Meetic Infinity de Shuu
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» Auteur :
Shuu -
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» Créé le 13/11/2011 à 13:30
» Dernière mise à jour le 28/12/2011 à 10:28
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Chapitre 4 : Solitude
Cat était sous l'un des trois ponts de Mauville, sous une pluie fine mais dense. Bien triste endroit pour une bien triste personne. La jeune fille déprimait. La mort du vieillard l'avait profondément secouée, et avait fait remonté en elle des pensées et des souvenirs qu'elle s'efforçait de noyer.
Tant de question… Pourquoi les personnes auxquelles on tient le plus sont toujours les premières à partir ? Pourquoi, avait-il fallu que ce soit lui, Break, qui meure, et pas un autre ? Pourquoi, après son départ pour les cieux, Cat n'avait plus jamais rit pour de vrai, en se sentant libérée de toute peine ? Pourquoi, maintenant, Cat se sentait si seule, si abandonnée ? Comme si elle était livrée à elle-même face à sa tristesse, seule face à son désespoir grandissant.
Pourquoi y'avait-il un trou noir dans son esprit ? Un trou noir qui absorbait toute joie, toute euphorie, toute émotion positive ? L'espoir, l'amusement, l'amitié profonde, l'amour ; elle n'avait que de vagues souvenirs de ces sentiments. Ils étaient enfouis dans sa mémoire, et le trou noir commençait déjà à tout aspirer, à tout détruire. Sa joie apparente n'était qu'une façade. Son idée de tourner la page en cherchant quelqu'un pour remplacer Break n'était qu'une simple illusion. Tenter ainsi de faire bonne figure et d'avoir l'air à peu près heureuse demandait des efforts surhumains à Cat. Ils la fatiguaient. Et Cat n'était pas surhumaine. Elle devait finir par craquer. Et cela s'était produit aujourd'hui, à la vue de ce corps inerte, mort. Ce cadavre qui lui rappelait tant le jour où son âme décéda en même temps que Break.
Cat vivait dans un petit appartement miteux. Break et elle se l'étaient achetés pour plus de liberté. A cette époque, Cat était une pile électrique, amicale, chaleureuse… et amoureuse, aussi. Elle et son petit ami Break étaient sur un petit nuage. Un petit nuage vaporeux, moelleux, confortable. Un de ces nuages qui s'élèvent sans s'arrêter, toujours plus vers l'état d'euphorie complète, sans tâche. Cat aimait Break, Break aimait Cat ; l'amour simple et parfait.
Mais, un beau jour de printemps, Cat partit très tôt, sans dire bonjour à Break. Le soir, elle le retrouva inerte, allongé sur le canapé, la bouche esquissant un vague sourire sarcastique. Mort. En un instant, le petit nuage avait éclaté, provoquant une chute mortelle pour Cat. La loi de l'altitude est simple. Plus on monte, plus la chute sera douloureuse.
Elle s'était mise à pleurer. Un jour. Deux jours. Trois jours. Une semaine. Elle ne faisait que pleurer, encore et encore, figée dans ce moment horrible. Ne s'alimentant pas, elle avait décidée de se laisser mourir, buvant juste assez pour pouvoir encore pleurer.
Jusqu'au jour où son frère débarqua. Il s'appelait Muriuki, et était âgé de vingt-cinq ans. La première chose qu'il fit quand il vit sa sœur dans cet état fut de l'engueuler violemment.
- Mais t'es complètement conne !? Lui il est mort, ok ! Toi t'es toujours en vie, t'es une petite chanceuse, donc profite de ta vie, merde à la fin ! Je suis sûr qu'il doit se sentir très mal, ce pauvre gars, à voir son grand amour se laisser crever !
- …
Et il était parti, laissant Cat en plan, comme un plombier qui avait accomplit son boulot. Et effectivement, la jeune fille s'était remise à manger, lentement mais sûrement. Au bout de deux mois, elle se trouva un petit boulot – poissonnière à mi-temps – et elle put ainsi vivre convenablement. Mais pas pleinement. Comment vivre pleinement si on est vide à l'intérieur, ou presque ? Au lycée, on la surnommait Echo, en référence au personnage de Pandore Hearts du même nom. Une rumeur disait que c'était une sorte de robot.
Mais comme elle était vide, les insultes étaient aspirées par le trou noir à la place du cœur de Cat. Et ce qui devait arriver arriva. Elle sombra dans la drogue. Trois paquets de KyuuCookies par jour, ce qui équivalait à une sacrée dose de résine de cannabis. Mais on ne pouvait pas tenir ce rythme sans mourir d'overdose au bout d'une semaine, même en étant une habituée.
Cette fois, ce fut sa mère qui vint tout stopper, en Juillet. Cat n'avait plus que sa mère, son père s'étant barré quand Cat avait 5 ans. Sa mère s'appelait Alice. Une femme très douce et féminine avec laquelle Cat était extrêmement complice. Un soir, elle avait débarqué dans le P2 de Cat, avait jeté tous les KyuuCookies à la poubelle devant le nez de la dépressive, et lui avait murmuré :
- Je t'aime, ma chérie.
Ces quatre mots qui réconfortent. Quand on sait que quelqu'un vous aime, la vie est soudain plus facile. Cat l'avait oublié. Sa mère lui avait fait un gros câlin, puis elle était elle aussi repartie, aussi silencieusement qu'elle était arrivée. Cat avait donc retrouvé un peu de joie de vivre. Jusqu'à ce fameux soir où elle découvrit Meetic.
Mais cette joie de vivre, Cat l'avait de nouveau perdu. Sa mère était dans le monde réel, et la jeune fille n'avait que peu de chances de la revoir un jour, à en croire Shuu. Aussi, elle se sentait plus seule que jamais. L'étincelle positive venait d'être aspirée par le trou noir, comme plein d'autres choses.
Musique d'ambiance à écouter en boucle.
« Je suis seule. Seule »
Effectivement, Cat était seule. Seule sous l'un des trois ponts de Mauville.

Silver, Kanon, Mey, Bleuts, Mentaline et Shuu s'étaient levés tôt pour partir chercher Cat. Bien qu'il fût sept heures du matin, on n'y voyait que très peu à cause des nuages. Ville Griotte était une charmante petite bourgade, mais ils l'avaient ratissée de fond en comble sans trouver la moindre trace de Cat. Ils décrétèrent donc que Cat devait se trouver à Mauville, et après avoir récupéré leurs affaires, ils partirent.
- CAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAT ! HEEEEE HOOOOOOO ! hurlait Shuu.
- TA GUEULE PUTAIN, J'AI MAL À LA TETE ! l'engueula Bleuts.
- Mais tu veux que je fasse quoi d'autre ? s'insurgea le gamin.
- Va nous acheter des sacs de couchages, des provisions, des sacs à dos et tout le barda, ça t'occupera ! proposa Kanon. Et puis ça va nous devenir indispensable…
- On n'a pas d'argent… marmonna Shuu.
Silver soupira, et tendit une bourse en cuir au jeune garçon.
- … Silver, je t'aime.
- C'est ça. Allez, file acheter des trucs !
- Roger !
Il partit, laissant les quatre filles et le travesti s'occuper de la recherche de Cat. Shuu acheta tout ce dont ils auraient besoin. Un énorme sac à dos à chacun ainsi qu'un duvet haute qualité, des couvertures de survie, six kits pour les premiers secours, un stock de Super Potion et de Total Soin, et des vêtements chauds ultra-compacts. Bref, un beau butin qui coûta toutes les économies du pauvre Silver. Shuu les rejoignit tous les cinq alors qu'ils étaient en train de chercher Cat au centre Pokémon.
- C'est bon, t'as tout ? questionna Kanon.
- Ouais, c'est bon ! sourit le gamin.
- Mon porte-monnaie… chiala Silver.
- Ah oui, désolé !
- Tu vas devoir me rembourser, avorton ! menaça Silver.
- EH ! cria Shuu. VOUS SAVIEZ QUE SILVER ETAIT EN FAIT UN-
- C'est bon c'est bon, c'est cadeau ! le coupa Silver, rougissant.

« Je suis seule. Seule…»
« A quoi vivre peut donc bien servir, si on est seule à en profiter ? Je ne veux pas être seule. J'ai envie de mourir. Mourir et retrouver Break. »
Broke ne savait pas quoi faire. Comment remonter le moral de sa maîtresse quand on est soi même dépressif ? Car le petit Broke avait lui aussi perdu son amie. Pas tout à fait de la même façon, cependant. Un an auparavant, Broke était très amie avec une jeune Feuforêve. Mais cette dernière s'était faite capturer par une jeune dresseuse. Alors, certes, elle était toujours en vie, mais Broke ne la reverrait plus jamais.
Cat et Broke. Deux âmes en peine sous un pont, par temps de pluie.
« Je ne vis pas. Je survis. Quel intérêt ? Aucun. »
Sous le pont d'à côté, se trouvait Kyû. Kyû était un petit garçon, probablement âgé de 8 ans, voire un peu moins. Ses cheveux blonds, détrempés, pendaient lamentablement sur son visage joufflu. Malgré son jeune âge, quelque chose dans son regard faisait comprendre qu'il en avait vu d'autres. Assis, il tenait dans ses mains un énorme bazooka. Il semblait tout aussi déprimé.
Cat, Kyû et Broke. Trois âmes en peine sous deux ponts, par temps de pluie.
« Je suis une pauvre fille seule. Sans ami. Sans amoureux. Sans cœur. Sans âme. »

- Toujours rien ? demanda Mentaline à Mey qui venait de fouiller la tour Chétiflor.
- Non, elle est introuvable ! répondit-elle, essoufflée et trempée.
- Elle est pas non plus au centre Pokémon ! annonça Silver en les rejoignant.
- Mais elle est où alors ?! tempêta Shuu.
- Pas à l'Académie Pokémon, en tous cas ! s'écrièrent Kanon et Bleuts qui venaient d'aller vérifier.
Ils étaient tous les six devant le centre Pokémon de Mauville, trempés jusqu'aux os. Cela faisait des heures qu'ils cherchaient, et toujours rien. La nuit tombait, maintenant, il devait être huit heures du soir.
- Réfléchissons… marmonna Kanon. Où irait se cacher une dépressive ? Non, où irait se cacher quelqu'un alors qu'il pleut à torrent ?
- Hum, elle est sans doute allée s'abriter, effectivement… Mais j'ai sonné à toutes les portes, personne ne l'a vu ! fit Mey.
- Il n'y a pas que les maisons, rectifia Mentaline. Il y a aussi les arbres, ou les constructions creuses, ou encore les avancées des toits…
- Ou les ponts ! s'exclama Silver.
- Mais bien sûr ! Les ponts de Mauville ! Ca fait plusieurs fois qu'on les traverse, mais on n'a jamais pensé à regarder en dessous…
- Allons-y ! lança Kanon.

Kyû s'approcha discrètement et vint s'asseoir à côté de Cat et Broke. Il contempla le ciel, maudissant les nuages pluvieux de lui cacher la voûte céleste étoilée. Lui aussi était seul. Il était né avec une arme dans les mains et un gilet pare-balle sur le dos. Son père et sa mère étaient de la Mafia Russe. Tout aussi petit qu'il était, il fut muté vers une société inconnue. Depuis il travaillait pour M-M. Et il n'était pas libre. Il devait obéir, comme un oiseau en cage. Exploité dès son plus jeune âge, entraîné et formé à la dure, forcé d'obéir à des gens qu'il ne connaissait pas.
Kyû en avait marre de tout ça. Plus que marre, même. Il saturait.
- Toi aussi tu es triste ? demanda Cat d'une voix morne, s'apercevant enfin de sa présence.
- Oui, répondit le garçon.
- Tu es dépressif ? questionna la féline.
- Oui.
- On est deux, dans ce cas. Pourquoi ?
- …
- …
- …
- …
- …je ne suis pas libre, murmura le petit garçon.
- Et moi je suis seule. On fait la paire.
- J'en ai marre d'obéir aux ordres, de ne pas être libre de faire ce que je veux.
- Je te comprends.
- …
- Moi, je veux crever. Vraiment.
- Je vois, souffla le petit blond.
- Tu t'appelles ?
- Kyû.
- Kyû… Dit Kyû, tu dois faire quoi ici, au juste ? questionna la jeune femme.
- Te tuer en récupérant ton ADN.
- Ah, dit Cat.
- Tu permets que je le fasse ? demanda Kyû. J'y suis obligé. Tout comme je suis obligé de faire plein d'autres choses.
- Pas de problème… Ne te gêne pas.
Kyû coupa une mèche de cheveux de Cat et se recula d'une quinzaine de mètres, avant de poser son arme sur son épaule. Une arme plutôt imposante de part sa longueur et son allure un peu lugubre.
- Tu ne devrais pas avoir trop mal. Je vais essayer de viser la tête, ça sera sans douleur.
- Tant mieux.
Il tira. Cat vit alors toutes les belles choses qu'elle avait vécues. L'expression « voir la vie défiler devant ses yeux » n'était pas surfaite, loin de là. C'était comme si un film passait en accéléré sur les pupilles félines de Cat.
Cat avait seize ans. Elle marchait, sans vraiment regarder où elle mettait les pieds. Elle avait un peu le cafard, en même temps. C'est alors qu'un jeune homme aux cheveux argentés lui était rentré dedans. Il était particulièrement charmant aux yeux de Cat, et était en train de manger une sucette d'un rose éclatant. Il avait également une petite poupée sur l'épaule.
- Oups ! Désolé ! Un bonbon ? avait demandé le jeune homme.
- Hmmmm… Volontiers !
- Menthe ou citron ?
- Citron ! s'était exclamée Cat.
- Tiens !
Il lui avait tendu le bonbon, qu'elle avait prit et avalé goulûment. Ils s'étaient assis sur un banc, et le gars lui en avait proposé un autre, qu'elle avait mangé avec plaisir.
(ndla : Toute ressemblance avec la tactique d'attaque d'un pédophile est purement fortuite.)
- Tu t'appelles comment ? avait questionné Cat.
- Break. Xerxes Break. Et elle, c'est Emilie.
- Salut beauté ! avait fait la petite poupée.
- T'es ventriloque ?
- Pas du tout ! J'ai une vie à part entière, et ouais ! s'était insurgée la petite poupée.
- Bon… Si tu le dis !
- Bien sur que j'le dis ! s'était-elle énervée.
- Et toi, c'est quoi ton petit nom ? avait demandé Break.
- Cat.
- Maow ! Encore un bonbon, neko-chan ? avait il demandé.
- Comment refuser ? avait-elle dit en le prenant avec un sourire.
Ils s'étaient ensuite rendus à l'appartement de Cat, où ils avaient papoté pendant des heures. Trois jours plus tard, Cat n'était plus vierge et Break s'installait avec elle.
Le lourd projectile émincé avançait au ralentit. Il n'était maintenant qu'a 2 mètres de Cat.
« Et le jour de la fête foraine… »
Cat et Break étaient dans la grande roue. Vue magnifique, espace réduit, bref, scène typique d'un Manga Shojo.
(Ndla : FerrisWheelShipping, I see you !)
Ils se bécotaient comme deux Laporeille en chaleur, quand un craquement sinistre s'était fait entendre. Puis un autre. Et la cabine était tombée. Comme une merde. A 5 mètres du sol, ils s'étaient immobilisés, flottant comme ça dans les airs, soutenus par un gros truc bizarre. Ce jour-là, Cat fit la rencontre de Mad Hatter. Mad Hatter, soit le Chapelier Fou en français, était un œil gigantesque coifé d'un chapeau. C'était une sorte de créature fantastique, et Cat en avait été toute retournée, pensant que ces choses là n'existaient que dans les mangas.
Le même jour, Break lui révéla qu'il ne lui restait qu'un an à vivre et qu'il avait 83 ans, justement à cause de ce « Mad Hatter » Vous imaginez quand même le choc pour Cat. Mettez-vous à sa place : elle avait quand même couché avec un gars du quatrième âge, armé d'un monstre destructeur, et quasiment sur son lit de mort !
Mais Cat était restée positive, voulant profiter au maximum de leur amour avant que la fin inévitable ne survienne.
Au moment où le missile arrivait à un mètre d'elle, une attaque Cyclone envoya bouler Cat sur la rive gauche, et le projectile explosa à vide. Kyû se retourna vers la source de l'attaque. Il se retrouva face à un imposant Airmure, un Goinfrex, un Corayon, un Malosse, un Magicarpe – pas forcément très impressionnant, mais bon… -, un Aligatueur, un Farfuret et un Ectoplasma – les trois derniers appartenant à Silver. Autant dire que le pauvre Kyû était un peu dans la merde s'il devait les affronter. Mais il ne voulait pas se battre. Il n'avait plus envie de rien. A part de mourir libre.
Une voix sortit alors de nulle part :
- Agent Kyû, dépêchez-vous de rentrer, où vous mourrez ! Plus qu'une minute !
- Je n'ai pas l'intention de revenir, répondit-il à sa montre.
- Mais, c'est un gamin ! s'exclama Mey, en apercevant la personne armé du bazooka.
- Oui, je suis un gamin. Et je suis un monstre.
- Comment ça ? s'étonna Mentaline.
- Voyez vous, je suis empathe… Je ressens ce que ressentent les gens. Je sais que cette jeune fille est malheureuse… Et j'ai failli la tuer… Je vous remercie de vous être interposés.
- De rien mais… commença Kanon.
- N'importe quel humain mérite de mourir heureux et libre. Cette jeune fille est une humaine, et par conséquent, son heure n'est pas venue. Moi en revanche… Je veux mourir. Maintenant. Et je veux mourir libre.
Sans que personnes n'est le temps de réagir, il sortit soudain un Natu, et ce dernier les fit s'envoler avec une Psyko. Ainsi, Kyû, Cat, Mey, Shuu, Kanon, Bleuts, Mentaline et Silver se retrouvèrent à monter lentement dans le ciel. Ils traversèrent la couche de nuages pluvieux et débouchèrent dans une immensité magnifique.
Les étoiles brillaient d'une lumière venue d'ailleurs, la voix lactée scintillait doucement. Le ciel était d'un violet profond, la lune éclairant les nuages telle une lampe éclairerait une crème chantilly. A travers des trous dans les cumulo-nimbus, ils virent Mauville, scintillante de mille feux. Les lumières des maisons éclairaient les façades et les toits d'ardoises, tandis que la tour Chétiflor se balançait doucement, dominée par le vent violent.
Et là, une particule scintillante se détacha de Kyû. Puis une autre. Puis des centaines. Kyû était en train de disparaître. Il leur fit un petit signe de la main, et leur sourit de toutes ses dents d'enfant. Les sept personnes fixaient le petit garçon, ce petit garçon qu'ils ne connaissaient pas mais qui était en train de mourir sous leurs yeux. La dernière poussière s'évapora dans la nuit, tandis que le Natu les faisaient descendre en douceur.
Cat se mit à pleurer et se réfugia dans les bras de la personne la plus proche d'elle. A savoir Shuu. Ce dernier la gifla de toutes ses forces.
- T'ES QU'UNE IDIOTE ! T'ES PAS SEULE PUTAIN, ON EST LA NOUS ! SI TU TE REMET JAMAIS DE LA PERTE D'UN ETRE CHER, T'ES MAL BARREE MA PAUVRE ! ON S'EST INQUIETE A MORT, ALORS TU NOUS REFAIT PLUS JAMAIS CA COMPRIS !
- Euh… Oui, compris, désolée…
- On sera là pour toi, faut pas te faire de souci, ma petite Catounette, sourit Mey.
- Ouais ! Et si t'es triste on lattera celui qui en est la cause ! dirent Bleuts et Kanon d'une même voix.
- Vous cassez l'ambiance hyper « Friends Forever » que ce putain d'auteur a voulu instaurer… soupira Mentaline en les assommant.
- J'te connaît pas beaucoup, mais tu peux compter sur moi, si t'as besoin de soutien, dit Silver.
- Merci tout l'monde ! dit Cat, en chialant de plus belle. Je suis trop heureuse !
- Cat est heureuse, demain il neige des Bisounours ! railla Shuu.
- Pfff ! ricana la jeune fille.
« La joie… Cette émotion, le trou noir va avoir du mal à l'aspirer ! Kyû a raison, tout le monde mérite de mourir heureux… Kyû, si tu peux lire dans mes pensées… ben merci beaucoup ! » pensa Cat.
- Bon, on s'la fait cette arène de Mauville ? s'enthousiasma Shuu.
- Mouais, si tu veux…
- Qui veux combattre ? demanda Silver.
- Moi ! dit Shuu.
- Idem pour moi, s'exclama Cat, enfin un peu heureuse.
- Nous aussi ! dirent Kanon et Bleuts.
- Nous, on veut faire des concours ! sourirent Mey et Menta.
- Pourquoi pas ? C'est parti pour l'arène de Mauville ! Mais d'abord… Il est neuf heures et j'ai rien bouffé… J'AI FAAAAAAAAAAAAIIIIIIIIM ! hurla Shuu.
- Et merde, ça recommence… soupira Mey.
*rires collectifs de styles HAPPY END HAPPY FRIENDS, avec le groupe qui avance vers l'inconnu et le soleil couchant en arrière plan*
« Alone… Or not ! » pensa joyeusement Cat.
Quelque part dans les nuages, un jeune homme aux cheveux argentés sourit, tandis qu'il faisait « Tope-là ! » avec un petit garçon blond.