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Dream Team de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 15/11/2011 à 21:27
» Dernière mise à jour le 15/11/2011 à 21:27

» Mots-clés :   Action   Aventure   Région inventée

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2.4 - Sous la lune
Moosh s'avança sous le soleil. Les acclamations résonnaient. La vue se recentra sur Moosh, montrant derrière lui ses grands et fiers équipiers.

[ET VOICI MOOSH ! LE CANDIDAT NUMERO 48 !! Admirez sa belle équipe !]

Moosh se retourna vers Patty, Jean Georges et une centaine d'autres guerriers super cools. Jean Georges était top classe et il levait un pouce joyeux à Moosh tout en lui lançant un grand sourire blanc comme neige.

[Incroyable comme Moosh a choisi ses équipiers avec finesse et goût ! Regardez tous ces dresseurs incroyables !!]

Moosh sourit fièrement, debout sur son fidèle Dodrio. Le public l'acclamait.

[Oh mais c'est dingue ! il n'y a aucun autre dresseur qui s'est présenté ! Moosh est le seul candidat, donc… IL GAGNE D'OFFICE LA POSITION DE CHEF DE LA LIGUE !!]

***

- Moosh, tu dors assis ?!!

Le gamin sortit de sa torpeur.

- Euuuuh… non !

Patty plissa des yeux suspicieux.

- Mouais, c'est ça. Bon. Que fait-on, demain ? On visite la ville, on repart directement ? Ça va être long jusqu'à Fortificiel…
- Je sais bien… Mais je veux pas repartir.
- Tu veux faire les magasins ?
- Non…
- Tu veux visiter les boutiques de souvenirs, les musées, les parcs…
- Non, non, non.
- … tu veux revoir ce type glauque qu'on a vu dans les bois…
- EXACTEMENT !
- Eh bah non !

Moosh afficha une tête déçue.

- Ou alors ce sera sans moi !! Hors de question que je revoie cet énergumène. Et je te recommande de faire la même chose ! Il était effrayant en plus…
- Mais pourquoi ?!
- PARCE QUE, Moosh !! Je l'ai vu dans ses yeux, il n'est absolument pas comme toi ou moi ! De plus, tu as entendu Chopin ! Douze ans, ça fait douze ans qu'il est dans cette forêt à la protéger !! Tu crois que tu vas le changer comme ça d'un coup de baguette magique ?
- Je peux essayer !
- Moosh, tu es désespérant ! Je ne sais pas ce qui est le pire, le fait que tu t'accroches ou le fait que tu agisses comme si tu étais amoureux…
- Mais je veux au moins le revoir pour être sûr !!
- … qu'est-ce que je disais… C'est non, et je dis ça pour ta sécurité ! Je sais que tu es sincère dans ta démarche envers lui, mais lui ne le prend pas comme ça. Pour lui tu es comme… un démarcheur, tu l'importunes, il ne voit pas l'intérêt dans ce que tu lui proposes.

Moosh acquiesça et se coucha. Patty soupira, s'allongea sur sa couchette et dormit à son tour.

***

- Santal, à table !!
- J'arrive maman !

Petite maisonnée de Sylvebourg. Le jeune Santal descend pour manger.

A Sylvebourg, les maisons sont construites sur le même modèle.

La charpente est constituée de bois. Quatre piliers formés par des troncs découpés. Pour les étages, on crée des encoches dans les troncs afin de placer les planchers qui sont constitués d'ensembles de lattes de bois très solidement attachés, puis consolidés ensemble avec un mélange d'argile et d'herbe. Des piliers intérieurs étaient placés pour soutenir les planchers quand des travaux étaient effectués. On privilégiait cependant les échelles aux escaliers et les paravents aux murs.

Contrairement à ce qu'on pouvait penser au premier abord, Sylvebourg ne vit pas du tout en harmonie avec la forêt. Au contraire, elle l'utilise et l'exploite, dans la mesure de ce qui est nécessaire bien sûr, avec parcimonie.

- Où est papa ? demanda le jeune homme en descendant de l'échelle.
- Il est à la réunion du Ministre, comme il dirige l'épicerie du village, tu sais bien…
- Ah… Ils discutent de choses importantes…
- Je crois que le Ministre veut amorcer la déforestation…

Santal haussa les sourcils.

- … I… Impossible, maman, Jean Georges ne le laissera pas faire !
- Oh, Santal, je n'aime pas que tu prononces le nom de ce vagabond à table…
- Et puis, ils ont un pacte ! Jean Georges nous protège contre les agressions extérieures et le Ministre ne s'en prend pas à la forêt.
- Oh, tu sais mon chéri, un homme politique comme le Ministre n'a pas à donner sa parole à un vagabond. Et je ne suis pas la seule à penser ça.

Santal sembla désarçonné.

- M… Mais maman, c'est du mensonge !
- Ne dis pas de sottises, Santal. Le Ministre est le chef du village, il n'a aucun compte à rendre à un vagabond comme Jean Georges…

Santal plissa les yeux et retourna à son assiette.

***

- Ca commence à me pomper l'air !! Mais gravement !
- Allons, chéri…
- Y'a pas de « Allons » !! Le Ministre… Hmph… Il se fait l'homme de l'autorité mais qu'a-t-il fait depuis six mois ? HEIN ?

La grosse dame acquiesça mollement. Evéa arriva pour se mettre à table.

- J'en ai ma claque de cette forêt, j'en ai ma claque de ce clochard qui s'échine à la préserver et j'en ai ma claque de ce ministre de pacotille qui ne fait rien pour arrêter ce pignouf. A cause de lui, moi et les gars on n'a plus de boulot !!

Evéa s'efforça de ne pas montrer à son père ce qu'elle pensait de ce qu'il disait.

- Ras le bol… Ça saute aux yeux pourtant qu'il faudrait qu'on agrandisse cette ville ! Pourquoi ce bon dieu de clodo crasseux se tue à empêcher les travaux ?!
- Je l'ignore… marmonna mollement sa femme. Mange, Evéa, ça va être froid.
- Oui maman…

***

A la table de Grume, au moins, on ne parlait pas ou peu. Grume se contentait de manger, ses parents et ses frères aussi. Du moins ses frères, deux jumeaux, aimaient à converser entre eux.

- J'suis d'avis – et tu m'dis si t'es d'accord avec moi, Liège – mais qu'on prenne une bonne scie et qu'on essaie d'aller couper un arbre aux abords du village.
- T'es pas bien, Rouvre ? On va se faire buter par le vagabond de la forêt !! J'étais gamin mais je me rappelle encore très bien du jour où il a collé une raclée aux bûcherons du village ! Ça fait des années qu'on peut pas couper d'arbres !
- Ouais, ouais, mais c'est pas à lui d'imposer sa loi sur le village. C'est au Ministre. Le Ministre va nous soutenir quand on fera ça. Et si Jean Georges et le Ministre se battent… Tu vois ce que je veux dire ? Les choses vont bouger !!
- Y'a juste un problème, Rouvre…
- Quoi donc, Liège ?
- On connait pas la force du Ministre. Il s'est imposé ici en tant que dirigeant mais pour autant on n'a jamais vu de quoi il était capable ! Si ça se trouve, le ministre va se faire bouffer.

Rouvre haussa les sourcils.

- Eh, c'est notre chef, tu ne crois pas qu'il serait aussi faible quand même !

***

- Bien, c'est décidé, nous entreprendrons la mise en place de trottoirs afin de faciliter la circulation dans le bourg. D'autres questions ?

Le Ministre Jack Lumber.

C'est un grand homme robuste à la silhouette carrée. Ses cheveux sont plutôt longs, ils lui arrivent aux épaules, et il porte la moustache. Il préside actuellement le conseil de la ville qui réunit des personnalités de Sylvebourg, dont le père de Santal, une boulangère, un jardinier et quelques notables.

- Oui… marmonna la boulangère.
- Et je pense qu'on a tous la même… suggéra le jardinier.
- Monsieur le Ministre, vous devez faire quelque chose avec Jean Georges ! soupira le père de Santal.

Le Ministre ferma les yeux en acquiesçant doucement.

- Mesdames et messieurs, je sais comme vous que Jean Georges pose des problèmes multiples à notre cité, avec en premier lieu l'impossibilité d'agrandir la ville. D'exploiter le bois, tant en interne qu'en externe. J'ai passé un accord avec Jean Georges, un accord controversé, qui perdure depuis environ cinq ans.
- Et qui est plutôt incompréhensible… grommela le père de Santal.
- Je me doute bien. Mais voyez-vous, cet accord me parait de moins en moins en accord avec l'évolution toute naturelle d'une cité prospère comme Sylvebourg…
- De moins en moins prospère ! Les voyageurs ont peur de passer ici ! Les candidats au poste de chef de la Ligue Pokémon recrutent nos jeunes qui ne trouvent pas de travail ! Rien qu'aujourd'hui, l'apprenti du forgeron s'en est allé !

Le Ministre acquiesça doucement comme il savait si bien le faire.

- C'est pourquoi j'ai pris la décision de mettre fin à cet accord.
- Ah !!
- Quand même !
- Bravo monsieur le Ministre !!
- A notre prochaine entrevue, je le lui ferais savoir, croyez-moi, assura le Ministre. Vous pouvez vous retirer.

Les adultes se levèrent et partirent de la salle de conseil. Le Ministre s'en alla vers ses appartements. Il passa près d'un Gloupti enchaîné par une ceinture qui bloquait ses mouvements. Sa marche l'amena dans une salle avec un trône surélevé dans lequel il s'assied.

Deux hommes arrivèrent. L'un était grand et âgé, portant la moustache. C'était Timber, le Majordome et Conseiller du Ministre.

L'autre, plus jeune, grand et costaud, le Garde du Palais : Biverdam.

- Maître, la réunion s'est bien passée ?

Le ministre acquiesça doucement puis cracha par terre.

- Quelle bande de cons, je vous jure. Ils me rendent malade avec leurs préoccupations à deux balles !! « Et patati, et patata »… Vous n'avez qu'à vous BOUGER LE CUL, les merdeux !!

Le majordome et le garde acquiescèrent.

- Ces nouilles ne comprennent rien aux lois du marché. Cela fait cinq ans que personne n'a pu acheter du bois de Sylvebourg ! Les prix vont grimper quand on va annoncer qu'on peut à nouveau en vendre… Et je vais devenir riche, très riche !!
- Assurément ! admit le majordome.
- Votre dominance sur Sylvebourg sera totale ! assura le garde.
- Et ça n'est pas cette tique de Jean Georges qui va m'empêcher de mener mon plan à bien. Au contraire… Hmmm…