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Informations

» Auteur : OMDog - Voir le profil
» Créé le 26/10/2011 à 22:40
» Dernière mise à jour le 26/10/2011 à 22:40

» Mots-clés :   Suspense

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Montée de température
Chapitre 9 : Montée de température



Mon téléphone sonna. J'ouvris péniblement les yeux, aveuglée par la lumière du soleil avant de m'en emparer. Un prénom familier s'affichait à l'écran.

"Il est temps de se lever Alice ! Tu n'as pas oublié que nous avons un lourd programme aujourd'hui, n'est-ce pas ? Allez, dépêche-toi, sors de ton lit et rejoins-nous au réfectoire !"

La douce voix de Shintaro résonnait encore dans mes oreilles. Je souris légèrement avant de me lever pour faire ma toilette et m'habiller convenablement.
Pour sûr que je n'avais pas oublié cette journée. Aujourd'hui, Shintaro m'a promis un programme assez différent de d'habitude. Cela faisait un bon bout de temps que j'étais à l'académie, aussi les cours magistraux ne suffisaient-ils plus. Il m'avait promis de l'action, ou du moins de l'exploration. C'est ce qu'il disait, alors je le croyais. Je me dépêchai cependant, excitée de les retrouver, lui et Shurinosuke.


Je sortis si rapidement de ma chambre que je n'avais pas vu la personne qui marchait paisiblement dans les couloirs, aussi-la bousculai-je. Je m'excusai rapidement de cette altercation par une légère courbure du buste avant de poursuivre ma route. Je me retournai cependant afin de le regarder s'en aller, puis m'aperçus qu'il ne semblait pas normal. Je retournai sur mes pas afin de m'informer de son état quand je vis de grosses gouttes couleur pourpre tomber au sol. Il se mit à tousser légèrement puis fut pris d'une violente quinte de toux avant de s'effondrer au sol. Je me précipitai alors afin de le soutenir puis m'aperçus qu'il était extrêmement chaud, cela dépassait même l'entendement tellement il dégageait une extrême chaleur proche de celle du feu.

Soudain, je remarquai quelque chose d'étrange. Plus étrange que ses blessures, plus étrange que le fait de ne pas être allé à l'infirmerie, je vis que sa peau se teintait en orange et qu'elle devenait plus dure. Ses jambes s'allongeaient et ses mains étaient alors pourvues de griffes aussi aiguisées que de courtes et fines lames. Ses courts cheveux auburn se dressèrent en trois grandes mèches orangées, laissant apparaître ses traits fins. Son regard changea, et ses blessures s'aggravèrent, quand soudain, deux infirmières aux longs cheveux rougeâtres pour l'une et aux courts cheveux châtains pour l'autre accoururent avec un brancard en notre direction. Elles semblaient légèrement étonnées mais ne pipèrent mot. Elles se contentèrent de le soulever doucement en un mouvement coordonné avant de le transporter à toute allure dans son lit ambulant vers l'infirmerie.

Je ne compris pas du tout ce qui s'était passé sous mes yeux. Je ne pus bouger et me contentai simplement de regarder les larges taches de sang qui jonchaient le sol. Mes mains me semblaient souillées, et étrangement froides, et je sentis que quelque chose avait changé en moi. J'observai alors assez attentivement mes mains pour me rendre compte que de petits cristaux de glace s'y trouvaient fondaient à vue d'œil, laissant tomber au sol de l'eau qui se mélangeait au sang. Ma vue se troublât , ma tête se mit à tourner, je m'adossai alors au mur les yeux fermés. J'entendis des bruits de pas venant de l'ascenseur qui venait de s'ouvrir, puis le son de chaussures frappant le sol rapidement, et enfin la respiration irrégulière d'une personne se trouvant devant moi.

"Alice, que s'est-il passé ? Tu vas bien ? Si tu m'entends, ouvre les yeux, s'il te plaît. Alice, je t'en prie."

Sa tendre voix me rassura. Je m'exécutai. Ses yeux d'ordinaire d'un bleu tranquille et apaisant avaient viré en un bleu intense, ce qui me permit de ressentir sa frayeur et son inquiétude dans son regard. Shurinosuke me prit tendrement les mains sans s'étonner de les trouver mouillées et me chuchota alors doucereusement à l'oreille.

"Heureux que tu n'as rien. On va se poser dans ta chambre un moment, le temps que tu reprennes. C'est un bon prélude néanmoins prématuré, en fin de compte. Tout ira bien, ne t'inquiètes pas."

Il me souleva entièrement puis marcha jusqu'à ma chambre qui se trouvait deux portes à droite et nous y entrâmes. Il m'installât tout d'abord sur mon lit avant de s'asseoir près de moi. Je déposai doucement ma tête sur son épaule et respirai un bon coup. Je fermai alors les yeux, sereine, afin de me détendre, puis me réveillai près d'une heure plus tard, allongée près de lui qui m'étreignait tendrement de ses longs bras. Nous étions recouverts d'une couverture, et je ne pus m'empêcher de sourire bêtement en pensant à la situation dans laquelle j'étais. Il s'amusa à souffler dans mes cheveux puis à me recoiffer. Je me retournai afin de le regarder puis il me sourit. Son sourire me réchauffait le cœur.

"Excuse-moi si je t'ai réveillée, mais jouer avec tes cheveux était la seule chose que j'ai trouvée à faire. Au passage ils sont très doux."

Il se mit à rire de sa voix douce et se leva doucement, se rapprochant de moi. Mon cœur se mit à battre la chamade.

"Je t'aime."

Nous fûmes tous deux surpris. Je ne savais pas ce qui s'était passé, mais je sais que ce n'était pas sa voix que je venais d'entendre. Ces mots venaient de ma bouche. De ma propre bouche. Etonné, il sourit.

"Je savais que ce jour viendrait, le jour où tu reparlerais, mais cela me rend encore plus heureux que ce soit maintenant. Je t'aime moi aussi."

Il colla tendrement ses lèvres des miennes, m'embrassant doucement et amoureusement. Cette sensation me donna des frissons, et je sentis comme un courant électrique parcourir le long de ma colonne vertébrale. Personne ne m'avait jamais embrassée de la sorte. Personne ne m'avait jamais embrassée. Je me collai encore plus à lui, le serrant de toutes mes forces, et lui me plaqua alors sur le lit, se dressant sur moi. Ses cheveux encadraient de manière désordonnée son visage légèrement rougi, et il me fixait intensément du regard. Ses lèvres s'étirèrent lentement.

"Je... Je ne sais pas si... On devrait aller plus loin. Je veux dire, je ne sais pas très bien si tu ressens la même chose que moi j'éprouve pour toi. Désolée, je... Ne..."

"Ne t'inquiètes pas. Cesse juste de parler. Ce n'est pas parce que tu as retrouvé l'usage de la parole que tu dois dire n'importe quoi. Je ne pense pas que quelqu'un t'aime autant que moi je t'aime."

Il se baissa doucement et se remit à m'embrasser. Ses mains se glissèrent sous mon pull, me caressant le ventre puis la poitrine. Je sentis ses mains me débarrasser de mon haut, et il en fit de même avec le sien. Il révéla son torse à la fois musclé et fin, et je ne pus m'empêcher de lui caresser le buste tout en l'embrassant. Je le sentais toujours aussi soucieux de sa douceur et cela me rassurai. Nous nous étreignîmes ainsi, quand quelqu'un toquai alors à la porte.
Nous sursautâmes tous deux en même temps et cessâmes de bouger.

"Je sais que vous êtes là, ouvrez s'il vous plaît ! Ca fait presque deux heures que je vous attend !"