Killing Six : First AngelMatch
Deux jours plus tard.
Le téléphone se mit à sonner. Je me précipite pour le récupérer.
-Oui, allo ?
La voix est déformée électroniquement.
-Azraël.
Je prends une feuille de papier et un stylo.
-Cette après midi, seize heures, pic rocheux.
J'hoche la tête, c'est noté.
-Azraël. Répète la voix.
-Humm… ?
-Fait attention.
Il raccroche.
Je suis surprise, c'est la première fois qu'un Informateur me dit ça… On ne sait même si ce sont des humains ou des pokémon.
Je regarde ma montre, il est quatorze heures, il ne me reste que deux heures a tuer. Je regarde dans mon placard et, n'ayant pas envie de chercher, je me dis de prendre un flingue et je resterai habillée normalement.
Je m'allonge sur le canapé et regarde mes SMS. Seules les personnes « riches » peuvent avoir un téléphone, et les Angels. Pour les personnes normales, il y a une sorte d'abonnement piraté, les Angels ont tout payé par l'Eglise.
Trois SMS non lus, tous d'Allan.
Ce qui me choque chez lui c'est sa propreté, pourtant, il doit bien vivre dans l'Underground non !? Et surtout, la différence entre son frère et lui…. Il semble riche : Son téléphone, ses habits, alors que Roland ne paye pas de mine.
Je me lève et fouille dans le frigo. Je prends un sandwich non périmé et croque dedans à pleines dents. Mon portable émet une nouvelle vibration, signe que j'ai reçut un SMS. J'aime beaucoup Allan, je le trouve très intelligent, mais qu'est-ce que je le trouve lourd !
Je lui réponds, sans lire ses SMS, que je serais absente à partir de seize heures et que je ne sais pas quand je serais dispo. J'allume ma nouvelle télé, qui est vraiment parfaite, et regarde une chaîne sans importance.
***
Vers 15heures 45, je me rends sur les pic rocheux : une falaise fait de roche (Note à moi-même : LOL) donnant sur la mer, j'y étais il y a quelques jours.
Je me gare et j'attends. Je ne me fais pas prié : Un jeune homme arrive. Des cheveux noirs coiffés en pic, des lunettes « Steam Punk » (NDA : Je ne connais pas l'écriture exacte) sur le front. Il est à l'image de la ville : sale.
-C'est la première fois que je vois un Angel aussi sale, dis-je.
-Azraël.
-C'est moi.
-Abbadon.
-Ok. Cool.
Je vois un Cornèbre arriver. Les mêmes qui donnent les paye au DeathMatch.
Il y a deux type de DeathMatch : les DeathMatch Inside, en « interieur », dans les arènes et ceux les DeathMatch outside, en « extérieur », dehors.
Il lâche un long sifflement qui me vrille les tympans, c'est le signal du début du combat.
Le gars se jette sur moi, je ris et esquive. L'homme semble enragé.
Il va mourir, dans un combat, il faut toujours garder la tête froide. Toujours.
Il fonce sur moi, encore une fois. Abbadon, ange déchu de la destruction, de la rage. Logique. Je fais un croche-patte et il tombe. En quelques secondes, son sort était jeté. Je tire son visage.
C'est le plus court AngelMatch auquel j'ai participé.
Je regarde le Cornèbre, il vole vers moi, observe le cadavre. Il soupire. Il me dit que je suis leur futur Dieu, que je suis la meilleure. Il me dit que l'argent est transféré sur mon compte. Je mets mes écouteurs, il me regarde de ses yeux globuleux. J'ai des envies de meurtres. Je remonte sur ma moto et pars.
****
Je me blottis dans l'eau chaude de ma baignoire. Mon AngelMatch était court et m'a beaucoup déçu. Je sais qu'il n'y qu'une seule personne qui peut me battre : Luka.
J'avais 12ans à l'époque. Notre emploie du temps était très chargé : Matin, Lavage de cerveau, Maths et langue. On se levait à 5 heures (c'est nous qui préparions notre petit déjeuné et celui des profs aussi) et les cours commençait à 8heures30.
L'après midi ont faisait du sport et il y avait à 15 heures, combat. On mettait toujours les plus vieux ensemble et moi et Luka étions les plus vieux.
Il gagnait toujours, mais, même gagnant, il était toujours très gentil, mais c'était quand même l'Angel préféré. Je l'aimais.
A l'époque, il avait des cheveux bruns courts, des yeux marrons, il était plus grand que moi et portait, comme nous tous, l'uniforme de notre Ecole.
Le souvenir qui restera gravé dans mon cœur c'est son départ et notre premier baiser. Qui est un seul et même souvenir : c'était un as pour échapper à la surveillance des pions. Il est entré dans ma chambre et m'a secoué comme un pommier. J'ai ouvert les yeux et il m'a embrassé sur les lèvres, en me disant qu'il partait. Ce fut la dernière fois que je l'ai vu.
Je crois qu'il est mort.