Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Les aventures d'Océane, une fille pas comme les autres [fic collective avec sanaito-la-poké-rebelle] de Rin/Len Kagamine



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Rin/Len Kagamine - Voir le profil
» Créé le 10/09/2011 à 22:10
» Dernière mise à jour le 10/09/2011 à 22:10

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
V La C.F.I.2.P.
Les deux enfants eurent un sursaut de frayeur en se retournant brusquement. Il se tenait derrière eux, debout, les bras croisés. Océane se redressa la première, légèrement intimidée, mais surtout vexée :

« Oui, on vous cherchait ! Ça va pas de frapper comme ça les gens ? On a eu super mal, je vous signale ! Et puis d'abord, c'est quoi ce sang dans la rue ? Et pourquoi vous êtes revenu ici ? Et...
- Du calme, gamine. Si tu veux la vérité, je dois faire le ménage. Effacer toute trace d'un quelconque combat ici, coupa le jeune homme. Et je ne vous ai fait faire un bon somme que dans votre intérêt. Je ne savais pas si vous aviez le cœur assez bien accroché pour voir du sang couler.
- Vous voulez dire que le type qui nous a agressés, vous l'avez... commença l'autre garçon, devenu blême en remarquant la taille de l'arme qui avait servi à les assommer.
- Euh... non, non non. Ne mélange pas tout. Je l'ai blessé... à l'épaule, pour qu'il lâche Clara, rien de plus, bafouilla-t-il, cherchant ses mots.
- ... Minute. On n'a jamais mentionné le nom de Clara. Donc, vous êtes bien son cousin, contrairement à ce qu'elle disait ? raisonna la fille.
- ... Soit. Je ne peux pas la blâmer, c'est moi qui ai gaffé, sur ce coup-là. Je vais vous expliquer de quoi il en retourne. Déjà, je vais me présenter, au cas où vous auriez oublié mon nom la dernière fois. Je m'appelle Ezio, et je suis un agent spécial de la C.F.I.2.P, la Communauté des Forces Indépendantes de Protection des Pokémon. Mais allons parler ailleurs, ici, ce n'est pas le lieu idéal, vous êtes bien d'accord ? »

Océane et Brice ne se firent pas prier. Il est vrai que discuter au milieu des poubelles, dans une ruelle où flotte une écœurante odeur de pourriture, ce n'est pas agréable. La jeune dresseuse proposa gentiment de retourner chez elle. Après une longue réflexion, Ezio accepta, sans grande conviction. L'idée de revoir sa cousine ne l'enchantait guère. Il sait parfaitement qu'il lui inspire plus de crainte qu'autre chose.


« Alors vous êtes le cousin de Clara ? Et bien, je vous remercie de les avoir secourus quand ils étaient aux prises avec l'autre énergumène en noir ! » sourit Ondine en apportant des jus de fruits et des gâteaux.

Elle ne fit aucune remarque sur la tenue vestimentaire singulière du jeune homme. Au cours de son voyage avec Sacha, il y a longtemps, elle avait déjà eu l'occasion de rencontrer de nombreuses personnes toutes plus étranges les unes que les autres.

« C'était tout naturel, assura Ezio. En même temps, ce n'est pas pour rien que je suis considéré comme l'un des membres les plus importants de notre organisation, hé hé...
- Toujours aussi vantard. » bougonna une voix en haut des escaliers.

Clara descendit dans le salon, poings serrés, visage fermé, en s'efforçant de ne pas le regarder dans les yeux. Elle s'assit dans le fauteuil le plus éloigné de lui, refusant catégoriquement le contact. Ce qui l'a poussée à rejoindre les autres, c'est l'envie d'un goûter, pour se remettre de ses émotions qui lui avaient creusé l'appétit.

« À propos d'organisation, vous nous en aviez parlé un peu, non ? Alors, vous pourriez approfondir ? À quoi sert-elle ? demanda Océane en prenant un cookie au chocolat.
- En fait, la C.F.I.2.P est une vaste fondation de lutte contre les persécuteurs de Pokémon. Pas très approuvée par la légalité, hélas. Pourtant, nous avons des recrues de votre âge très fiers de servir le corps de notre organisation.
- C'est rassurant de savoir qu'en dehors de la police, d'autres groupes tentent de protéger les Pokémon. Parce qu'en général, ce sont plutôt des associations de malfaiteurs qui se forment, soupira-t-elle.
- Pff... Tu ne dis que ce qui t'arrange, grommela Clara à l'intention de son cousin.
- Tu es étrange depuis quelques temps, ne soit pas si désagréable avec un membre de ta famille ! Il nous a sauvé ! rouspéta Brice.
- Tu parles. »

La jeune fille quitta le salon, remontant dans la chambre d'amis. La porte claqua.

« Je ne lui en veux pas. Nous sommes en froid depuis très longtemps, vous savez. Elle n'arrive pas à digérer... certaines choses à propos de la C.F.I.2.P. Des choses confidentielles dont elle a eu vent, ajouta-t-il précipitamment en voyant les airs interrogateurs des deux enfants.
- Ben moi, je vais lui parler. »

Océane se leva et s'éclipsa à son tour. Quand elle toqua, personne ne lui répondit. Mais au bout de quelques interminables secondes, une petite voix étouffée lui demanda de décliner son identité. Après confirmation, elle l'invita à entrer.

« Euh, Clara, ça va ? »

Elle était à plat ventre sur le lit, le nez dans le creux des deux coussins qu'elle avait rapprochés d'elle. Son amie comprit donc pourquoi elle ne pouvait pas parler fort et distinctement.

« ... Pffourquoiff ffous le féffendezff, Friffe fet toiff ? reprit la cousine d'Ezio, encore moins clairement.
- Hein ?
- Pourquoi vous le défendez, Brice et toi ? Vous le connaissez à peine ! Et vous ne savez rien de son organisation ! Elle n'est pas si rose ! explosa-t-elle, relevant la tête fougueusement.
- ... Et ben dis-nous ce que tu sais d'autre... proposa l'autre, s'asseyant sur le bord du matelas.
- Je peux pas. Secret. J'ai pas le droit de le confier.
- ... Je comprends que tu t'inquiètes. C'est vrai qu'un type qui vous assomme pour vous protéger, c'est bizarre et inquiétant. Mais le fait est que, s'il n'avait pas été là, on serait très mal à l'heure qu'il est ! Penses-y ! Et j'ai pris une décision importante. Ce sera sans doute l'un des tournants de ma vie. Et j'aimerais que tu descendes pour l'écouter avec les autres. »

Elle s'en alla, laissant Clara réfléchir. Celle-ci replongea dans les oreillers. Il est vrai que depuis qu'elle a découvert qu'Ezio était devenu un assassin au nom des Pokémon, elle l'avait toujours traité durement, en ne prêtant attention qu'à ses meurtres, sans prendre en compte ses bonnes actions.
Car tuer n'était qu'une méthode de dernier recours. Autrement, un coup derrière la tête et des baillons suffisent. Il ne reste ensuite plus qu'à livrer le bandit à la police, d'une manière ou d'une autre. Si son cousin avait abattu cet homme en noir, c'était parce qu'il en avait reçu l'ordre. Pas par plaisir. Peut-être devait-elle réviser son jugement.
La jeune fille décida finalement de rejoindre tout le monde dans la salle à manger. Et puis, elle était curieuse de connaître la nouvelle dont sa compagne allait leur faire part.

« Ah, te voilà ! s'exclama cette dernière. Bon, écoutez-moi tous, j'ai une annonce importante à faire ! »

Le silence se fit. En fait, la mine sérieuse d'Océane intriguait tout le monde, autant sa propre mère que le jeune homme qui ne la connaissait que depuis quelques heures.

« ... Voilà. J'ai appris maintenant que dans ce monde, la police ne suffit pas. Et ayant, avec mes amis, été agressée, je supporte encore moins les vagues de crimes qui s'abattent sur les régions. Je ne veux pas rester passive face aux vols et aux meurtres ! Alors, que vous le vouliez ou non, je vais intégrer la C.F.I.2.P !
- Quoi ? Nan mais ça va pas ? Héééé, c'est pas une décision à prendre à la légère ! Je suis fier que notre communauté vous intéresse, mais... commença Ezio, pris au dépourvu.
- Oh mais c'est tout réfléchi ! coupa la fillette. Je suis trop jeune pour m'engager dans les forces de l'ordre, alors c'est une alternative idéale !
- Ma puce... je ne sais pas si c'est raisonnable... ça peut être dangereux... compléta Ondine.
- Maman, de toute façon, si je ne peux pas faire partie de cet ordre, je m'arrangerai pour agir quand même, quitte à être seule. Avouez que c'est mieux de prendre des risques avec l'accompagnement et l'équipement nécessaire... susurra malicieusement sa fille, en observant discrètement l'épée de l'adolescent.
- Alors je viens avec toi, lança Brice. Tu l'as dit toi-même : l'accompagnement adapté.
- Vous êtes aussi fous l'un que l'autre ! C'en est ridicule ! »

Clara, les poings serrés, semblait prête à frapper quiconque la contrarierait. Sa Poké-Ball tomba de sa ceinture, libérant son Évoli. Celui-ci avait été soigné par l'infirmière Joëlle du Centre Pokémon où il avait utilisé le Poké-Téléporteur. Il la regarda de se grandes prunelles brillantes. Elle vit, dans la lueur de son regard, des résidus de la peur qu'il avait ressenti lors de l'attaque. Il n'avait rien pu faire. Il avait été blessé. Et traumatisé par cet horrible Démolosse. Ses yeux suppliants firent naître en elle une détermination nouvelle. L'envie d'agir.

« C'en est si ridicule que... je vais vous suivre. »

Elle crut voir passer l'ombre d'un sourire sur le visage de son cousin, quand celui-ci dit d'une voix résignée :

« Ok, je n'ai pas les droits pour vous en empêcher. »

Il remarqua la légère inquiétude de la mère d'Océane.

« Et ne vous en faites pas, madame. Ils ne seront pas lâchés en pleine nature, comme ça, sans préparation. Il vous devoir s'entraîner dur, et ceux jugés trop fragiles seront renvoyés chez eux. Ils ne courent aucuns risques. On ne donne pas des missions périlleuses à des jeunes.
- ... Arrangez-vous pour que vous puissiez veiller sur eux, et me donner des nouvelles. J'informerai le père de Brice et la mère de Clara.
- Merci, et je ferai mon possible. »

Ezio tendit aux enfants de petites feuilles qu'il semblait conserver soigneusement dans une besace accrochée à sa ceinture. Il ricana malicieusement :

« J'en garde toujours sur moi, on ne sait jamais ! C'est un peu rustre à notre époque, comme moyen d'inscription. Enfin, c'est pas grave ! »