Hybrides et Dresseurs de Stard147

Quatre jours. Quatre jours et enfin l'Aire de Combat était en vue. Ce n'était certes qu'un mince filet de terre, mais cela suffit à rendre Anaïs et Gaël heureux. L'eau ne leur réussisait vraiment pas. Au départ, ils avaient décidé de ne pas sortir des cabines, ne voulant pas attirer les regards des autres voyageurs, mais aujourd'hui étant le dernier jour à bord de ce maudit bateau, Anaïs avait tenu à faire une exception. Le plus dur avait été de trouver une place à Riu, étant sauvage personne n'avait de pokéball pour le transporter. Il avait du rester cloitrer dans la cale durant ces quatre jours de tanguage. Comme le bateau était conçu également pour transporter diverses marchandises, la porte de la cale se trouvait être à double battant plutôt grands, permettant ainsi à Riu de sortir la tête pour admirer le paysage et l'île grandissante. Ken avait enroulé son corps de pierre autour de la corne de son frère et Anaïs s'était assise sur la rambarde, vite imité par Gaël. Les passagers les regardaient étrangement, mais Eden était là pour leur certifier que c'était des déguisements. Il avait cepandant plus de mal à expliquer la taille peu commune de Ken et sa façon de se déplacer, tel un serpent ou en l'occurence, un Onyx. Le garçon à la chevelure grise, lui, s'en fichait royalement, se contentant de jeter un regard assassin à ceux qui le regardait avec surprise. Niños, lui, avait tenu à faire le tour du bateau, histoire de faire du jogging. Il ne voulait pas non plus perdre son endurance ! Cela aurait été un comble. Ils purent débarquer au bout d'une petite dizaine de minutes, notre groupe de mi-pokémon descendirent les dernier, attendant sagement que Riu ait réussi à sortir de la cale. Il avait du se contorisonner pour pouvoir passer sa tête, sa corne l'empêchait de passer et le trou de la porte était plus large que haut. Une fois cet exploit relevé, ils partirent en direction de leur prochaine destination : un autre port. Celui qui les méneraient sur le continent. Celui qui les emmeneraient à Fara et Kara.

Le voyage ne dura pas longtemps. Ils avaient embarqué sur le ferry, le plus dur étant de réussir à caser Riu. Finalement, il prit appuit sur la petite place qui servait de pont et s'enroula autour de la cabine, affrontant ainsi les flots. Ken, en toute logique, savait que son frère prendrait les embruns qui l'affaiblirait. S'il s'affaiblissait trop vite, il tomberait, ce que personne ne voulait. Gaël prit alors l'initiative de s'asseoir sur l'Onyx, face au flots, et de transformer toute éclaboussure qui toucherait Riu en vapeur. Eden proposa à Gaël de l'aider avec son Simiabraz, mais celui-ci refusa net. Ce fut le capitaine du ferry qui l'assura que c'était une bonne idée et il fut appuyé par Ken, Riu et Niños, bien qu'il ne comprenne pas vraiment les propos des deux derniers. Ken lui traduit ce qu'il y avait à traduire car il avait une certaine particularité, à savoir il comprenait toutes les races de pokémons et pas seulement les Onyx et les Steelix. Après la traversée, ils arrivèrent dans une ville recouverte de neige : Frimapic. Gaël et Ken ne souhaitaient pas entrer dans cette ville mais Eden, appuyé par Anaïs, réussit à les coinvaincre. Peut-être que les deux personnes qu'ils recherchaient s'y trouvaient. Ken appuya ce dernier proposa tandis que Gaël murmurait des injures dans sa barbe. Ils entrèrent donc en ville. Eden sortit une veste de son sac, les autres n'ayant pas vraiment besoin de se réchauffer. Gaël insista quand même pour prêter sa veste à Ken, sa partie constituée de chair n'étant pas insensible au froid comme le reste de son corps de pierre. Anaïs et Gaël, étant de type feu, pouvaient se réchauffer seul mais l'idée que tout le monde puisse voir les cicatrices du Typhlosion n'enchantait pas tellement la Feunarde. Elle dut quand même s'y résoudre, où Ken mourrait de froid. Tout les citoyens les scrutaient sans curiosité, sauf Gaël et son torse mutilé. L'immense brulûre qu'il possédait sur le pectoral en rebutait plus d'un, et les autres détournaient le regard quand ils remarquaient la grande cicatrice qui se trouvait sous les coups de fouets présents dans son dos. La trace de morsure laissait perplexe les gens, la cicatrice qui s'étandait sur son bras rendait curieux les petits garçons amateurs de bagarre, et celle de son visage faisait craquer les femmes, le qualifiant de sexy. Au bout d'un certains temps, le Typhlosion, lassé par tout ces commérages à son sujet, leur hurla de dégurepir sous peine d'être brûlé. Tous fuirent et Anaïs et Ken soupirèrent, tandis que Niños et Riu secouaient la tête, blasés. Eden redoutait quant à lui la fureur de Gaël, sachant que ses attaques feu pouvaient réduire ses os en cendre.

La recherche ne fut absol-ument pas fructueuse, ce qui énerva Gaël. Il était resté dans une ville infestée d'humain pourquoi? Pour rien. Même pas une baie ceriz. Mais en ce moment, ils avaient un autre problème : la tempête de neige. Très forte, on ne voyait a peine plus qu'a un mètre et Eden grelottait malgré sa veste hivernale. Ken était emmitoufflé dans celle de Gaël, tandis que ce dernier s'était entouré de flammes. Anaïs lança un lance flamme dans l'espoir d'écarter un peu les flocons qui tourbllonnaient autour d'eux mais ce fut peine perdue. Elle s'enveloppa elle aussi dans une flamme et ils luttèrent contre le vent et la neige. Eden, ne regardant pas le sol, percuta une chose gelée et tomba dans la neige. Il somma les autres de s'arrêter, distinguant que la forme grise qu'il avait percuté était un pokémon vivant. Vivant et totalement gelé. Ken l'identifia comme un Etouraptor, femelle. Anaïs posa ses mains sur l'oiseau et le réchauffa.

-Nous devons trouver un endroit où nous abriter sinon ce pokémon mourra !, cria Gaël pour couvrir les mugissements du vent

Ken enroula son corps autour de l'Etouraptor et ils continuèrent d'avancer, cherchant un endroit pour s'abriter de la tempête. Eden crut distinguer une maison et il en fit part aux autres. Le Typhlosion fut réticent mais la vie du pokémon Oiseau étant en jeu il se résigna. Il avançèrent encore jusqu'a la petite bâtisse, dans laquelle Riu ne pourrait entrer. L'Onyx certifia à son frère que cela ne le dérangeait pas mais Ken ne voulait pas le laisser seul au milieu de la neige tourbillonante et des Dresseurs. Anaïs toqua à la porte de la petite maison et une vieille dame vint leur ouvrir. La Feunarde lui expliqua leur situation et la petite vielle les pressa d'entrer. Elle avait la tête de la gentille petite grand-mère, avec ses pattes d'oies, son sourire en coin, ses lunettes et son chignon de cheveux gris. Ken déposa le pokémon gelé devant la petite cheminée de la pièce et rendit sa veste à Gaël qui la remit sur son dos. Niños reniflait la délicieuse odeur de soupe qui flottait dans l'air chaud de la maison, et le ventre de sa soeur se mit à réclamer de la nourriture. La petite vieille revint avec tout son attirail de soin et s'occupa de l'Etouraptor. Eden accrocha sa veste au porte manteau de l'entrée et remercia la dame, toujours occupée à soigner l'aile du pokémon qui s'était brisée. D'après elle, l'Etouraptor s'était cassé une aile, sans doute à cause du froid, et était tombé dans la neige. Hereusement qu'Eden s'était prit les pieds dedans, autrement le rapace serait mort de froid. La petite vieille se releva péniblement et leur proposa de la soupe, que tous acceptèrent avec joie, même Gaël qui avait mit son appréhension de côté le temps du repas. L'humeur était conviviale, la vieile dame leur racontait ses histoires de jeunesses, tristes ou amusantes. Son premier pokémon avait été un Krackoix qui avait bien vite évolué en Vibraninf. Elle avait rencontré son mari le jour de la seconde évolution de son Vibraninf, qui était alors devenu Libegon. Elle leur raconta aussi qu'elle avait relaché son Libegon, le laissant ainsi vivre sa vie comme il l'entendait. Elle avait passé de belles années avec son mari, qui avait fini par avoir l'Aylzaimer et était mort il y a deux ans. Elle leur montra une photo posée sur une étagère. Une photo en noir et blanc sur laquelle on la voyait, sans doute, le jour de son mariage. Un grand sourire illuminait son visage jeune en ce temps, à son côté se tenait un homme, souriant lui aussi. Le Libegon se tenait derrière, frottant sa tête contre la joue de la mariée. Un instant de bonheur immortalisé sur du papier glacé, qui rappelait à la vieille ses instants de bonheur que la maladie avait gâché. Le groupe passa la nuit dans le petit salon de la vieille, réchauffés par la cheminée et par Gaël.

Le lendemain, la tempête s'était calmée mais de petits tourbillons de neige persistaient toujours. Ken proposa de rester encore un peu le temps que tout se calme. La grand-mère accepta en les informants qu'ils pouvaient tout de même partir car cette zone était secouée de tempêtes tout les jours sans s'arrêter. Ils décidèrent alors de partir, après avoir remercié chaudement la vieille dame. Tous sauf Gaël. La grand-mère n'en tint pas rigueur mais ne put s'empêcher de lui délivrer un conseil avant qu'il ne sorte de la maison :
-Je vois bien que tu n'aimes pas les humains, mais ils sont tous aussi différents que les pokémons.
-Ne comparez pas les Pokémons aux humains.
Sa phrase de remerciement, sans doute. Il referma la porte et se fit sermonner par Ken mais il n'écouta rien. Riu les attendaient à côté de la maison et Ken lui souhaita le bon matin avant de lui demander s'il pouvait prendre l'Etouraptor. L'Onyx baissa alors sa tête et Ken déposa délicatement l'oiseau dessus. Ils reprirent la route après que le Typhlosion ait insisté pour que Ken enfile sa veste.