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La Grande Illusion de VLCMédia



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Informations

» Auteur : VLCMédia - Voir le profil
» Créé le 30/06/2011 à 00:50
» Dernière mise à jour le 30/06/2011 à 18:12

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Chapitre 12: Surprise !
Chapitre 12: Surprise !


« … Et c'est pourquoi nous devons nous battre pour notre liberté ! Je proclame dès à présent la création du Mouvement de Résistance. Je demande à vous tous, ici présents, de faire le serment de vous battre jusqu'à la mort, jusqu'à la victoire, jusqu'à la libération ! »

La foule applaudit. Puis, chacun porta sa main sur son cœur et prononça le serment. Jules observait cette ferveur avec joie. Les autres chefs, plaçés derrière lui, récitaient également le serment. Nolwenn lui sourit.

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« Aaaah, Sharon ! »

« Quoi ?! Qu'est-ce qu'il y a Vincent ?! Tu a mal ? »

L'homme se tordait de douleur. La fièvre et la douleur était réapparues. La jeune femme tira sur les brides du Galopa et se dirigea vers un lac. Il fallait faire assez vite.

« Je… aaaaaaaah… non… je ne… ne… partirai pas… je ne… noooooooon ! »

« Il est en pleine hallucination… Il faut vite faire baisser la fièvre ! Tiens bon grand frère ! »

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« Magnifique Jules ! Si j'avais pu, j'aurai certainement pleuré ! »

« Merci Général. Mais le Sénateur m'a grandement aidé. »

Marcus, flatté, sourit. Il n'était pas peu fier de l'aide qu'il avait apporté. Soudain, une recrue fit brusquement irruption dans la pièce.

« Maître Jules ! On vous demande, c'est extrêmement urgent ! »

Jules fut pris de panique par le ton du dresseur. Il se leva brusquement et sortit rapidement. Nolwenn se tourna vers la jeune personne qui était restée sur le suil.

« Et nous, on peut venir ? »

« La personne n'a mentionné que le nom de Maître Jules. Sans vouloir vous commander, il serait peut être bon de ne pas les déranger... »

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Jules débarqua en trombe dans le grand hall, encore en travaux. Le jeune homme prit trois casques de chantier et en mit un sur sa tête. Tous les ouvriers s'étaient arrêtés pour tenter de comprendre ce qu'il se passait. Sur le perron, deux personnes attendaient. Un homme, la quarantaine à peu près, dormait sur un Galopa. Une femme, plus jeune, tenait les brides du pokémon. Une profonde expression d'inquiétude et de désespoir se lisait dans ses yeux. Jules se sentit obligé de courir pour les rejoindre.

« Qu'est-ce que c'est ? »

« Je transporte un homme gravement malade. Avez-vous un lit et des médicament pour qu'il puisse se rétablir ? »

« Le lit, on a mais les médocs… Ça va être plus dur à trouver. Suivez-moi. Et vous autres, remettez-vous au boulot ! Je vous rappelle qu'on ne pourra rien faire tant que les travaux ne sont pas terminés. Alors continuez ce que vous faisiez. »

Les ouvriers se remirent au travail, non sans jeter de discrets coups d'œil.

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« Voilà. Ça devrait aller maintenant. » lâcha Jules qui venait de coucher l'homme.

« Je suis soulagée… »

Jules observa Sharon. Elle mentait, c'était évident.

« Non, vous ne l'êtes pas. Vous vous trahissez vous-même. »

Jules quitta le malade pour s'asseoir à coté de la dame. Ses yeux commençaient petit à petit à s'emplir de larmes.

« Alors ? Quelle est la situation ? »

« Cet homme est mon grand frère. C'est une victime. Toute sa vie, il n'a été qu'une victime, un être manipulé. Et aujourd'hui, alors qu'il pensait pouvoir s'affranchir, il… »

« Oui ? »

« On l'a empoisonné. Ses jours son comptés. Son dernier souhait est de revoir une personne en particulier. Il a des regrets. Il aimerait partir la conscience tranquille. Mais… »

« Sha…Sharon ? »

Sharon et Jules sursautèrent. La dame se précipita au chevet de son frère.

« Oui ? » répondit-elle avec hâte.

Soudain, les yeux du malade s'ouvrirent bien grands. Ce garçon, ce garçon…

« Je… Je t'ai… retrouvé… Remy. Je t'ai… enfin… retrouvé. »

Jules eut un hoquet de surprise.

« Non, vous faites erreur. Je ne m'appelle pas Remy mais Jules… »

« Peu importe le nom, seule la personne compte… Je… »

« Vincent ! Il s'est rendormit… Je vois, j'ai compris. » dit Sharon

« Compris quoi ? Expliquez-moi ! »

Sharon ferma les yeux. Elle allait lui dire. Tout lui raconter, dans le moindre détail.

« Je vais être directe : Giovanni… n'est pas ton père. »

Jules ressentit comme un grand vide en lui. Il serra les poings.

« Cette personne ici présente, est ton vrai père, Vincent. Il m'a souvent raconté le jour où il t'a perdu. Il aurait préféré mourir ce jour là. Par une froide journée de novembre, la Team Rocket à investi le manoir où vous habitiez. Ton père a tenté de te défendre, toi et ta mère. Mais cette dernière lui a dit de fuir. Il l'a fait. Quelques semaines plus tard, les sbires Rockets l'ont retrouvé. Giovanni lui a proposé un marché. Ou plutôt lui a imposé un chantage. Sa collaboration contre ta vie. Vincent n'a pas résisté longtemps. Et pour prouver sa soumission, Vincent a du changer de prénom. Légalement et officiellement il s'appelle Luciano mais son vrai prénom est Vincent. Puis, il y a quelques temps, quand il a appris que tu t'étais rebellé contre la Team Rocket, il a tenté de te retrouver. Mais Giovanni ne l'a pas entendu de cette oreille. Il l'a empoisonné pour éviter qu'il ne te parle, qu'il ne te dévoile la vérité. Vingt-et-un ans de mensonges. Tu as été manipulé toute ta vie par celui que tu croyais être ton père. Et maintenant, Vincent va mourir. Quel gâchis… »

Jules regardait par terre. C'était faux, complètement faux ! Giovanni était son père ! Depuis toujours !

« C'est n'importe quoi ! Tout ce que tu dis n'est qu'un tissu de mensonges ! »

« Ah oui ? Alors te souviens-tu d'un seul moment où Giovanni a témoigné pour toi la moindre affection ? » répondit-elle calmement.

Sharon se leva et se dirigea vers le couloir.

« Je sais, Remy, Jules… C'est dur de se dire que pendant toute sa vie, on a été trompé. Mais c'est la réalité, accepte-la. Je te laisse y réfléchir. »

Sharon referma soigneusement la porte récemment installée. Non, non ! Ce n'était pas possible ! Ça ne tenait pas debout ! Pourquoi aurait-il fait une chose pareille ? Non. C'était sûrement faux. Oui, c'était ça. Tout était… faux. Mais entretemps, cette personne lui rappelait vaguement quelqu'un, bien qu'il avait la quasi-certitude de ne jamais l'avoir rencontrée. Lentement, il se pencha au dessus du malade et l'observa attentivement. Non, aucune chance que ce soit vrai. Tout était faux. C'était un complot. Oui, c'était ça, un complot pour l'inciter à se rebeller contre son père. Il n'allait pas se laisser avoir comme ça.

Dès que Jules sortit de la pièce, Vincent ouvrit les yeux. Il faisait semblant de dormir depuis le début. Mais avait-il bien agit ?

« Je me demande si j'ai bien fait de la laisser parler. Quelle pipelette celle-là ! Elle ne sait pas tenir sa langue. »

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« Bon, nous avons réglé la question de la planque de secours, du budget actuel, de la mise en place d'un réseau sécurisé et de l'invasion de Chenipans dans la bâtisse. Que pourrai-t-il rester d'autre ? Une proposition ? »

Personne ne répondit. Jules ruminait dans son coin. Quant aux autres, ils dormaient à moitié. La chaleur, malgré la saison actuelle, était étouffante. La salle était devenue une vrai cocotte-minute. Incapable d'architecte ! Quelle idée d'avoir installé un toit vitré !

« Moi, je pense qu'il serait sérieusement temps de capturer des pokémons. La plupart des recrues n'en ont pas. Et ce n'est pas comme ça qu'on pourra tenter quoi que ce soit ! Je propose également d'embaucher un psychologue pour notre cher Jules. Il semble troublé… » répondit Emeline d'un ton taquin, le sourire aux lèvres.

Jules, qui sentait qu'on parlait de lui, secoua la tête.

« Non, ce n'est rien. Pas besoin de psychologue… »

Depuis qu'il était revenu de son affaire urgente, Jules était d'humeur massacrante, extrêmement triste. Que pouvait-il bien se passer ? Qu'avait-il bien pu se passer ? Mais avant que Nolwenn ne puisse se pencher sérieusement sur la question, un grand bruit résonna dans tout le bâtiment Les ouvriers criaient, les échafaudages tombaient, à ce qu'on pouvait entendre. Tout les membres de la réunion se levèrent et se dirigèrent vers le grand hall, la main sur leurs pokéballs.

Et en effet, la scène n'était que chaos. Les échafaudages étaient entremêlés. Ceux qui n'étaient pas morts écrasés gisaient au sol, agonisants. Certains se tenaient debout, alertes. La cause de tout ceci : un vaste trou dans le sol. Un affaissement de terrain ? Possible… Mais un rire machiavélique vint briser tout les doutes. Bien évidemment, comment ne pas y avoir pensé plus tôt ? Un homme d'une soixantaine d'années, fidèle à ses origines italiennes coté vestimentaire, apparut à l'entrée. Au même moment, un Triopikeur sortit du sol.

« Et bien ? On ne m'invite pas ? Capturez le maximum de personnes ! Quant à toi, Jules, je vais m'occuper personnellement de toi. »

Suivant les ordres du maffieux, une vingtaine de sbires Rockets apparurent. Il fallait fuir et vite, évacuer le plus de personnes possible. Tandis qu'ils fuyaient, Marcus et le général s'écroulèrent lourdement au sol, paralysés. Nolwenn tenta de sauver Emeline, en très mauvaise posture mais l'informaticienne fut gelée sur le champs. Les recrues se faisaient ramasser comme des petits pains. Il ne restait plus que Nolwenn et Jules, ainsi qu'une petite dizaine de personnes sans pokémons. Il fallait sauver ce qu'il restait. Jules se ressaisit et cria à l'intention de Nolwenn.

« Fuis avec le peu qu'il nous reste ! Je vais… »

Il ne put finir sa phrase. Un puissant Tir de boue l'avait projeté dans les couloirs. Giovanni rappela le pokémon Sol et se dirigea vers Jules. Le jeune homme était mal en point mais Nolwenn ne pouvait le rejoindre, bloquée par trois sbires. Ceux qui le pouvaient fuyaient par où ils le pouvaient, se remémorant la planque de secours. Lorsque Giovanni atteignit Jules, le jeune homme se leva lentement, s'aidant du mur. Il tremblait. Mais de peur ou de douleur ?

« Vous… vous ne deviez pas intervenir ! Pas… maintenant ! »

Le Boss eut un nouveau rire sardonique. Il se rembrunit aussitôt

« È vero. »

« Alors, pourquoi ? »

« Comme tu es naïf. Je t'ai menti. Je te mens depuis le début. Il semblerait que je n'ai pas réussi à faire taire Luciano, ou Vincent si tu préfères, à temps. Je ne suis effectivement pas ton père. Je me suis servi de ta naïveté pour éliminer mes ennemis et aujourd'hui, tu m'as fait un beau cadeau. Rien que pour ça, je vais te laisser partir. Ne suis-je pas généreux ? »

Jules tremblait de tout son corps. Trop d'émotions d'un coup. Beaucoup trop de révélations. Trop. Jules s'enfuit vers le dortoir où dormait son [vrai] père. Il s'en voulait tellement. A vrai dire, il n'y croyait toujours pas. Il n'arrivait pas à admettre. Il ouvrit rapidement la porte et se jeta en pleurs sur le corps froid et raidi de l'homme. Il regrettait. Tout ce temps, tout ce que son père avait fait pour lui, sans qu'il le sache. Il regrettait. Il regrettait tout. Absolument tout. Puis, une fois qu'il eut fini de tremper le drap de ses larmes, le jeune homme se releva, tremblotant et sanglotant. Il fallait rejoindre la planque de secours et organiser une contre-attaque. Jules serra les poings. Il fallait lui faire payer !