Killing Two : L'Underground
Après avoir tué le cafard, je descends en bas et mets la bestiole sur la table de mon propriétaire, elle sourit et le mange. Je détourne la tête et manque de vomir. Elle me sourit. Je retiens un nouveau haut le cœur.
Je sors, j'évite de respirer l'air infect de l'Underground, j'enfourche ma moto, tout le monde connait ma réputation et on n'abîme ou ne vole pas la moto d'Azraël.
Je cherche un endroit où aller. Je ne veux pas rester au taudis, je m'ennuie trop. Je regarde les personnes, allongées sur le sol sale, ivres morts, malades, affamés, tués, drogués... On ne les compte plus.
L'argent n'est plus propre ici. Déjà, pour y arriver, il faut utiliser beaucoup de moyen, vole dans haut, mon argent, faux... Et elle ne circule plus normalement. Drogue, alcool, femme, enfant, tout y passe.
A mes heures perdues, je suis tueuse à gage. Depuis le jour Noir, je ne ressens plus d'émotions et ces vues quotidiennes m'ont retiré mon sens de l'humanité.
Je ne sais plus quoi dire. Ici, plus de plantes, plus de vie. La mort règne en maître, c'est ironique, venant de mon surnom*.
Je ne gère pas la ville, personne ne le fait. C'est Anarchique, la guerre des gangs, c'est la réalité maintenant. Chaque jours, des morts, des tués, des violés. Rien n'est sécurisé.
Pourquoi vivre ? On va tous y passé de toute façon.
Quelque chose me mine au fond. Comment sommes nous arrivée là ?
C'est vrai ! On a déréglé le temps, maltraité les pokémon. Je regarde le toit et soupire. Le ciel me manque.
Ceux d'en haut font comme si nous n'existions pas. Ce qui n'est pas une mauvaise chose, là haut, ils utilisent les humains comme des esclaves, les faisant combattre comme on faisait combattre les pokémon, même si j'ai une autorisation spéciale, je ne peux pas quitter le Taudis.
Je n'ai jamais connu l'Avant. Je suis née, mes parents sont morts. Je n'aime pas mon enfance qui a été coupée quand je suis rentrée dans l'Ecole.
Un mystère demeure : D'où vient cette affreuse vision du Pape !?
Je roule sur le reste de route, plongée dans mes pensées, sans voir une sorte de barrage humain.
Juste à temps, je les remarque. Ils sont trois et portent tous le même tatouage. Je soupire, encore un gang.
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*« La mort règne en maître, c'est ironique, venant de mon surnom » Azraël est le nom de l'ange de la mort.
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Je n'ai jamais aimé les gangs, tout comme le reste de la mafia. Quand je suis arrivée au Taudis, ils m'ont agressés, c'est comme ça que je me suis forgé un nom, à force de me défendre, j'ai mieux maîtrisé les bases du combat, que j'avais appris lorsque j'étais à l'Ecole.
Je gare ma moto, je descends, d'un pas nonchalant et j'avance. Ils me regardent, m'évaluent, regardent mes courbes, ricanent.
Je mets mes écouteurs et avancent vers eux, faignant de les ignorer.
-Hey, bonasse, dit un des garçons, ce qui a le dont de me surprendre, car je n'ai pas de belle courbes et je suis plutôt simplette.
Ils sifflèrent sur mon cul. Je leurs jette un regard glacial. Ils rient et me prennent le bras. Je soupire et me retourne. En me retournant, je lève mon pied et un des trois garçons, le reçoit sur le ventre.
-SALOPE ! Hurla-t-il.
Je retire mes écouteurs. Un de ses potes s'approche de moi et me crache dessus.
J'essuie d'un revers de la main, lui prend le bras et le tord, j'entends un sinistre craquement, je le fait tomber au sol.
Je prends l'insulteur, le soulève et plonge mes yeux dans les siens.
-Répète.
-... Salop...E ?
Je le gifle, sa joue prit une violente teinte rouge sang. Il gémit. Je me tourne vers le dernier.
-Et tu dis, à ton chef, je ne sais pas qui, que s'il cherche les problèmes, qu'ils s'adressent à Azraël.
Ils frémissent. J'enfourche ma moto et part.