Sable Volant de Auraman

Selon nos déductions, Gobou était le prochain riche à être dévalisé (ça lui ferait les nageoires). Il fallait lui octroyer une protection, bien que je ne juge pas cela nécessaire étant donné qu'il n'était pas le riche le plus gentil de la planète. Je le savais pour l'avoir rencontré dans lors de l'affaire de l'Arceus d'or.
(Bref résumé : Alors que j'étais au cinéma avec Négapi voir le film Gobou le justicier, un message apparut sur l'écran disant que l'Arceus d'or destiné à Gobou pour ses talents d'acteur allait être dérobé. Je décidai d'aller enquêter dans les studios de cinéma de Porygon Z, découvrant ainsi la véritable personnalité de Gobou qui n'avait rien d'un héros mais qui était au contraire très antipathique. Au cours de cette enquête, je rencontrai également le metteur en scène, Noctunoir que je crus être le voleur. Cependant, au fil de l'enquête, je compris qu'il s'agissait de Porygon Z, le patron des studios lui-même qui avait fait le coup. Il fut mis sous les barreaux dans la prison de Tyranoyox mais l'Arceus d'or fut détruit au cours de l'arrestation. Gobou reçut un autre trophée à la place.
Fermez la parenthèse !)
Il devait être huit heures du matin lorsque les policiers se présentèrent au logis de Gobou. Une mauvaise surprise les attendait. Raichu avait fait les mêmes déductions que nous et avait déjà placé des Pokémon. Néanmoins, nous avions une autorisation nous permettant de placer nous aussi des policiers, même si il y avait déjà du personnel. Gobou, lui n'était pas content de voir des policiers débarquer chez lui à huit heures et il avait fait un scandale sur la voie publique. Nous l'avions obligé à retourner chez lui mais je savais bien qu'il allait nous causer des ennuis. Je n'arrivais qu'une demi-heure après que tous les policiers se soient placés devant la maison. Je fis un rapide état des lieux : La maison était grande, Elle était placée au milieu d'un parce qui lui-même était enfermé par une grande haie de conifères. La seule entrée possible était une grille géante qui coupait la haie en deux. Les voleurs privilégiaient l'entrée principale pour accomplir leurs méfaits, aussi trois gardes, deux Grahyena et un Medhyena (le petit stagiaire) surveillaient l'entrée. Ou plutôt ils étaient censés la surveiller…

-Qu'est ce qu'on donne à un Pokémon qui pue de la bouche ? lança Medhyena. Allez, allez ! Essayez de deviner !
-Ben, je sais pas trop…Du Déodo ? répondit l'un.
-On appelle un Méganium et on lui demande de le soigner ? répondit l'autre.
-Ben non ! On lui donne…Un ptit cachou ! Pikachu, ptit cachou…Vous comprenez ?

Ils éclatèrent tous d'un rire bête à cette stupide blague. Mes hommes sont décidément bel et bien des bras cassés !

-C'est pas bientôt fini ces stupidités de gamins ! m'écriai-je.
-Non, commissaire ! répondit tout de suite un Grahyena. Euh, je veux dire oui commissaire ! Enfin, je me comprends…
-Ce serait bien que je vous comprenne aussi…
-Ben en fait, Pikachu, c'est un Pokémon. Qu'est-ce qu'on donne à un Pokémon qui pue de la bouche ? Un cachou, mais pour que ce soit drôle, il faut dire Ptit cachou ! C'est ça qui crée…
-Mais bon sang de…Je ne vous parle pas de votre blague nulle ! Je parle de votre comportement ! On a un travail ! Je vous ai pas envoyés ici pour que vous fassiez de la figuration et que vous vous comportiez comme des abrutis sans cervelle ! Je repasserai vous voir et gare aux blagues ! Moi, j'aurai pas d'humour…

Tandis que je m'éloignai, j'entendais encore un peu les voix de ces abrutis…

-L'est pas drôle, le commissaire…
Ouais, ben en attendant, qu'est ce qui est jaune, puis qui tourne en faisant des étincelles et qui devient finalement rouge et liquide ?
-Euh…Ben…Un truc jaune puis qui tourne en faisant des étincelles et qui devient finalement rouge et liquide ?
-Ben non, un Pikachu dans un mixeur…
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-Ecoute moi bien le nain jaune ! Je vais pas tolérer longtemps que vous squattiez ma propriété alors tu vas virer vite fait de là avant que je ne m'énerve ! cria Gobou.
-Mais c'est plus possible ! Mr. Gobou, nous sommes ici pour assurer votre sécurité ! répondait Raichu, sur les nerfs. Combien de fois vais-je devoir le répéter ?!!
-Autant de fois qu'il le faudra pour que tu dégages ! Pigé ?
-Ecoute Gobou, Raichu, et va t'en…

Je venais d'arriver dans la pièce principale de la maison, ou plutôt du manoir, car il s'agissait presque d'un hôtel particulier. Il s'agissait d'un salon vraiment grand. Il y avait au centre un canapé rouge ancien et des vitrines étaient superposées aux murs, remplies d'objets d'art. Il y avait bon nombre de tapis sur le sol. Une télévision gigantesque était placée en face du canapé et entre les deux, il y avait une grande table basse de bois poli. Je ne savais pas si il était possible de qualifier la pièce d'ancienne ou de moderne. Raichu et Gobou « discutaient calmement ».

-Tiens ! La plante verte ! lança Gobou. Ca fait un bail…
-Un mois, quoi…Depuis que j'ai résolu l'affaire de l'Arceus d'Or qui m'a valu beaucoup de choses, lançai-je en direction de mon rival, cynique.
-Ouais…Bof…répondit celui-ci.
-Mais qu'est-ce que tu fais là, la plante verte ?
-Je dois me charger de votre sécurité.

Gobou me regarda comme si j'étais un Deoxys et devint tout rouge.

-Mais vous allez me foutre la paix oui ou non ?!!

Et il quitta la pièce pour aller s'enfermer ailleurs. Décidément, il n'avait pas changé. Il était toujours aussi désagréable (mais cela ne m'étonnait pas). Raichu me jeta un regard dédaigneux avant de quitter à son tour la pièce. Bon, à priori, la maison était sécurisée. Maintenant, il fallait attendre que les cambrioleurs se manifestent. Bien sûr, ils pouvaient agir ailleurs, mais la dernière maison riche du quartier, c'était celle-ci, donc si ils suivaient l'ordre logique, ils la cambrioleraient. Ou du moins ils essaieraient car avec les policiers placés un peu partout…Je quittai la pièce quand je remarquais qu'un objet gisait au sol. Je le ramassai, curieux de voir de quoi il s'agissait. L'objet ressemblait à ce qu'on appelle dans le monde des humains un badge d'arène. Il était rond et de couleur beige, voire marron. Une sorte de dessin était représenté dessus. Une tempête de sable pour être précis. Et dans cette tempête, il y avait une ombre. Une ombre de grande taille, mais je ne pouvais exactement l'identifier. Je retournai le badge. Des mots minuscules étaient inscrits.

« La curiosité est un vilain défaut ».

Amusant. Mais c'était loin de m'effrayer. Ce message m'était-il adressé ? Ou bien était-ce pour Gobou ? J'étais seul dans la pièce et cependant, j'avais la désagréable impression d'être
épié. Mais j'avais beau regarder autour de moi, je ne voyais rien d'autre que les meubles. Et puis il y avait cet étrange objet. J'étais sûr au moins d'une chose : le badge n'était pas là au moment de mon arrivée. Il avait été placé après. Mais alors qui l'avait mis ici ? Je frissonnais et quittai la pièce à mon tour pour me retrouver nez-à-nez avec mon cher ami Négapi.

-Ah, commissaire ! lança celui-ci, haletant. Je vous cherchais justement ! On m'informe à l'instant qu'une partie de la haie du jardin a été tailladée. Personne n'a été vu, mais il semblerait que nos cambrioleurs se soient manifestés là on ne les attendait pas.
-Bon sang ! Cela veut dire qu'ils sont dans la propriété en ce moment ! Ne perdons pas une minute ! Alerte tout le monde ! Tous les policiers doivent fouiller la maison de fond en comble !

Négapi se mit à courir dans un sens et moi dans l'autre. Les gardes postés devant la grille n'avaient évidemment rien vu…Ils étaient sans doute trop occupés à faire des blagues sans intérêt. Ce que nous ignorions, c'est qu'il n'y avait que deux intrus dans la propriété dont le deuxième venait d'entrer alors que personne ne surveillait la grille...