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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 19/11/2011 à 16:11
» Dernière mise à jour le 19/11/2011 à 16:11

» Mots-clés :   Humour   One-shot

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Trouvaille (Concours amateur Au fond du trou)
Il était assis à sa table, dans sa maison, devant la fenêtre de sa petite cuisine. Il buvait un thé qu'il avait soigneusement préparé. Ce qu'il aimait bien, avec le thé, c'est que c'était resté très artisanal. Il le faisait avec des objets simples, un sachet de thé, un réchaud. C'était très simple, très manuel. Rien à voir avec ces atrocités mécaniques pour faire du café.

La maison était incroyablement vide et silencieuse. Il était là, seul. Enfin, pas totalement en fait mais dans sa tête c'était tout comme. Physiquement, c'était l'archétype de l'homme brun normal, tout était sombre chez lui, des cheveux aux yeux en passant par le pull (en simili-laine) noir qui surmontait un t-shirt blanc qui se voyait jusque dans son col.

Plus personne ne l'appelait par son prénom, à présent, mais vous pouvez l'appeler Stuart.

Stuart possédait une petite maison. Au rez-de-chaussée, il y avait cette cuisine, où il buvait son thé dans le silence le plus absolu, comme chaque matin. A la gauche de la cuisine, par la porte au bout de la pièce, à l'opposé de sa table, le salon, classique. Son canapé, sa table basse, sa télé, l'étagère avec ses livres, son ordinateur qui lui permet de ne pas s'ennuyer, l'escalier vers l'étage, dans l'axe de la sortie de la cuisine. En longeant le mur à la droite de cette sortie de la cuisine, on tombe sur la porte d'entrée de la maison. Avec le porte-manteau et la table inutile à côté, comme dans toutes les bonnes maisons. En l'occurrence, ici, c'est pour y placer ses chaussures et ses chaussons. A la droite de la cuisine, la salle de bains, par la porte juste en face de celle du salon. Il n'y avait rien à dire sur cette salle de bains où il ne prenait que des douches.

Stuart était assis près de la fenêtre, mais derrière lui, sur le même mur que la fenêtre, il y avait la porte de sortie dans le jardin.

Un jardin sympa avec une balançoire, un bac à sable et un arbre.

Justement, son Sabelette passa par son entrée personnelle pour venir saluer son maître. Le Pokémon regarda son vieux copain, presque son vieux frère. Sabelette avait vu toute la vie de son dresseur trentenaire. Il avait tout partagé. Mais c'était un Pokémon, et contrairement à Stuart, il n'avait pas conscience de toutes les amertumes que représentait la vie. Pour lui, les choses étaient très simples. Entrer, sortir, manger, faire ses besoins.

Derrière cette simplicité dans les arts de vivre se cachait en réalité un ami préoccupé. Préoccupé pour le bien-être de son camarade. Le Sabelette regarda son maître, l'air presque suppliant. Stuart regarda son Pokémon d'un air largement moins expressif. La créature se mit en boule et roula en direction de la poubelle, doucement. Stuart le regarda un moment. Sabelette roula jusqu'à heurter la poubelle Il faisait souvent ça quand ils étaient jeunes.

Cela le faisait rire.

Avant, cela le faisait rire.

Sabelette regarda son maître qui avait la tête tournée vers lui, sans plus d'empressement à son égard. Sabelette se releva et marcha vers son maître, ses pattes sur son ventre, débonnaire. Stuart but une portion de son thé et se leva. Dans un placard en hauteur, il saisit un sachet de nourriture, et il en donna au Pokémon, droit dans sa gamelle de façon absolument mécanique, sans âme. Le Pokémon regarda sa gamelle, défait.

Il n'était pas venu parce qu'il avait faim…

***

L'ordinateur diffusait une petite musique dans tout l'appartement, une musique lente et agréable. Stuart était allongé sur le canapé à regarder le plafond, une activité pluriquotidienne qui lui prenait du temps. Sabelette venait parfois le voir. L'avantage avec ce Pokémon, c'est qu'il n'était pas très joueur. Le Pokémon dormait parfois aux pieds de son maître. Stuart restait plongé dans sa méditation, dans sa vie très ennuyeuse à écouter de la musique et à boire son thé du matin, et à regarder le plafond.

Stuart n'arrivait plus à lire dans les regards que lui lançait son Pokémon. Ses grands yeux noirs et brillants n'avaient plus aucun sens pour lui. Sabelette semblait peu à peu le comprendre. Avant, en un simple coup d'œil, le maître souriait et parlait au Pokémon avec ce ton qui consacrait leur rapport d'égal à égal, mais avec le temps, désormais, le maître restait presque indifférent à ces moments où le visage du Pokémon, dans son champ de vision, se dirigeait vers son visage à lui, comme pour créer une connexion.

Ce lien était au point mort, et Sabelette commençait à en souffrir et à en pâtir. Le Pokémon semblait peu à peu infecté par ce poison qu'était la dépression de son maître. Il commençait à manquer d'affection, d'interactions… de tout ce qui aide à survivre en ce monde. Surtout, Sabelette était inquiet pour son maître.

Parce que cette situation perdurait depuis un an et demi.

Quand il en avait assez de rester là, ou quand les besoins naturels l'y obligeaient, Stuart bougeait. Sabelette pensait à chaque fois que son maître ferait quelque chose de constructif, qui l'aide à se ressaisir.

Mais rien. Toilettes, frigo, sans plus. Parfois même il se contentait d'errer sans but, ayant oublié ce qu'il voulait faire au départ, pour mieux revenir sur son canapé.

Sabelette regarda le téléphone couvert de poussière. Cette situation sinistre commençait à lui peser.

Le soir venu, mêmes mouvements que chaque soir depuis un an.

Il prenait une douche silencieuse, sans chanson ni sifflement, sans même la radio, en se nettoyant avec lenteur et sans joie due à l'eau chaude. Tout ce qui lui arrivait semblait du pareil au même dans ce quotidien répétitif, rassurant, confortable.

Il dépliait ensuite le canapé, se cherchait un oreiller et des couvertures dans un placard sous l'escalier, et il dormait là. Sabelette se plaçait, roulé en boule, à côté de ses chaussons pour dormir au plus près de son maître.

***

Un jour, le Pokémon prit une résolution, une de celles qu'on voulait mettre en œuvre depuis longtemps mais qu'on a laissé de côté, la pensant trop radicale. Sabelette avait pris sa décision. Les égards pour son maître n'étaient plus de mise, il fallait réagir.

A partir de ce moment, il se plaça dans le fond du jardin et commença à creuser un trou.

Et il ne fit plus que cela.

***

En prenant son thé matinal, Stuart l'avait vu.

Cela avait perturbé son cycle d'habitudes. Son thé était presque gâché par cette entreprise. Sabelette creusait un trou. A l'incompréhension qui le saisit se substitua une certaine contrariété. Pourquoi, et surtout pourquoi maintenant ? Et pourquoi avec une telle ferveur ? C'est à peine s'il revenait manger avant d'y retourner. C'est un Pokémon Sol, mais quand même, à ce point…

Il ne put s'empêcher de sortir avant même d'avoir fini son thé. Il observa son Pokémon. Il le regarda. Le Pokémon regarda son maître qui avait changé d'expression pour la première fois depuis des mois.

Cela ne changea rien. Le Pokémon continua à creuser. Sabelette semblait déterminé.

Stuart vit que son Pokémon se contentait de creuser, alors il rentra chez lui. Il regarda l'escalier et soupira, puis il se plaça devant la télévision qu'il alluma, tentant d'oublier ce qui se passait dans le jardin.

Pour autant, son regard se tournait vers la cuisine avec récurrence. Tout irrité qu'il était par cette nouveauté dans son paysage métronomique. Tout balançait et se répétait inlassablement, et ce nouveau comportement chez Sabelette n'augurait rien de bon. Rien du tout. Cela ne rassurait pas Stuart. Même les catastrophes naturelles dans les autres pays ne le perturbaient pas plus. Même les révolutions étrangères. Même les faits divers graveleux racontés avec force détails et à répétition sur toutes les chaînes. Même le journal sportif. En fait le journal sportif est tellement ennuyeux qu'il le ramène à ce qui se passe dans son jardin.

C'en est trop.

***

Il sortit, prêt à dresser une catilinaire contre son Sabelette. Le Pokémon était déjà bien enfoncé dans son trou d'un mètre de large sur à peu près un mètre de profondeur. Il creusait en rond et soigneusement, projetant des pelletés de terre au-dessus de lui à plus de deux mètres. Stuart ne se préoccupa pas des exploits de pelleteuse de son Pokémon.

- Je peux savoir ce que tu fais ?

Sabelette s'étonna d'entendre son maître parler. C'était devenu tellement rare. Stuart se risqua à regarder dans le trou. Sabelette creusait sans écouter. Il était dans cette transe obsessive, presque effrayante qui saisit les passionnés quand ils se défoulent sur leur passion. Stuart s'éloigna du trou pour ne pas se prendre de sable et pour ne pas tomber, aussi.

Cela aurait perturbé sa journée plus que de raison. Inconcevable.

Il passa la journée, recroquevillé sur le canapé à écouter de la musique lente. Sans dormir, juste les yeux ouverts à regarder de très près la couture du canapé. Il mangea au bout d'un moment, des saucisses froides. Il but un peu, du thé glacé. Autour de lui, rien ne semblait valoir la peine qu'on se lève pour.

Tout était vide, inconsistant, inodore, incolore, sans goût, sans vie.

Cette maison, comme les tréfonds de Stuart, était morte.

***

Le lendemain, il y eut un réveil agité.

Celui de Stuart, réveillé par les cris de son Pokémon qui ressemblaient à des crissements saccadés. A un sifflement avec un chat dans la gorge. Stuart regarda son Pokémon, intrigué. Sabelette se dirigea vers la cuisine.

- … tu as faim ?

Quand Stuart comprendra que ce n'est pas de nourriture dont Sabelette a besoin… Le Pokémon remue la tête, souhaitant sortir.

- Tu peux sortir par le clapet sur la porte de la cuisine…

Sabelette insista et vint carrément tirer les couvertures de son maître.

- Ah mais tu m'emmerdes !!

Sabelette regarda son maître, plein d'espoir. Stuart ne savait pas quoi lire dans ces yeux. « … tu es content que je m'énerve ? Bah voilà autre chose… »

Stuart se leva et suivit son Pokémon qui veilla bien à ce que son maître ouvre la porte de la cuisine. Sabelette alla jusqu'au trou.

- … t'as fini ton trou ?

Il faisait bien deux mètres de profondeur, c'était presque impressionnant. Stuart et Sabelette étaient devant ce trou. Sabelette le regarda. Stuart le regardait aussi, et se souvint la dernière fois qu'il s'était trouvé aussi près d'un trou. Ses yeux se plissèrent plus qu'à l'accoutumée.

Sabelette regarda son maître qui le regarda.

- … eh bien quoi ?

Sabelette regarda longuement les yeux de son maître, toujours aussi blasé, toujours aussi mou, toujours aussi morne, toujours aussi… aussi frustrant.

Alors le Pokémon se mit à courir vers la maison. Stuart le regarda, médusé, crédule face aux actions du Sabelette.

La créature revint avec quelque chose dans la bouche. Stuart sembla intrigué. Puis il sembla surpris. Et il écarquilla carrément les yeux quand Sabelette jeta l'objet en question dans un trou.

- Non, non, NON !

Une balle.

Une balle en mousse. Vieille, mordue, enterrée, déterrée, usée…

- P… Pourquoi t'as fait ça ???

Sabelette regarda son maître qui était défait, déconfit, dévasté par cet acte. Stuart se pencha vers le trou.

- M… C'est trop profond, je pourrais pas aller la chercher !! Pourquoi t'as fait ça ?!

Sabelette s'en retourna vers la maison et il commença à trainer…

- AH NON !

Stuart se mit à courir vers son Pokémon qu'il stoppa en tirant le petit vélo par l'autre côté.

- NON, NON, NON !!!

Stuart tirait mais Sabelette tirait aussi.

- PAS CA ! TU N'AS PAS LE DROIT !!

Stuart reprit le vélo des mains de Sabelette. Stuart regarda son Pokémon, fou de rage.

- MAIS ENFIN POUR QUI TU TE…

Il vit que son Pokémon pleurait aussi.

Il vit toute la douleur, toute la souffrance qui était la sienne.

Il comprit que pour lui aussi…

***

Puggy – Empty Streets (Lien Deezer)

***

Remember when the nights had no end
(Souviens-toi quand les nuits n'avaient pas de fin)
The moon was made for us to keep
(La lune était là pour nous veiller)

Stuart se releva en regardant son Pokémon. Il lui fit signe de vaquer à ses occupations. Le Pokémon observa son maître qui retournait à la maison.

The winter came the cold the rain
(L'hiver arrive, le froid et la pluie)
And we did nor complain
(Et nous ne nous plaignions pas)

Dans la cuisine, Stuart marcha nonchalamment. Il entendit le vélo chuter dans la tombe. Il ferma lourdement les yeux.

We had our empty streets (Nous avions nos rues vides)
And that's why (Et c'est pourquoi)

Il regarda l'escalier maudit. Le soupir qu'il poussa face à lui était sinistre. Il se résout à l'arpenter. Sa main s'agrippa fébrilement à la rampe.

I wish I could build a world for you
(J'aurais voulu construire un monde pour toi)
I wish I could build a world for you

Stuart ne put s'empêcher de regarder les traces. Les traces de doigts, d'ongles qui s'étaient agrippés désespérément…

… pour éviter l'inévitable… pour rien, au final…

And give you everything your heart desires
(Et te donner tout ce que ton cœur désire)
As everyone you know will tell you, tell you…
(Comme tous ceux que tu connais te diront… te diront…)

Stuart se retrouva à cet étage où il ne montait plus. Il se dirigea vers une pièce. La porte eut du mal à s'ouvrir, elle n'avait plus l'habitude…

Before the days could get away
(Avant que les jours ne s'en aillent)
We trapped them in out sleep
(Nous les avons piégés dans notre sommeil)
So they could never leave
(Pour qu'ils ne puissent fuir)

C'était une belle chambre d'enfant, la chambre d'un petit garçon qui ne vivait plus ici. Qui avait échappé à toutes les horreurs du monde de la manière la plus radicale, la plus expéditive et la plus terrible qui soit.

Mais Stuart, lui, s'était juré de le protéger de tout. Il a avait promis à cette femme qu'il aimait tant, avant qu'elle ne parte également, qu'il le protègerait de tout.

Même de ça.

The years were scared,
(Les années étaient effrayées)
Never dared lay a hand on us
(Elles n'ont jamais levé la main sur nous)
Time was hours to heave
(Le temps était un fardeau d'heures à tirer)

Stuart regardait cet endroit, cette pièce qui l'empêchait de vivre normalement depuis un an. Trop de souvenirs, trop de charge émotionnelle. Il pleurait déjà depuis l'escalier et ses multiples mouvements de bras ne parvenaient pas à effacer ce chagrin.

Remember when the nights had no end
(Souviens-toi quand les nuits n'avaient pas de fin)
And life was all we had to eat
(Et la vie était tout ce que nous avions à manger)

Stuart approcha de la fenêtre, les larmes aux yeux. Sabelette le regardait. Le trou aussi le regardait. Stuart regarda le contenu de la chambre. « Tout enterrer ? »

We stole the clocks and hid them all
(Nous avons subtilisé les horloges)
Behind a crooked lock
(Et les avons cachées sous clé)

Sabelette se demandait honnêtement si son maître le ferait. Il en doutait presque. A force il avait vraiment cru que son maître s'était enfoncé dans des habitudes et qu'il y resterait enfermé à jamais.

And kept our empty streets
(Pour garder nos rues vides…)
And that's why
(Et c'est pourquoi…)

Dans un torrent de sanglots, des jouets commencèrent à passer par la fenêtre. Dans l'agitation, il en vint même à casser la vitre.

Cette violence avait plusieurs sources. Il s'en voulait de faire ça. Enterrer les possessions d'un être décédé, c'était quand même un acte terrible. La violence caractérisait aussi ce que Stuart ressentait intérieurement, ce déchirement.

I wish I could build a world for you
I wish I could build a world for you

Son cœur lui disait de tout conserver sans rien endommager. Sa tête lui disait que la meilleure chose à faire c'est de s'en débarrasser pour faire table rase. Cette chambre était un cancer pour Stuart. Un cancer qui le rongeait depuis trop longtemps déjà.

Sabelette récupérait les objets et les mettait au fond du trou, là où ils ne gêneraient plus personne. Le Pokémon agissait dans les mêmes larmes que son maître, ils étaient ressoudés par ce chagrin commun.

And give your everything your heart desires
As everyone you know will tell you, tell you…

Un grand cri retentit et c'est le matelas qui passa la fenêtre. Sabelette s'en étonna. Les couvertures ensuite. Les habits. Les tiroirs de la commode. Sabelette ne s'attendait pas à cela, mais Stuart était décidé, déterminé à ne rien se laisser passer.

La monture du lit subit le même sort à la grande surprise de Sabelette. Dans ces mêmes cris de rage, dans cette même violence que Stuart s'infligeait.

La violence nécessaire.

I wish I could build a world for you
I wish I could build a world for you…

Ils y passèrent pour ainsi dire la moitié de la journée. Quand le flux d'objets cessa, il y eut un grand moment de flottement. Sabelette était épuisé et il restait assis, face au trou.

***

Ils avaient rebouché le trou ensemble. Ca faisait beaucoup de terre finalement, mais cela avait également fait beaucoup de bien. Au final, tout était recouvert, mort et enterré. Stuart et Sabelette restèrent là, un long moment, à fixer la terre remuée. Tout ce qui concernait cet être qu'ils avaient perdu tous les deux était désormais sous terre.

Maintenant, la question était : Pouvaient-ils laisser cette nouvelle sépulture ? Pouvaient-ils la quitter comme ça, aussi facilement ?

« On a juste déplacé le problème… C'est enterré, ça n'est plus, mais c'est toujours là… »

Stuart regarda en l'air, mélancolique. « On aurait pu utiliser des ballons… au moins ça serait loin maintenant… »

Cette pensée, la pensée de tous ces effets personnels volant dans les airs, fit rire Stuart. Sabelette regarda son maître, se demandant quels étaient ces sons étranges qui sortaient de sa bouche après autant de temps.

Le rire s'acheva dans une certaine tristesse, résurgence de la réalité après un rire salvateur. Néanmoins, Stuart se leva et quitta le trou, Sabelette confortablement installé dans ses bras, la tête du Pokémon reposant sur son épaule. Le terrassier regarda son œuvre, et ses yeux épuisés se fermèrent sur la vision de ce trou bouché qui scellait là le temps de leur tristesse respective.