Chapitre 3 : Commencement
Au petit matin j'émergeai lentement à demi-réveillée regardant le soleil monter dans le ciel éclairant ma chambre, qu'au départ je ne reconnus pas. Un lit moelleux, une télévision écran plasma, des lampadaires beaux et une décoration murale, rien à voir avec le Centre Psychiatrique.
Lorsque je fus émergée complètement j'attrapai le dossier sur Joe Taxi et me mis à le feuilleter puis à lire le plus important.
On me tira de ma lecture quand un homme de chambre ouvrit ma porte puis alla jusqu'à la chambre. Sans hésitation il entra.
- Mademoiselle il est treize heures passées, on m'a demandé de vous apporter uniquement le petit-déjeuner. Il est servi sur la table à manger, au salon.
- D'accord, merci.
Ce dernier partit et je repris ma lecture.
M. Taxi semblait être un homme sur ses gardes. Tout était organisé pour qu'il soit toujours accompagné ou suivi par d'autres agents. C'est seulement quand il était chez lui et dans son bureau personnel que personne le surveillait. Cet homme craignait qu'on attente à sa vie et la preuve je l'avais sous les yeux.
Comment pourrais-je le tuer ? Il ne me semblait pas y avoir de moyens ?
Ce problème me gonfla alors je décidai d'aller déjeuner puis je partis me laver.
L'Admin ne m'avait laissé aucune directive concernant cette journée ; je me remémorai les paroles du Boss hier. J'avais quatorze jours… Sinon quoi ? J'allais être tuée aussi. Sûrement, même s'il semblait tout contrefait ce Boss il ne délivrait pas de menace en l'air. Devrais-je partir maintenant ?
Oui.
-J'éteignis la télévision du salon, pris le sac dans lequel étaient les pokéballs et le dossier. En passant devant la réception une femme me héla et me remit un colis. Il était écrit au dos : « à ouvrir dehors. » Quand je relevai la tête pour en savoir plus elle avait disparu. Le colis était à mon nom, au moins elle ne s'était pas trompée.
En sortant de l'hôtel je le décachetai et regardai à l'intérieur. Un e montre en or et des papiers d'identité. Maintenant je me nommai Marine Merwyn. Ca sonnait bien.
Je vis aussi au une lettre.
« Chère Marine,
Les ordres t'ont été donné avec hâte sinon nous t'aurions entraîné et aidé à tuer cette cible très bien placée. Une chose est sûre, ces temps-ci un agent à notre botte le surveille, donc pendant quelques jours en pleine rue il sera vulnérable, surtout le matin. J'espère te faciliter une partie du travail.
Aussi à Safrania non loin du quartier de la Défense se trouve un hôtel qui te prendra en charge, il se nomme Kishiro. Il est très réputé alors vous devriez le trouver facilement.
Bonne chance. Admin »
J'arrivais le soir à Safrania, ville tout illuminée avec un peu de voitures qui circulaient silencieusement. A deux reprises on me proposa de monter dedans mai je refusai avec un sourire contrit. Je n'étais guère habituée à ce genre d'avance.
Je passai outre et me dirigeai vers la Défense. Une fois là-bas, ridicule à côté de ces géants tout de bétons, je dus demander l'hôte Kishiro qui se trouvait aux alentours. Le visage du passant s'illumina et m'indiqua qu'il fallait que je continue toujours tout droit et que je tourne à gauche à la rue Yukito. Je le remerciai et repris ma route tout en admirant le Cours très bien aménagé avec ses nombreux arbres et ses lampadaires d'antan. Certains rectangles d'autres carrés avec peint à la base des pokémons. C'était la première fois que je voyais ce genre d'œuvres.
Soudainement je vis le nom Yukito dans laquelle je pénétrai. Rue étroite et sombre. Si cet hôtel était connu alors pourquoi était-il si reculé dans l'ombre de cette rue si petite ? On dirait une rue de coupe-jarrets et voleurs… Dans le fond je n'étais pas loin, la Team Rocket était constituée de voleurs principalement.
Fugacement la rue s'éclaira entièrement grâce à l'hôtel avec écrit en rouge Kishiro en gros. Je vis le tapis rouge, le tourniquet et toute la panoplie pour plaire au riches. J'avoue que cela me toucha.
Il se trouvait tout au bout de la rue.
Lorsque j'entrai dedans un réceptionniste m'accueillit directement.
- Mademoiselle Merwyn veuillez me suivre.
Le hall était tout sublime. Quelque chose qui nous disait que cela était réservé à ceux qui avaient les sous, mais c'était simple aussi. Tables en marbre rouge, chaises en bois dans une couleur pareille aux tables. La réception composée des derniers ordinateurs derniers cris, un coffre fort contenant les clés. Il y avait aussi quelques arbustes très discrets au fond de la salle.
L'homme me fit prendre l'ascenseur jusqu'au deuxième étage, le dernier. Et il m'ouvrit ma chambre numéro quarante. Les parties communes étaient très belles, elles aussi. C'était un toit panoramique qui nous permettait de voir les étoiles, la lune et les nuages taches d'encre dans le ciel nocturne violet.
Il repartit silencieusement grâce à la moquette posée, il avait laissé la clé sur la porte.
Je fermai la porte de la chambre et pris mes quartiers. Je déposai mon petit sac plus la clé sur le buffet et partis directement vers la baie vitrée. En l'ouvrant le vent s'engouffra dans la pièce mais je pus voir l'extérieur. Un petit balcon, certes, mais la vue était imprenable. Cela donnait sur le Cours tout illuminé calme et je voyais les hauts gratte-ciels.
Malgré le moindre confort par rapport à l'autre je préférai celui-ci. Sûrement par sa vue qui me plaisait tant.
Je laissai la baie vitrée ouverte et attrapai mon sac pour en tirer le dossier sur Joe Taxi. Je le feuilletai pour trouver ses horaires de travail et ses moyens de déplacements. Oui, à pieds et il était toujours suivi mais ça peu importait. Le truc aussi c'est comment partirai-je après l'avoir assassiné ? Les gens qui m'auraient vue seraient en effroi et ils s'écarteraient de moi.
Comment s'en était tiré le Vétéran après avoir tué tous les professeurs ? Ah oui, il avait utilisé la capacité spéciale vol. Moi je ne l'avais pas malheureusement. Au mieux j'improviserai puis voilà tout. Il faudrait aussi que je pense à regarder quels pokémons j'avais volé aux infirmiers.
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Dans ma tête commença ce maudit compte à rebours qui me mit dans des états pas possibles. Le matin je prenais en filature M. Taxi avec de plus en plus de facilité, je le constatais dans sa manière de marcher moins stressée et il se retournait moins souvent. L'après midi je visitai la ville, toujours en me faisant siffler une fois, tout en réfléchissant à comment le tuer, toutefois où aussi. M. Taxi prenait diverses rues toutes plus ou moins bondée de personnes. C'était difficile à savoir si celle la plus fréquentée serait la meilleure pour le tuer. Ca provoquerait énormément de confusion sûr. Le soir souvent je pleurai ou me mutilai en me traitant d'incapable. Car rien qu'à la pensée de le voir mort baignant dans le sang je tremblais, je tremblais d'effroi.
A la fin de la semaine j'avais pris ma décision du lieu et le matin. Mon cœur battait plus fort que d'habitude et à chaque bruit brisant le silence dans lequel je m'enfermais me faisait tressaillir.
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- Aucune nouvelle de l'autre ? Demanda le Boss mangeant son petit-déjeuner tandis que l'Admin restait debout les bras croisés.
- L'espèce de folle ? Non, mais le corrompu qui suit M. Taxi m'a indiqué que cela fait cinq jours qu'elle le prend en filature. La cible n'a rien remarqué malgré.
- J'espère pour elle. Si elle se fait remarquer tuez-la. Je pense qu'elle va le tuer et puis comme ce sera son premier meurtre… Nous aurions dû enlever un policier et le faire tuer par elle ?
- Non, cela l'aurait fait fuir. Il fallait la mettre en confiance et lui montrer qu'elle aura sa vengeance. Tant qu'elle croit en nous et sa vengeance…
- Si tu le dis… Attendons les résultats.