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La Flamme des Champions [Fanfic collective] de VLCMédia



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Informations

» Auteur : VLCMédia - Voir le profil
» Créé le 15/05/2011 à 15:53
» Dernière mise à jour le 15/05/2011 à 15:53

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Chapitre 7 : Champion du huitième échelon [Alabama] 
Champion du huitième échelon [Alabama] 


Visite de la Tour du Combat par les cours préparatoires de Mérouville. 
Ils regardaient de vieilles images d'archives de combat. Le guide, diablement ingénieux, avait fait visiter la partie Musée avant la partie Panthéon, conscient que la deuxième partie suscitait toujours plus d'enthousiasme et donc de bruits chez les jeunes enfants. Être guide dans un endroit aussi ambivalent que la Tour de Combat, ça demandait de la stratégie. 
A chaque scène différente d'une qualité vidéo plus ou moins bonne, le guide commentait le match et résumait son importance. 
Bientôt une vidéo en couleurs assez pâles mit en scène une jeune homme qui avec son Arcanin enchaînait les victoires fulgurantes. 

-L'actuel champion de Cramois'île, Auguste, dit le guide d'une voix morne, a obtenu en 1975 le record de nombre de victoires successives. Aujourd'hui il est le sixième meilleur dresseur toutes régions confondues de toute l'histoire de la Tour, et le premier Kantois en matière du nombre de victoires successives. 

Arcanin utilisa Lance-Flammes contre le Mackogneur adverse, qui s'écroula. Les enfants sortirent de leur torpeur, et, émerveillés, applaudirent à tout rompre celui qui pour beaucoup était déjà un de leur héros. 

C'est un jour historique pour l'histoire de Cramois'île, celle de l'investiture du nouveau champion, Auguste. L'histoire de ce jeune dresseur itinérant natif de la ville dont il va prendre la tête de l'arène, ressemble presque à un vieux conte de fées. 
Tout d'abord challengers de ligue de Hoenn, il a été remarqué par le grand Aragon, qui l'a formé à toutes les subtilités de l'art du combat en le prenant comme élève. Puis, sa formation achevé, notre jeune Auguste a battu le record de victories successives dans la Tour de Combat, avant d'affronter et de vaincre son prédécesseur, Anthony Musc. 
Nous allons suivre la cérémonie d'investiture et la commenter avec notre invité, Gérard Palerme, auteur du livre « La Politique d'Indigo. 1945-1973 », qui a bien voulu faire l'analyse avec nous de cette passation de pouvoir entre deux grands dresseurs. Gérard, bonjour. 
-Bonjour ! 


Auguste éteignit le transistor posé sur la petite table de la salle depuis laquelle il s'apprêtait à faire son entrée dans la grande arène. 
Il jeta un coup d'œil dans la grande salle au travers de la serrure. Au premier rang, Alphonse, Agatha, Hugues, Marietta, les quatre conseillers du Plateau Indigo, siégeaient au premier rang dans de véritables trônes d'époque. 
La fanfare traditionnelle retentit et l'immense foule présente sur les gradins habituellement réservés aux spectateurs des combats se leva et entonnèrent l'hymne régional. 
Anthony arriva au milieu du terrain et s'inclina devant les quatre conseillers. Puis ce fut au tour d'Auguste de le suivre, et il s'inclina de la même manière devant ses nouveaux supérieurs, qui à leur tour se levèrent et allèrent chacun leur tour enlever un attribut à Anthony afin de le donner à Auguste, rituel certes étrange mais en vigueur pour des siècles encore. 
Alphonse prit le micro : 

-Auguste, de Cramois'île, jures-tu de servir ta région Kanto, tes Conseillers Alphonse, Agatha, Hugues et Marietta, ton Maître Francis Berefeld et ta Ligue Indigo ? 
-Je le jure, dit Auguste en s'inclinant. 
-En ma qualité de premier Conseiller, et au nom du Plateau Indigo, je te fais champion de Cramois'île ! 

La foule hurla de joie. Auguste s'inclina de plus belle et vit Pierre de Milbroso dans les tribunes, qui n'applaudissait pas. Agatha elle-même se contentait de taper platement dans ses mains. Elle était le seul conseiller à ne pas s'être levé, ce qui étonna Auguste. 
Le nouveau champion serra la main d'Anthony, baisa celle d'Alphonse, puis alla répondre aux nombreux journalistes qui l'attendaient impatiemment. 

Dans les mois qui suivirent, il refit complètement l'arène. 
Dans la salle des combats, il fit enlever les gradins trop nombreux à son goût, vendit la sono et tous les disques de hard rock qui auraient fait pâlir un collectionneur. Il améliora la salle en lui faisant poser des fenêtres amobibles pour pouvoir jouer à ciel ouvert et ajouta une extension pour pouvoir plus s'entraîner. 
Champion du cinquième échelon dès le départ, il devint champion du sixième, puis du septième échelon. 
Après ça, il ne revit jamais Pierre de Milbroso. Il se contenta de faire sa carrière. 


« Tout ce temps gâché... » se dit Auguste en feuilletant le grand dossier que le professeur Chen lui avait envoyé. 

Sébastien était parti ce matin. Il était seul dans sa grande villa. Le temps s'était amélioré ces temps-ci. Les jours étaient devenus plus longs et plus chauds. La ville de Cramois'île fourmillait, et trépignait d'impatience à l'approche du grand Tournoi d'été qui se tiendrait dans l'arène d'Auguste, comme tous les ans. 
Auguste rangea dans le même tiroir que ses débuts de mémoires ces documents qu'il devait garder top-secret, et commença à signer les derniers papiers pour le Tournoi d'été. 
Le téléphone sonna pour la énième fois depuis l'arrivée de Sébastien. En espérant que ce n'était pas sa femme, Auguste décrocha. 

-Allo ? Monsieur Auguste ? 
-Son Excellence, pour vous, répliqua le champion qui avait reconnu le fort accent sicilien de son interlocuteur. 
-Toujours attaché aux valeurs de votre époque... 
-Que voulez-vous, Votre Excellence Giovanni de Jadielle ? 
-Il me semble que vous avez manqué de respect à deux pauvres hommes qui faisaient leur travail dans votre ville... Vous les avez ridiculisés en place publique... 
-A voir leur style de combat ils n'ont pas eu besoin de m'attendre pour se ridiculiser. Mais quand on voit le chef qu'ils ont on se dit que c'est normal. 
-... vous empêchiez des hommes de se venger... 
-La vengeance n'a jamais fait partie de mon mode de vie. Si vous n'avez rien d'autre à faire, ... 
-Ah ? Vous êtes sûrs ? Allez dire ça à Bernie Fayaway... 
-... 

Auguste blêmit. 

-On a tous une manière différente de prendre sa revanche, dit Giovanni. Alors, je n'ai plus droit à une leçon de morale ? Où est passée toute votre belle verve ? 
« Ne jamais demander à Peter un service... se rappela Auguste. Quelle discrétion ! » 
-Je tiens à vous dire que nous savons où est votre élève. Nous savons également ce que vous comptez en faire, martela Giovanni. 

Les cheveux du champion se dressèrent sur sa tête. Il avait le souffle coupé. 

-Ne... touchez pas à Sébastien ! Menaça-t-il le chef de la Team Rocket, d'une voix chevrotante qui en devint ridicule. 
-Ah ah... Bon, vous savez à qui vous avez affaire... dit le chef mafieux. Si vous avez de la chance nous viendrons peut-être vous rendre visite demain... 

Auguste, les joues en feux et haletant, suant, raccrocha brusquement et se leva en toute hâte. Il se dépêcha de courir jusqu'à la porte d'entrée... 
Il devait prévenir la police... Sébastien et Germaine, et même lui, couraient un danger grave. 
Il enfila un gilet, descendit l'escalier en hâte, et s'écroula suite à un malaise foudroyant devant la porte d'entrée. 
Ah bah oui. Il avait le SIDA. Pour un peu il l'aurait oublié. 

Auguste avait dix-sept ans. Il gravissait bravement le volcan de son île natale. 
Cela faisait plus de trois heures qu'il s'était écarté du sentier et qu'il s'était perdu. 
Il était fatigué, ses vêtements étaient sales et il n'avait plus de vivres. Il commença à sangloter. 
Une vive lumière attira son attention. 
Un immense oiseau de feu, majestueux et rayonnant comme un soleil parcourait le ciel dans une élégance enflammée époustouflante. La lumière qu'il dégageait montra à Auguste, au creux d'une corniche,un petit chemin qui semblait redescendre vers Cramois'île. 
Auguste regarda disparaître dans la voute céleste obscur l'oiseau de feu qui était la plus belle apparition qui lui fut jamais donné de voir. 


-Sulfura, dit Auguste dans son sommeil. 

Une larme sortit de ses yeux clos. 

-Sulfura ! 

Il était seul. Etendu dans un lit, dans une chambre d'hôpital aseptisée, et personne n'était là pour l'entendre crier de désespoir dans son sommeil : 

-Sulfura ! 

Finalement Germaine entra dans la salle, suivis par deux hommes en blouse blanche, et une armada de stagiaires, d'infirmières, de journalistes et même de curieux, qui, voyant la masse de personne augmenter au fur et à mesure qu'elle montait les étages, avaient deviné que quelque chose n'était pas net. 
Il y eut des cris et des flashes, tout le monde reconnaissant le champion de Cramois'île. L'un des deux médecins tenait tant bien que mal de retenir les hystériques tandis que l'autre essayait de parler à Germaine, qui non seulement ne l'écoutait pas mais en plus regardait d'un air atterré, le visage blême, le grand champion dans son lit de malade. 
Finalement une voix venu de derrière les badauds mit fin au désordre général : 

-Tout le monde dehors ! En vitesse ! 

Le lieutenant Werther tentait de se frayer un chemin dans la cacophonie générale. 

-Ouste ! Je ne veux plus que les médecins et Mme Bareli (il parlait de Germaine) dans la salle. Je suis le lieutenant Werther ! Cet hôpital est sous la surveillance constante de la Team Rocket ! Ils ont cerné l'hôpital ! Pour ceux qui souhaitent sortir, adressez-vous à mon collègue qui vous attend dans la salle d'attente du deuxième étage pour organiser une évacuation rapide ! 

Apeurés, les intrus quittèrent rapidement la salle. Le lieutenant, content de son effet, se tourna vers les médecins et leur suite, placés derrière Germaine. La femme de ménage ne pouvait pas détacher son regard d'Auguste, qui s'était tu. 
Les médecins étaient fort embarrassés et grommelait en fronçant les sourcils, donnant de brefs ordre à leurs stagiaires qui s'empressaient de feuilleter des tas de papiers. 

-Docteur, ne cherchez pas plus loin... dit Werther. Cet homme a le SIDA. 

Tout le monde se tut, et Germaine se couvrit la face de ses mains. 

-Mais... commença par dire un médecin, comment le savez-vous ? 
-Ce n'est pas l'important, dit Werther. Il faut que vous traitiez cet homme de façon à ce qu'il puisse se réveiller. J'ai deux-trois trucs à lui dire... 
-Monsieur, dit l'un des deux médecins, nous voudrions être sûr que son Excellence a le syndrome d'immunodéficience acquise ! 
-J'ai une preuve vidéo d'un médecin diplômé de deux doctorats de plus que vous, que j'aimerais bien vous montrer s'il était possible de quitter cet endroit ! Alors soignez-le ! 

Les médecins ne demandèrent pas leur reste et commencèrent à s'affairer autour du lit d'Auguste. 
Le lieutenant quant à lui quitta la salle, et une fois dans le couloir, il s'appuya contre un mur, comme épuisé, et prit son portable. Il appela son plus haut chef. 

-Allo ? Fit la voix endormi du général De Mergan. 
-Mon Général, dit le policier, je suis le lieutenant Werther du commissariat central de Cramois'île, et je vous avertis d'une situation extrêmement grave dans la ville à laquelle je suis affectée qui nécessite un traitement de la plus haute importance par la hiérarchie. 
-Attendez, dit l'autre, je ne vous suis pas... Comment avez-vous eu mon numéro personnel ? 
-J'ai piraté la base de données de la Police Régionale de Kanto. J'ai conservé votre numéro en cas de force majeure, et je pense malheureusement que c'est le cas aujourd'hui. 
-Vous avez piraté la base de données ... ? 
-Vous me sanctionnerez après ! Il en va pour l'instant de la sécurité de la ville. La Team Rocket encercle actuellement l'hôpital Thomas Crown de Cramois'île, où le champion Auguste est en convalescence ! 
-La Team Rocket, dîtes-vous... Ont-ils des revendications particulières ? 
-Pour l'instant je n'en sais rien ! Ils ne sont pas entré en contact avec mes hommes mais nous avons pu les observer s'installer aux alentours du bâtiment. J'ai pris avec moi tous les renforts possibles de mon commissariat, mais je crains ne pas être en mesure de pouvoir résister à plusieurs vagues d'assaut... 
-Ils n'ont pas de revendications, ... mais ave-vous aperçu une personnalité importante du mouvement ? 
-Nous avons toutes les raisons de penser que Guillermo Brando est présent aujourd'hui. 
-Guillermo Brando !? Voilà qui nous met dans de beaux draps ! 

Werther ne saisit pas ce que voulait dire par là le général. 

-Ecoutez, lui dit ce dernier après un silence embarrassé, dans ce genre de situation j'appelle ma propre hiérarchie. Je vous rappelle tout de suite. 

Peu rassuré, Werther raccrocha et se dirigea vers la fenêtre la plus proche. Du sixième étage, il vit sous l'égide de l'inspecteur Faust, sortir les visiteurs et les journalistes de l'hôpital. 
Il vit aussi l'homme, qui lorgnait cette petite foule depuis un balcon de l'immeuble en face. Il regarda Werther et hocha la tête, signe que ces personnes ne seraient pas touchées. Mais il restait encore la cible principale de la Team Rocket. 
Et pendant ce temps, des sbires de la Team Rocket envahissaient les Îles Ecumes...