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Né pour tuer- La Haine PARTIE II - de Tjaurdin



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Informations

» Auteur : Tjaurdin - Voir le profil
» Créé le 03/09/2011 à 16:12
» Dernière mise à jour le 03/09/2011 à 16:12

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Chapitre 3 : Imaginons...
Maints jours passèrent et Desiresilefh et moi mangions toujours ensemble et nous baladions ensemble. Depuis l'incident du vol du double les employés du bateau me regardaient de travers me soupçonnant, un jour j'eus même la surprise de constater que ma chambre avait été fouillée, j'en avais fait part à la Capitaine qui rigola.

Chez elle je cherchais la moindre trace de folie, car ce n'était pas rien d'avoir tué ses parents ou encore ce fanatisme pour la mer qui prévalait chez tous les membres de la Team Aqua. Néanmoins aucune once de folie trainait dans ses paroles ou encore dans sa façon d'être. Parfois même j'appréciais sa compagnie et rigolais de temps en temps réellement. Je n'arrivais pas à voir cette motivation de changer le monde pour l'assouvir à l'eau, elle était bizarre, loin des autres fanatiques et, parfois, des fous ( encore plus fous que ceux enfermés avec leur problème psychologique ).

Quand le temps arriva je vis poindre à l'horizon les côtes de Johto et au microphone retentit l'annonce de notre arrivée imminente à Irisia.

- Alors es-tu prêt ? Dit-elle alors qu'une fois de plus elle se prélassait au soleil sur un transat lunette de soleil, crème solaire étalée par moi et maillot de bain une pièce couleur or.

Allongé aussi sur le transat en train de lire le Mensuel, un magazine des meilleurs articles du Monde, je posai alors le magazine sur mon ventre et la regardai.

- Bien sûr que oui, et vous ? Dans cette tenue cela me semble peu convenable d'y aller ainsi, peut-être pourraient-ils le mal prendre, non ?

- En ce cas, monsieur est prié de me donner sa main pour que je me relève et qu'il m'amène à ma chambre, et il choisira ma tenue puisqu'il ronchonne dessus. Et ne faites pas cette tête là vous me semblez avoir du goût.

Scène devenue habituelle, elle s'était mise depuis peu à jouer avec moi, souvent je m'y prêtais mais des fois j'en avais ras-le-bol. Des fois j'avais comme envie de l'envoyer boulet, cependant par politesse…

Je dus obéir à ses dires et elle s'amusa à me coller un peu trop près, acte qui m'horripilait. Parfois je me demandais même si elle n'était pas encore une enfant ou ce qu'elle avait dans la tête…

Nous passâmes devant le hall d'accueil, je jetais un coup d'œil et vis les bonhommes m'observant derrière le guichet tels des rapaces à l'affût pour se ruer vers moi. Cela me donna envie de rire tellement que c'était pathétique à mes yeux.

A l'intérieur de sa chambre, j'avais essayé de me dérober avant d'entrer mais ma tentative échoua misérablement, elle ouvrit grand ses placards afin de me montrer sa garde-robe très bien garnie. Je sentis une chaleur refluait vers le haut quand mes yeux tombèrent sur ses sous-vêtements.

- Ne t'en fais pas, c'est moi qui choisirai ça en fonction de l'habit que tu choisiras.

Je me pris dans son jeu et d'un œil expert j'observais ses robes – car c'était un vêtement qu'elle portait le mieux – j'en trouvais une bleue azur magnifique qui moulait très bien son corps et serrait aux jambes avec des talons et une parure cela lui irait sublimement bien. Je lui fis part de mes idées et Desiresilefh obtempéra prenant la robe. La femme m'expédia directement dehors, ce qui me rendit heureux je pouvais enfin prendre du bon temps pour moi et me préparer pour la mission.

J'ouvris le placard et déboitais un petit casier improvisé tout en bas où j'avais caché mes pokéballs et pokénavs, pokémontre et tout le reste. Je savais laquelle pokéball contenait tel pokémon et choisis Dracolosse et Kabutops.

Je saisis aussi mon pokenav pour regarder si j'avais reçu des messages de contrat mais non. Heureusement que la Team s'était proposée sinon je n'aurais rien eu à faire avant longtemps. Mon Maître m'avait appris qu'après avoir fait beaucoup parlé de soi souvent personne ne voulait te recruter car on cherchait toujours à te surveiller, jusqu'à que les autorités se calment. C'était vrai mais bon, là en l'occurrence la situation était différente je travaillais aussi sous le couvert des autorités.

Je rangeai tout le matériel et re-encastrai la planche. À ma ceinture j'accrochai les deux pokeballs et sortis de la chambre tout en mettant une veste par-dessus. Je me postai tout juste à côté de la porte de ma voisine qui ne tarda pas à ouvrir et sortit marchant adroitement avec ses talons et magnifique dans sa tenue, aussi avec cette parure composée de pierres précieuses, olivine, pyrite, saphir.

Elle me sourit et continua sa route comme si de rien était, j'observais sa démarche et ses formes très bien moulées. Dans une vie normale je l'aurai voulue comme femme. Mais bon là avec toutes les conditions réunies et puis je me voyais mal m'enticher d'une femme, surtout avec mon passé de tueur à gage et mon avenir plus qu'incertain.

Nous retournâmes sur le pont pour voir notre arrivée qui était vraiment imminente puisque les pokémons commençaient les préparatifs afin d'attacher le bateau aux quais. Tout une fourmilière s'activait et le bateau commença à dériver vers le port.
*
*
*
Je posai le pied à terre puis l'autre suivant la belle que tout le monde observait, j'aurais dû me douter qu'elle serait trop voyante dans cette tenue.

- Je crois que la tenue ne me paraît pas appropriée, je suis trop voyante, mais tu as du goût. Et puis ne te le reproche pas, tu as exaucé ce que j'ai demandé. En tout cas cela tombe bien, nous nous promener dans les beaux quartiers là-bas je devrais passer plus inaperçue.

- Je l'espère… Soupirai-je ombrageux parce que tous les regards convergeaient vers nous.

Elle se contenta de me donner son sourire resplendissant mais cela me rendit encore plus ombrageux. Nous marchâmes pendant quelques minutes encore avant d'atteindre ses beaux quartiers où je trouvais bizarre cette arène s'y trouvent tel un palais au milieu des immeubles ou maisons. Je trouvais ça bizarre et j'aurais même cru que le Champion était corrompu, si Desiresilefh ne m'informa que les Champions d'ici étaient grassement payés et devaient faire et entretenir l'arène, pas comme à Kanto où l'on considérait l'arène propriété à l'État.

Elle regarda les immeubles environnant pour ensuite s'arrêter et sortir un pokénav de je ne sais où puisqu'elle n'avait aucun sac. Un homme passa alors me frôlant et il susurra tout bas de le suivre.

Je ne vis que son dos, mais je sus d'avance qu'il était habillé richement et par sa démarche assez féline que c'était un homme entraîné pour divers actes qui exigeaient ce pas.

Nous le suivîmes aussi vite qu'on le pouvait nous décalant pour laisser place aux personnes qui marchaient aussi sur la route racontant leur banalité. Je regardais discrètement toujours tout le monde mais je craignais de perdre les deux qui évoluaient dans un autre monde que le mien. Ils me paraissaient insouciant attirant trop les regards, surtout elle avec sa tenue que j'avais choisie. Dans ma tête je me morigénai de ne pas y avoir pensé et n'avoir pensé qu'à la rendre belle.

L'homme qui connaissait parfaitement le chemin nous mena dans diverses petites ruelles étroites mais on y devinait que les habitants étaient des bourgeois, leur maison bien cachée ils vivaient tranquillement à l'abri des regards tout en étant à côté du grand centre commercial. Et c'est dans une de ces maisons là qu'il nous entraîna.

L'homme passa son œil au scanner et la porte s'ouvrit toute seule.

Dans ma tête j'essayais de me refaire le chemin pour rejoindre l'artère principale et je réussis, chose importante en cas de fuite. L'intérieur n'était autre qu'un grand hall avec un escalier en colimaçon assez étroit très bien éclairé par un lustre qui logeait tout en haut au troisième étage. Sur les marches en pierres était un tapis rouge bordeaux ( petite référence à me belle ville ^^ ) avec en marge des bandes de couleur or. Je reconnais que c'était classe et beau. Il y avait aussi de grandes fenêtres avec un double vitrage, si on ne se concentrait pas pour voir les vitres on aurait dit qu'il y en avait pas, tant elles étaient propres. C'est au deuxième étage au bout du couloir où il y avait qu'une porte encadrée par deux palmiers encore petits, et prenant peu de place.

Sur la porte avait été gravé un dessin magnifique complexe que je ne saurais décrire, il m'aurait fallu du temps pour en comprendre la portée.

L'homme, toujours sans un mots, posa son doigt sur un autre scan dont on vit un trait vert passer repasser, puis un bip assez sonore et la porte fut déverrouillée. Il ouvrit et nous entrâmes tous dedans. L'homme appuya sur un bouton pour refermer la porte.

- Pas le temps pour les banalités. La valise et sur la table, vous insérez votre carte dans l'ordinateur et partez avec la bombe. Nous ne voulons rien savoir de plus, s'il n'y a pas l'argent sur la carte nous engagerons des tueurs pour vous poursuivre jusqu'au bout du monde.

Cet homme-là je le vénérais. Enfin un qui n'aimait pas blablater et se moquait des histoires des personnes, comme quoi je n'étais pas le seul dans le genre. Je me postai juste un peu après l'entrée la laissant aller jusqu'à la table où elle tira une chaise et s'assit pour mettre, comme demandé, une carte et prit la valise. Sur l'écran apparut en gros en vert « Carte Acceptée, virement fini dans 24h… ».

Elle se leva avec la valise en main et me la passa, elle ouvrit la porte et nous nous en allâmes tranquillement, sauf que moi je portais une satané valise comportant une bombe ! Et je devais me balader en ville avec ça jusqu'au bateau.

Nous quittâmes l'immeuble avec soulagement, mes épaules retombèrent et j'esquissai un sourire. Je reconnaissais avoir flippé dedans, ce n'était pas une mission courante je préférais de loin le meurtre.

- Je dois reconnaître que je pensais que cela se passerait autrement, quelque chose de plus long et stressant. Mais vous devez être habituée, non ? C'est par là pour rejoindre le centre ville.

- C'était stressant, car je crains toujours que la carte bloque, plusieurs fois j'ai eu des comptes à régler car l'ordinateur avait des problèmes ou la carte. Alors plusieurs gardes du corps sont morts à cause de ça, mais là comme on avait pas le droit à l'échec… Avec le Leadeur j'ai convenu de vous garder auprès de moi au cas où. Le bonhomme qu'on a vu je le connais et parfois on s'est effrité d'habitude il avait toujours une grande bouche pour critiquer mais là, rigola-t-elle laissant le sous-entendu planer.

- Pourquoi je fais peur aux personnes ? Qu'on m'explique cela quand même, il n'y a pas écrit sur mon front « gros méchant Lucario ».

- Les gens ont peur de ceux qui sont anormaux et ils déversent leur peur dans leur parole ou leur comportement. Ainsi on vous montre du doigt en vous disant que c'est vous le méchant qui est la cause de maintes morts, pourtant vous ne faites qu'obéir à ce qu'on vous demande. Et puis je dois avouer que vous êtes assez bourru dans vos paroles et quand on sait que vous êtes tueur à gage et pas n'importe lequel, ça fait réfléchir à deux fois quand on vous parle.

Dans ces paroles il y avait de la justesse, Desiresilefh était vraiment étonnante et cela m'intriguais de plus en plus pourquoi elle avait rejoint la Team Aqua. J'eus envie de lui poser la question mais le moment n'était pas bon, en plus c'était presque mon employeuse…

- Bon… On va changer de programme, come j'aime ta présence et que tu ne me déranges pas je veux que tu m'accompagnes pour l'après-midi et les jours qui viennent. ( J'essayais de parler mais… ) Ne cherchez pas à vous excusez car vous ne pouvez pas, vous n'avez rien à faire alors voilà. Et puis dorénavant nous nous tutoierons. Allons poser ça dans ta cabine.



Les deux jours passèrent plutôt vite et se passèrent bien surtout. Je finis par prendre conscience que j'avais pris goût à sa présence et je m'en plaisais. Ensemble nous partîmes à la plage, elle se moqua même de moi quand je fus en maillot de bain, je lui avouais ne m'être jamais baigné. Mais lors de la bronzette je fis sortir mes pokémons qui partirent s'amuser avec des enfants, chose improbable quand même. Des pokémons tueurs jouant avec des enfants. Qui l'eût cru ? Certainement pas leurs parents, ni eux-mêmes les enfants.

Le dernier jour alors que nous allions partir, le paquebot partirait d'Isiria après minuit donc nous laissait du temps pour nous promener. Elle avait trouvé un joli restaurant qui donnait vue sur la mer et qui était sur les quais très bien éclairé avec une bonne ambiance. Lorsqu'elle me le montra j'accepta en dissimulant ma joie. Manger au restaurant dans une ambiance tranquille sans entendre les autres, c'était un cadre parfait.

Au cours du repas qui se déroulait sous la bonne étoile avec cette ambiance tamisée, je le lui demandai finalement :

- Dis-moi…

- Mmmmh, fit-elle tandis qu'elle mangeait des spaghetti bolognaise, en les aspirant, son contour de la bouche était un peu rouge.

- Pourquoi es-tu entrée dans cette organisation ? Qu'est-ce que tu y recherches ? Tu possèdes plus d'argent que la plupart des gens ici, tu aurais pu être rentière mais tu as préféré être dans un mouvement. De surcroît je ne te trouve pas idiote comme femme et tu n'es pas comme les autres que j'ai côtoyé des fois. Certains étaient vraiment obnubilés par la mer et tenaient des propos un peu… bizarroïdes voire de possédés, si cela était possible.

Son regard devint sérieux devant cette question et j'eus peur soudainement qu'elle m'envoie boulet, mais non. Elle se contenta de me tourner la tête et regarder à l'extérieur – car nous étions dans le restaurant dans un coin confiné bien au chaud à l'abri du vent froid – dehors jouait sur une petite estrade un musicien habillé pauvrement jouant un air mélancolique de jazz.

- Je ne te dirai jamais entièrement pourquoi mais sache que de l'argent je m'en fous. J'ai toujours vécu dans des endroits retirées du commun des mortels, le moindre de mes souhaits étaient exaucés. Je faisais des caprices, beaucoup quand j'étais petite, puis j'ai croisé un jour cet homme qui un jour me posa une question : « feras-tu des caprices toute ta vie et mourra en idiote ou te calmeras-tu et apprendras que t'informer est important ? » C'était une des plus grandes problématiques de mon existence.

Silence entre nous mais la rumeur du morceau de jazz résonnait, je l'écoutais distraitement réfléchissant à ses paroles. Il y avait une aiguille sous la roche, j'en étais sûr. Couvait-elle de sombres secrets ou alors… Pff je ne sais pas, cette femme est vraiment mystérieuse.

- Et toi ? Pourquoi t'es devenu un tueur à gage ?

Mal à l'aise soudainement je détournai le regard tandis qu'elle, je m'en doutais, m'inspectait.

- C'était il y a longtemps… Je n'avais plus de parents et j'avais été placé en foyer. Je ne me rappelle plus comment mais mon Maître est entré en contact avec moi et m'a fait cette proposition : « Si tu tues tous les gens de ton foyer, tu deviendras mon apprenti. Tu as jusqu'à après-demain » J'ai réussi l'épreuve et il m'a appris diverses manières de tuer, comme il voyait que j'aimais ça il m'a laissé vivre et a fait de moi son héritier.

- Parce que sinon, vous les tuez ? Demanda-t-elle étonnée et comme révulsée, j'avais appris à lire sur son visage, du moins un petit peu.

- J'ai tué mon apprenti car je voyais en lui un danger envers ma Secte, beaucoup d'apprentis furent tués.

Vous êtes bizarres, lâcha-t-elle tenant son verre de vin et le vida d'une traite pour ensuite se lever et je compris qu'elle voulait qu'on s'en aille. Alors je la suivis, elle paya puis nous fîmes une balade sur les quais parlant de tout et de rien, regardant les couple passaient mains dans la main, malheureusement moi je ne pouvais pas.

Au retour, nous écoutâmes le musicien et je lui offris un billet de mille pokédollars dans son chapeau, il me remercia grandement totalement éberlué.
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La soirée je la finis dans mon lit, seul comme toujours, bien que mes pokémons soient là, bien qu'une valise contenant une bombe soit là, bien que j'ai passé quelque jours magnifiques. À présent il fallait que j'en revienne à la réalité, il faudrait que j'appelle les services concernant la bombe…