Proposition indécente
Bonnie et Clyde sortirent du bureau, longèrent le couloir, reprirent l'ascenseur. Clyde se regarda dans la glace et remit d'aplomb son smoking. Ils rejoignirent la salle de jeux comme si de rien n'était. Ils échangèrent leurs jetons et retournèrent à leur hôtel.
Ils s'affalèrent dans leur lit en forme de coquillage nacré.
- "Bonnie t'as remarqué que le réveil clignotait ?"
Ils se regardèrent dans les yeux, sautèrent du lit, coururent vers la terrasse, passèrent à travers la vitre, coururent encore, sautèrent par dessus le balcon. Leur chambre explosa, ils tombèrent de justesse dans la piscine cinq étages plus bas, rejoins juste après par la télévision, le divan, une commode, en feus.
Ils sortirent de l'eau. Clyde était fou de rage.
- "Trop c'est trop."
Il mit en boule son veston, le balança le plus loin possible, et remonta les manches de sa chemise. Bonnie avait les cheveux plaqués en arrière, sa robe de soirée noire lui collait au corps. Elle passa les mains le long de ses cuisses avec langueur, puis les redescendit en retirant sa culotte noire. Deux petites POKEBALLE tombèrent. Elle essora sa culotte en la tordant puis la remit. Elle ramassa les POKEBALL, souffla dessus, et les remit à Clyde. Ils se mirent bras dessus bras dessous et s'éloignèrent.
Ils sillonnaient les allées du parking pour choisir leur voiture quand une camionnette noire avec des bandes rouges déboulla et stoppa côte à eux. La porte ventrale s'ouvrit et un commando de cinq hommes armés de mitraillettes en s'en échappa, les encercla.
- "Montez !!" leur ordonna-t-on.
A l'intérieur on les fit s'asseoir au centre, sur les genoux, mains sur la tête. On récupéra leur POKEBALL. Il y avait en plus du commando, deux hommes à l'avant. Le véhicule repartit.
Cinq minutes passèrent. L'homme qui se trouvait sur le siège passager se retourna et leur adressa la parole.
- "Bonsoir Bonnie et Clyde. Eh bien on peut dire que vous êtes des durs à cuire. Ah Ah."
- "Ya pas à dire c'est cool d'être célèbre : Tout le monde nous connaît. Par contre on ne sait jamais à qui on s'adresse" dit Clyde.
- "Je suis Vincent Harikara. Chef des Crime in Hell."
- "Connais pas" intervint Bonnie.
- "Nous attendons notre heure pour faire parler de nous" il marqua une pose "Nous sommes tous d'anciens Rockets qui ont décidés de faire bande à part."
- "Et vous nous voulez quoi ?" interrompit-elle.
- "Que vous vous joigniez à nous."
- "Hors de question. Plutôt mourir" dit Clyde.
- "Vous êtes si dévoués ? bien que la Team Rocket essaie de vous assassiner ?"
- "Nous n'avons pas de maître... on en a juste ras le bol de ces conneries. Autant en finir tout de suite."
- "Tout à fait d'accord" dit Bonnie "c'est trop déprimant."
- "Si vous désirez tant mourir" dit Vincent surpris " pourquoi ne pas être resté dans votre chambre ?"
- "C'est cette pute d'instinct de survie" cracha Bonnie "Tout est de sa faute."
- "Ah Ah, très drôle" ricana Vincent.
- "Notre seul pouvoir dans cette vie de merde c'est de décidé où, quand, et comment en finir" conclu Clyde.
- "Écoutez, soyez raisonnables. J'ai un contrat pour vous. Vous le remplissez et ensuite je vous fait exécuter. Ca vous va ?"
Le van s'arrêta. Ils sortirent. Bonnie et Clyde étaient escortés par les six hommes armés. Il y avait un Yacht devant eux. Une passerelle y menait. Une fois sur le pont Clyde dit :
- "Alors là les mecs je dis : Merci. Il ne manquait plus qu'une petite croisière."
Ils descendirent dans les entrailles jusque dans une petite pièce où se trouvaient deux cercueils.
- "Montez dedans. Allez."
Ils obéirent. Bonnie était toute contente.
- "Ouais je vais pouvoir jouer au vampire."
Elle croisa ses avant-bras et les posa sur ses épaules.
- "Il y a deux trous dans vos cercueils. Un qui relie votre masque à oxygène à un mélange coupé à de l'anesthésiant. L'autre va relier une perfusion à une réserve de nourriture liquide."
Une infirmière leur mit leur masque et elle les perfusa.
- "Faites de beaux rêves" conclu Vincent.
On referma les cercueils.
Bonnie se retrouva dans une petite chambre d'hôtel simple, aux murs violets ponctués de bleu ciel, juste un lit double et une minuscule salle de bain. Elle ne savait pas pourquoi mais elle était anxieuse. Et puis, à un moment indéterminable, la porte s'ouvrit, la tête de Clyde apparut.
- "Je peux entrer ?"
Elle fit plusieurs fois oui de la tête tellement elle était excitée.
- "J'ai un cadeau pour toi."
Il entra en brandissant un manteau de fourrure orange. Il claqua la porte du pied.
- "C'est bien ce que je pense ?" elle demanda.
Il fit signe que oui. Elle se jeta dans ses bras et l'embrassa.
- "Nous sommes enfin vengés mon chéri" elle s'exclama.
Elle l'enfila et le ferma. C'était un manteau long qui frôlait le sol. Aux manches il y avait un long revers. Et elle pouvait enfouir son menton dans le col qui recouvrait bien le cou. Elle glissa les mains dans les poches et en sortit une paire de gants assortis. Elle les enfila puis se caressa les joues du revers de la main.
- "Huum c'est si doux" elle dit " Touche."
Il la prit voluptueusement dans ses bras.
- "Ce ne peut être aussi doux que ta..."
Elle lui posa un doigt sur les lèvres pour lui faire signe de se taire.
- "Chuuut" elle dit tendrement "Comment tu t'y es prît ? mon chéri..."
- "Je suis allé avec un ami taxidermiste à DOUBLONVILLE. On s'est introduit discrètement et par effraction dans la chenil de la Brigade Canine. On a réveillé les CANINOS et on leur a tous fait avaler des pastilles empoisonnées. Ils sont morts sur le champ. On les a tous sortit de là et on a entassé les corps dans une camionnette. On a filé à son atelier, il a séparé la peau de la chair que l'on revendra ultérieurement à une usine de pâté pour POKEMON. Les squelettes il va les revendre à des collectionneurs. Et avec le reste de la peau il a fait une collection de pantalons, de pulls, de manteaux etc... qu'il va vendre à des amateurs à HOUEN" il finit.
- "Comment pourrais-je te remercier mon chéri ?" elle demanda avec une voix mielleuse.
Clyde se réveilla aux cotés de Bonnie. Karihara était assit sur une chaise à l'envers en train de les observer ce qui énerva Clyde qui regarda sous la couverture. Clyde portait un boxer gris, Bonnie une culotte et un t-shirt blanc. Il la saisi par l'épaule et la remua quelque peu.
- "Pikachuu, Chupika bien sûr" elle dit dans un demi sommeil.
- "Bonnie ma chérie, réveille-toi."
- "Pika ! Pikachupi"
Il la secoua un peu plus. Elle se redressa tout d'un coup. Clyde lui prit la main pour la rassurer.
- "Bon vous êtes réveillés. Nous nous trouvons à OLIVILLE. Voila votre mission : vous devez détruire la Tour Combat..."
- "Ah c'est nul comme mission, on a déjà détruit..."
Clyde lui mit un coup de coude dans le bras.
- "Merci Clyde" dit Karihara "Des questions ?"
- "Pourquoi ?" Clyde demanda.
- "Je ne peux pas vous répondre... oh et puis après tout pourquoi pas. Il y a un promoteur immobilier qui veut faire construire une Tour Combat à VILLE GRIOTTE car le terrain est pas cher. Si celle d'OLIVILLE n'est plus c'est tout bénef pour lui..."
- "Ah encore vos salles magouilles de bons gangsters capitalistes, ça me dégoûte. Vous n'avez donc aucun code d'honneur ? faire le mal pour le mal, des trucs dans le genre ça vous dit rien ?" il s'écria.
Vincent Harikara se contenta de jeter leur POKEBALL sur le lit.
- "Prenez votre petit-déjeuner et agissez !"
Bonnie et Clyde faisaient face à la Tour, immense, toute de vitres vêtue sur quinze étages. Elle était gardée par deux policiers. Bonnie tenait un mégaphone. Clyde lui fit une révérence en lui montrant l'entrée. Bonnie décrocha une première POKEBALL.
- "GROLEM gûûûûû !!!"
Lorsque le POKEMON toucha terre, ils sentirent la secousse. Le policier de gauche attira l'attention de son collègue puis les désigna du doigt.
- "Mon GRO attaque ROULADE."
Le POKEMON rentra ses pattes, ses mains, sa tête et commença sa rotation. Le macadam de la route gardait la trace du passage de la lourde boule. Les escaliers en pierre qui menaient à l'entrée furent défoncés. GROLEM passa à travers les portes vitrés automatiques dans un fracas vitrier.
Au bruit qui se dégageait de la tour, GROLEM avait commencé son ascension. Les gens, dresseurs, employés, sortirent en bloc dans la confusion la plus totale. Un EMPIFLOR passa par une fenêtre du troisième étage, suivit de très près par un CORAYON.
Quelqu'un parmi les dresseurs les reconnut.
- "Mais c'est... Mais c'est... Bonnie et Clyde."
Clyde fit un sourire carnassier, Bonnie repoussa une de ses mèches. Les dresseurs étaient d'autant plus terrorisés que MAGMAR, DEMOLOSSE et MACKOGNEUR firent leur sortie.
"Que devraient-ils faire ? Les attaquer au péril de leur vie ? Eux qui sont le bien... oui !" 50 POKEMON se retrouvèrent en face de Bonnie et Clyde.
- "Mack, donne un coup de main à GROLEM" elle dit.
Les deux bras gauche du POKEMON combat prirent de l'élan et ils exécutèrent tout deux l'attaque DYNAMOPOING dans le sillon qu'avait laissé le POKEMON roche. Le sol s'ouvrit en deux et la plupart des POKEMON tombèrent dans le précipice.
Bonnie porta le mégaphone à sa bouche et dit :
- "GROLEM, EXPLOSION."
Ce furent toutes les fenêtres du septième étage qui furent soufflées puis la seconde d'après c'est tout l'immeuble qui fut soufflé. Il était comme un homme qui se serait pris une décharge de fusil à pompe dans le ventre. Tout le niveau de ses entrailles pulvérisé, il chutait au ralenti en arrière. L'immeuble finit par tomber dans l'océan qui déborda quelque peu dans les rues.
MAGMAR finissait d'achever un TORTANK récalcitrant : il lui sauta dessus, mit ses poings dans les canons avant que ceux-ci ne l'attaquent. Des boules de feu sortirent de ses mains, de la vapeur d'eau sortit de la bouche de la tortue, puis des flammes. Le corps du POKEMON vacilla. MAGMAR fit un salto arrière et atterrit en pulvérisant la tête de TORTANK. Clyde rappela ses POKEMON. Bonnie pleurait à chaudes larmes.
- "Snif, encore un de mes POKEMON qui meurt, snif..."
- "Pas la peine de s'apitoyer, dix de perdus, un de retrouvé" il dit en faisant un sourire amer.
Elle rappela MACKOGNEUR, prit la POKEBALL de GROLEM et la lança le plus haut possible.
Bonnie se réveilla en sursaut. Elle venait de faire un cauchemar, un de ses POKEMON mourrait, elle ne savait pas lequel. Elle n'était pas dans la même chambre que tout à l'heure. Les murs étaient noirs avec des faces de lunes maléfiques. Elle comprit. Elle ne venait pas de faire un cauchemar, elle était en plein dedans ! A moins qu'un de ses POKEMON soit vraiment mort... Ces temps-ci elle n'arrivait plus trop à distinguer la réalité de l'illusion. Elle alluma la lumière. Les murs étaient normaux : en peau de CANINOS. Elle éteint à nouveau la lumière. Murs noirs, lunes menaçantes. Elle alluma : murs en peau humaine, en peau de femme même puisqu'il y avait ci et là des mamelons. Elle eut un pressentiment. Elle jeta la couette. Elle n'avait plus de peau, elle voyait parfaitement le détail de sa chaire !!! Elle hurla. Clyde se redressa en un éclair.
- "Queskia !" il dit sur le qui-vive.
Elle se jeta dans les bras de son tendre ami, elle sanglotait.
- "Au secours Clyde je suis complètement folle."
- "Et alors ?" il s'exclama en essuyant les larmes avec ses pousses "La vraie seule folie c'est de se maintenir en vie dans ce monde" il dit en lui faisant un sourire réconfortant. "Allez rendors-toi, demain on a une sale besogne." Il l'embrassa.
Le lendemain le couple se baladait dans les rues d'OLIVILLE incognito en direction du colliseum. Clyde était vêtu d'un costume beige avec une chemise blanche entr'ouverte. Il avait des lunettes de soleil noire sportive et s'était mis du gel dans les cheveux, il s'était fait des pics. Bonnie portait un large chapeau orange, des lunettes de soleil avec des montures rouges en forme de coeurs, une robe rouge décolletée, très courte et des talons aiguilles noirs recouverts semblait-il de plaques d'argent. Ils pénétrèrent dans l'arène antique. Leur mission était commanditée et payée par la Société Protectrice des Pokémons. "Aujourd'hui a lieu une corrida où seront exécutés les TAUROS élevés dans les ranchs de la route 28 par des matadors pour la simple raison que les gens payent pour ça. Si il n'y a pas de matadors, pas de corrida." La SPP était connue pour ses positions extrêmes.
La porte des vestiaires était gardée par un homme d'une haute et large stature.
- "Vous n'avez pas le droit d'être ici."
Bonnie s'approcha de lui.
- "Je suis un cadeau des organisateurs pour ces messieurs. Si tu veux je m'occupe de toi après" elle dit en passant sa main le long de sa cravate.
- "Okay, passe" il dit. "Et toi t'es qui ?"
Clyde s'appuya contre le mur en face de l'homme.
- "Je suis son accompagnateur si tu vois ce que je veux dire."
Ils restèrent là, l'un en face de l'autre. Bonnie pénétra dans les vestiaires. Elle se serait dit dans celui d'une équipe de foot avec ses casiers, ses bancs, ses douches...
- "Salut les garçons" elle dit en faisant un grand sourire aguicheur "je suis un p'tit cadeau avant que ça commence et si vous êtes sages des copines viendront après."
Pleins de beaux males vinrent vers elle. Certains avaient déjà mis leur costume, d'autre à moitié, d'autres pas, étaient nus. Elle s'avança vers un homme qui était assis, il avait d'énormes pectoraux huilés. Il se leva. Elle le caressa. Un autre homme posa ses mains sur les hanches de Bonnie.
- "Oooh pas tous à la fois..." elle dit avec une voix coquine.
Elle bloqua la main gauche de l'homme qui était derrière elle avec les deux siennes, se retourna brusquement en vrillant, le coude de l'homme craqua, lui mit un coup de pied avec la pointe de sa chaussure dans les partis, il se recroquevilla, elle s'appuya sur les épaules du même homme, fit comme une ruade, planta donc ses talons dans les yeux de l'homme aux pectoraux huilés, continua en faisant une roulade sur le dos de l'homme crispé en joignant ses talons, elle les planta dans un troisième homme et en finissant sa roulade, il fut ouvert du sternum aux hanches.
Clyde avait collé des lames de rasoirs sur les talons de Bonnie.
Le garde de l'entrée fut alerté par le bruit anormal qui se dégageait des vestiaires.
- "C'est une pro" Clyde dit d'une voix rassurante.
- "Ce n'est pas le bruit norm..."
Clyde fonça sur lui, lui mit un coup de pied dans le genoux qui cassa, puis il fit une aile de pigeon pour lui mettre un coup de pied castrateur. Puis il saisi la tête de l'homme à deux mains et lui cogna d'un coup sec contre le mur. Clyde ouvrit la porte, tira l'homme par les pieds et le mit à l'intérieur, laissant sur le mur et le sol une trace de son passage.
Bonnie finissait le travail. Les matadors avaient sortit de leur fourreau leur épée.
- "Allez viens là, sale garce" l'un dit.
Ils étaient trois. L'un mit un coup d'épée de haut en bas. Bonnie fit un coup de pied et la lame se bloqua entre le talon et la semelle de sa chaussure. Elle fit baisser l'épée à terre en appuyant du pied, s'appuya sur cette jambe, et de l'autre pied elle donna un coup horizontal de talon-rasoir dans la gorge de cet homme. Il se la saisi et suffoqua un court instant avant de trépasser. Elle passa son pied sous l'épée, la souleva, la saisi à la volée, fonça sur le second matador, lui trancha la main qui tenait l'arme, passa derrière lui, lui mit un coup d'épée dans le dos puis dans le même mouvement trancha la tête du troisième. Il restait un dernier matador qui chantait à tue-tête dans les douches. Elle y alla.
- "Salut beau gosse" elle dit.
Il sursauta.
- "Salut toi" il répondit d'une voix sûre.
Elle lui montra son épée ensanglantée, il la regarda à nouveau, elle avait des gouttes de sang sur son visage. Il prit peur. Elle fonça sur lui, abattit son épée, il vrilla de côté pour esquiver, ce qui l'émascula. Puis elle saisi l'épée à deux mains et la lui planta dans le coeur. Elle se plaça sous la douche pour se rincer du sang. Clyde apparut dans l'encadrement.
- "On y va chérie?"
- "Huuum, je veux faire du TAUROS" elle dit en se plaignant.
- "Tu es fo... pardon" il dit en baissant la tête.
Il vint sous la douche pour l'embrasser pour s'excuser. Il posa délicatement ses mains sur les joues de Bonnie.
- "Fais ce que tu veux ma chérie mais ne traîne pas."
- "Youpiii" elle dit en sautant.
Elle partit en courant et prit au passage un espèce d'énorme fanion assorti à sa robe : la mulata.
Un TAUROS l'attendait déjà. Lorsqu'elle entra dans l'arène elle déclencha les passions de son public. Elle embrassa ses mains et envoya des bisous aux spectateurs.
- "Mais... ce n'était pas au programme" la voix du commentateur retentit.
Le TAUROS gratta le sol de ses sabots, Bonnie jeta en vitesse ses chaussures, le POKEMON fouetta le sol de ses queues, Bonnie agita la mulata, le TAUROS fonça sur elle. Bonnie esquiva au dernier moment en faisant une pirouette. La corne passa à quelques centimètres de son ventre. Elle lui mit une claque sur la croupe. La foule applaudit. On fixa les caméras sur elle, sur sa plastique. Elle déchaîna d'autant plus son public qui siffla favorablement. Mais déjà le TAUROS rechargeait, mais déjà l'agitation gagnait le public. Lorsqu'il fut assez prêt, elle sauta par dessus et fit une roulade sur son dos. Un tonnerre d'applaudissements. On fit un zoom sur son visage souriant.
- "Mais c'est... Mais c'est... Bonnie ! Il faut l'arrêter" la voix s'égosilla.
Le TAUROS revint à la charge, elle se poussa sur le côté, saisi une corne et bondit sur le POKEMON. Elle tenait le TAUROS par les cornes et si elle y mettait toute sa force elle pourrait le diriger.
Elle aimait ce contact viril, aimait ses poils piquants contre ses cuisses nues. Allait-elle sortir vivant de ce piège ? Elle ne le sut pas.
Clyde était de retour dans l'Archipel Orange dans les bas-fonds de MALO. Cinq hommes armés de mitraillette l'escortaient.
- "Où est Bonnie" il demanda.
- "Tu vas bientôt la rejoindre héhé" un homme dit derrière lui.
Ils entrèrent dans un tripot. Il y avait foule, pleins de sales gueules brandissant des billets en hurlant. Ils étaient tous surexcités. Une version malodorante de la bourse de DOUBLONVILLE. Ils pariaient. Le petit groupe traversa la marée humaine. A quoi tous ces hommes pouvaient-ils assister ? Un match de boxe de POKEMON à mort ? Non. Il y avait simplement deux hommes attablés. Un revolver six coups posé sur une table entre eux. L'homme de gauche le saisi, le colla contre sa tempe, hésita quelques secondes, appuya contre la détente, sa cervelle gicla, il avait perdu, l'autre était soulagé. La roulette russe !
- "Où est Bonnie ?" Clyde demanda.
- "Tu vas bientôt la rejoindre héhé" un homme dit sur sa gauche."Attable-toi avant. Si tu gagnes dix fois, tu auras assez d'argent pour racheter sa vie."
Clyde s'assit grossièrement sur la chaise. Un autre joueur le rejoint. Il avait une démarche rigide, il était froid, la vie semblait l'avoir quitté, ses yeux étaient blancs. L'arbitre vint à eux, leur présenta l'arme, la balle, la mit dans le barillet, le fit tourner et le clippa. Il désigna Clyde comme starter parce que c'était un nouveau venu. Clyde prit l'arme à toute allure, la colla contre sa tempe tout aussi rapidement, appuya sur la gâchette sans hésiter. Clic. Il reposa l'arme tout doucement. C'était à l'autre de jouer. Il inspira profondément, posa sa main sur l'arme, la saisi, la ramena à sa tête en tremblant. Inspira profondément encore. Les spectateurs modifièrent leurs paris. Clic. Il posa l'arme sur la table. A peine avait-il reculer sa main que Clyde avait cliquer contre sa tempe. Clyde lui tendit l'arme brusquement ce qui fit sursauter l'homme. Il avança sa main couarde. Clyde sentit la sueur dégoûtante de son adversaire contre sa main. L'homme suait de tout son être. Des grosses gouttes perlaient le front. Sa chemise bleu-marine était imbibée. Une chance sur trois. Sa main tremblait. Il n'arrivait plus à lui commander. Il reposa l'arme. L'arbitre dût intervenir. Il s'avança, lui hurla dessus, lui mit une paire de claques et lui mit l'arme dans la main. L'homme pleurnichait et reniflait. En hurlant il posa l'arme contre sa tempe et... BLAMM !!! sa cervelle pissa, son corps bascula de côté, et tomba à terre. On vint le ramasser.
Il fut remplacer par un autre homme, plus grand, plus fort, plus calme, mais toujours ces yeux blancs. L'arbitre leur présenta l'arme, la balle etc. puis il fit tourner l'arme sur elle-même sur la table. Le canon désigna l'adversaire de Clyde. Il prit l'arme calmement et se fit sauter la cervelle.
Clyde était attablé. Un homme qui lui ressemblait, à la différence des yeux blancs, vint le rejoindre. Le canon désigna Clyde. Il prit l'arme et cliqua puis la tendit à son adversaire. L'autre pour lui montrer sa bravoure prit l'arme, se mit le canon dans la bouche, fit bien voir qu'il le léchait, puis le ressorti, se colla l'arme contre sa tempe et appuya. Clic. Il la jeta à Clyde pour monter sa détermination. A ce jeu, il arrivait souvent que celui qui avait peur était défavorisé par le destin. Clyde la prit sans sourciller, se mit le canon de l'arme dans la bouche et appuya sur la détente. Clic. L'homme s'énerva, lui prit l'arme des mains et visa Clyde. Les gardiens de Clyde firent un signe à l'arbitre pour qu'il n'intervienne pas. Clyde déchira sa chemise. Il hurla : "Vas-y tire-moi dessus, pédale !" L'homme tira. Clic. Clyde se leva, désarma son adversaire, lui visa la tête et tira. La balle tapa en plein front. Le corps bascula en arrière, renversant la chaise.
Clyde était attablé. C'était à l'autre homme aux yeux blancs de commencer. Il colla l'arme contre la sueur de son front. Clic. Il posa l'arme sur la table. Clyde la ramassa, la tempa. Clic. Après : Il ne restait plus que deux possibilités. L'autre prit l'arme délicatement, la posa contre sa tempe encore plus, ferma les yeux. Clic. Il failli s'évanouir. Il jeta l'arme sur la table et leva les bras en signe de victoire. Clyde prit l'arme, s'écria "Faites chier, c'est maintenant !" BLAMM !!! Son corps tomba de la chaise mais au lieu de heurter lourdement le sol, il passa à travers, se retrouva dans une abîme noire et sans fond. Il tombait.
- "Bonnie" il hurlait tout au long de sa chute et peut-être à tout jamais puisque c'était infini.
L'Enfer enfin.
On ouvrit les cercueils. Clyde se redressa brusquement. Il referma les yeux instantanément, la lumière était trop vive. Il réouvrit les yeux progressivement et constata qu'il était dans un cercueil : ses jambes était dans la boite en bois, du couvercle pendait un drap blanc. Il se tâta la tempe. Il ne sentit rien d'anormal. Il s'extirpa de son cercueil, qui était posé sur le sol, un peu groggy. Sa vue ne s'était pas encore tout à fait stabilisée mais il entraperçu Vincent Karihara.
- "Ouah ton p'tit mélange ça défonce grave" lui adressa Clyde souriant.