Pokémon Wars. Partie I: Battlestation de Papamastec

Chapitre 3: retraite

 Le camp, encore endormi il y a quelques heures, était devenu un vrai champ de bataille. Les trioxhydres crachaient des boules de feu depuis leurs trois têtes, incendiant les tentes et les pauvres soldats qui se trouvaient par malchance sur leurs trajectoires.

Parmi cette pagaille, Hazard avait du mal s'y retrouver. Il aurait pu faire comme tout le monde, c,est a dire sortir son arme et tenter de descendre les pokemons, bien que ses balles risquaient plus de toucher un coéquipier que de blesser les serpents volants. De toute façon, les trioxhydres sont uniquement vulnérables aux projectiles lourds, comme ceux des tanks, ou des missiles dca.

Donc en clair, faire comme tout le monde se résumait à de la connerie pure et dure.
Hazard savait bien que le camp était perdu.
il décida donc de plier bagage et partit dans la foret, en volant dans des tentes au préalables des provisions au cas ou. Sa fidèle mitraillette rechargée a fond lui permettrait de survivre contre les pokemons sauvages les plus faibles. Le soldat vert s'engouffra donc dans la foret, abandonnant le camp qui courait à sa perte.

Dans son antre crasseuse, aussi appelé laboratoire, Yann continuait ses expériences sur on ne sait quoi en cachette. Il mélangea du sang de Simiabraz et de la bave de Grotadmorv.
Les deux liquides s'amalgamèrent en une gelée rose.
- Ho, c'est joli. Mais... Ça sert à rien!
Yann jeta la fiole avec rage sur le sol.
- Mais Bordel! Pourquoi c'est si dur? Un jour, j'y arriverais, c'est sûr...
Il sortit un plan de sa poche. Un immense Tank y était dessiné, chaque pièces jouissait d'une description détaillée, allant du prix aux informations plus anecdotiques, comme le nombre de bouteille de Coca qu'elle pouvait contenir. 
Le scientifique observa son dessin encore quelques minutes puis essuya une petite larme. Toute sa vie n'avait été qu'une suite d'échecs. Son seul espoir d'être un jour reconnu reposait sur cette machine, il n'avait pas le droit à l'erreur.

En fouillant dans ses affaires, il retrouva son liquide orange. Ayant avalé un bon Litre d'alcool, il le confondit avec du Fanta.
- Ça tombe bien, j'ai une p'tite soif... OUAÏÏE!
Il recracha ce qu'il prenait pour une boisson. Le crachat finit sa chute sur la table d'expérience. Un gros trou se forma. Plutôt que de se réjouir de ne pas avoir eu la gorge dissoute, Yann écarquilla les yeux et le versa précipitamment dans un gros moteur. La machinerie s'ébranla et cracha un nuage noir. Pendant plusieurs dizaines de secondes, elle produisit un vacarme assourdissant, puis d'un coup, plus rien. Le scientifique s'étala sur le sol.
- ... Je suis sur la bonne voie, ce produit n'est pas encore parfait, mais... J'y suis presque!
Et il continua à tester des dizaines de produits, inlassablement.

Alors qu'Hazard allait s'engouffrer dans la forêt, il entendit un grondement dans le ciel. Il leva la tête, et vit... Un gros oiseau? Non, c'était autre chose... Le soldat vert perçut un vague sifflement... De plus en plus fort.
- Mais? Qu'est-ce que...
Soudain, des dizaines de bombes tombèrent et décimèrent le camp ainsi que les Trioxhydres. Hazard fut emporté par le souffle de l'explosion et se cogna contre un arbre.