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Pokemon - Come to dream de Beorg



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Informations

» Auteur : Beorg - Voir le profil
» Créé le 22/08/2011 à 09:07
» Dernière mise à jour le 15/09/2011 à 15:12

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Chapitre 1 - Jeux ou réalité
- Je crois que je suis tombé un peu trop fort sur la tête, pense Stéphane. Ou alors, j'ai pris trop de lait au petit déj' ce matin.
Stéphane n'est pas du genre à rêver et il a du mal à croire ce qu'il vient de voir. Pour lui, les pokemon sont de petits êtres digitaux que l'on ne croise qu'en allumant sa console portable. Visiblement, ce n'est pas le cas et ça à l'air de beaucoup le perturber.

Derrière ses petit yeux verts, on discerne une anxiété grandissante mais en même temps une excitation qu'il n'avait jamais connue auparavant. Ce n'est pas tous les jours que le jeu devient réalité. Il se relève, tapotant son jean noir taille basse pour enlever les traces de terre sèche présentes sur son postérieur et ses genoux. Sa chemise n'est pas salie, mais son éclat blanc n'est plus d'actualité dû à sa transpiration récente.

- Ok, apparemment, j'hallucine pas, j'ai bien changé de… « monde », enfin je pense. Il va quand même falloir que je rentre chez moi et pour ça, faut que je trouve comment j'ai atterri ici, sur les fesses en plus, marmonna-t-il en réfléchissant.
Il se pince le bras, si fort, qu'un hématome se forme quasi instantanément. Un long râle sort de sa gorge. Non, il ne rêve pas, mais bon, il fallait bien vérifier.
Il se met à repenser aux dernières heures qu'il a passées pour comprendre ce qui est réellement arrivé, non sans difficultés.


Ce matin, Stéphane se lève vers 7h, comme tous les jours de la semaine pour partir travailler. Ce père de famille de 25 ans, descend ses escaliers pour atteindre la cuisine. Il mange un morceau, retourne en haut dans sa salle de bain pour se débarbouiller puis sort de la maison, juste après avoir embrassé sa femme Julie et son fils, nouvellement arrivé dans la famille, Max.
Il fait beau aujourd'hui, un grand soleil réchauffe ses très courts cheveux châtains. Il doit mettre sa main sur son large front pour éviter de froncer les yeux. Sa grande et fine main droite suffit à pallier ce problème. Il sort du jardin de la copropriété et se dirige vers son engin motorisé.
Il sort ses clés, ouvre sa portière et s'installe au volant. A peine entré dans sa voiture, un orage magnétique commence à se manifester. Prévenu la veille par les médias, il sait qu'il n'y a rien de dangereux, mais préfère tout de même attendre un peu, on ne sait jamais. Il allume alors sa DS pour jouer à son jeu favori : Pokemon. Tout va bien et l'orage commence à se calmer. Soudain, la foudre frappe sa voiture quelques minutes après la fin de cet orage, juste au moment où il veut repartir.
- C'est quoi ce b****l ! Crie-t-il en sursautant.
Il ouvre sa fenêtre pour vérifier que ses pneus n'ont pas éclaté sous l'impact de l'éclair. Il met la tête par la fenêtre, posant sa DS sur le siège passager et soupire.
- Bon au moins, je pourrai partir embaucher. Ouch !
Une décharge d'électricité statique vient de traverser sa main gauche en frôlant la carrosserie de son véhicule. L'air est encore très électrique, l'orage n'est pas encore parti. Soudain, il aperçoit de nombreux autres éclairs qui s'effondrent au sol, tel des rapaces électriques à la recherche de proie. Ces coups de foudre frappent les uns après les autres, de plus en plus vite, changeant d'aspect à chaque nouvel impact. Ce ne sont plus vraiment des éclairs mais des sortes d'aurores boréales très fines et rapides, comme des fissures de l'air qui prennent des couleurs improbables.
Cet orage n'est pas comme il avait été annoncé hier aux infos, loin de là. Il semble vouloir créer une faille, une porte, un accès vers autre chose qui ne demande qu'à communiquer. Stéphane avait lu récemment que ce genre de phénomène était dû à des éruptions solaires violentes mais très rares. Et celui-là est particulièrement puissant mais aussi étrange.

Brusquement, un gros coup de foudre s'abat à quelques mètres de Stéphane, dans son angle mort sur la gauche. Garé le long du trottoir qui borde sa droite, il décide de descendre pour voir si des dégâts sont à déplorer. Cependant, on ne peut pas vraiment parler de « dégâts » : quelque chose, qui ressemble à un « vortex » de la taille d'un dé à coudre, brille d'une étrange lumière noire et pourpre, au sein d'une petite crevasse formée durant l'impact de la foudre. Intrigué, Stéphane s'approche, abasourdi :
- Mais qu'est-ce… que c'est ce truc de fou ? Je rêve ou quoi ? P****n, mais c'était quoi ce b****l ! s'exclame-t-il tout en s'accroupissant à quelques centimètres de l'objet de son grand étonnement.
- On dirait un…
Il n'a pas le temps de finir sa phrase que le vortex se gonfle d'un bloc, l'entourant lui, sa voiture et une partie des véhicules présents autour de lui. Stéphane cligne des yeux par surprise et à cause de la lumière intense que provoque ce changement. Cela dure une seconde, peut-être moins, mais quand il rouvre ses yeux, sa surprise est totale. Il est dans un arbre, accroupi sur une branche, devant un animal, enfin pas exactement un animal…
- Hein ?! De… ?! Mais… c'est un… Mimigal ?! Ouaaaaaaaaaaaaah……….. ! s'époumone-t-il en tombant.
Surpris, apeuré, désorienté et surtout déséquilibré, il tombe et atterrit sur les fesses. Heureusement que son mètre soixante-dix-huit ainsi que sa bonne musculature l'ont aidé un peu à se rattraper pendant sa chute, cela va sans doute éviter une fracture du coccyx. Mais il a eu tellement peur qu'il se met à courir droit devant dès que ses jambes et son cerveau lui permettent de se relever. Sa chute n'a pas excédé un mètre, mais son arrière train n'a pas pour autant envie de retenter l'expérience, du moins pas dans l'immédiat. C'est d'ailleurs cette douleur qui l'arrête, quelques centaines de mètres après la lisière de la forêt dans laquelle il a été « transporté ». Il tombe alors sur les genoux, à quatre pattes, la tête baissée. Il ne comprend rien, des milliers de pensées lui traversent l'esprit en même temps. Il arrive à un tel point qu'il ne pense plus vraiment. Il respire fort, il respire vite. Il tente de se calmer en se focalisant sur une pensée particulière : sa femme et son fils. Au bout de quelques minutes, les tremblements et la nervosité qui s'étaient installés disparaissent et laissent place à la scène que vous connaissez.

C'est exact, voilà ce qu'il s'est passé jusqu'à présent. Stéphane ne comprend pas grand-chose, il sait juste que cet orage anormal l'a amené ici, et que c'est surement ainsi qu'il pourra rentrer chez lui, enfin il l'espère. En se redressant, Stéphane regarde autour de lui. A première vue, rien ne laisse penser qu'il se trouve dans un autre monde, simplement dans un lieu différent. Il scrute l'horizon autour de lui et distingue une ville, ou un village à quelques kilomètres. Il lui suffit de longer la forêt qu'il vient de quitter, mais ça va lui demander surement une ou deux heures de marche. De toute façon, il n'a pas le choix, il faut marcher.
- Bon, ben quand faut y'aller, faut y'aller, souffle-t-il sans grand enthousiasme, le bas du dos encore endolori.
Le simple fait de passer près de la forêt le fait frissonner, un peu anxieux de retomber sur un mimigal. C'est un pokemon qui ressemble beaucoup à une araignée dans son « monde », et les araignées, il en a peur. Bien qu'il finisse par admettre tout de même que ce pokemon n'était pas agressif et plutôt mignon. Enfin, pour une araignée. Voir un Mimigal sur une console et en vrai, ce n'est pas la même chose.

Après environ une heure et demie de marche très tranquille, il arrive enfin aux portes de la ville. Il n'a vu que de la forêt et une grande plaine qui semblait infinie tout autour. A l'orée de la ville, il décortique l'architecture de ses yeux incrédules. Elle est assez particulière, semblable à celle qu'il peut voir dans ses « jeux vidéo pokemon », et cela le perturbe un peu. Les types de bâtiment qu'il n'avait côtoyés que de façon vidéo ludique sont bien réels, et ça lui fait très bizarre. Mais ce qui attire le plus son regard, c'est tous ces gens qui sourient, qui se parlent, qui prennent leur temps et qui au lieu de promener un chien, ou éventuellement un chat, sont avec des Caninos, Chacripans, des Pikachus et bien d'autres !!! Et tout cela sans laisse, parfois même sur les épaules de leur maitre, en toute confiance. Comme une sorte d'osmose entre les pokemon et leur dresseur.

Stéphane pénètre u peu plus dans la ville. En s'avançant, il entend des bruits bizarres un peu plus loin sur sa droite, derrière un bâtiment qui ressemble un peu à une école. Il s'approche donc calmement, souriant aux personnes qu'il croise, décrochant un bonjour, étonné de voir autant de convivialité de la part d'étrangers. A l'approche de ces sons étranges, il ralentit, se bloque contre un pan de mur et sort la tête, épaule droite collée au bâtiment, pour voir de quoi il s'agit. Et là, il s'émerveille de voir des collégiens s'affronter dans un cours sur les combats pokemon, apparemment en cours pratique.
Pour la première fois de sa vie, ces mêmes petites bêtes qui tiennent habituellement dans une boite grande comme la main, s'affrontent de manière encore plus merveilleuse et excitante qu'il n'a jamais imaginé. Cela lui fait un choc, à la fois empreint de fascination, de stress et d'interrogation. « Comment de si petits êtres peuvent faire de telles attaques ? » songe Stéphane. Jouer avec et voir en vrai ces pokemon n'a rien à voir, et ça, il s'en rend ô combien compte. Et là, sa première envie est de faire un combat. Mais très vite, il se rappelle qu'il n'est pas chez lui et que même si cela l'intrigue, il doit avant tout rentrer dans son monde, d'ailleurs il n'a même pas de pokemon.
Il secoue la tête comme pour évacuer toutes ses pensées et s'éloigne en direction d'une place piétonne non loin de là. Il se dit toutefois qu'il pourrait rester un peu ici pour profiter de cette chance de pouvoir toucher et jouer avec les pokemon qu'il a souvent imaginés. Très vite, sa femme et son fils lui reviennent en tête et être séparé d'eux plus d'une journée lui semble très dur à supporter. Il décide donc pour le moment de se consacrer à son retour et s'il a le temps, de profiter du monde. C'est mieux ainsi.
Il reprend donc sa marche vers ce qui semble être le centre de la ville, vers la place qu'il a aperçue tout à l'heure. Il réfléchit au moyen de rentrer chez lui et il sait qu'il va avoir besoin d'aide, et de beaucoup de force de persuasion pour expliquer son histoire sans qu'on ne le prenne pour un fou. Il conclut donc que les seules personnes pouvant l'aider seraient des scientifiques car ils cherchent et trouvent des choses qu'on a parfois du mal à croire, et puis le monde pokemon est peut être bâti sur plus de confiance, qui sait, pense-t-il. Le tout maintenant, c'est d'arriver à organiser ces idées, et ce n'est pas une mince affaire pour Stéphane qui sait qu'il va devoir aussi expliquer comment est fait son « monde ».
- Bref, marchons jusqu'à cette place, il y a l'air d'avoir du monde, je devrais trouver facilement, dit-il à haute voix comme s'il attendait une réponse de lui-même.