Américains, satisfaits par le gros BOUM du 6 Août, voulurent recommencer, et ils larguèrent une autre bombe, sur la ville de Nagasaki cette fois.
Dialga ressentit l'explosion au moment où il vit arriver Palkia qui désirait régler le compte du pokémon Temps. Celui-ci crut alors que c'était la venue de Palkia qui avait provoqué cette explosion, ainsi, le pokémon Espace lui-même.
Furieux, Dialga se dirigea vers Palkia, et la guerre éclata.

C'est ainsi que, après la fin de la Seconde Guerre Mondiale dans la dimension humaine, naquit une guerre sans merci entre l'Espace et le Temps, qui occupa dix ans la population Pokémon.

* * *

Mais c'est bien avant toute cette tristesse et toute cette violence que nous nous étions connus.

J'étais née juste avant mon frère jumeau, Goupy, un beau Goupix, lui aussi avec un pelage luisant et flamboyant et d'une couleur orange feu.
C'est plus tard que je t'ai rencontré, parce que mon frère avait invité son meilleur ami pour notre anniversaire à venir manger dans la petite cabane de bois qui nous servait de demeure. Ton nom était Fire, tu étais aussi un Goupix, et moi, je répondais au nom de Flamme. Ce jour-là, mon frère et moi fêtions nos seize ans, et toi, tu les avais fêtés quelques mois auparavant.
Dès que nos regards s'étaient croisés, nous avions su que c'était pour la vie. Nous étions beaux, jeunes, insouciants, innocents, et nous ignorions tous deux l'amour avant de se connaitre.
Eut lieu le premier baiser, puis les suivants, notre vie se rythmant à la musique que produisaient nos lèvres rassemblées. Bientôt, je fêtais avec mon jumeau mes dix-sept ans. Je t'avais offert pour les tiens une Pierre Feu, afin que tu évolues, mais tu avais préféré attendre, attendre jusqu'à mes dix-sept ans pour m'offrir la même pierre, et le soir, nous nous étions retrouvé au clair de lune avec un nouveau corps, celui d'un magnifique Feunard…

Par ailleurs, l'année des dix-sept ans était, chez les Pokémons, l'année du mariage. Notre destin était tout tracé et nous faisions déjà les préparatifs de l'évènement.
Tu m'avais offert, comme cadeau de fiançailles, lors d'une de nos multiples soirées au clair de lune, une chaîne en or, où était suspendue une petite clé, faite d'or, elle aussi.

- Qu'ouvre-t-elle ?
- Tu le verras bien assez tôt.

Quelques jours plus tard, tu m'avais emmenée au cœur du bois dans lequel nous vivions. Tu m'avais désigné une petite cabane, faite de branchages et de feuilles qu'on ne distinguait qu'à peine parmi les arbres. Puis, tu avais caressé ma joue, était descendu jusqu'à mon cou, puis un peu plus bas, et avait cherché dans mon pelage volumineux la clé. Grâce à elle, tu avais ouvert la porte de la cabane, et j'avais vu devant moi une petite salle très peu éclairée, où ne trônait qu'un seul meuble, un lit. Il était fait de branches, de feuilles, et pour le confort, d'un peu de mousse. Il m'avait prise, jetée sur le lit, et je lui avais dit :

- Et que fais-tu de la virginité avant le mariage ?
- Je l'envoie au diable, m'avait-il répondu.

J'avais ri, et nous l'avions fait.

Le matin, les rayons du soleil levant perçaient à travers les branches et il m'avait vite reconduite chez moi. Cela resterait notre secret, et pour toujours.
Nous faisions cela toutes les nuits : il venait me chercher le soir, nous venions ici pour y rester toute la nuit, et le lendemain, quand l'aube se dévoilait, il me ramenait chez moi et je me languissais durant tout l'après-midi, en regardant la clé d'or…



Pourtant, deux semaines avant notre mariage, qui tombait le jour de mes dix-huit ans, une explosion paraissant venir du fond de la Galaxie fit irruption dans notre vie, puis la même, trois jours plus tard…

Mais s'il n'y avait eu que cela ! Si Arceus, Dieu Suprême des Pokémons, avaient eu pitié de nous, il n'aurait pas détruit ma vie…
Le fait est qu'un jour de pluie, Dialga vint en premier à Johto afin de recruter des Pokémons prêts à se battre. Ho-oh et Lugia, maîtres de notre région, assurèrent leur soutien à Dialga, et ils recrutèrent tous les mâles de la région, tous, entre dix-huit et cinquante ans…
Or, Fire venait d'avoir dix-huit ans, et je lui avais proposé de le cacher, de feindre ses dix-sept ans, mais il avait le sens de l'honneur et de la patrie, et il s'enrôla dans l'armée du Pokémon Temps.


Je ne le vis plus pendant trois ans, pas une lettre, rien.


Palkia, de son côté, avait réuni les pokémons des régions de Hoenn et de Kanto. L'armée du Pokémon Espace était supérieure en nombre, et le mois dernier, un article faisant la une des journaux avait annoncé qu'une part des soldats de Johto, menée par Dialga, allait partir pour la lointaine région d'Unys afin de recueillir l'aide d'autres Pokémons.
J'étais désespérée, mes douze queues étaient devenues sombres, ternes, par rapport à leur brillance d'antan. Chaque matin, au moment où l'aube perçait à travers les murs de notre cabane, je me dirigeai vers notre boîte aux lettres, avec, comme seul espoir, la pensée de voir dans la boîte une lettre de Fire.
Une fois par semaine, j'allais le soir dans notre cabane, dans la salle où tous mes souvenirs étaient réunis. Mon frère, qui avait réussi à échapper au recrutement car il n'avait que dix-sept ans à cette époque, avait peint un tableau représentant Fire et moi. Je lui avais demandé de bien montrer la chaîne que j'avais au cou, sans lui expliquer ce qu'elle valait vraiment. Depuis la perte de Fire, j'avais installé la peinture ici, afin de me souvenir de son visage.

Cette clé, je la contemplai tous les jours, car c'est elle qui me rappelait tout. J'en prenais soin tout le temps, jusqu'à ce que je voie mon reflet dans l'or et que je pense à ton visage, qui ressemblait tellement au mien.
Toutes les nuits, je faisais le même rêve, rêve, ou cauchemar. Dès que je fermais les yeux, je me voyais introduire la clé que j'aimais tant dans la porte de notre cabane, qui s'ouvrait sur des tas de peinture nous représentant, sur tant de souvenirs, jusqu'à ce qu'un des tableaux me fasse voir, toi, au milieu d'autres pokémons, le corps en sang, gisant au milieu d'autres corps sans vie… Je criai alors, criai, hurlai à la mort, et me réveillai, excitée, transpirante, comme en transe. Puis, je me rendormais, et me reposais d'un sommeil sans rêve.







Ce n'est que le jour de mes vingt-deux ans que je reçus un courrier.
Enfin, une enveloppe cachetée par la marque de l'armée du Temps ! Enfin ! J'avais tant espéré lire un courrier et pleurer, pleurer de joie... Vite, je l'avais ouvert, et l'avais lue…

J'avais pleuré, pleuré, mais pas de joie, comme je l'espérais, mais de tristesse, de colère, de haine… Je déversai toute l'eau de mon corps, je criai à briser tous les miroirs qui existaient… Oui, j'allais vivre sept ans de malheur… Et pas que sept, puisque désormais, ma vie serait un enfer vivant. « Nous sommes navrés de vous annoncer que le soldat Fire a été tué au cours d'une action contre les armées de l'Espace » Ces mots lus résonnaient dans ma tête… NON ! NON ! NON !!!.........
Puis je m'étais effondrée, ivre de chagrin et de haine.







J'ai vécu seule durant plus de soixante ans, et je me rends, aujourd'hui encore, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, sur la tombe de mon défunt fiancé. C'est d'ailleurs sur sa tombe de marbre gris, dans le petit village de Lavanville, que je suis, déposant des branchages et des feuilles, les mêmes que ceux qui couvraient autrefois la petite cabane dans laquelle nous nous retrouvions chaque nuit, et que j'ouvrais grâce à la petite clé d'or que je porte toujours à mon cou, seul souvenir de toi, Fire, que je n'oublierai jamais.








Cette fic était sur ce poème de Aurore Chen :

Contre mon coeur, je garde, le signe de notre amour
Ton cadeau, ce pendentif, cette ancienne clé d'or,
Que je garde, pendue à mon cou depuis toujours
Et qui reste, malgré les années, intacte encore.

Cette clé, qui fut longtemps gardienne de souvenirs
Déverrouillait la porte menant à cette salle
Où nous échangions, les nuits, baisers et plaisirs,
Jusqu'à ce que se dévoile l'aurore matinale.

Mais un jour de pluie, tu fus appelé au front,
Me laissant et me confiant le précieux objet
Pour que tu puisses aller servir ta nation
Et que je me rappelles de nos instants passés.

Hélas, la clé n'a pas pu empêcher ta mort
Que l'on m'a annoncée, alors que ce collier
Etait la dernière chose qu'il me restait de ton corps
Et qu'il ne m'appartiendra jamais d'oublier.






Ce chapitre est dédié à mes inspirateurs :

- Brasévivi, qui m'a donné envie d'écrire une espèce de Song-Fic,
- Katy Perry, ma chanteuse préférée, et en particulier à son clip : Thinking of You, et si certains ont vu ce clip verront une certaine ressemblance,
- Un film dont je ne me rappelle plus le nom mais qui m'a en premier inspiré le poème,


Et enfin, à TOUS LES BIPIENS qui me donnent envie d'exercer une pratique que j'adore faire : Ecrire...