Valéa : Un concours mouvementé de Loba

Le lendemain matin, Marina se réveilla doucement, prenant soin de ne pas bousculer Evoli, qui avait dormi à ses pieds. Elle enfila un jean et un tee-shirt noir avec sa fameuse veste bleu qu'elle n'oubliait jamais, puis sortit de la chambre sur la pointe de ses orteils. Soudain, alors qu'elle allait franchir la porte de la maison pour aller voir l'infirmière Joël, elle vit Evoli en bas des escaliers. Il n'avait pas l'air très content, sans aucun doute parce qu'il voulait accompagner sa dresseuse partout où elle allait. Marina poussa un soupir, puis lui annonça :
" Je ne pars pas sans toi Evoli ! J'allais juste voir l'infirmière Joël pour le truc dont je t'ai parlé hier...
- Evooooli, acquiesça celui-ci. "
Marina et Evoli partirent donc pour le centre pokémon. Une fois arrivée, Marina demanda à l'infirmière Joël :
" Comment va t-il ? "
Mais de qui parlait-elle ?
" Mieux depuis avant-hier, lui répondit l'infirmière. Il n'était pas bien du tout tu sais... "
Soudain, un Leveinard apporta une Pokéball, et un sourire s'afficha sur le visage de Marina. Evoli, en revanche était plutôt intrigué. Il ne savait pas que Marina avait eût un autre pokémon avant lui. Marina sortit le pokémon de sa Pokéball, et tout le monde eût un plaisir à admirer un mignon Goupix.
" Goupiiiiiiiix ! s'écria celui-ci, en sautant dans les bras de Marina.
- Oh Goupix tu m'as manqué tu sais ! s'écria celle-ci. Au fait, je te présente Evoli. C'est ton nouveau compagnon ! Evoli, voici Goupix, mon premier pokémon. "
Les deux nommés firent un pas l'un devant l'autre, puis commencèrent à s'amuser tout les deux. Ils se mordillaient les oreilles, et se comportaient comme deux chiots. Marina était ravie. Elle aimait tellement ses pokémons... Elle ferait n'importe quoi pour pouvoir faire un voyage rien que tout les trois... Mais ses derniers temps, sa mère était si étrange. Elle était beaucoup plus protectrice et ce matin, pendant le petit déjeuner, elle avait même hurlé :
" JE NE VEUX PLUS QUE TU AILLES DANS LA FORÊT ! C'EST BEAUCOUP TROP DANGEREUX ! "
Elle ne criait jamais, d'habitude. Depuis l'histoire du Saquedeneu qui avait pris la pierre, elle n'était même pas bizarre mais plutôt paranoïaque, jusqu'à dire qu'elle en devenait folle. Marina ne savait plus quoi faire. Un peu déboussolée, elle s'asseyait contre un arbre et se mit à lire un magasine. Comme la veille, il continuait de faire beau. Le soleil brillait et le ciel était d'un bleu roi, ce qui n'arrivait jamais à Valéa. La plupart du temps, il faisait très froid et le vent soufflait fort. En hiver, il ne neigeait pas mais il pleuvait si fort que les habitants se réfugiaient dans leurs caves pour se réchauffer. Pendant que Marina lisait son magasine appelé " Les 10 conseils pour devenir un dresseur ", Goupix et Evoli jouaient ensemble, en faisant semblant de se chamailler. Après une demi-heure de réflexion, Marina posa son magasine par terre et annonça à ses pokémons :
" Et si je vous donnais des surnoms ? Cela renforcerait nos liens, pas vrai ? "
Goupix et Evoli acquiescèrent son idée. Tout d'abord, Marina n'eût aucun doute sur le surnom de Goupix. Elle l'appellerait Rubis. Pour Evoli, le choix fût plus difficile. Elle hésita d'abord entre Miracle et Peace, et rejeta immédiatement Coquin. Elle s'amusa à l'appeler Gaspard, pour voir sa réaction. Mais elle opta pour un nom plus anglais, plus simple. Marina regarda sa Pokémontre, puis soupira :
" Bon... il est temps de rentrer. Rubis ! Key ! Venez vite ! Si on arrive en retard, maman va me passer un savon ! "
Les deux nommés se regardèrent dans le blanc des yeux, puis se mirent à courir vers leur dresseuse. Arrivée à la maison, Marina entra dans sa chambre et posa son sac de voyage par terre. Pendant que Rubis et Key s'entrainait à combattre, elle alluma sa télévision. Soudain, le présentateur annonça :
" Oui, mesdames et messieurs les dresseurs pokémons ! Un concours se déroulera à Valéa cette semaine... "
Marina éteignit la télé. Elle connaissait déjà le nom du juge du concours. Chum, son père. Il n'était pas revenu à Valéa depuis 5 ans. Marina réfléchit quelques secondes et eut une idée : elle décida de participer au concours, pour le voir, et pour lui montrer de quoi elle est capable, quand elle veut ! Seulement, son père ne l'avait jamais aimée. Il était parti de la maison lorsqu'elle avait 8 ans. Marina ne comprenait pas son père, et elle ne le comprendrait jamais sans doute. Elle prit son sac de voyage et s'écria :
" Rubis ! Key ! On va s'inscrire au concours ! Venez vite ! "
Les deux nommés accoururent le plus vite qui leurs étaient possible. Un concours qui se déroulait à Valéa, cela n'arrivait pas tout les jours ! Le dernier s'était passé il y a 5 ans, juste avant le départ du père de Marina. Celle-ci descendit les escaliers en courant, et pour la première fois, elle ne tomba pas. Elle sourit à ses pokémons, qui sourirent à leur tour. Peut être aura t-elle de la chance aujourd'hui. Marina entra dans le centre pokémon et interrogea l'infirmière Joël :
" Madame, c'est ici que se déroule l'inscription au concours de Valéa ?
- Oui mademoiselle, répondit celle-ci. Vous voulez vous inscrire ?
- Oh que oui ! s'écria Marina. "
Elle remplie quelques papiers et comme le concours se déroulait avec un dresseur et un seul de ses pokémons, elle demanda à Rubis de participer, et s'excusa devant Key.
" Evoli... répondit celui-ci, sèchement, comme pour accepter la vérité."
Après s'être inscrite, Marina s'apprêta à partir. Soudain, une jeune fille ouvrit violemment la porte du centre, et s'écria :
" Laissez passer la grande gagnante du prochain concours : Mélissa ! "
Marina poussa un gros soupir. Évidemment, si un concours se présentait à Valéa, quoi de plus logique que Mélissa y participe. En sortant du centre pokémon, Mélissa bouscula Marina en hurlant de rire :
" Oups, désolée ! Je ne t'avais pas vue ! Tu ferais mieux de ne pas t'inscrire au concours ma vieille, ton père va te ridiculiser ! "
Touchée par cet aveu si méchant, Marina se mit à courir jusqu'à sa maison, ses pokémons à ses côtés. Elle s'effondra sur son lit et pleura toute les larmes de son corps. Jamais plus elle ne voudrait être insultée comme ça. Elle en avait assez que son père ne l'aime pas, que sa mère se fâche pour rien, que Mélissa se moque d'elle. Maintenant que son père revenait... elle était déterminée à gagner se concours. Il revient...