Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

La Flamme des Champions [Fanfic collective] de VLCMédia



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : VLCMédia - Voir le profil
» Créé le 15/05/2011 à 15:55
» Dernière mise à jour le 15/05/2011 à 15:55

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Chapitre 8 : Un dernier combat [Alabama] 
Un dernier combat [Alabama] 


Le général De Mergan entra dans le grand bâtiment. 
Il traversa de longs couloirs modernes, peu fréquenté, et au bout du corridor, ouvrit la grande porte dorée où il était inscrit « Conseil de Sécurité Régional - Salle des sessions extraordinaires ». 
Seul les membres permanents avaient le pouvoir de convoquer les autres membres pour une session extraordinaire. Le général De Mergan, dépassé par les évènements, avait eu recours à ce droit. 
Il entra dans la salle. Peter, Régis Chen, Agatha et Koga l'y attendait, chacun assis autour de la grande table. 
Le général s'assit au bout de table, en face de Régis Chen, qui déclara la réunion ouverte. Le général fit le compte des membres présents : Koga était un intime de Giovanni ; Peter avait lui aussi de forts liens avec le N°1 de la Team Rocket. Il ne pouvait compter que sur Agatha et Régis, tout en sachant que s'il intercédait en la faveur d'envoi de renforts à Cramois'île, il tomberait en disgrâce auprès de Peter qui ferait immédiatement décider du remplacement du général. 
La situation n'allait donc pas être difficile à négocier, et chaque seconde perdue mettrait un peu plus en danger Auguste et la ville de Cramois'île. 

-Votre Excellence, demanda le journaliste à Aragon, que pensez-vous de la Team Magma ? 
-La Team Magma ? Ces mafieux avec leur objectif ridicule ? Je n'en fais pas grand cas. 
-Vous avez croisé le fer avec leur ancien boss, il y a cinq ans... 
-La Team Magma ne vous laisse tranquille seulement quand vous lui montrez que vous avez assez de cran pour vous en prendre à leur chef. Dès que vous vous attaquez à la team Magma, et c'est valable pour toutes les autres « Teams », leur hiérarchie réplique en envoyant des sbires mieux placés. Si vous battez leur chef suprême, alors vous prouvez que la Team Magma ne peut rien contre vous. Ces gens-là sont stupides. 

Auguste observait, intrigué, son patron répondre ainsi au journaliste. 


Auguste se réveilla doucement. Il eut peine à s'habituer au désordre ambiant qui régnait autour de lui. Des gens parlaient dans tous les sens. Dérangé, Auguste se retourna dans son lit avant de se souvenir ce qu'il se passait et où il devait être. 
Il tenta alors de se déplacer, mais il eut beaucoup trop de mal et resta enfoncée dans son matelas. Il était beaucoup trop faible et ne pouvait pas bouger. Son coeur battait la chamade, alors que catastrophé il constata autour de lui tout l'équipement médical. 
Essayant vainement de réprimer sa poitrine qui se soulevait bruyamment, il ferma les yeux avant de les rouvrir et de regarder, sur le côté, les médecins qui le dédaignaient, trop absorbé par leurs statistiques et leur conversation. 
Germaine sanglotait dans un coin de la pièce, assise sur un petit fauteuil. Auguste se demanda ce qu'elle faisait là. 

-Vous vous sentez d'attaque ? Demanda une voix timide. 

Auguste se retourna de l'autre côté : le lieutenant Werther lui souriait d'un air gêné. 

-Guillermo Brando a réclamé un duel avec vous... 

Auguste n'afficha pas de réaction. 

-Il va falloir faire au plus vite... 


-Pour moi, c'est clair, donc, dit Koga. La présence de membres de la mafia n'est pas attestée et ne nécessite aucun traitement de notre part. Je m'oppose à l'envoi de renforts inutiles. 
-Je suis tout à fait d'accord avec Koga, dit Peter. Aucune preuve que même si la Team Rocket est présente, elle cherche à s'attaquer à l'hôpital de Cramois'île. Alors je m'oppose à la décision d'y envoyer nos troupes ! 
-Même si aucune preuve ne nous a été apporté, dit Agatha fermement, Auguste a de fortes présomptions à être la prochaine victime de la Team Rocket, comme tout le monde le sait bien. Envoyons des troupes là-bas, dusse-t-elle ne lui servir qu'après ! 
-Pour ma part, je soutiens Agatha, commenta laconiquement Régis. La balle est dans le camp du général De Mergan. 

Le général n'avait pas dit mot depuis le début de la séance. Pourtant c'était lui-même qui avait décidé de réunir le Conseil de Sécurité : le Maître de la Ligue, Régis, le Premier Conseiller, Peter, le Doyen des Conseillers, Agatha, le Doyen des Champions, Koga en l'absence d'Auguste, et lui-même, Chef de la Police Régionale. 
La balle était dans son camp, comme l'avait résumé Régis. Il apparaitrait ridicule qu'il ne prenne pas position en faveur de l'envoi de renforts, étant donné qu'il avait décidé de réunir le Conseil. Mais le regard menaçant de Peter allait peut-être le faire changer d'avis... 


-Qu'il... qu'il aille se faire foutre, chuchota Auguste. 
-Pardon ? S'exclama Werther. 
-Je n'ai... aucun compte à lui rendre. 

Et le champion s'endormit sans rien ajouter. 
Dépité, le lieutenant poussa un très long soupir, lui qui comptait tant sur l'aide du champion. 


-Nous attendons votre décision ! Le pressa Régis. 

Le général De Mergan gardait le silence, les yeux dans le vide. Allait-il être égoïste ? Sacrifierait-il l'ordre public et un champion pour sa carrière ? 
Le regard fixe de Peter lui donna la force de répondre. Il ravala sa salive et ouvrit la bouche pour donner sa réponse. 


-Comment ça, nous n'aurons pas de renforts !? S'exclama Werther alors qu'il gravissait les escaliers qui menaient au toit de l'hôpital. Mais... Pourquoi !? 
-Pour un envoi si subite de renforts, j'ai du réunir le Conseil de Sécurité Régional en session extraordinaire. 
-Oui, et ? 
-Koga et Peter étaient opposés à l'envoi de renforts en l'absence de preuves consistantes du danger que vous courrez. 

Werther grinça des dents. 

« Tu parles, ils ont tous les deux intérêt à protéger la Team Rocket ! » 
-Et vous ? 
-... Désolé, mais vous avez assez abusé de ma patience pour l'instant. 

Werther était comme assommé. 

-QUOI !? Vous avez voté contre aussi ? 
-Suffit ! Je ne permets pas qu'un de mes subordonnés puisse me manquer de respect à ce point ! Vous avez dérangé le Conseil pour rien ! Ne me rappelez plus ! 

Le lieutenant raccrocha, mortifié. 
Il était arrivé sur le toit de l'hôpital. 
Guillermo le fixait, debout à une dizaine de mètres de lui. 


-Vous êtes débile, De Mergan ! 

Le général se retourna. Agatha était postée non loin de lui, dans le couloir qu'il empruntait pour quitter le Plateau Indigo. 

-Vous avez choisi de faire le lèche-bottes pour garder votre poste. Mais si la Team Rocket réussit à prendre Cramois'île, alors vous allez tous sauter ! Régis sera obligé d'intervenir ! 

De Mergan accusa le coup. Il payait pour sa mauvaise analyse géopolitique. 

-Si j'étais vous, j'essaierais de limiter les dégâts... enfin si j'étais vous je n'aurais pas organisé cette réunion... 

Et la conseillère doubla le général qui se retrouva seul et confit. Penaud, il reprit son portable et composa le numéro de Peter. 


-Où est Auguste ? Demanda Guillermo, menaçant. 

Il avait les cheveux bouclés bien peignés, des habits chics et de grosses lunettes noires. Trois pokéballs étaient accrochées à sa ceinture luxueuse. 

-Je me battrai à sa place... dit Werther. 
-Tsst... vous ne serez qu'un obstacle entre lui et moi. Poussez-vous ou je vous tue ! 

Le lieutenant, courageux, serra les dents. 

-Très bien. Tuez-moi. 

Un Scorvol surgi de nulle part fonça vers lui les pinces grandes ouvertes... 


-D'accord, dit Peter, qui recevait l'appel de De Mergan. Je me charge d'Agatha. Toi, assure-toi que Régis Chen ne bouge pas du Plateau. Avertis-moi si jamais il veut aller à Cramois'île. 
-Bien, Excellence. 

Peter raccrocha. 

« Désolé Agatha, mais j'ai des parts d'actions dans les entreprises de Giovanni, moi... » 

Il se dirigea d'un pas lourd vers la salle de la Doyenne des Conseillers. 


Koga filait dans son jet vers les Îles Ecume. Il avait pour ordre de ramener à Giovanni l'élève secret d'Auguste. Si jamais l'élève était trop récalcitrant, il devait faire en sorte que ça ne pose pas de problèmes. 
Il jeta un coup d'oeil à son sabre de samouraï qui luisait, attaché à son costume. Le nombre de personnes qui avaient pu croire que ce n'était qu'un déguisement ! Le poison et le tranchant de cette lame en faisait une arme bien plus redoutable encore que tous ses Pokémons... 


L'homme qui orchestrait toute cette vaste opération était dans son arène à Jadielle, confortablement installé. Il était dans la salle au-dessus de son arène, en train de partager un ponch avec deux magnats de la presse qui possédaient à eux deux presque tous les médias des quatre régions. 
Giovanni trinqua avec ses deux amis, et commença à dire : 

-Oui, très tôt, j'ai pu comprendre avant tout le monde qu'Auguste savait qu'il allait mourir. Il a fait appel à une entreprise dont je suis le possesseur, et qui se charge de l'organisation d'obsèques. Bien sûr, il n'a pas laissé son nom, mais son numéro. A partir de là, dès que je me suis intéressé à lui après ses soi-disant « exploits », il n'a pas été dur de comprendre qu'il était atteint d'une maladie qui causerait vite son décès... 

Les deux autres se régalaient. 

-Ensuite, j'ai réussi à savoir qu'il avait pris avec lui un élève... Ce encore avant tout le monde, grâce à des apprentis d'Auguste qui me sont fidèles depuis longtemps. Comprenez bien, que je ne peux pas laisser Auguste agir de la sorte. Sa place était réservée à mon vieil ami Koga, pas à un dresseur venu de nulle part ! J'ai donc envoyé un de mes hommes de confiance parler du mal-entendu avec le champion lui-même... En ce moment ils doivent être en train de trouver un terrain d'entente. 


Capidextre s'était au dernier moment entre le Scorvol et Werther, usant de ses mains au bout de sa queue pour repousser l'adversaire. 
Scorvol recula un peu. Guillermo semblait courroucé. 

-Stupide ! S'écria-t-il. Je ne veux pas vous, écartez-vous ! Je suis venu pour Auguste ! 

Le visage de Werther s'assombrit. 

-J'ai devoir de protéger... murmura-t-il pour lui même. 
-Guillotine, Scorvol ! 
-... tous les citoyens... Hâte ! 

Capidextre sauta à la vitesse de l'éclair au-dessus de Scorvol qui fondait vers lui, et se retrouva de l'autre côté du terrain, souriant à Guillermo, qui, apeuré, fit quelques pas en arrière. 

-Scorvol, débarrasse-moi de ce sale flic qui refuse de faire comme tous ses petits collègues sagement rangés ! Guillotine ! 
-Vite, Capi ! S'exclama Werther alors que Scorvol lui fonçait dessus. 

Le Capidextre utilisa Giga Impact derrière Scorvol et le fit tomber avec lui du haut de l'immeuble. 
Werther était tout pâle. Guillermo courut jusqu'à l'endroit où Scorvol et Capidextre était tombé. 
La grosse main de Capidextre était resté accrochée aux bords du toit. Le Capidextre pendait, se balançant comme la pendule d'une horloge, souriant toujours autant au mafieux. 

-Non ! Scorvol ! 

Grièvement blessé, Scorvol vola jusqu'à son maître, non sans peine. 

-Vas-y, Scorvol, Tranche-Nuit ! 
-Capi ! 

La main restée accrochée au toit servit d'appui au Capidextre qui revint en un Poing-Eclair magistral mettant définitivement KO le Pokémon de Guillermo. 

-Maintenant... dit Werther, dégagez. 

Le parrain n'en revenait pas. Il rappela son Pokémon, regarda autour de lui comme si quelqu'un pouvait l'aider, mais constatant que personne ne pouvait le tirer d'affaire, il dégaina son portable et tapa, le plus rapidement possible, un numéro. 
Une main grossière se saisit de l'appareil et le brisa en le serrant. Le Capidextre nargua de son plus beau sourire le chef qui le regarda catastrophé. 

-Vous, vous ne marchez pas avec les mafieux... dit Guillermo. 
-Cassez-vous. 
-Quoi, vous ne m'embarquez pas ? 
-Pour que ma hiérarchie vous libère dans deux jours ? Non, cassez-vous et priez pour ne plus revoir ! 

Le mafieux ne desserra pas les dents. 

-Je vous préviens... dit-il. Quand il saura ce qui m'est arrivé, le boss va venir. 

Werther resta impassible. 

-Il va venir et vous allez le sentir passer ! Maintenant, si vous le voulez bien... 

Le mafieux disparut par la trappe qui menait à l'enceinte de l'hôpital. Werther soupira et s'assit pour se remettre de ce qui avait failli lui arriver. 


Le portable de Peter sonna alors qu'il était devant la porte de la salle d'Agatha. 

-Allo ? 
-Peter !? C'est Erica !! Viens à Céladopole tout de suite 'y a Roger qu'organise une grosse teuf surprise avec du bon son et de l'alcool à donf ! Il m' a demandé de t'inviter !! 
-Hein !? Ah, merde, une teuf et par Roger en plus... 
-Quoi t'as autre chose à faire ? 

Peter regarda la porte de la salle. 

-Euh non j'arrive tout de suite ! 
-OK bah grouille-toi ! 

Le conseiller raccrocha. 

« Bon 'faut quand même que je me dédouane un minimum... » 

Il appela son conseiller en Bourse. 

-Mr Peter ? 
-Salut, toi ! 
-... bonjour à vous... 
-Bon, j'ai un truc chiant à faire pour Giovanni sauf que là j'ai un truc de prévu, donc il faudrait que je vende tous mes actions dans les entreprises que possède Gio' ou un un de ses cousins, OK ? 
-Mais... 
-Quoi ? 
-Cela représente plus de 75 % de votre côte en Bourse ! 
-Eh bah, avec le fric que vous allez vous faire avec, réinvestissez dans autre chose, je sais pas moi... dans le textile. Ouais, mettez-tous dans le textile ! 
-Le textile ? 
-Ouais, mais il faut pas que ce soit une branche de la TR, hein ! Sinon je vais encore me retrouver à faire le chienchien de Gio' ! 
-... fort bien... 
-Allez salut poto ! 

Et il raccrocha sans même attendre la réponse. 


Après sa réunion avec les deux magnats de la presse, Giovanni fumait un gros cigare, quand sa secrétaire vint le trouver dans son séjour. 

-Ah, fit-il avec l'air de celui qui croit avoir gagné d'avance, quelles bonnes nouvelles me rapportez-vous ? 
-Aucune... dit gravement la secrétaire. Guillermo Brando a été arrêté à Cramois'île. Un agent de police a réussi à le vaincre et il retourne vers vous. 

Le sang monta au visage de Giovanni. 

-Ah ! Voilà ce que ça fait de nommer des incapables à des postes à responsabilité... Cet abruti peut bien retourner vers moi, je ne vais pas lui faire bon accueil ! 

La secrétaire avait une peur bleue des coups de sang de son terrible patron. Elle se pinçait les lèvres avec appréhension. Giovanni le remarqua : 

-Vous avez autre chose à me dire ? 
-Pe... Peter du Conseil des 4 a décidé de vendre ses actions qu'il avait dans vos entreprises et... il a arrêté de couvrir vos arrières... 

Le parrain des parrains se leva brusquement, furieux. 

-Quel sale petit lâche ! 

Il jeta son cigare dans le cendrier et cria : 

-J'y vais moi-même, à Cramois'île ! Koga est resté au moins ? 
-Aucune nouvelle de Koga. 
-Hum... je vais à Cramois'île, dit-il en enfilant son manteau. Je vais donner en personne une leçon à ce vieux schnoque d'Auguste. Tant qu'on y est, on a aussi le nom du policier qui a collé une branlée à Guillermo ? 
-Il s'agit du lieutenant Werther... 
-Très bien, Werther. Le monde va connaître les souffrances du jeune Werther... 

Il rit gras. 

-Bon, j'y vais. Descendez-moi Guillermo et mettez Botacelli à sa place. 
-Bien. 
-Et prévenez les bonnes personnes que j'arrive donner une leçon aux blancs-becs... 


-Tu ne restes pas plus ? Demanda Agatha. 
-Non, j'ai à faire à Hoenn, dit Régis. A la prochaine. 
-Oui, c'est cela. 

Le maître quitta le bâtiment pour le petit aérodrome du Plateau. Agatha finit de faire ses bagages et y alla aussi, demandant au gardien, qui logeait en face, de fermer à clef tout le bâtiment. 
Le général De Mergan était toujours à l'intérieur, guettant bêtement au mauvais endroit Régis Chen. 



Giovanni posa le pied conquérant sur Cramois'île, la tête haute, le sourire carnassier. Rien n'avait changé dans la grande ville. Il pouvait apercevoir, de la place principale où Auguste avait ridiculisé ses subordonnés et où il se trouvait maintenant, le fameux laboratoire, le palais de justice, et de loin, l'hôpital. 

-Son Excellence désire sûrement qu'on le conduise à l'endroit où elle souhaite se rendre ? Demanda derrière lui un sbire sans importance. 
-Oh, non, laissez la limousine, répondit le parrain. Je vais me rendre seul, en homme digne, à l'hôpital. Ca me fera le plus grand bien. 
-Bien, dit l'agent, et il s'éclipsa. 

Giovanni sourit en se rendant vers le grand bâtiment. 

Werther manqua de pleurer quand on lui annonça que Giovanni avait été aperçu à l'entrée de Cramois'île. Il commandait bravement à une escouade de police dans le hall de l'hôpital, sous le regard inquiet du directeur lui-même, qui commençait sérieusement à se demander ce qu'il se passait. 
Faust, qui avait reçu l'information avant son collègue était venu le lui annoncer. 

-Maintenant, je pense qu'on a plus trop le choix... dit l'inspecteur en voyant son collègue aussi dépité. C'est l'état de siège... Le commissaire nous a envoyé des renforts, mais devant Giovanni, cela risque d'être insuffisant... 
-Non, dit Werther, ça ne passera pas... Mais il y a une manière de s'en tirer ! 

Et, devant un Faust incrédule, il courut vers l'escalier qu'il gravit à la même vitesse. 
Auguste s'était réveillé et regardait le plafond d'un air complètement vide. Il entendit arriver le policier sans réagir. 

-Excellence, dit le policier, cette fois-ci c'est Giovanni qui réclame un combat contre vous. 

S'il avait réussi à fixer le flot de ses pensées quelques secondes, Auguste aurait sûrement souri. La dernière fois déjà, le policier était venu le voir pour l'avertir de la venue de Guillermo. Maintenant c'était encore pire, Giovanni. Il était persuadé, que d'ici quelques heures, le policier viendrait lui annoncer la visite de la Faucheuse, qui allait venir lui enlever le peu qu'il lui restait. 

-Excellence, si Giovanni et ses hommes engagent un combat contre nous, ils viendront directement vous assassiner dans votre lit ! 

Le mot assassiner résonna comme un coup de fouet aux oreilles du champion. 
Aller. Tu vas battre Giovanni, Auguste. Et te payer cette clinique aux Bahamas. Tu vas vivre, c'est pas un petit con de mafieux qui va t'en empêcher ! Mais si seulement tu pouvais te lever... 
Auguste esquissa un mouvement devant un Werther qui ne savait pas trop comment interpréter ça. Les secondes passaient, beaucoup trop longue... Giovanni pouvait faire exploser la porte de l'hôpital d'un moment à l'autre... 
Auguste fit un deuxième geste. Werther l'implora du regard même s'il savait que le champion ne le regardait pas et que ses yeux dirigés vers lui voyaient bien autre chose... Puis le champion fit un troisième geste. 
Et enfin Auguste sortit de son lit. Il portait un grand habit blanc, ample et uniforme, qui lui tombait des épaules jusqu'au genoux. Il était pâle, et son accoutrement immaculé ne le bronzait pas. Il avait du mal à se tenir debout et chancelait en se tenant la tête. 
Werther, qui au début s'était précipité vers Auguste et l'avait aidé à se tenir debout en le remerciant chaleureusement, perdit son sourire et lui demanda : 

-Vos Pokémons ? 
-Sur... sur ma ceinture... 

Werther se retourna, et vit une petite table sur laquelle était posé les habits d'Auguste. Il prit le pantalon, et donna à Auguste les trois pokéballs qui étaient accrochées à sa ceinture. Celuic-i les prit faiblement et commença à suivre le policier vers le couloir. 
Au moment d'entrer dans l'ascenseur, une subite explosion se fit entendre. Werther pâlit, Auguste n'eut aucune réaction. L'ascenseur descendit sans qu'on puisse l'arrêter, descendant vers son triste terminus... 
Les portes s'ouvrirent sur un spectacle apocalyptique. De la fumée noire polluait le hall, un épais nuage de gravats et de la poussière encombrait totalement la salle dévastée. 
Au milieu de ce carnage, un officier de police gisait à terre, répandant son sang sur le carrelage. Werther reconnut l'inspecteur Faust. Il courut vers lui en criant. 

-Un accident est si vite arrivé... fit une voix de stentor derrière la barrière de fumée. 

Un Triopikeur massif sortit brusquement de terre, projetant Werther vers l'arrière sans qu'il ait eu le temps d'atteindre son ami. 

-Lieutenant Werther... 

Giovanni venait de surgir de derrière la fumée, complètement indemne. Il marchait tranquillement vers les deux compères dans le fouillis de la pièce mise à sac. 

-Votre Excellence... 

Auguste regardait par terre. Giovanni s'arrêta au niveau de son Triopikeur. 

-Ca faisait longtemps, Excellence, n'est-ce pas ? 

Auguste était complètement absent. Werther s'inquiéta d'un tel manque de réactivité. 

-... Et vous, vous êtes celui qui a donné une leçon à Guillermo... 
-Lui-même, répondit froidement le policier. Vous, vous avez tué mon collègue... 
-Tué ? 

Et Giovanni partit dans un rire des plus francs. 

-Allons, cela faisait des lustres que nous vous mettions en garde contre le chauffage défectueux de l'hôpital... Le pauvre a voulu allumer une cigarette sous l'effet du stress, et... voilà le résultat ! 
-Vous êtes ignoble ! 

Werther sortit aussitôt Capidextre, et l'envoya au combat sans aucune forme de calcul et de sang-froid. Heureusement il avait fait soigner son Pokémon, mais allait-il faire le poids ? 

-Attaque, Capi, pètes-lui la gueule ! 

Le Capidextre sauta vers le mafieux qui ne fit aucun geste pour esquiver. 
Triopikeur utilisa Eboulement. Des lourdes pierres se matérialisèrent autour du Pokémon de Giovanni et furent projetées violemment contre celui de Werther. 

-Esquive ! 

Trop tard. Avec un petit cri, Capidextre fut percuté par l'une des grosses pierres et finit par terre, affaibli. 
Werther jeta un coup d'oeil à Auguste qui semblait totalement ailleurs. 

-Excellence ! Auguste ! Bouge-toi le... 

Triopikeur déclencha un Séisme qui fit rencontrer le sol au menton de Werther. Capidextre était malmené par l'adversaire. 
Giovanni et Auguste n'avait même pas été affectés par la secousse. Le dernier fixait Triopikeur songeur. Soudain sa cible plongea sous terre, ce qui déstabilisa Capidextre qui regardait de tout les côtés. 
Werther se releva la bouche en sang. Il jeta un dernier regard désespéré à Auguste avant de se re-concentrer sur le match. 
Tripoikeur avait Capidextre. Le pauvre Pokémon policier était à terre devant l'imposant ennemi. Giovanni, resté impénétrable à côté de son Pokémon, sourit d'un air insolent à Werther qui pâlit. Après avoir craché une dent, le policier implora encore Auguste du regard. 
Le vieux champion resta le regard rivé vers le carrelage défoncé, et lança nerveusement une de ses pokéballs au sol, comme on lance un vieil objet dont on veut se débarrasser. 
Dracaufeu se matérialisa alors. Giovanni fronça les sourcils en doutant de la santé mentale d'Auguste. Werther quant à lui profita de cet instant d'inattention du mafioso pour faire un signe discret à Capidextre. 
Aussitôt les coups de poings plurent sur le Triopikeur qui regardait Dracaufeu. Giovanni eut, pour la première fois depuis le début du match, une réaction visible. 

-Tunnel ! Cria-t-il surpris et énervé. 

Le Triopikeur plongea sous terre. Capidextre, prévenant, accrocha ses deux grosses mains au plafond et se hissa un peu plus haut, suspendu en l'air, de façon à éviter les coups du Pokémon sous-terrain. 
Dracaufeu, à l'image de son maître, ne bougea pas. Au contraire le Pokémon souriait presque avec une attitude narquoise. Giovanni s'en étonna mais maintint sous terre le Pokémon, qui subitement resurgit sous les pieds de Dracaufeu en un puissant Eboulement. 
Dracaufeu contra les gros rochers avec une Canicule surpuissante qui repoussa les cailloux loin de lui. Puis dans le même moment il asséna une Griffe Ombre dynamité sur Triopikeur, qui n'en menait pas large. Capidextre à son tour fonça vers Triopikeur en un Giga Impact qui mit KO le Pokémon. 
Giovanni n'afficha pas de déception visible, mais il rappela son Pokémon sans trop de cérémonie. 

-Alors, Auguste, dit-il, ce match doit vous en rappeler un autre. 

Auguste, pour la première fois, perdit son masque de fer et regarda intrigué le parrain lui parler d'un air auto-satisfait. 

-1975, Cramois'île... Vous aviez écrasé à plate couture mon mentor ! 

Werther, qui se massait douloureusement la mâchoire, observa avec intérêt et étonnement l'échange entre les deux hommes. 

-Ca explique beaucoup de choses... dit Auguste. 
-N'est-ce pas ? En tout cas, vous vous souvenez peut-être moins du premier challenger que vous ayez affronté ? 

Auguste et Werther eurent la même impression mi-amusée mi-apeurée. 

-Il avait un Pokémon qui ressemblait à CA ! 

Il balança une pokéball qui révéla un Sablaireau, au premier abord complètement débile. 
Werther en avait déjà marre de son combat et il guettait un signe de vie sur le corps étendu de Faust, derrière Giovanni.

-Capidextre... Casse-Brique ! 

Capidextre fonça vers le Sablaireau qu'il larda de coups de poings fulgurants répétitifs. L'adversaire se contenta de bloquer du creux de la main les coups de Capidextre. Puis, à la vitesse de l'éclair, ses griffes sifflèrent dans l'air avant d'aller creuser une méchante entaille sur le visage du Capidextre qui battit en retraite rapidement. 

-Ensemble ! Cria Werther dans l'urgence du moment. 

Dracaufeu et Capidextre coururent tous deux vers Sablaireau. Nullement impressioné, Sablaireau balança sur Capidextre une Gyroballe supersonique qui arrêta le Pokémon dans sa course, puis fonça vers Dracaufeu beaucoup plus rapidement qu'il n'avançait vers lui, et le cueillit au ventre. 
Dracaufeu, bloqué dans son élan, s'arrêta net et reçut en pleine gorge la Tranche de Sablaireau. Mais Capidextre, relevé, fonçait vers Sablaireau pour l'attaquer par derrière. Ce dernier se retourna alors, et au moment où Capidextre était devant lui, se pencha en avant, en un Coup d'Boule dévastateur. Capidextre fut jeté en arrière, de plus en plus fatigué. 
Dracaufeu se remit et tenta d'éloigner Sablaireau avec une Canicule. Celui-ci esquiva tant bien que mal l'attaque, puis sauta sur Dracaufeu en le griffant férocement. Dracaufeu rugit et secoua la tête pour envoyer loin l'intrus, qui fut projeté plus loin. 
Enervé, Dracaufeu fonça vers lui entouré d'un halo de flammes bleues. Sablaireau poussa un cri intimidateur et devança le Pokémon adverse en lui assénant une Tranche fatal au noble dragon qui s'étala par terre, KO. 
Giovanni sourit. Capidextre était véritablement désespéré. Werther serra les dents, de plus en plus nerveux. Auguste rappela banalement son Pokémon et regarda les pokéballs qui lui restait. 
Celle avec le petit sillon au dessus du bouton était celle de Magagnon. La superball contenait Feunard. Il lança la superball. 
Feunard fit son entrée pudiquement. Capidextre vint se placer à ses côtés, essoufflé mais avec plus de confiance. Werther avait réellement peur pour l'issue du combat. 
Sablaireau courut vers les deux Pokémons, les griffes bien tendues vers l'extérieur. En une fraction de seconde, Feunard était sur sa tête et l'envoyait valdinguer derrière son maître. 
Sablaireau se releva et de rage balança des Gyroballes dans tous les sens. Feunard créa un cercle de feu qui explosa toutes les Gyroballes, avant de foncer encore une fois sur Sablaireau qui para avec peine la charge de Feunard. 
Feunard revint en arrière en courant, laissant Sablaireau s'avancer énervé. Le Pokémon invoqua une Tempête de Sable instatanée et puissante qui indisposa grandement ses deux adversaires. Auguste et Werther durent se couvrir les yeux avec leurs bras. Le grand vêtement d'Auguste flottait même avec le souffle. Giovanni n'était même pas dans le rayon d'action de la Tempête. 
Soudain Feunard fut frappé au buste, perdant l'équilibre. Capidextre s'éleva aussitôt au plafond pour ne pas être touché. Sablaireau sauta alors hors de la Tempête de Sable, et griffa violemment Capidextre au visage, lui causant une deuxième entaille à la joue encore indemne. 
Puis Feunard se sentit encore poussée avec force. Complètement perdu, il fit l'objet de plusieurs attaques ainsi répétées de Sablaireau. 
A la cinquième attaque, il plia les pattes et baissa la tête, se concentrant sur l'endurance. Une sixième charge encore plus violente le fit vaciller. Une septième et il devint à moitié KO. 
Une autre forme tomba alors à grande vitesse non loin d'elle, et percuta un objet avec une extrême violence. La huitième charge ne vint pas. 
La Tempête de Sable s'estompa : Sablaireau avait été jeté contre un mur par un Giga Impact de Capidextre, qui, harassé, était à genoux, essoufflé et visiblement hors d'état de combattre au moins pour l'instant. 
Sablaireau se remit debout, et avança en chancelant vers les deux Pokémons. Feunard fit alors une Vive-Attaque qui surprit l'adversaire, qui en tomba KO. 
Giovanni en retint pas sa rage et jura. Il rappela Sablaireau. Feunard ne tenait plus sur ses pattes et attendait avec inquiétude le prochain adversaire. Capidextre semblait toujours en redemander, en position de garde, mais en vérité épuisé. 

-Bon, messieurs, votre aventure s'arrête ici, dit Giovanni. Vous avez mis à bout toute ma patience... 

Il balança une pokéball qui révéla un Nidoking titanesque. 
Werther déglutit, et Auguste baissa la tête. 
Feunard courut Nidoking entouré de figures pyrotechniques variées. Le colosse tapa du pied, et un tonitruant Séisme abattit Feunard. 
Auguste rappela, mortifié, son Pokémon. Werther regarda avec grande peine le champion, et cria avec l'énergie du désespoir : 

-Capidextre, donne tout ce que t'as encore ! Enchaînement final ! 

Capidextre se projeta de ses deux grosses mains vers Nidoking et tournoya en l'air pour frapper le géant. 
Néanmoins, aussi rapidement que son adversaire, Nidoking le saisit par ses deux queues, et l'envoya avec une force énorme contre le mur, dans lequel Capidextre se fixa complètement. Nidoking alla alors vers sa victime, et lui asséna un Mitra-Poing qui fit cracher son sang au Capidextre inerte. 
Werther était au bord de l'évanouissement. Il rappela son Pokémon et mit dans son regard à Auguste tout l'espoir qu'il pouvait. 
Mais Auguste ne le voyait pas. Le champion était plongé dans ses pensées, impassible, stoïque. 

-Nidoking vous broiera les membres et les organes non-vitaux d'abord afin de vous faire soufrir un maximum, dit Giovanni le plus naturellement du monde. Ensuite il vous broiera progressivement la colonne vertébrale... 

Le géant s'avançait d'un pas lourd vers eux. Werther cria : 

-NON ! Auguste ! 

Auguste regarda la pokéball qu'il lui restait. Celle de Maganon. Il savait pertinemment que jamais ce Pokémon ne ferait le poids contre Nidoking. Alors il se convint de quelque chose, il décida de faire entièrement confiance à la pokéball et de se reposer là-dessus. 
Il lança la pokéball. Ce ne fut pas Maganon qui sortit, mais Dracolosse, d'une taille beaucoup plus imposante que Nidoking. 
Giovanni écarquilla les yeux, estomaqué. Werther lui-même se demanda si Dracolosse était de leur côté ou non. 
Le dragon eut un terrible rugissement qui fit vibrer l'édifice. Puis il se mit en Colère. 
Une véritable tempête d'énergie se créa autour de Dracolosse, prenant l'allure d'un tourbillon de flammes multicolores, détruisant tout autour d'elles, entraînant dans leur spirale les meubles, les carreaux du parterre, Nidoking, Faust avec son sang, et Giovanni dut partir en courant pour ne pas être entrainé à son tour. 
Werther poussa un petit cri. Il commença à être comme happé par l'horrible concentration de puissance, et dut lutter de toute ses forces pour ne pas s'y retrouver. 
Une fois en sûreté, il se plaqua contre le mur, le plus loin possible de Dracolosse, et là, il vit horiffié ce que s'apprêtait à faire Auguste. 
Le champion marchait inconsciemment vers son Pokémon, fasciné par la déferlante d'énergie. Son vêtement blanc commença à être aspiré comme par une bouche d'aspirateur, et souriant, le champion lui-même se sentit entrainé par la Colère... 
Il fut violemment plaqué au sol par Werther. Le policier le maintint à terre, le visage crispé, en attendant que la Colère passe. 
Puis Dracolose sortit de sa Colère, s'évanouissant par terre, et laissant retomber au sol, les restes des meubles, Nidoking KO, et le cadavre de Faust. 
Werther chercha des yeux la pokéball qu'avait utilisé Auguste. Elle était derrière eux. Il se jeta dessus et la lança vers Dracolosse, ré-emprisonnant le Pokémon. 
Livide, le policier laissa Auguste, qui par terre, se remettait de ses émotions, prit la pokéball et sortit dehors par la porte défoncée. 
Giovanni était toujours là, et ses sbires repoussaient la foule persistante constituée de civils et de journalistes. Werther s'avança vers le mafioso, au regard de tout le monde, comme dans un combat d'arène. 

-Je vous écraserai ! Promit le parrain. 

Il appela un Rhinastoc impressionnant. Le Pokémon hurla en se tapant le buste de ses deux bras rocailleux, déclenchant le calme dans le public. 
Werther lança la pokéball d'Auguste. Il en sortit un Maganon. 
Werther était suffoqué. Comment était-ce possible... ? 
Giovanni ricana. 

-Empal'Korne, Rhinastoc ! 

Werther ferma les yeux et serra les dents, refusant de voir ça. Quand il les rouvrit, Maganon était KO. L'agent déglutit, tandis qu'en face de lui, Giovanni rayonnait. 

-Allez, éclatons ce moucheron insignifiant... 

Rhinastoc fonça vers Werther. 
Soudain le Pokémon fut soulevé de terre, subissant un assaut psychique beaucoup trop agressif pour lui. 

-Allez, mon gros, tu vas me faire le plaisir de dégager ! Fit une voix tremblante de colère et de vieillesse. 

Agatha s'avançait vers Giovanni, venant de la gauche de la foule. C'était un sérieux coup de théâtre pour le pauvre parrain. Ectoplasma et son grand sourire narquois lévitait au-dessus de l'épaule de la conseillère. 
Le visage de Giovanni se décomposa. 

-Allez, soit tu combats et tu récoltes une branlée, dit Agatha, soit tu fais pas le con pour la première fois de ta vie et tu te rends gentiment à la police. 

Giovanni cracha par terre. 

-La police !? S'exclama-t-il. Qu'ils aillent se faire foutre ! 

Il sortit d'une Pokéball un Grodrive, qui s'envola pendant que Giovanni se suspendait à ses pieds. 
Le Pokémon montait très rapidement et en quelques secondes fut à une centaine de mètre au-dessus des badauds et des sbires qui ne savaient que faire. 
Agatha eut un sourire sadique. 

-Nous serons d'accord pour dire que vous n'avez rien vu ? Demanda Agatha à Werther. 

Intrigué, ce dernier répondit que oui. 

-Bien... Ectoplasma. 

Le spectre émit un petit son strident en se gonflant. Au même moment, Grodrive connut un certain relâchement, et Giovanni tomba d'une centaine de mètres en un cri que tout le monde put entendre malgré la distance. 
Werther ne put s'empêcher de sourire. 

-Et maintenant, dit Agatha en se retournant vers l'hôpital, on a plus urgent à faire...