La chute
La Chute :
« - Eh bien... je...
- Qu'y a-t-il ? Un problème ? fit Hugo, avec ses yeux interrogateurs.
- Eh bien, comment l'expliquer ? Mes plus loin souvenirs remontent à... 1 heure, à peine. Je n'ai aucune idée de ce qu'il m'est arrivé avant. Un peu comme Daniel...
- Vraiment ?! s'exclama ce dernier au point de s'étouffer.
- Mais alors, que vas-tu faire ?
- Le passage à l'Est m'est bizarrement familier. Je dois... y aller...c'est comme ça.
Hugo était déçu, presque triste, mais il accepta mon choix.
- D'accord, mais prends cette Pomme que j'ai trouvé dans la grotte pour le voyage. »
Je parti. Je pris la Pomme, dis tristement au revoir aux autres et marcha en direction de la clairière qui m'intéressait.
Il y avait de l'herbe, et uniquement de l'herbe dans la clairière. Quelques arbres de-ci, de-là, mais rien d'intéressant. Je continuai mon chemin jusqu'au soir. Lorsque la lune s'était couchée, je m'allongeai et je ne dormis que lorsque les Houhoot arrêtèrent leurs bruits. Je fis d'horribles et sombres rêves. Je voyais le Pokémon boule-de-gaz lancer son attaque sur Daniel et sur Hugo. Trois je me réveillai, trois fois je me rendormis.
Au matin, je me rendis compte que l'on m'avait volé ma Pomme. Il fallait que j'économise en espérant en trouver d'autres. Je vis au loin des Roucool qui jouaient. Je n'allais pas les embêter avec mes problèmes ; ils semblaient avoir une vie assez calme. Je poursuivi ma route, légèrement accablé par la faim et les nuits de cauchemars.
Deux jours après être parti de la Guilde, je vis une forêt à l'horizon. Il y avait peut-être des Pommes, mais cela ne me redonna pas suffisamment d'espoir pour l'atteindre. Je m'écroulai à moins d'un kilomètre de la forêt.
Je me réveillai dans une maison de bois à coté d'un Chenipan qui était en train de faire de la soie.
« - Bonjour, je...
- Oh ! Vous vous êtes réveillé ! Je vais prévenir le Chef ! Et... euh... suivez-moi, je vous prie. »
Je me rendis compte que j'étais dans une maison de bois d'un village de toutes sortes de Pokémon sauf Poison, ce qui était étrange dans une forêt. Je voyais un Salamèche passer, un Psykokwak s'amuser à la balle et deux Machopeurs portant une lance chacun, comme des gardes. Du côté gauche se trouvait une allée de maisons, et de l'autre un marais de liquide violet qui semblait être du poison.
« - Venez, je vous prie. »
Devant se trouvait un palais de bois traité et immense. Un Pokémon était représenté plusieurs fois en sculptures mais on le discernait mal, comme les runes présentent sur les socles qui disaient :
« -ér-s de n--re -il-age, D---t--r --e----t-e »
En entrant, je vis un spectacle beaucoup moins spectaculaire qu'à l'extérieur : sur le plafond on voyait les planches de bois, à gauche une statue de marbre et à droite des tablettes de bois avec des runes gravées dessus.
« - Chef ! Voilà le visiteur ! déclara le Chenipan en se baissant tête.
Je pensais que le Chef était un des Florizarre sur les côtés mais il s'agissait du petit Pokémon Chenipotte au centre.
- Bien. Donc c'est vous que nous avons retrouvé devant la forêt hier ? Vous allez bien, on dirait. Je suis Chenittry. Vous vous trouvez actuellement dans un village situé entre le Bois aux Pommes et la Forêt Oran.
- Vous êtes le Chef du village ?
- Oui. Autrefois j'étais un petit médecin qui soignait les quelques infections jusqu'au jour où une terrible maladie apparue et se propagea dans notre village. Après des semaines de travail, je trouvai le remède et rendis la santé au villageois. Peut après, on m'élut Chef à l'unanimité. Et vous qui êtes-vous ?
- Je suis Antoine. Il y a... trois jours je me suis réveillé dans la Guilde de Bourg-Trésor, amnésique.
- Vraiment ? L'amnésie est une maladie extrêmement rare. Cependant, mon remède pourra sûrement vous soigner.
- Vous pouvez ?
- Bien sûr ! Sentez ce délicat parfum de cette fleur... »
Il me présenta une fleur violette du genre une rose que j'avais vu en venant ici. La plante dégagea une odeur... assez particulière... Je me sentais mal... et j'avais le curieux sentiment que cela s'était déjà produit avant... Mon cerveau commençait à peser lourd, mes paupières se fermaient...
Lorsque je me suis réveillé, j'étais sur une plaque de fer, les nageoires attachées et les mains prises par des menottes elles-mêmes fixées sur la planche. La salle n'était qu'une grosse caisse de métal. Je tentai une attaque Pistolet à eau, mais rien ne sortit de ma bouche. J'allais retenter quand quelqu'un entra par une porte coulissante.
« - Bien dormi ?
- Qu'est-ce qui se passe ? Que me voulez-vous ?
- Eh bien... je vais essayer de vous faire court. La plante n'était pas un remède à votre amnésie.
- Je l'avais deviné, c'était un genre de somnifère. Mais pourquoi ?
Il esquissa un sourire, amusé par le simple fait que je sois attaché.
- Il y a 3 ans, une terrible maladie est apparue dans le village. Une maladie très contagieuse et douloureuse. En tant que médecin, je fis tout pour trouver un remède. Il eu de nombreuses erreurs, mais une réussite suffit. Je pensais pouvoir mériter une récompense, ou du moins, avoir des remerciements. Rien. Avant la maladie, tout le monde se moquait de moi car je n'étais qu'un Chenipotte. Personne ne m'avait remercié pour le remède. Je travaillais alors à la création d'un remède légèrement différent. Quelques temps après, la maladie est revenu, et j'injectais mon nouveau remède. Il eut exactement les effets secondaires que j'espérais.
- Cela a un rapport avec le fait qu'il y est des Salamèche dans une forêt, non ?
- Exact.
- Attendez... vous les avez... hypnotisés ?
- Encore exact. Il s'agit des autres arrivés avant vous.
- Et... c'est-ce que vous avez l'intention de me faire ?
- ... vous l'avez deviné. Je vais vous laisser, je crois que vous avez de la fièvre... Au fait, le métal de votre planche est du Pokryso, si un Pokémon est en contact avec ce métal, il ne peut attaquer, alors inutile d'essayer de vous libérer. Je vous souhaite une bonne douleur et dès que ce sera insupportable, appelez-moi, je me ferais une joie de vous soigner ! » fit-il, le sourire aux lèvres.
Il sortit. Je tentai plusieurs fois de lancer une attaque, sans succès. Si j'étais vraiment infecté, je n'avais aucune chance de survie.
Je cherchais dans ma tête une solution, n'importe laquelle, car je commençai à avoir une migraine douloureuse. Je me concentrai de toutes mes forces pour résister. Je remarquais que la planche était sur une boite de fer, mais pas fixée. Mais comme aucun Pokémon ne pouvait s'enfuir dans un tel cas, j'appelais Chenittry.
« - Je savais que vous ne résisteriez pas, ricana le Chenipotte. »
Il prit une seringue contenant un liquide violet à l'intérieur. Au moment précis où il approcha sa piqure, j'usai de toutes mes forces pour déstabiliser la plaque qui tomba sur ce scélérat avec violence. Il était assommé par la planche et avais reçu sa propre piqure sur une de ses pattes. Puis il se releva, avec un air différent dans ses yeux. Il balbutia :
« - Maître ?
- Pardon ?
- Je vous détache, ne vous inquiétez pas !
Il sortit une clé de derrière une de ses pics-pattes et décrocha la serrure.
- Vous êtes libre ! Quels sont vos ordres ?
J'étais stupéfait par cette question. Le remède avait métamorphosé Chenittry en un garde. Je demandai sèchement :
- Y a-t-il un remède à cette zombification ?
- Pas à ma connaissance. Mais si un Pokémon reste sans sa dose quotidienne pendant 2 jours, l'effet s'estompe et disparaît, ne laissant aucun souvenir quand il était contrôlé.
- Il doit donc en avoir en abondance ici, n'est-ce pas ?
- Oui, au dessus, le marais violet. »
Il n'en fallait pas plus pour réagir. Je fonçai par la porte coulissante, essayant de retrouver mon chemin dans un dédale de couloirs. Je finis par trouver la sortie, qui me ramena dans la maison de bois par une trappe. Je m'orientai vers le marais, cherchant à le faire disparaître pour ne plus qu'il y est de Pokémon hypnotisés.
Chenittry m'avait suivi. Je lui demandai alors comment il avait créé ce marais. Il m'expliqua brièvement qu'il avait « modifié la structure machin génétique de l'arbre immense au centre du marais bidule pour que ses racines produisent la substance truc » J'observais l'arbre au milieu et cherchait un moyen de le détruire. Un Salamèche passa à coté de moi mais je me décalai pour lui barrer la route.
« - Bonjour, pourriez-vous utiliser une de vos attaques de feu sur l'arbre géant au centre ?
- Trahison ! Il veut détruire l'arbre sacré ! A l'attaque ! »
D'une seule phrase tout les Machopeurs, Salamèches, Reptincels, Psykokwak et insectes en l'air me foncèrent dessus. Je commençai alors à courir et à éviter les premiers Picpic des insectes. Je faisais des sauts acrobatiques et gymnastiques pour éviter les Pistolets à O, Flammèche, Balayage, ou les coups de lances des Machopeurs. Je savais que je ne tiendrai pas longtemps comme ça, alors j'ai eu une idée Je me suis dirigé vers l'arbre en disant :
« - Vous êtes nul les insectes ! Le feu c'est mieux !
- FEU ! » crièrent les Machopeurs.
Les Reptincels utilisèrent Lance-flamme, mais j'évitais leurs attaques avec une adresse qui me surprenait moi-même. Je sautais, me baissais, me penchais, faisais une roulade, un salto, puis je commençai alors à grimper sur l'arbre. Les racines de l'arbre étaient en flammes. Je me cachai alors dans les feuilles pour respirer quelques secondes. Le feu se propageait rapidement, il fallait que je trouve une solution, sinon j'allais tomber avec l'arbre dans le marais. Un Etourmi passa au-dessus de l'arbre, suivi par deux Etouraptors. Je grimpai jusqu'au sommet de l'arbre géant, puis je m'accrochai de toutes mes forces à une des griffes d'un des deux oiseaux. En quelques minutes, l'arbre géant était plus qu'une petite baie fumante à l'horizon. Je vis alors l'arbre s'écrouler au loin.
« - Qui es-tu ? Lâche ma patte !
- Je suis de passage !
- Oui, tu vas voir ce qui va se passer ! Etouragry ! Chasse ce gêneur ! »
Tout à coup, le second Etouraptor ralentissait et passa en dessous de moi. Il tenta alors une attaque Picpic, mais je me déplaçai pour m'accrocher à la sacoche de l'aigle. Etouragry pinça la lanière du sac. Je vis alors les deux Etouraptor et l'Etourmi s'éloigner. Je sentais le vent frotter ma tête. J'étais en train de tomber...
A suivre...