Les rebelles des mers de Akykyleronron

Le roi Lucario était enfermé dans sa cellule. Il avait perdu. Il n'avait pas été capable de protéger son royaume et son peuple. Il méritait ce qui lui arrivait.
L'empereur Pingoléon était arrivé un matin de septembre au large des côtes du royaume d'Heyra. Il avait à ses côtés une immense armée, composée des meilleurs guerriers de son peuple. Il venait en conquérant. Dès qu'il fut assez près, il envoya un de ses messager faire savoir au Heyriens qu'il comptait rattacher leur royaume à son empire, l'empire de Dorke.
La guerre a été terrible. Il y a eu d'énormes pertes dans les deux camps. On se battait par millier, sur des navires, dans des forteresses, dans des maisons à moitié brûlées où encore sur des champs de désolation.
Sentant que la fin de la guerre était proche, et que la victoire ne serait pas de son côté, le roi d'Heyra convoqua un de ses meilleurs lieutenants : Carchacrok.
« En quoi puis-je vous être utile, mon roi ? Demanda Carchacrok.
-La fin est proche, répondit Lucario, et je ne veux pas que notre royaume meurt.
-Que dois-je faire ? Vais-je combattre ?
-Tu dois ramener la pierre d'Aura, qui se trouve sur l'île de l'air. Elle permet de décupler mes pouvoirs. Ainsi, je pourrais combattre Pingoléon.
-A vos ordres, mon seigneur.
-Tu emmèneras avec toi tes plus vaillants amis, les meilleurs pilotes et les plus fins stratèges.
-Bien. Quand dois-je partir ?
-Maintenant. Ton bateau est prêt, c'est l'Aurora. Il se trouve dans la crique du temps.
-Très bien. Je pars immédiatement.
-Bonne chance Carchacrok. Qu'Arceus veille sur toi.
-Merci mon roi. Au revoir. »

Cela faisait maintenant deux jours que Lucario était prisonnier dans les cachots de son propre château. Il entendit les pas de son geôlier. Un Nidoking choisit spécialement par Pingoléon.


Il pleuvait, et un orage retentissait au loin. Le pire temps pour prendre la mer. Mais il était hors de question pour Carchacrok d'attendre un jour de plus : il se ferait découper en lamelles par l'Empereur Pingoléon, et le plan de délivrance de Lucario tomberait à l'eau.
Carchacrok était grand, élégant et fort, et d'un seul coup d'œil on pouvait lire dans son visage sa détermination et sa puissance.
Il avait préparé ce voyage en quelques heures à peines, prévoyant le strict minimum. Il avait choisit ses plus vaillants et courageux amis.
Un homme très élégant s'approcha de Carchacrok. Ils devaient avoir le même âge, et on pouvait remarquer une lueur de rivalité dans leurs yeux.
Cet homme était Gallame, l'ami et le rival de Carchacrok. Ils se connaissaient depuis leurs jeunes années, quand Gallame n'était encore qu'un Tarsal, et Carchacrok un Griknot.
Ils étaient tout de suite devenus amis, mais surtout rivaux : ils étaient les meilleurs en classe, dans toutes les matières. Ils se passionnaient tous deux pour les duels d'épées, et lorsqu'ils s'affrontaient, cela finissait toujours par une égalité.
« Carchacrok, dit Gallame, pouvons-nous partir ?
-Il reste une dernière petite chose à régler. Je dois aller chercher un gouvernail de rechange.
-Pourquoi donc ?
-Le nôtre ne fera pas long feux, répondit simplement Carchacrok. »
Lorsqu'il revint quelques minutes plus tard, ordonna qu'on lève l'ancre, sûr que tout allait bien.
Mais ce n'était pas le cas.

Motisma est un petit garçon qui a vécu dans la plus grande ignorance depuis ses plus tendres années.
N'ayant jamais eu de parents, il ne savait pas ce qui était bien où mal, ce qui lui a valu de n'être accepté nulle-part. Il passait ses journées à faire des farces et des idioties. Tout le monde avait rit jusqu'à ce jour. Mais cette fois-ci, ça avait dégénéré.
Motisma se promenait en ville lorsqu'il aperçut un Crabaraque vendant du poisson. Pour s'amuser, il lui avait pris une toute petite sardine et l'avait engloutie. Tout le monde avait rit. Mais pas Crabaraque.
« Petit Vaurien ! Tu vas me le payer !
-Désolé, je n'ai pas d'argent, avait répondu Motisma, ce qui avait eu pour conséquence de faire rire toute l'assemblée.
-Tu vas mourir ! Avait alors hurlé Crabaraque. »
Il s'est jeté sur Motisma, laçant une attaque Guillotine que Motisma esquiva de justesse. Le petit pris la fuite, totalement apeuré. Crabaraque le poursuivit, lançant des rafales d'attaques Plaie-croix.
Motisma était à bout de souffle, il savait qu'il ne tiendrait plus longtemps. Il fallait qu'il se cache. Il aperçut alors devant lui un bateau, « l'Aurora », il avait une fenêtre ouverte. Il était hors du champ de vision de Crabaraque. Il se jeta à l'intérieur en passant par la fenêtre.
Lorsque Crabaraque arriva, il n'y avait plus trace de Motisma. Il repartit en ronchonnant.
Motisma, après être passé par la fenêtre, c'était pris un mur en pleine face. Il perdit connaissance.

L'Aurora était donc partit avec à son bord un équipage de vaillants guerriers et un passager clandestin à son bord, par une pluie torrentielle, une tempête droit devant et, mais cela, personne ne le savait, un bateau de Pingoléon à ses trousses.