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Amitié Rivale de Auraman



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» Auteur : Auraman - Voir le profil
» Créé le 05/12/2011 à 20:52
» Dernière mise à jour le 05/12/2011 à 20:52

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Chapitre 12 : Les choses s'accélèrent [VLCMédia]
De longues semaines passèrent. Le froid s'installa rapidement. Le ciel devint gris du jour au lendemain. L'hiver arrivait à grand pas. Léo avait annoncé qu'il sortait et n'était plus revenu. La Stella lui avait laissé son congé et l'avait récupéré une nouvelle fois. Le Duc avait donc recommencé à s'inquiéter mais Abel avait de sérieux doutes. D'autant que son fils était porté disparu depuis longtemps, lui aussi...Léo, Kyle et Amélie demeurèrent ainsi prisonniers durant ces longues semaines froides dans leurs cellules, sans contact avec leur proches, l'extérieur. Rien que la salissure et l'humidité de leurs cage.

Couché à plat ventre sur son lit de camp, la tête enfouie dans l'oreiller, Léo pensait. Il pensait aux sacrifices qu'il avait consenti à faire, les problèmes qu'il avait rencontré, ses nouveaux « amis » et les désillusions qui les accompagnent. Il pensait également à Amélie mais avec le temps, il avait peu à peu appris à ne plus en souffrir. Il y pensait sans vraiment y penser, comme ça, par manque cruel d'activités. La journée avait été harassante. Durant plus de cinq heures, il avait aidé aux travaux d'aménagement du futur repaire, situé un peu plus au nord, dans les nouveaux quartiers. Aussi, il laissait vagabonder ses pensées, sans chercher à les ordonner ou les chasser.

Une clé tourna dans la serrure d la porte de la cellule. Bot y entra. Léo ne bougea pas. Il était habitué aux visites fréquentes de son « mentor ». Depuis qu'il connaissait la vérité, il avait tenté d'être plus compréhensif, ce qui avait plutôt tendance à apaiser les choses. Cependant, ces précautions de la part de l'Admin n'empêchaient pas le jeune homme de devenir rapidement irritable et infect. Il se plaça face au lit et donna un coup de pied sur la structure métallique du lit. Léo poussa un vif soupir étouffé et se redressa. Il observa son supérieur d'un air las. Ce dernier lui rendit son expression, pour lui faire comprendre qu'il avait l'intention de parler sérieusement

« Bon, j'ai une nouvelle à t'apprendre. Tu es convié a participer notre prochaine opération en tant qu'invité d'honneur. C'est important, tâche d'y réfléchir sérieusement. Ça pourrait bien te sortir de là, toi et tes amis. »

L'homme quitta la pièce rapidement, perpétrant l'éternel cliquetis du verrou, laissant le jeune homme dans l'incompréhension la plus totale. Que venait-il de dire ?!

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« Bien, ne cédons pas à la panique ma chère. Je suis certain que tout ceci va rentrer dans l'ordre, vous verrez ! Allons,arrêtez donc de pleurer et ressaisissez-vous ! »

Assise lourdement dans un fauteuil rembourré du salon, la Duchesse releva la tête vers son mari, les joues rouges et mouillées de larmes. Ce dernier la regardait d'un air soucieux, inquiet, mais sérieux. Même si lui aussi était défaillant, il tentait de rester raisonnable au possible. Alors qu'il observait son épouse d'un regard mou, Olimar frappa à la porte du petit salon et entra lorsqu'on le lui autorisa, suivi de près par Abel, la mine abattue. Le majordome réalisa une rapide courbette et s'éclipsa, appelé ailleurs dans la maison. Abel s'avança et s'inclina légèrement pour saluer son employeur. Ce dernier lui renvoya un faible mouvement de tête, lui désignant un canapé près de la cheminée. Avant de s'asseoir, le vigile salua la Duchesse, tentant de la calmer, sans succès. Le Duc s'assit à son tour et jeta sur son invité un regard des plus sérieux. Il se massa les paupières.

« Bien, qu'est-ce qui vous amène ? »

« Je me suis rendu à l'instant au commissariat du centre-ville, histoire de savoir où toute cette affaire en était. »

Le Duc haussa un sourcil, intéressé. Tout renseignement sur le sujet était capital à ses yeux. Son épouse tenta de retenir ses pleurs pour écouter l'employer.

« Ils ont réussis à capturer quelques sbires ainsi qu'un capitaine Stella... D'après eux, leur repaire se trouverai à l'est de Norande, près de la place Saint-Bizyt. Ils tenteront une infiltration d'ici quelques jours, tout au plus... »

Le Duc De Falsart se redressa et s'enfonça dans son fauteuil tout en se massant le menton. Madame De Falsart, quand à elle, guettait les lèvres d'Abel, attendant d'autres nouvelles plus rassurantes. Mais rien d'autre ne vint.

Le Duc se leva et se dirigea vers son bureau. Il posa sa main sur un journal, le prit et le tendit à Abel. Ce dernier prit le quotidien d'une main hésitante et lut vaguement les gros titres, ne sachant pas quoi chercher exactement. Le noble considéra son employé d'un regard dur, puis se posa à nouveau dans son fauteuil, joignant ses mains sur ses genoux. Abel, ne comprenant pas où voulait en venir son employeur, leva la tête et adressa à son patron un regard des plus interrogatif.

« Allez à la page quatre et lisez l'article en bas à droite. »

Abel ne réagit que quelques secondes après, ne comprenant toujours pas. Il rendit à la page indiquée et lut le texte qu'on lui demandait de lire. Une fois terminé, il leva la tête et se gratta la tête d'un air soucieux.

« Du nouveau sur la Stella, sans aucun doute, mais rien qui ne concerne nos deux fils... Étés-vous sûr que c'est le bon article ? »

« Relisez attentivement et vous comprendrez où je veux en venir. »

Abel se replongea dans une lecture attentive et approfondie. Il répétait le texte dans sa tête pour être sûr de ne rien laisser de coté. Quand il eût terminé, il posa le journal sur la petite table basse de bois verni et se redressa dans son fauteuil, la mine perplexe.

« Je suis désolé mais... je ne vois rien. »

« Précisément. »

Le Duc se leva de sa chaise et se dirigea vers une fenêtre qui donnait sur le jardin. Si on regardait bien, on pouvait entrapercevoir un tout petit bout de Norande entre le feuillage des arbres du parc.

« C'est parce qu'il n'y a rien que vous ne trouvez rien. »

La Duchesse se leva mollement. Elle dit quelques paroles à son mari, s'excusa de son départ auprès d'Abel, et sortit de la pièce. Ne restait que les deux hommes. Oscar De Falsart se retourna vivement. Son regard était vif et plein de rage. Il serra les poings.

« Ce que je veux vous dire, c'est que, malgré ma position de maire de Norande, je ne peux empêcher la corruption des services publics. J'ai la confirmation de source sûre que certains hauts placés des forces de l'ordre sont corrompus par la Stella. Certains en font même partie ! Nous ne pouvons donc rien attendre d'eux. J'ai longuement discuté avec le comte Reinsdam. Il m'a promis son soutient. Mais j'ignore encore comment nous allons donner l'assaut... »

Le Duc se rassit lourdement, se laissant aller, las et fatigué. Il avait soudainement perdu toute sa rage et sa vigueur. Il était a présent démoralisé et mou, affalé dans son fauteuil, le regard vide, les yeux tristes. Soucieux de gêner, Abel se leva, salua son employeur et sortit, accompagné d'Olimar, laissant le Duc seul. Ce dernier enfoui son visage dans ses mains. Sur qui pouvait-on compter de nos jours ?

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« Bien... Nous y voilà... Après toi, jeune homme. »

Dans les profondeurs de la terre, a quelques dizaines de kilomètre à l'ouest d'Extremia, le chef de la Stella contemplait le jeune homme qui se tenait devant lui. Derrière, une grande partie de l'organisation suivait, ainsi que Bot, juste derrière. Criifins était là également. Léo baissa la tête et entra dans la galerie.

C'était le fruit de plusieurs années de fouilles. Initialement dirigées par un archéologue civile, le projet à rapidement basculé chez les Stella, lorsque les ouvriers ont entendu dire que leur patron était mort d'une façon bien mystérieuse.. Une sorte de malédiction. Foutaises bien sûr puisqu'en réalité, la Stella opérait dans l'ombre, prête à reprendre le chantier de suite. La galerie était étayée grâce à des plaques d'acier. Une grille couvrait le sol jonché de cailloux saillants. Une multitude de câbles électriques de toute tailles courrait le long de la paroi droite, alimentant les systèmes d'éclairage et autre. Le tunnel était étroit. Les équipes avaient préférées travailler dans la hâte plutôt que dans le confort, suivant les indications de leur contremaître. Ainsi, chacun se plaça en file indienne, avec à sa tête, le jeune Léo, la sueur au front.

Après quelques dizaines de minutes harassantes à progresser accroupi, le groupe déboucha dans une première salle. La roche brute et les essayages laissaient désormais place à des parois taillées d'un lisse parfait. Léo contempla quelques instant l'endroit, peu rassuré. Lorsque le Chef le lui ordonna, il se remit en marche.

Ce fut à nouveau une succession interminable de galeries descendantes. Léo commençait à s'inquiéter. Où allait-il comme ça ? Qu'allait-il faire ? Pourquoi l'avoir choisi pour cette mission ? Quel rôle allait-il y jouer ? Tant de questions auxquelles on refusait de répondre et qui maintenait son stress à son paroxysme. Derrière lui, les autres suivaient. Fatigués, mais avec une sorte d'air d'imbécillité et d'ébahissement débiles. Ils ne partageaient pas son angoisse, à lui. Non, ils avaient l'air même parfaitement fous à lier.

Enfin, ils arrivèrent dans une nouvelle pièce. Une très grande pièce, hexagonale et vide. Il n'y avait plus aucun chemin. C'était le bout de cet enfer souterrain. Au centre se trouvait une petite estrade. Comme attirée par elle, le Leader de a Stella se plaça dessus et se retourna en direction de ses sous-fifres, une expression follement euphorique se dessina sur son visage.

« Mes chers amis ! Aujourd'hui est un grand jour ! En effet, nous, Team Stella, allons nous débarrasser aujourd'hui de notre lourd fardeau qui nous pèse depuis maintenant près de dix-sept ans. Chacun d'entre nous, au départ animés de convictions contradictoire, s'est rallié sous la seule bannière de l'ordre et de la stabilité. Les dégâts que nous avons causé jadis vont être désormais réparés ! Notre but ultime est à porté de main ! »

Autour de lui, les sbires et personnes présentes observaient leur chef d'un œil intéressé et l'écoutaient avec la plus grande attention dont-ils étaient capable. Le chef de la Stella fit un petit tour sur son estrade de pierre.

« Comme vous le savez tous, votre bien aimé chef sait se montrer généreux et sait également se souvenir des services qu'on lui a rendus ! J'appelle donc le jeune Léo à venir près de moi. Lui, sans qui notre but n'aurait été qu'un point lumineux dans l'obscurité. Viens donc, jeune Léo. »

De plus en plus anxieux, Léo jeta de multiples regards autour de lui. Chacun ici présent le transperçait de leurs regards fanatiques glacials. Sul Bot s'était retenu, fixant son leader avec satisfaction. Enfin, après avoir balayé la salle de son regard craintif et inquiet, le jeune bourgeois vint aux coté de son bienfaiteur. Ce dernier lui tendit la pierre des De Falsart. Léo eut un frisson des plus intense lorsqu'il effleura la pierre pour la prendre. Les yeux du chef pétillèrent à la vue de ce joyau.

« Puisque c'est toi qui nous a permis d'avancer autant, je te confie l'honneur c'accomplir notre ultime objectif. Tu vois ce trou au sol, pose-y la pierre, je m'occupe d reste. »

Léo posa délicatement la pierre familiale dans le trou et recula rapidement. Le leader soupira et sortit une gourde ainsi qu'un briquet. Il vida le contenu de la gourde dans le trou, inondant complètement la pierre, et jeta le briquet allumé dedans. Une gerbe de flammes s'éleva, aussi puissante qu'un Lance-flammes de Pyroli, sans exagération. Certains dans l'assemblée sursautèrent à la vue de cette vive flamme. D'autres restèrent impassible. Quand à Bot, il ne regardait pas la flamme, mais le jeune Léo, pour qui il était plus ou moins inquiet.

Les yeux du chef s'illuminèrent lorsque le joyau familial des De Falsart commença à briller, émettant par ailleurs une étrange vibration.

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Maîtres ! Maîtres ! Venez voir dehors ! Il se passe quelque chose de bien étrange ! »

Olimar, affolé, le visage trempé et les yeux grands ouverts, rouges à force de frotter, venait de faire irruption dans le salon où se tenaient les De Falsart. Surpris par l'excitation du servant, Le Duc se leva d'un bond, rejoignant Olimar d'un pas très rapide. Madame les suivit d'un pas tout aussi pressé.

Il sortirent dans le jardin. Olimar leur désigna le fameux phénomène d'un doigt tremblant. Une sueur perla sur la joue du Duc. Il serra les dents et les poings.

« Allez vite quérir Loïc, le champion de notre ville et dites lui de me rejoindre ici au plus vite ! Le temps nous est compté à présent ! »