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Fire up! de Don d'ARCEUS



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» Auteur : Don d'ARCEUS - Voir le profil
» Créé le 28/07/2011 à 21:47
» Dernière mise à jour le 28/12/2011 à 19:27

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Revenir à l'état sauvage
« C'est à moi de jouer, à présent. Il suffit de les retenir suffisamment longtemps pour qu'il parvienne à les libérer. »

Je commençai à sangloter en repliant mes jambes contre mon buste.

« Ce n'est pas si difficile… me dis-je en moi-même. C'est même presque trop facile… »

Je réalisai alors pourquoi j'avais cette facilité. Parce que je pleurais réellement, en moi. Cet amour non-réciproque. Des bruits de pas commencèrent à se faire entendre.

« Arrête de réfléchir à cette relation pour le moins désastreuse, concentre-toi sur ta situation, ton but, ton objectif. »

Je continuai à sangloter tout en essayant de distinguer la distance qui me séparait des policiers qui approchaient à travers le bruit de leurs pas.

« Ça y est, ils ont pénétré dans la salle. »

Je relevai ma tête en ordonnant, d'une voix tremblante :

« A… arrêtez-vous ! »

Les bruits de pas s'arrêtèrent net. À travers mes yeux embués de larmes, je réussis à distinguer les… policières qui se tenaient une dizaine de mètres devant moi, ainsi que leurs Demolosse juste devant elles qui continuaient à avancer vers moi… ou plutôt vers la Demolosse qui se trouvait devant moi. Ma Demolosse. Je ne l'ai jamais vraiment appréciée. Je n'avais pas compris ce dont avaient besoin les Pokémon pour bien vivre, lorsqu'on me l'avait confiée ; et lorsque je l'avais compris, il était trop tard…

Je détaillai rapidement chacune des agentes qui me faisaient face, remarquant avec satisfaction que les habitudes n'avaient pas changées. Quelles habitudes ? La volonté de ressembler à la première femme flic, l'unique qui avait jamais compté dans la gendarmerie : l'agente Jenny. Au point de se teindre les cheveux et de se les couper, comme je l'avais moi-même fait peu de temps auparavant pour rendre la mise en scène plus crédible – ou bien de les allonger – pour ressembler au maximum à cette femme remarquable qu'avait été l'agente Jenny, ou encore d'abandonner ses Pokémon pour un Demolosse ou que savais-je encore… Enfin, j'étais rassurée ; une dernière question me taraudait néanmoins l'esprit, et je ne manœuvrerai pas tranquille tant que je n'y aurais pas eu de réponse : les uniformes étaient-ils toujours aussi précieux ou bien…

« Ça va mademoiselle ? demanda l'une des agentes, inquiète.
– Pourquoi êtes-vous… nue ? s'enquit une autre.
– Qui êtes-vous ?
– Arrêtez de lui poser des questions, comment voulez-vous qu'elle y réponde dans son état ?
– Je… je peux y répondre… Je… je suis de votre côté… une agente… celle qui a prévenu le Q.G. et je… je suis nue car… il y a… un mécanisme… un maléfice ou je ne sais quoi d'autre qui… qui a dématérialisé mes habits… mon cher uniforme... et… et je ne sais pas comment faire pour… pour… bouhouhouhouhou ! »

Derrière mes yeux étroitement ouverts et humides, je vis les agentes échanger des regards interrogateurs ; j'avais presque l'impression d'entendre leurs pensées dans ma tête : « Qu'est-ce que l'on fait ? » Apparemment, les uniformes étaient toujours aussi sacrés… Soulagée, je les laissai trouver une solution à leur problème, regardant les Demolosse renifler ma Demolosse avec curiosité. Ma satisfaction monta d'un nouveau cran lorsque je constatai que les Demolosse de mes prétendues collègues avaient des cornes beaucoup plus imposantes que celles de mon Pokémon : c'était tous des mâles, comme le Pokémon de la légendaire agente Jenny !

« Allez, montre-leur ce que tu fais le mieux… » encourageai-je pensivement ma Pokémon.

Ce qu'elle faisait le mieux ? C'était faire la belle, se faire désirer… oh oui, vraiment, être en chaleur était de loin ce qu'elle faisait le mieux du monde. Et les Demolosse mâles n'étaient pas tous indifférents – en fait ils étaient tous sous l'emprise du charme sauvage de ma Pokémon.

« Oui… c'est ça… rends-les fous, qu'ils reviennent à l'état sauvage… »

Ce ne fut pas long. Tous les Demolosse voulaient répondre à l'appel sensuel de ma Demolosse. Mais chacun avait conscience qu'il n'était pas le seul à la désirer. Deux groupes se formèrent alors ; les Demolosse qui se savaient incapables de combattre les autres allèrent retrouver leurs maîtresses pour contempler de loin le combat sans merci auquel se livraient les autres.

« Qu'est-ce qui se passe ?
– Qu'est-ce qu'il leur arrive ?
– Qu'est-ce qu'ils ont ?
– Seraient-ils eux aussi victimes d'un maléfice ? »

Non, plutôt en proie à une tentation…

« Il faut les arrêter ! »

Je vis alors toutes les femmes flics se dénuder, d'abord lentement – le mot pudeur avait encore un semblant de signification à leurs yeux en cet instant – puis plus vite lorsqu'elles se rendirent compte que l'heure n'était ni à la honte ni à la perte de temps. Lorsqu'elles eurent fini de se dévêtir, je remarquai alors que, mis à part leurs chevelures vertes, les jeunes femmes qui se trouvaient devant moi n'avaient rien en commun… Les agentes se dirigèrent vers les Demolosse encore en train de se battre pour les séparer… mais à peine furent-elles arrivées à leur hauteur que la bagarre était finie. Le vainqueur approchait la Demolosse en boitillant, tandis que les autres s'en retournaient vers leurs maîtresses… qu'ils découvrirent complètement nues.

Vu l'état dans lequel les avait plongés ma Demolosse, il n'était pas difficile d'imaginer ce qui allait suivre ; je m'assurai tout de même de la bonne marche de mon entreprise avant de récupérer mes habits entassés dans le couloir proche - à l'abri des regards -, de les enfiler et de rejoindre Clément.

« Ça, c'est ce qu'on appelle la police montée, ou alors je ne m'y connais pas… » pensai-je en jetant un dernier coup d'œil dans la pièce que je quittais pour la salle de contrôle, un sourire aux lèvres.