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Folie Magmatique de Tyfonne



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Informations

» Auteur : Tyfonne - Voir le profil
» Créé le 28/08/2011 à 23:40
» Dernière mise à jour le 23/09/2011 à 23:12

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3 - Scènes de ménage
Ils retirèrent brusquement leur main.
-Jung... C'est toi qui a parlée ? demanda Punky stupéfaite.
-Non, j'ai rien dit... Vous l'avez entendue ?
-Alors comme ça je te plais Jung ? gloussa Antonio.
-Dégage, sale pourrit ! dit-elle en le poussant.
Pourtant ils le savaient tous les trois : c'était bel et bien la voix de Jung. Elle n'osait pas dire qu'elle l'avait pensée, sa réputation était en jeu. Mais la grande question était : comment se faisait-il que tout le monde l'ait entendue ? L'avait-elle dit à haute voix ? Elle était certaine que non. Était-ce l'arbre qui avait fait ça ? Elle peinait à le croire. Pourtant, c'était au contact de l'arbre qu'elle avait senti cette sensation de bien être.
Punky regarda son pokédex et constata avec une grande surprise qu'il était 11 : 29. Combien de temps avaient-ils passés la main sur le Chêne des Cieux ?
-Je propose qu'on s'arrête jusqu'à une heure de l'après midi, dit-elle.
-Génial ! Tu crois que je peux grimper là haut ? demanda Antonio enthousiaste.
-Non, je crois pas. Les premières branches sont à une dizaine de mètres. Et les linéons sont pas fait pour grimper.
-Mais si je m'accroche aux endroits bossus, je pourrais peut-être...
-Laisse tomber j'ai pas envie que tu te casse la gueule par terre Anto.
-Dommage...
-Et puis, si tu tombe, ton beau visage mâte de séducteur risque de s'abimer, et cette chère Min Jung ne voudra plus de toi, ajouta-t-elle sur un ton séducteur.
-Ta gueule ! cria Jung qui était partie plus loin.
Les deux amis regardèrent la coréenne qui s'était assise au bord du ravin. Elle semblait être en colère.
-Tu permets que je te laisse pour aller la consoler ? demanda Antonio.
-Non laisse, j'y vais.
-Je préfère régler mes problèmes par moi même.
-Il s'agit pas de toi, mais de Jung. Laisse-moi faire je suis sa meilleure amie.
Antonio n'en dit pas plus. Il se disait qu'elle devait avoir raison. Punky s'approcha de son amie qui était assise au bord du ravin, le regard dans le vague. Elle lui posa une main sur l'épaule et s'assit à côté d'elle.
-Ça va ?
-Oui.
-Tu veux en parler ?
-Y a rien à dire.
-Arrête, tu crois que j'avais pas remarqué que t'en pinçais pour lui ? Tu crois que j'ai jamais vu la jalousie que tu montrais à ses copines ?
-Tais-toi.
-Écoute, je suis ta meilleure amie depuis qu'on est petites. Tu peux bien me raconter ça non ?
-Je préfère pas...
-Bon, d'accord. Je vais pas te forcer la main. Mais tu sais, lui il tient à toi. Il voulait venir te parler pour régler cette histoire.
-Je m'en fiche. Je te demande juste d'éviter le sujet. S'il te plaît...
S'ensuivit un court silence.
-D'accord, finit par promettre Punky. Je te jure de ne pas lui en parler.
-Ni à personne d'autre.
-Ni à personne d'autre, répéta-t-elle.
-... Merci.
-Ça sert à ça les potes !
Elles attendirent quelques minutes sans un mot.
-La brise est agréable, hein ? finit par dire Jung avec un sourire.
-Bizarre qu'elle soit si douce en octobre.
Elles attendirent encore quelques minutes.
-Tu crois que c'est l'arbre ?
-Hein ?
-Qui attire cette brise.
-Je sais pas, il est si bizarre. Je pourrais rester ici toute la journée.
Elles échangèrent encore quelques banalités pendant une bonne trentaine de minutes. Antonio, lui, s'occupait des linéons. Le sien se portait beaucoup mieux. Mais les pokémons en question n'étant pas très joueurs, l'italien finit par s'endormir. Les jeunes filles finirent par s'apercevoir que leur ami était plongé dans la torpeur, et décidèrent d'en profiter pour se jouer de lui.

Antonio ne rêvait pas. C'était un sommeil paisible. Il sentit soudain un souffle chaud sur son cou. C'était agréable. Puis il entendit ce souffle parler avec une voix sensuelle.
-Chéri... T'as bien dormi mon amour ...?
Puis il ouvrit les yeux. Lentement, afin de savourer l'instant où il verrait la – sûrement ravissante – inconnue qui lui susurrait des mots doux à l'oreille. Quand il ouvrit enfin les yeux, il vit que Jung appuyait sa tête contre son torse et enroulait son bras autours de son ventre.
-Jung ?! dit-il avec un mouvement de recul.
-Calme-toi, tu as fait un cauchemars ?
-Mais... qu'est-ce qu'on fait comme ça tous les deux ?
-T'as oublié ou quoi ? Ça t'a pas plu ?
-Plu... Plu de quoi ?!
-Ben ce qu'on a fait tout à l'heure, répondit-elle avec un regard taquin.
-Tout... Tout-tout-tout à l'heure...
-Ben ouais, les caresses, les baisers, nos souffles qui se mélangeaient, dit-elle en se serrant un peu plus à lui. C'était d'un torride, j'avais rêvé de ce moment toute ma vie.
L'italien se releva, pétrifié.
-M-m-mais attends là ! Tu veux dire qu'on a...
-Ben oui, c'était absolument divin. On recommence ou quoi ?
-Au secours je deviens fou !
-Pffffff ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ! rigola la voix de Punky derrière l'arbre.
-Punky ? Explique-moi ce qui se passe ! clama Antonio.
L'adolescente sortit de sa cachette.
-Ah ha ha ha ! Bravo Jung t'as joué le rôle à la perfection ! dit-elle pliée en deux.
-Alors c'était pas vrai ?! se rassura Antonio.
-T'as oublié ? Je suis folle de toi, lui dit Jung encore allongée dans l'herbe.
La coréenne se releva.
-Évite de te moquer de tes fantasmes, crétin ! ajouta-t-elle en lui donnant un coup de poing dans l'épaule.
-Laquelle de vous deux a eu l'idée ?
-C'est Miss Punk, et je trouve que son idée était excellente, répondit Jung avec un sourire narquois.
La meneuse, elle, était toujours en train de rire à gorge déployée. Le pauvre Antonio venait de se faire ridiculiser en beauté.
-Je vous préviens, la prochaine fois que vous me faites un coup pareil, je vous ferai regretter de m'avoir connu ! prévint l'italien furieux.
-Oh, ça va, c'était qu'une petite vengeance bidon, on aurait pu te faire bien pire ! dit Punky en s'approchant d'eux.
-Fais gaffe hein, c'est pas avec un ton grave et quelques prises de kickboxing que tu pourra m'arrêter si je décide de m'y mettre !
-Arrête de faire ton beau et prend cette blague comme une blague, pas comme un règlement de comptes !
Il lui saisit le poignet.
-Ne me pousse pas, ordonna Antonio avec un regard de braises.
L'adolescente soutint son regard, mais avec une surprise considérable. Elle ne sut que dire, alors se tut. Antonio lui lâcha le poignet et partit en direction de son sac.
-Bon, maintenant que les conflits sont réglés, je propose que nous nous mettions à table ! déclara-t-il en ouvrant son sac. J'ai deux pommes, un jus de fruit et du pain aux raisins ! énonça-t-il avec son sourire habituel, comme si de rien n'était.