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Amitié Rivale de Auraman



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Informations

» Auteur : Auraman - Voir le profil
» Créé le 25/09/2011 à 19:16
» Dernière mise à jour le 26/09/2011 à 19:02

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Chapitre 8 : La captive [VLCMédia]
Léo entra sans frapper et rapidement dans le bureau du chef de la Team Stella. Ce dernier leva juste la tête, fronçant les sourcils. Ses yeux gris semblaient lancer des éclairs. Il n'aimait pas être dérangé dans son travail. Léo jeta son uniforme devant le bureau de l'homme, provoquant un hoquet de surprise chez Bot. Comment osait-il ? Le colosse s'avança pour sortir Léo du bureau mais le chef le stoppa dans son élan. Ce dernier se leva de sa chaise, contourna son bureau et se plaça devant Léo, l'habit gris les séparant.

« Je démissionne ! »

Le chef ne répondit pas. Il se contenta d'observer le visage tiraillé et inquiet de son interlocuteur. Derrière, Bot observait la scène, interdit. Il n'avait encore jamais vu ça !

« Pourrais-tu répéter, je te prie ? »

Léo grinça des dents. Ce type se moquait de lui. Il voulait qu'il répète ? Il allait répéter !

« Je démissionne ! »

Léo respirait bruyamment. Il n'était pas habitué à s'énerver comme ça... Le chef Stella ne sourcilla même pas. Il ramassa l'uniforme par terre et le déposa sur une chaise non loin. Enfin, il plongea son regard dans celui du jeune homme; Léo en fut mal à l'aise. Ce regard était lourd à supporter, trop oppressant...

« Tu en es sûr ? »

Léo haussa un sourcil. Le Chef eut un petit sourire, presque cruel.

« Mon petit doigt me dit que tu resteras chez nous. Tu n'as pas assez de cartes en main pour t'attaquer à moi comme ça. Contrairement à toi, je suis doté d'une grande... clairvoyance. Je sais que certains malins croient pouvoir partir comme ça, en claquant des doigts... J'ai donc pris la liberté de mettre toutes les chances de mon coté. Si tu savais de quoi il retournait, tu n'oserais pas résister... »

Le chef marqua une pause. Léo respirait de plus en plus fort. Bot était parti depuis un moment.

« Tu es jeune. Tu te crois donc plus futé que les autres, tu penses tout savoir. J'ai quarante ans de plus que toi ! J'en ai vu des petites frappes comme toi. Vous êtes si prévisibles. Si il y a bien une chose que vous seriez prêt à sauver, quitte à y laisser votre peau, c'est bien une fille... Tu n'échappes pas à la règle. J'ai un tour d'avance. J'ai en ma possession une fille, que tu sembles plutôt bien connaître... Une jeune fille, plutôt charmante je dois dire, répondant au doux nom d'Amélie. »

Léo eut un hoquet de surprise. Il serra les poings, respirant toujours de plus en plus bruyamment. Le rictus du chef n'en fut que plus cruel encore.

« Bon, je pense que tu as compris le message et qu'il n'est pas la peine de s'étendre sur le sujet. Disparais avant que je ne me décide à punir ton insolence ! »

Léo ne bougea pas. Il montrait toujours les dents. Bot réapparut à ce moment. Constatant que le jeune homme n'obéissait pas, le chef agita la main droite. Bot tira Léo en dehors du bureau, non sans mal...


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La jeune fille ouvrit lentement les yeux. Elle était allongée sur un lit de fortune, quelques lattes avec quatre pieds. La pièce était sombre. Amélie plissa les yeux. Une petite lucarne laissait passer juste ce qu'il fallait de lumière pour entrevoir l'endroit.

C'était une toute petite pièce. Dans un coin se trouvait une table de bois, très rustique, avec une chaise toute aussi rustique. Encastré dans le mur crasseux de la prison, un lavabo, terne. Un frisson glacial parcourut la jeune fille. Elle qui était plutôt « maniaque »...

D'un bond, elle se leva. Quelques vertiges survinrent. Elle s'était levée trop vite. Sa tête lui faisait mal. Cette brute ne l'avait pas ménagée... Elle considéra une nouvelle fois la pièce d'un regard peu énergique. Elle se dirigea lentement vers la petite table et entreprit de manger la miche de pain qui était posée dessus.

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Assis dans l'ombre d'un vieux chêne, Kyle réfléchissait, le petit bout de papier entre les mains. Ce petit mot était sans doute d'Amélie... Il y avait trop de coïncidences. Mais de quoi Amélie voulait-elle s'excuser ?

« Pff, dans quelle galère on est maintenant ? »

Léo n'était pas rentré ce midi. Maintenant qu'il savait ce que le jeune homme faisait de ses journées, Kyle n'avait aucune autre préoccupation que celle d'aider Léo, même s'il ne savait pas vraiment comment il allait s'y prendre...

Il était bientôt six heures et demie. Le soleil entamait sa lente descente, commençant déjà à se cacher derrière le feuillage du jardin des De Falsart. D'ordinaire, Léo rentrait bien plus tôt. Kyle lisait sa leçon de mathématiques dans la cuisine; Son père ne voulant pas l'envoyer à l'école, jugeant les gamins stupides et cruels, ce dernier avait décidé d'éduquer lui-même son fils. Ainsi, Kyle devait relire chaque soir ses cours, surveillé par son « professeur ». Ce dernier, en attendant qu'il puisse interroger son fils, lisait une thèse d'astronomie, gracieusement prêtée par le Duc pour le remercier de ses précieux services.

En réalité, Kyle faisait semblant de lire. Il était trop inquiet pour son ami pour rester concentré. ..

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« Et merde ! »

Léo tapa du poing sur la petite table de bois. Sa nouvelle chambre ressemblait davantage à une cellule qu'a une chambre individuelle. Il disposait d'une table, d'une corbeille de fruits, d'une baguette, d'un pichet d'eau, d'un lit et d'une salle de bain. La porte ne pouvait être ouverte que de l'extérieur. Léo était donc bel et bien captif. Il y avait bien une fenêtre mais des barreaux condamnaient l'accès.

Soudain, une clé cliqueta dans la serrure. Léo se retourna, le regard furieux. Une ombre imposante apparut dans l'encadrure de la porte. Aussitôt, une vive lumière survint du plafond.

« Bah alors, ça te plait de rester dans l'obscurité, comme ça ? »

Faute de pouvoir reconnaître son interlocuteur à vue, à cause de l'éblouissement, Léo dût compter sur son ouïe. Et il avait bien une petite idée...

« J'ai pas eu le temps de visiter ma suite, Bot... »

L'homme sourit. Ce garçon ne manquait pas d'humour ! Il s'avança et s'assit sur un petit tabouret dans un coin. Ses traits se durcirent aussitôt. Il plissa les yeux.

« Dis-moi, pourquoi t'être engagé ? Je veux dire, tu as pris ta décision comme ça ? Sur un coup de tête ? Sans vraiment réfléchir à toutes les conséquences ? »

Léo failli partir d'un rire nerveux. Le monde devenait dingue autour de lui ! Il repoussa une mèche verte et mit ses mains dans ses poches, feignant l'indifférence.

« Et c'est celui qui m'a foutu ici qui me demande ça ? »

Bot leva la tête et affronta le regard froid du jeune bourgeois. Son téléphone vibra dans sa poche. Il n'y prêta guère attention.

« Comprends bien que devant le Boss, j'avais pas le choix. »

« Mouais, t'es un peu lèche-cul sur les bords quand même... »

Bot se leva d'un bond, renversant le tabouret sur lequel il était assis. Son visage était déformé par un mélange de colère et de surprise. Ses yeux lançaient des éclairs. Léo sursauta légèrement, tentant au possible de camoufler sa réaction.

« Ca, tu vois, c'est trop ! Tout d'abord, si je ne t'avais pas sorti de là, tu aurais sans doute été exécuté ! Deuxièmement, pour un fils de nobles, je te trouve bien insolent ! Troisièmement, j'étais venu pour t'aider, maintenant, tu peux toujours courir ! »

L'homme sortit d'un pas rapide et claqua la porte derrière lui, faisant cliqueter trois fois la serrure, marmonnant des propos inaudibles. Léo resta planté là, indifférent. Ou peut être pas si indifférent que cela...

« Et merde ! »