Né pour tuer- La Haine PARTIE II - de Tjaurdin

En fin d'après-midi finalement le couple arriva dont le mari à la mine maussade, je devinais qu'il ne fallait pas lui parler. Quant à Desiresilefh la mine soucieuse me regardant et son expression en disait long, j'eus pitié pour elle. Néanmoins je me morigénai la seconde après, cette femme avait un mari et ne m'en avait pas fait part. Je m'étais laissé tombé dans un piège et magistralement, je ne savais plus quoi penser. Craindre ou il y avait vraiment autre chose ?

Je distinguai derrière eux un homme très bien vêtu en costard et cravate et chaussure reluisante. Il tenait aussi une valise à la main. Les Sbires l'entouraient notamment un Admin vêtu en civil mais possédait ce blason de la Team Aqua, un blason bleu rond comportant trois traits continus en forme de vague. Ridicule ou pathétique ? Je ne saurais départager.

Le petit comité s'arrêta pour échanger quelques paroles puis l'homme d'affaire sera la main des personnages les plus importants pour ensuite s'en aller dans la limousine avec son petit cortège de Sbires. Attifé comme il l'était l'homme devait avoir quelque importance dans le projet établi.

Le petite me fit peur en claquant sa langue contre son palais et prophétisa :

- Cet homme va trépasser.

- Comment le sais-tu ? Parce qu'il est accompagné ?

- Non, à la tête de mes parents, l'entretien a dû mal se passer et le message par les mains est passé. Cet homme a dû faire vraiment un grosse bêtise pour que mon père et ma mère décident de son sort. Ma mère hait tuer les gens, donc souvent Papa crie pour qu'elle consente.

Quelle mine d'informations compromettantes cette petite, enfin tout est subjectif. Ces informations je devrais toutes les réunir au cas ou que son père essaye d'attenter à ma vie. Et comme il était possédé par le fanatisme…

- Dis-moi quel est ce signe ?

Elle croisa les deux derniers doigts et me sourit toute contente, pour une raison inconnue.

- Quel est ton prénom ?

- Mon prénom ? Elisa, je m'appelle Elisa, et vous ?

- Moi c'est le Vétéran, je n'ai pas de prénom ou du moins je l'ai perdu. Écoute, Elisa, je veux que tout ce dont on parle reste entre nous car je t'apprécie beaucoup pour une enfant, tu es intelligente et intéressante. J'aimerais savoir plus de chose sur toi et comment se déroule ta vie avec tes parents. Mais nous verrons ça parcimonieusement, je ne veux pas que tu me gaves de paroles.

- Et si Papa savait tout ce que je te disais il me mettrait plein de baffes, il serait pas content du tout, s'exprima-t-elle en prenant un ton sérieux tout en se relevant et partit vers sa mère.

Desiresilefh la prit dans ses bras et l'embrassa. C'était une belle scène si son père ne faisait la tête et ordonna d'un ton sèche :

- Elisa sait marcher repose-la ; préparez-vous à partir au plus vite. Je veux que nous soyons partis quand ce maudit scélérat sera jeté dans l'eau. Et la valise a-t-elle était mise à l'intérieur du sous-marin ? Ne me dites pas qu'elle est restée à l'intérieur du coffre de la limousine.

Silence durant lequel les Sbires reculèrent apeurés, la réponse se lisait dans leurs yeux. Je fus affligé de l'oubli mais je ne cautionnais pas l'acte de l'Admin. Ce dernier avait pris la tête d'un homme pour la cogner contre une bitte ( petit poteau auquel on attache la corde ). Un acte de barbarie non pas la beauté de commettre un meurtre propre.

Elisa tourna la tête me regardant et grimaça. Je lui souris. Maigre réconfort pour elle ; sa mère lui passa ses bras autours de son coup avec son sourire triste. J'avais déjà tué à son âge, même avant, mais Elisa méritait une autre vie que celle-ci. Bercée autours d'un monde criminel.

- Monsieur, voulez-vous que j'aille la chercher ? Demanda un Sbire à genoux tête penchée dangereusement proche de l'autre dont j'ignorais toujours son prénom.

- Vous seriez trop nul pour ça, un autre va faire ce job. Toi, là pars à pieds rejoindre la limousine qui doit être proche des falaises. Je les appelle pour les avertir que tu viens. Nous t'attendrons sous-mer non loin proche des rochers à droite de dehors. Vas-y.

- Bonne chance, dit tout haut et fort Elisa qui s'attira les foudres de son père.

Je lui ébouriffai ses cheveux et partit seul vers la sortie. C'était sans regret que je quittais cette base avec son cadavre crâne ouvert reposant par terre. Cette ambiance vraiment malsaine qui me faisait flipper à moi, le grand tueur redouté de tous ennemi publique numéro un dans toutes les régions. Je flippais. Avais-je rencontré déjà des gens comme ça ? Des fanatiques oui, au cours de quelques missions avec la Team Aqua cependant rien de sérieux. Mais là c'était autre chose… Et puis il y avait ce mystère. Ce couple bien mal formé et cette enfant qui me parlait de la vie de ses parents en connaissance du danger. L'un était le contraste de l'autre. Il fallait que j'appelle Guillaume l'Assassin, seul lui pourrait m'aiguillonner et m'apprendre les détails croustillants.

Au même moment où j'attrapais mon pokénav, ce dernier sonna. Je l'ouvris.

- Vétéran, il y a eu un problème concernant la mort de l'autre. Le scénario a mal tourné et l'homme s'est révélé dangereux. Il aurait quelques pokémons bien entraînés et a réussi à presque tuer tous les Sbires, le chauffeur s'est chargé de les achever au vue de leur médiocrité et il t'attend sur la route pour qu'il parte aussi à la chasse.

C'était Desirelesilefh.

- Rien de bien dangereux pour moi, et la valise ?

- Tu la ramèneras comme prévu. Je te laisse nous partons. Fais attention ( cette dernière phrase elle la souffla ).

Elle avait raccroché donc je composai le numéros de Guillaume l'Assassin. Un des seuls en qui je pouvais accorder ma confiance malgré qu'il ait tenté de me tuer, et puis c'était un contrat. Aussi une autre chose qui le caractérisait, grâce à son expérience et son temps à travailler il avait décidé de prendre des vacances dans les Îles Sévit.

Sans doute ce pourquoi il décrocha rapidement.

- Que me veux-tu ? Demanda-t-il directement sans attendre.

- Tu te rappelles de mademoiselle de Jade dont je t'avais posé une question afin de savoir un peu sa vie. Avec moi tout se passait bien quand son mari est venu la chercher sur la plage. Et ils ont une fille, je t'avoue que la fille est une précieuse mine d'informations qui ne cesse de m'étonner de par l'étendue de ses connaissances, dont elle me fait part sans gêne. Je ne m'en plaindrais pas, certes, le problème est que son mari est un fanatique de la mer. Il m'a carrément appelé une fois l'Hérétique. Tu n'aurais pas d'informations dessus ?

- Un mari ? S'étonna-t-il interloqué et circonspect de la justesse de mes propos.

- Oui, elle a un mari ou un homme avec qui elle vit, ils ont même une petite fille de dix ans. Je ne me trompe pas.

- Si j'aurais été au courant qu'elle avait une fille et un mari je t'en aurais fait part, Vétéran. Tu le sais ça ? De même que je t'avertis que les Assassins sont contre cette mission, l'information est tombée il n'y a pas longtemps. Un tsunami, hein ? Et tu cautionnes ça ? M'est avis que t'es fou et qu'il y aura une entourloupe dans l'affaire. Veille bien sur toi quand même avec eux on ne sait jamais. Je vais bientôt reprendre du service alors peut-être se croisera-t-on.

Comme la première fois il me raccrocha au nez. Les Assassins qui ne cautionnaient pas ce tsunami, qui, normalement, n'aurait pas lieu grâce à moi. Néanmoins s'ils n'étaient pas d'accord ils allaient poser des problèmes, et je pense que des représentants font trouver un terrain d'entente, ils se contacteraient dans pas très longtemps. Il faudrait que je pose la question au Leader, du moins plus subtilement que je le force à me parler des Assassins.

Au bout de la route se trouvait un essaim de personnes agglutinées autours d'une belle limousine enfoncée dans un arbre, le vainqueur n'était autre que l'arbre qui avait plié en deux l'avant de la voiture. Avaient-il trouvé les cadavres des Sbires ? J'espérais qu'ils avaient été cachés à la population quand même, un cadavre d'accord mais des cadavres… Aussi comment trouverais-je l'autre gars qui devait m'accompagner ? Un chauffeur meurtrier, intéressant. Qui aurait cru ?
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Un homme parmi la foule commença à s'écarter du groupe quitte à pousser des gens. Ils jetaient des coups d'œil frénétiquement. Il m'avait vu. Je l'avais vu. Tout était aussi simple alors il se mit à marcher nerveusement mais lentement, je rattrapai du terrain jusqu'à lui arriver à côté de lui. C'était bel et bien l'homme d'affaire tenant La mallette dans la main, il la tenait comme si sa vie en dépendait.

- Vous êtes là mais où est le chauffeur ? Il était prévu que je vous tue avec lui, mais bon nous allons improviser comme toujours.

- Pourquoi me tuer ? Savez-vous pourquoi ? On raconte que le Vétéran est quelqu'un d'intelligent preuve faite car vous êtes toujours en vie. Alors, savez-vous ?

Ce dernier s'arrêta à la fin du chemin qui menait à un lac petit mais très beau, très pur où de l'autre côté était Rosyere je crois. Notre reflet était sur la surface du l'eau et l'on se regardait dans les yeux grâce aux reflets. En y regardant de près son corps était entraîné quand même et son œil brillait d'intelligence. Cet homme… il n'était pas n'importe qui, pas qu'un simple pion que croyait la Team. Il était bien plus important que ça, un fou dirais-je.

- Qui êtes-vous en réalité ? Demandai-je à l'homme qui sourit à la question.

- Voyons, ne me répondez par une question où on n'en finira plus., rigola-t-il avec un triste sourire. Ce que je suis… je suis à la recherche de…

La tête de l'homme se figea en cet instant pour glisser sur son cou et le sang se mit à couler très vite. La tête roula sur le sol jusqu'à tomber dans l'eau. Le corps se renversa et en un plouf, je connaissais la suite. Dans ce meurtre tout me révulsait, il fallait toujours écouter ce qu'avait à dire un homme avant de mourir jusqu'à la fin. Du moins une fin subjective, ma patience avait des limites.

En dépit de cette révulsion, je retins le corps pour prendre la mallette qui faillit tomber dans l'eau. In extremis, sauvé je jetai un coup d'œil en arrière et vis un Insécateur la lame rouge sang, derrière un homme attifé d'un costard cravate souriant, sûr de lui. La main tendue il rappela son pokémon silencieusement pour venir près de moi. Son sourire je ne l'aimais pas. À vrai dire le chauffeur ne m'inspirait guère confiance.

J'ouvris la mallette afin de vérifier s'il avait pris l'autre mallette contenant la bombe. Non ce n'était que des documents au cachet de la Team Magma. Trois pics, donc celui du milieu plus grand que les deux autres faisant la même taille. Je pris un dossier et vis ma photographie prise dans la bateau pendant la traversée. Desiresilefh en deux pièces allongées sur un transat, bronzant. J'étais pris en train de lui passer de la crème solaire.

L'autre me regarda horrifié quand je tournai ma tête, il essaya de s'éclipser balbutiant quelque chose. Il sortit son Insécateur et crut pouvoir me tuer ainsi. Risible, piètre action sans logique, simple action de survie.

Je roulai puis sortis un Kabutops fonçant vers le chauffeur qui écarquilla grands les yeux, il s'était rendu compte qu'une lame était enfoncée dans sa poitrine. Mon pokémon la retira pour défier du regard l'Insécateur qui ne demanda pas son reste. L'autre corps s'effondra, inerte. Je le tirai pour le mettre aussi dans le lac. Décidément…

En plus personne n'avait vu les meurtres. Cela relèverait presque de la fiction.

Je ramassai les dossiers et laissai l'abord du lac finalement ayant perdu cette belle couleur bleue. Quel dommage ! Il était magnifique pourtant, certainement plus beau que cette piste cyclable s'élevant au dessus du sol gâchant l'horizon et la beauté de la nature. Je me posai dans un coin et vis que la mallette si on la prenait à l'envers on avait des dossiers de la Team Aqua. Il y avait une sorte de séparateur qui cachait les autres dossiers, auxquels on pouvait accéder qu'en ouvrant de l'autre côté. Système ingénieux.

Dans les dossiers de la Team Magma plein de fiches sur moi et mes relations. Ils avaient même eu une photographie du Néophyte. De mauvais souvenirs affluèrent, essayer de lui apprendre cet art avait été une grossière erreur. Pourtant quand je l'ai connu, il semblait fait pour ça. Bref, il était mort, c'est du passé.

Dans les dossiers regorgeaient de multiples photographies de moi et Desiresilefh. Pourquoi n'avais-je rien vu ? D'habitude je possédais un certain sixième sens pour ça, cette femme pose vraiment beaucoup de problèmes. Si ça circulait je me demande comment réagira la Team ou son mari. Déjà qu'ils s'entendaient mal, alors là ce serait l'apothéose des coups de gueules !

Ah oui ! L'autre mallette ? Pourquoi ne l'avait-il pas ? Et mercredi ! Qu'est-ce que c'est ce bordel ! Je savais que je fonçais au-delà des ennuis mais là j'étais plus embourbé dans les ennuis.

Je me mis à scruter les alentours jusqu'à qu'un homme vienne et me la tende. Il y avait bien l'étiquette au nom de Desiresilefh. Parfait, la même couleur et le même poids. Embarrassé je remerciai l'homme qui s'en alla aussitôt. Discrètement j'entrouvris et tout me semblait conforme à l'intérieur. Je voyais une forme sombre circulaire avec des boutons et une télécommande.

Parfait. À présent que j'avais tout il ne me restait plus qu'à me supprimer ces dossiers compromettants. Pour ça rien de compliqué, je sortis mon Kabutops et lui demandai de me découper tout cela en morceau. Je lançai la mallette en l'air pendant que mon pokémon s'amusait à le découper. Je ramassai le tout pour le jeter dans le lac en-dessous de la piste cyclable.

Je restai là à regarder couler les bouts de papier couler. Puis m'en allai simplement rappelant Kabutops.
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J'étais devant la mer mon Tortank sorti cherchant les rochers qui seraient à droite. J'appelai l'autre pour le prévenir que j'arrivais, il m'informa qu'ils allaient remonter. Je montai sur Tortank et nous commençâmes à avancer. Très vite le sous-marin remonta et je me dirigeai tout droit.

La porte fut ouverte, je rappelai Tortank et entrai. Le Sbire me conduisit jusqu'à la salle de détente où se trouvait Desiresilefh, Elisa, l'homme, et deux scientifiques dans leur blouse blanche assis sur leur canapé en velours rouge. L'Admin n'était pas là.

- M. Vétéran de Sion est là.

Il se courba et se retira prestement.

Elisa me fit un timide sourire ainsi que sa mère. Les autres restèrent de marbre à mon entrée.

Je choisi le fauteuil pour mieux embrasser la scène et les personnes qui durent se tourner afin de me voir. Cette salle de détente était composée d'une télévision écran plat diffusant des informations, le toit n'était qu'une carte géante représentant un Hoenn submergé. Il y avait une vitre par laquelle nous pouvions voir le fond marin, dans lequel on s'immergeait et l'autre mur n'était qu'un tableau d'un Kyogre naviguant dans la mer. Très réaliste.

- Bonjour, lançai-je alors en les défiant du regard. Ah oui ! La mallette.

Je la déposai sur la table en bois au milieu de nous, sur laquelle ils avaient déposé des fiches comprenant plein de chiffres et des tracés.

- Bien, sourit le mari se frottant les mains. Vétéran je te présente aux deux éminents scientifiques collaborant avec nous, M. Kira Light et M. Yagami Matsuda. Et moi, comme je me suis pas présenté, c'est Ryuk. Simplement Ruyk pour toi. Maintenant voyons voir sir le Vétéran a bien travaillé.

Ce dernier se leva et ouvrit la mallette pour voir le bombe et la manette qui allait avec. Il sourit. Les scientifiques levèrent la tête pour voir la bombe et leur mine se réjouirent en la reconnaissant sans doute. Desirelesilefh une onde de tristesse passa sur son visage et Elisa se fit toute petite.

- Le futur est en marche mers chers amis !