Nos Best Wishes de Kasumi Yawa

Chapitre 3 : Commencement


*Obaa-san est utilisé comme pour dire Tata, bien que ça ne soit pas réellement sa tante, mais vu que sa mère et elle sont de très bonne amie, et que Belle et Touko sont amies depuis leurs premiers mois, c'est tout comme !


Après l'école, le groupe arriva chez Touko. Cette dernière rentra chez elle en sautillant (trop contente que ses amis soient venus), balançant ses chaussures de part et d'autres du couloir menant au salon, Belle la suivit dans le même état d'esprit, mais elle loupa la marche séparant le hall d'entrée du couloir et s'étala du haut de ses 1.20m sur le sol sous le regard ébahi de Touya et Cheren.
Mais cela ne ternit en rien sa bonne humeur, elle se releva d'une traite, bien que boitant un peu, courant rejoindre son amie tout en criant "Obaa-san* ! C'est moi !!"
Cheren et Touya, finirent se déchaussèrent correctement (eux !), et rejoignirent leurs amies.

Touya ne sembla pas étonné quand il rentra dans le salon. Touko était entrain de faire des pitreries, s'essayant à marcher sur les mains, alors que ses longs cheveux retombant sur ses yeux lui cachaient toute visibilité, tandis que Belle était là, à la regarder pleine d'admiration. Touya pensa un bref instant à Belle faisant la même chose, puis il revit dans sa tête la scène dans le couloir quelques minutes auparavant...
Soupirant, il posa son éternel regard bienveillant sur les deux filles, enfin sur une en particulier. Cheren, lui était en mode "découverte", il scrutait la pièce dans ses moindres recoins jusqu'à ce que ses yeux se posent sur la femme qui était apparemment en train de préparer le goûter, sortant un à un tout ce qui pouvait rendre un enfant heureux : des biscuits, du jus d'orange et même des petits bonbons chocolatés.
À la regarder, on ne pouvait pas nier que Touko était sa fille: le même regard intrépide (certes avec de la maturité en plus), encadré par de long cheveux bruns, bien coiffés pour l'une, ondulés de manière brouillon pour la fille, la seule différence était la couleur de leurs yeux : ceux de Touko était d'un bleu turquoise comme celui de l'océan, alors que ceux de sa mère étaient noisette tirant plus vers la couleur du miel. Il s'approcha pour se présenter, quand cette dernière se retourna. Son regard se mit à pétiller et se jeta sur le petit garçon.

- Qu'il est mignon ! Roh et puis ces lunettes, ça lui donne un de ses charmes, il va faire des ravages quand il sera plus gr-
Elle s'interrompit, sa réaction surexcitée avait obligé les 3 autres enfants à la fixer. Regardant à tour de rôle sa fille et le jeune garçon, elle s'exclama :
- C'est bien ma fille ! Tu choisis bien tes petits amis !
La réaction ne se fit pas attendre : Belle et Touko rougirent comme des tomates, cette dernière essayant de bafouiller une justification, comme quoi ce n'était pas son petit ami et qu'il était vraiment temps que son père revienne. Touya, quant à lui, rougit aussi mais plus légèrement, il était habitué malgré lui aux réactions excessives de Touko et sa mère. Cheren sourit gêné et reprit calmement :
- Je viens juste d'arriver en ville, je suis le fils de Makomo-hakase, nous allons rester quelques temps ici, ma mère travaille avec Araragi-hakase. À ce nom, la jeune femme relâcha son étreinte, elle estimait beaucoup Araragi, c'était sa meilleure amie depuis bien longtemps, cela remontait avant même la naissance de leurs filles. Pendant que les enfants s'attablaient, elle continua à raconter l'histoire. Touko l'avait déjà entendue bien des fois.
- À Johto, les jeunes dresseurs débutent leur voyage pour devenir dresseur, éleveur ou tout autre métier en rapport avec les Pokémon à l'âge de 10 ans, c'est ainsi que son père et moi, avons débuté notre voyage, il y a déjà 20 ans. Quand j'y pense, au début, ce n'était pas vraiment quelqu'un sur qui on pouvait compter, il avait une forte tendance à ne pas fournir d'effort et à abandonner à la moindre difficulté... De ce fait, même si nous étions amis, je n'ai pas voulu voyager avec lui et j'ai décidé de faire ma route seule...
De son côté, il essayait tant bien que mal d'être un bon éleveur Pokémon, nous gardions contact grâce à nos PokéMatos. C'est vrai que nous nous parlions souvent, mais je finissais toujours par me disputer avec lui, son comportement m'exaspérait au plus haut point..., soupira la jeune femme...

Mais avant qu'elle ne puisse reprendre son récit, sa fille prit la parole :
- Comment tu as pu te marier avec lui si tu te disputais autant avec lui alors ?
- Touko, les gens changent en grandissant, même si au fond d'eux ils restent toujours ce qu'ils sont... On évolue, et on trouve toujours un moyen de devenir un adulte accompli, même si ce n'est pas toujours facile. Si tu ne comprends pas encore ça à son âge, ne t'inquiète pas, tu trouveras la réponse par toi-même dans quelques années.

Les enfants semblaient boire les paroles de la jeune femme, sauf Belle qui avait l'air plus passionné par les bonbons au chocolat que le récit de sa tante. Touko, même si elle connaissait déjà l'histoire, semblait perdue dans ses pensées, et sans s'en rendre compte, elle posa son retard troublé sur Touya. Au début, personne ne le remarqua ; Touya, alors qu'il sirotait son jus d'orange, sentit le regard oppressant et se mit à fixer Touko à son tour d'un air interrogatif. Cheren, lui observait, par alternance, Touko, sa mère, Touya et pour finir Belle qui ne se préoccupait décidément pas du tout de ce qu'il se passait.

Kotone, quant à elle, regardait sa fille avec tendresse "Mes paroles la font réfléchir, on dirait ! Ce Touya, il la taquine si souvent et pourtant..."

La voix criarde de Touko résonna dans toute la pièce. Touko venait de reprendre ses esprits, remarquant que Touya et Cheren la fixaient, que sa mère la regardait comme si elle avait tout compris à se qu'elle pensait... Pour couronner le tout, Belle rajouta, la bouche pleine "Bouquoi t'es toute voube ?" avec son regard innocent, n'ayant rien suivi de la conversation (forcément).

Voulant échapper à la série de questions qui allait suivre (elle connaissait que trop bien sa mère), Touko partit en courant vers la porte d'entrée, mais au moment où elle allait sortir, sa tête heurta quelqu'un, elle releva les yeux, et fit un grand sourire.
- "Papa !"