Chapitre 23 : Savoir prendre des risques
Depuis l'évènement de la cuve, une bonne journée était passée. Je me sentais cependant toujours aussi mal. Je n'avalais plus que le quart de mes assiettes, avançais plus que lentement dans la création de petits programmes informatiques que même moi je savais réaliser.
J'avais été frappé par le regard du pokémon. J'avais pu y lire beaucoup d'émotions. Bonnes comme mauvaises. Haine, colère. Peut-être une pointe de désespoir.
Et je me rendais bien compte, qu'ici, j'étais sa seule aide. L'avait-il cependant perçu ? Certainement pas, au vu de la façon dont j'en étais arrivé à l'approcher.
En renforçant le dispositif qui le maintenait en place. Un dispositif abîmé qui aurait pu lui permettre de s'échapper, avec de la chance.
Abîmé...
Ce mot resta ancré dans ma tête, même une fois la pensée formulée.
Et je ne voyais pas pourquoi.
La montre d'Astor, installé en face de moi, sonna midi.
- T'as pas l'air d'aller bien, vieux... Tu veux qu'on en parle devant notre déjeuner ? proposa Astor.
Je déclinais l'invitation d'un signe de tête.
- Mof, ne t'inquiète pas, ce n'est que... Passager. Prends ta pause, je vais rester ici... Pas très faim.
Astor jeta un dernier regard sur moi, puis, avant de sortir, me lança :
- Si tu change d'avis, je suis sur la table du fond, comme d'habitude.
Il sortit. Je laissai tomber ma tête contre le bureau.
- Tss... Journée pourrie...
Le reste de la journée passa difficilement. La seule intervention que j'avais eue à faire s'était soldée par un échec et fort heureusement, Astor avait tout arrangé par la suite. C'est donc dépité que je revins dans la chambre.
Et même après une douche et Noctali sur les genoux, je me sentais mal.
Je m'endormis donc avec une idée en tête, ancrée très profondément.
Libérer Kyogre.
Le lendemain, faute de vouloir me lever, ce fut ma Noctali qui me mordit le bras pour me forcer à bouger.
Doué désormais d'un bras embelli de deux marques de crocs. Très bonne idée de sa part.
Après être passé manger un bout à la cafétéria, je me rendis à nouveau dans la salle de travail.
Et Astor se trouvait déjà là. Je lui lançai un « salut » qui montrait bien que je n'étais pas super heureux d'être là, et au lieu de laisser passer, il fut plutôt intéressé par cette mauvaise humeur, à mon grand désarroi.
« Bah, ça va pas, mal dormi ? »
Puis il remarqua les marques sur mon bras. Il me lança un regard plein d'étonnement.
« Oh, rien, c'est juste ma Noctali qui m'a mordu, je me levais pas ce matin... »
Et puis j'en vins à percuter, sur le fait que Fark ne possédait pas de Noctali. Erreur à la con.
Astor sembla effectivement s'en étonner, mais ne dit cependant rien là-dessus.
« Agressif, ces bêtes-là... »
Puis il retourna à son travail, sans un seul autre mot.
Soulagé, je m'installais à mon propre poste. C'est en voulant allumer l'ordinateur de Fark que je m'aperçu qu'il avait... Disparu.
Mais disparu, au sens de plus là du tout.
Dans le sens de « merde c'est cet ordi qui fait la moitié du boulot généralement ».
« Dis, tu n'aurais pas vu mon ordinateur portable ? » Demandais-je à mon collègue.
« Ton ordi ? Non, pas vu d'ordi, moi... » fit-il en restant la tête sur son écran.
Splendide. Véritablement une journée à la limite du détestable.
Je finis la journée à écrire sur papier les différentes méthodes que m'avait donné Martin pour résoudre les petits problèmes, afin de pouvoir me débrouiller sans l'ordinateur, qui restait mon plus grand outil. Mais là, je devais faire sans.
Et en même temps, commençait à germer un plan ayant pour but la libération du pokémon légendaire. Hors de question que je le laisse là plus longtemps.
Et enfin ma chance finit par arriver.
« Fark... Fark vous m'entendez ? » appela une voie dans l'interphone de la pièce.
« Oui, c'est pour quoi ? » répondis-je.
« Eh bien, je ne sais pas si vous vous souvenez de la promesse que je vous avais fait lorsque vous aviez réglé un problème pour moi, il y a de cela deux ou trois mois. Cela vous dirait-il de venir diner dans mes quartiers ? »
En faisant attention, je m'aperçus enfin qu'il s'agissait d'une femme. Mais de la à savoir de qui il s'agissait... L'interrogatoire mental de Fark n'avait pas révélé ce détail.
« Eh bien... Oui, bien entendu, j'accepte. Où dois-je vous retrouver ? »
La voix sembla hésiter, puis elle répondit finalement.
« Près des bureaux des Admins, au quatrième niveau. Pour 19 heures, cela vous convient-il ? »
« Très bien. Dans ce cas, je vous dis à ce soir. »
« Splendide. A ce soir alors. »
Puis elle raccrocha.
En me retournant, je vis Astor me lancer un regard étonné.
« T'as un rencard avec la Miss Madeleine ? C'est du joli, mon gars ! Tu m'avais pas dit ça ! »
Je n'eus pas de mal à jouer la personne très étonnée, l'étant réellement.
« Je n'avais pas prévu que ça tourne comme ça. Mais je ne vais pas me plaindre. »
« Tu me raconteras, hein ? Je veux être au courant de l'évolution de la relation de mon ami Alvin ! » me fit-il, l'air bien joyeux.
« Oui, ne t'inquiète pas. Bon, on frôle les 17 heures 30, je vais me préparer. A demain, Astor ! »
Il me fit un signe de la main et je sortis de la pièce, pour ensuite me diriger vers ma propre chambre.
En me préparant, j'eus de nouveau une idée.
La personne, cette Miss Madeleine comme l'avait appelée Astor, était sans doute une Admin. D'où le lieu de rendez-vous. Et une personne de si haut rang avait de bonnes chances de posséder la carte qui servait de clé et de passe partout, notamment pour une certaine pièce, où se trouvait enfermé un certain pokémon.
Je préparais en parallèle une petite mallette, pour y mettre mon uniforme d'Aqua. Enfin, celui de Fark.
Je pris bien sûr mes magmaballs avec moi. Je devais faire attention, car les sortir aux yeux de tous m'assurait de finir... Très mal.
Je pris par sécurité la clé contenant le Porygon de Martin. Je ne devais en aucun cas la perdre. Pas comme l'ordinateur de Fark. Lequel commençait à me faire devenir quelque peu méfiant. Comme si je n'étais pas le seul à savoir que je n'étais pas Alvin Fark.
Tout en sachant cela, je me mis quand même une des rares tenues laissées ici par Fark. Un costume noir à chemise blanche. Traditionnel, et assez passe-partout.
Je jetai un coup d'œil au réveil. 18h45.
Tout allait se jouer ce soir.
J'étais à 19h au couloir donnant sur les bureaux des Admins. Apparemment, on ne laissait pas passer le personnel normal, mais une exception avait été donnée pour mon cas. Encore heureux.
« Fark ! Alvin, bonsoir ! »
Venant de derrière moi, la voix me fit sursauter. Je n'eus pas le loisir de dire quoi que ce soit que la femme en robe émeraude était déjà en train de rire.
« Je suis désolée... Etes-vous prêt ? »
Je lui fis un oui de la tête, et pris ma mallette, que j'avais laissée à mes pieds en arrivant.
« Qu'est-ce ? Un cadeau ? » fit-elle en pointant la mallette.
« En partie. Mais j'ai aussi mes affaires de travail dedans, au cas où j'en aurais besoin. »
« Vous êtes d'un prévoyant... Eh bien, si vous voulez bien me suivre... »
Elle parti vers un escalier menant à l'étage de dessus. Je la suivis, l'observant de derrière par la même occasion. Elle était une femme assez jeune, milieu de vingtaine ou début de trentaine, grand maximum. Elle devait mesurer dans les un mètre soixante-dix. Ses cheveux, bouclants légèrement, formaient un voile noir qui couvrait sa nuque.
Une fois arrivé en haut des escaliers, débouchant sur un nouveau couloir où se trouvaient trois pièces, elle s'y enfonça et prit la seconde porte.
Je pris la même porte, pénétrant un lieu des plus agréables. Au lieu des habituelles petites cabines, il y avait ici une salle de vie spacieuse, avec un coin cuisine, situé derrière un bar. Une table basse, un canapé et un fauteuil ainsi qu'une télé meublaient le milieu de la pièce. Ici et là, des meubles. Et sur le mur de gauche, deux portes.
Elle avança, et me fit signe de prendre place sur le canapé, ce que je fis assez timidement.
Elle partit chercher quelques gâteaux apéritifs, avant de revenir s'asseoir sur le canapé elle aussi.
« Alvin, comment avez-vous réussi à vous illustrer ici en si peu de temps ? Je veux dire, vous n'êtes même pas là depuis un an, et le chef projette déjà de vous donner l'ordre de création de votre propre équipe. Bien sûr, je ne vous l'ai jamais dit. Mais sachez que vous êtes ici un espèce de phénomène. Votre prestation face au virus qui a la dernière fois balayé le réseau de la base en a impressionné plus d'un. Votre collègue aussi, je suppose. »
« Eh bien... Disons que j'ai été à bonne école. Celui qui m'a enseigné et appris à manier l'informatique est quelqu'un que je considère comme un but à atteindre, je ne lui arrive même pas à la cheville. »
« Et si ce n'est pas indiscret, qui est votre mentor ? »
Moment de silence de ma part. Si elle s'y connaissait, je ne pouvais pas dire un nom au hasard, je serai de suite foutu. Autant dire ce qu'il en est.
« Cela va vous paraître bizarre, mais mon mentor est aujourd'hui membre de la Team Magma, comme quoi... »
Une vague de stupeur envahit mon interlocutrice.
« Eh bien... C'est assez étonnant, en effet, quel tour du destin. Et vous vous fréquentez toujours ? Je veux dire, cela doit être beaucoup plus compliqué entre vous, de se retrouver dans des organisations, qui, soyons francs, sont des ennemis reconnus. »
« En effet, il est devenu beaucoup plus compliqué de nous rencontrer, et notre relation est assez tendue, mais je m'entends tout de même assez bien avec lui pour parler tranquillement. »
J'étais tendu, moi, par ce genre de questions. Et par mes propres réponses. Elle risquait de faire une mauvaise interprétation de mes propos.
« Et... Vous aurait-il parlé de cette attaque qui a ravagé notre réseau ? Nous ne savons pas s'il s'agit d'une attaque de la team Magma ou du gouvernement. Mais la préférence en ce moment va bien sûr à nos ennemis de toujours. »
« En fait... Je ne peux vous répondre avec grande précision, car il n'est pas le seul et ne parle pas de tout, bien entendu. Il ne m'en a jamais parlé, mais je n'y ai jamais fait allusion devant lui, en même temps. Nous avons notre loyauté dans des camps différents. »
Elle hocha la tête, l'air compréhensive.
« Oui, bien sûr, je ne remettrai pas votre loyauté à l'égard de la Team Aqua en doute, je ne suis pas là pour ça. Je tenais juste à signaler que vous êtes quelqu'un qui m'intéresse beaucoup, surtout depuis que le chef lui-même vous porte une telle attention. Oh excusez-moi, je reviens... »
Elle se leva et s'éclipsa vers la pièce voisine. Elle en revînt quelques instants plus tard, avec un bol de cacahuètes et deux verres.
« Qu'est-ce que je vous sers ? » demanda-t-elle, l'air serviable à souhait.
La boisson préférée de Fark était l'alcool de baie Tomato, un des alcools les plus forts encore légaux sur le marché. Mais je ne pouvais pas me permettre une seule seconde de boire un tel breuvage.
« Donnez-moi un jus de baie, cela m'ira très bien. »
Elle me sourit, avant de repartir pour la pièce voisine, revenant cette fois avec deux bouteilles, l'une de whisky, l'autre de jus de baies.
Elle me servit un verre, puis s'en servit elle-même un verre plein, mais de whisky, à ma différence. Elle me tendit le verre, et je la remerciai avant de le prendre.
« A la votre, Alvin ! Peut-on se tutoyer, d'ailleurs ? »
Surpris par la demande, je hochais la tête. Cette femme était vraiment attirée par le personnage d'Alvin Fark, de toute évidence.
« Superbe ! A la tienne, Alvin ! »
« A la tienne, Madeleine ! »
Bien plus tard dans la soirée, après un repas fort agité en questions personnelles et avis sur des choses de la vie courante, elle était à première vue un peu saoulée, sans doute à cause des nombreux verres de whisky qui avaient suivis le premier.
Autant dire qu'elle se lâchait complètement.
« Et cet enflure d'Archie, tu sais c'qu'il m'a dit ?!... Que j'étais pas assez compétente pour le poste et que j'avais intérêt à me remuer le cul. Il se fout de ma gueule, il parle de moi, mais les trois autres Admins sous ses ordres sont encore pires que moi. Il s'acharne, le chieur. »
Et oui, on en était là...
« Et tu sais quoi ? C'est là que j't'ai d'mandé d'intervenir, presque deux heures après. A côté tu étais tellement plus classe et cool que lui qu'il fallait que je t'invite à dîner. Et pis quand ton collègue, Astor, là... Ben quand il est venu me dire que tu semblais être un espion, ça m'a parut genre super absurde, bien entendu ! Enfin, tu le vois, je m'suis dit qu'il était jaloux de l'intention qu'on te portait, et tout... Enfin, une vraie tête de con quoi... »
Mon sang se glaça à même les veines.
Astor pensait que j'étais un espion, donc. Il avait déjà faillit tout mettre en l'air.
Heureusement, en parler à Madeleine avait été sa grande erreur. Et puis, cela semblait bizarre, tout de même. Astor s'était rendu compte de la supercherie le jour de son arrivée ici, ou quoi ?!
« Et, ça fait combien de temps qu'il est venu t'en parler ? Il faudra qu'on mette ça au clair. »
« Bah t'inquiète, de toute façon personne ne l'écouterait, cette idée est tellement débile. Mais c'était il y a deux mois je crois... »
Ah. Je n'étais pas encore arrivé qu'il avait des doutes... Cela venait donc du véritable Fark. Fait étrange, les informations recueillies dans son esprit ne parlaient aucunement de ça...
Et puis mince. J'avais quelque chose d'important à faire ici. De trop important pour que ce genre de chose ne m'en éloigne.
Et puis, j'avais déjà largement obtenu ce dont j'avais besoin.
Une demi-heure plus tard, Madeleine était au summum de son taux d'alcoolémie. Ne pouvant plus marcher, je lui fis la fleur de la soutenir jusqu'à on lit, où elle s'endormit en très peu de temps.
La nuit, ma nuit, allait enfin commencer.
Et je sortis de ses quartiers, nan sans avoir changé mon costume contre la tenue des Aqua.
Et avec le pass magnétique de Madeleine.
Arriver tout en bas ne fut pas très difficile. L'obstacle majeur restant serait le code accompagné des deux gardes. Mais il serait facile de passer l'un grâce à l'autre en se débrouillant bien. Etant donné que les deux gardes connaissaient normalement le code d'accès. Il restait seulement à les persuader.
Très vite, je fus en face d'eux. Et étrangement, il m'était beaucoup plus difficile de garder mon calme maintenant.
Alors que je faisais les derniers pas me séparant de la porte, les deux gardiens m'arrêtèrent.
« Stop. Que viens-tu faire ici ? » demanda l'un des deux, d'un ton sec.
« Je viens procéder à une vérification de mes travaux, sur ordre de l'Admin Madeleine. »
Ils me regardèrent d'un air méfiant, avant de me dire, comme ironiquement navrés.
« Et ça ne suffit pas, il faut une preuve de ce qu'on dit, mon gars. »
Bon... je sortis la carte de Madeleine, et la leur tendis. Ils la prirent, plutôt surpris.
« Bon, ça va pour cette fois, mais l'autorisation écrite en plus ne sera pas de refus. La prochaine fois, s'il y en a une, j'entends » fit toujours le même, en tapant le code sur le boitier de sécurité.
« S'il y en a une... » me surpris-je à marmonner.
Il ouvrit la porte.
Et je passais, l'air de rien. Comme un mec qui allait faire son boulot. Après avoir récupéré la fameuse carte, bien entendu.
Et enfin, j'y étais.
La cuve était face à moi. Je me rendis au boitier de contrôle, ouvrant ma mallette, qui contenait une petite tablette numérique, donnée par Martin dans le cas ou mon ordinateur aurait eu un problème. Exactement le cas présent.
A coté de la tablette, mes Magmaballs, dans le cas où ça dégénérerait. Je les mis dans mes poches d'uniforme, et m'attelais à ma dure tâche, à savoir désactiver le système retenant Kyogre.
Premièrement, brancher la tablette. Jusque là rien de bien difficile.
Le premier problème fut le mot de passe à entrer pour pouvoir accéder aux circuits du panneau de contrôle.
Je sortis la clé contenant Porygon, afin de pouvoir passer sans perdre de temps à la prochaine étape.
En vrai, le Porygon de Martin était une bénédiction pour moi. Il pouvait presque tout faire sans qu'on lui dise rien.
Il passa sans problème le code.
Il fallait maintenant réussir à sortir Kyogre de tout ça sans que ça ne se soit vu. Et dans mon dos, j'étais presque certain d'avoir au moins deux paires d'yeux braquées sur moi. Plus une caméra, dans un coin à ma gauche. Elle avait beau être discrète, j'en avais l'habitude avec la fabrique de mon père. Et elle devait elle aussi se trouver braquée sur moi.
Bref, ça allait se jouer au feeling.
Et il fallait ordonner.
En premier lieu, ouvrir la face de la cuve et contact avec l'océan afin de laisser Kyogre sortir.
Ensuite, le libérer. Le conjugué des deux objectifs serait sans doute sujet à quelques résistances de mes adversaires.
En en dernier lieu, planter leur système. Tout en laissant une voie qui offrirait à Porygon la possibilité de repartir via le cyberespace.
J'allais finir par en avoir gros sur la patate, à force...
« Eh, tu as bientôt fini ? » me lança un garde.
« Bientôt, bientôt, laissez-moi le temps... »
« Du temps, tu n'en as plus, alors remballe le matos et dehors. »
Bon, ça ne simplifiait pas les choses. Fort heureusement, j'en avais presque fini avec mon programme.
« Pas de suite. Il me reste une dernière chose à vérifier et alors je m'en irai. Je n'accepte pas que mon travail reste en suspens de la sorte. »
Le temps de dire ça, je venais de finir. Plus qu'à le lancer.
« Saisissez-le. »
Je me retournai, surpris. Dans l'encadrement de la porte, Astor.
Je fis mon air faussement étonné.
« Un problème, Astor ? »
Pour toute réponse, il me montra une personne, maintenue par le second garde. Madeleine.
« C'est fini, Alvin. J'en enfin tout ce qu'il faut pour te stopper. Et c'est pas trop tôt. Et pas la peine de baratiner, je sais aussi que c'est toi qui as lancé l'attaque contre nos systèmes la première fois. Pour faire bonne figure, et monter en estime. Et en arriver là. »
Le garde s'avançait vers moi. Le bouton d'activation brilla sous mon doigt, et un bruit de coulissement se fit entendre sous la salle.
« Dommage, nan ? »
Pour s'arrêter, finalement comme bloqué.
C'est dans c'est moment qu'on se dit des trucs comme « Eh merde... »
« On a des sécurités, il ne faut pas rêver... » lança Astor.
Le garde allait être sur moi, qui commençais à aller vers le fond de la salle.
Un bruit de métal. Qui se tordait.
Porygon faisait son travail. Et le titan pourrait bientôt s'échapper.
« Je te tiens ! »
Au moment même où le garde prononça cela, une énorme secousse eut lieu, faisant tanguer toute la base.
Un Ultralaser de Kyogre, sans doute.
Et au niveau de la porte, ils étaient tout comme le garde, déstabilisés. Une chance à ne pas manquer.
Alors bon, je me mis à courir avec tant de bien que de mal vers la porte. Je réussis à snober tous ces Aqua en me barrant comme ça. Sortir de la base serait une autre histoire, mais au moins, j'étais sorti de la chambre forte.
Et alors, Kyogre hurla. Et au lieu, de m'effrayer, ça me rendis heureux.
Enfin pas, trop, vu que si l'envie le prenait de détruire cet endroit, je me trouvais au fond.
Mais comme certains auraient pu le dire, c'est que du détail.