Comment faire reluire un Typhlosion
Le jeune homme évanoui ne devait pas avoir plus de 15 ans. Il avait des cheveux bleux foncés qui remontaient sur les côtés pour former les oreilles. Une cicatrice lui barrait le visage du front jusqu'au nez. Comme il était torse nu, ils pouvaient «admirer» les nombreuses cicatrices qui lui recouvraient le corps. Une brûlure partait de son pectoral droit et se terminait sur sa clavicule droite, plusieurs coups de fouets ornient son dos et une morsure apparaissait sur sa hanche gauche. Une morsure de Sharpedo, d'après l'Onyx. Il y avait aussi sur la totalité de son bras gauche une longue entaille d'Insécateur, toujours d'après le jeune homme de roche. Anaïs détourna les yeux, suivie de près par Niños.
-J'pensais pas qu'il existait, dit Sael d'un ton mi-figue mi-raisin.
-Hum?
-Quand j'était captif, un Magmar racontait à qui le voulait que son ami avait résussi à s'échapper. Ensuite on a appris qu'ils l'avaient ramené et des rumeurs couraient comme quoi il était torturé.
L'Onyx ne répondit pas. Il voulut taper sur les parois de verre de la cage, mais se prit une décharge. Il se pinça les lèvres pour ne pas crier et par reflexe aggripa sa main.
-Bien gardé...en effet, conclut-il.
Le Typhlosion bougea, puis se réveilla. Il avait des yeux rouges comme des braises. Il ne bougea plus mais scruta ses «invités» du regard. Il tenta de se mettre en appui sur le coude, mais il n'y réussi pas. Il s'effondra de nouveau mais garda les yeux ouverts.
-Qui...êtes...vous?
-Des ennemis des scientifiques, tu peut nous faire confiance.
-C'est ce qu'on...dit...
L'Onyx et Sael se jettèrent un regard.
-Comment te faire sortir d'ici?, demanda Sael.
-Si c'est...par pitié...pas la peine.
-Monsieur, pourquoi vous êtes tout plein de bobos?, demanda Anaïs.
Le Typhlosion la regarda. Il ne devait pas l'avoir vue avant. Il réussi a faire un sourire tendre.
-Des méchants...faut pas t'inquiéter gam...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un mince filet de sang coulait de sa bouche. Des bruits de pas résonnèrent dans le couloirs. L'Onyx se réfugia dans un coin d'ombre en prenant le petit Goupix avec lui et Sael aggripa Anaïs et s'envola. Des scientifiques entrèrent. Il y avait une femme de la trentaine, à la poitrine généreuse. Ses cheveux noirs de jais étaient regroupés en deux longues nattes et elle portait des lunettes à montures grises. Elle était suivie de près par un jeune homme qui ne devait pas avoir les 25 ans. La blouse blanche qu'il portait semblait être trop grande pour lui et il ne cessait de passer nerveusement sa main dans ses cheveux châtains clair. La femme s'arrêta devant la cage et se retourna face à son équipier avec un soupir de lassitude.
-Tu vois, l'bleu? Lui c'est l'joujou. J'vais t'montrer comment on l'fait r'luire.
L'autre hocha la tête et de là où il était, l'Onyx crut voir une lueur amusée dans le regard. La femme sortit de l'une des poches de sa blouse une paire de gants en caoutchouc, qu'elle enfila. Elle ouvrit la cage de verre électrocutée et sortit le Typhlosion par le pied. Il n'avait même pas la force de riposter ou de se plaindre. Elle le lacha devant son acolyte.
-Faut qu'tu trouve l'bon endroit pour l'réveiller. Vas-y, l'bleu.
Ce dernier eut un sourire que l'ont pourrait qualifier de sadique et machiavélique, s'agenouilla devant le Typhlosion et inspecta son corps puis appuya sur la brûlure. Le Typhlosion hurla à s'en briser les cordes vocales.
-Bien vu, l'bleu. Lui s'appelle Gaël, mais entre nous c'est plus l'jouet. T'as pas b'soin d'savoir les détails. Sa séance c'est à 19 heures, soit pas en r'tard ou tu vas entendre parler d'moi.
L'autre hocha la tête et se releva. La femme reprit le dénommé Gaël par la cheville et le mit sans douceur dans sa cage. Il heurta l'une des parois, ce qui le fit crier de nouveau, mais l'autre se contenta de sourire et referma la porte. Elle retira ses gants et les remit dans sa poche avant de sortir, suivit par le jeune. Les deux autres se remirent devant la cage. Sael soupira.
-Ouf, ils ne nous ont pas vu.
-Comment peut-on le faire sortir...?, marmonna l'Onyx.
-Essayons de détruire la cage.
L'autre répondit par la négation avant d'expliquer.
-Cela ferait trop de bruit et attirerait quelqu'un.
-Tu n'as pas fait de bruit en ouvrant la porte peut-être?
-Sache que tu en faisait aussi quand tu battait des ailes... Non, là ils sont bien trop proches pour qu'on puisse tenter ce genre de choses.
-Eh? QUI ETES VOUS?!
Le Rapasdepic et l'Onyx se retournèrent d'un coup. C'était le jeune bleu d'il y a quelques minutes. D'autres personnes arrivèrent, des gardes bien battit pour la plupart. Ils envoyèrent leurs Pokémons. Notre groupe était en nette infériorité numérique face à tout ce monde. Anaïs sanglottait et les autres se rapprochaient dangereusement. Ils attrapèrent Sael, l'Onyx et Niños, puis un autre se dirigea vers elle. Sous le coup de la peur, elle hurla. Puis...