La Flamme des Champions [Fanfic collective] de VLCMédia

Chapitre 5: Un bien précieux


Une goutte de sueur perlait sur mes joues, mes paupières se crispèrent. La situation n'était vraiment pas à mon avantage. Auguste avait, depuis quelques temps, accéléré le rythme de l'entraînement. Il me faisais combattre un a un ses disciples. Mon Gobou partageait le même sentiment que moi, de la peur et du stress. Depuis la dernière attaque du dresseur de l'arène, le terrain est plongé dans un brouillard impénétrable. Une attaque eau et une attaque feu qui entrent en collision, c'est pénible. Je ne vois même plus mon adversaire à travers ce nuage de vapeur. J'ai peur de sa contre attaque. Personne ne sait d'où il va attaquer. Que de conditions en ma défaveur ! Je n'entendais plus rien. Les roucools s'étaient tus, les Chenipans avaient fuis. Tout semblait immobile. Je serrai mon pendentif. Mon pendentif… Ah non, ce n'est pas le moment de penser à ça ! Mais pourtant… Je me souviens, c'était il y a treize ans…

Je courai. Le vent caressait mon petit visage encore rond. Mon sac trop lourd me faisait mal mais je m'en fichais. Ce jour que j'avais si impatiemment attendu me le faisait oublier. Ce jour sacré, mon huitième anniversaire.

J'abaissai la poignée et poussai la porte de ma maison. Mes parents m'attendaient, un faux sourire aux lèvres. Je trépignais d'impatience. Mes parents me conduisirent dans le salon et me laissèrent apprécier cet instant. Mais à ma grande surprise, il n'y avait qu'un seul paquet. Je me retournai vers eux l'air déçu.

-Pourquoi y'a pas tout ce que j'ai demandé ?
Ils détournèrent légèrement le regard. Finalement, ce fut papa qui osa répondre
-Et bien vois tu Sebastien… nous n'avons plus assez d'argent pour t'acheter un autre cadeau. Nous avons juste de quoi payer le loyer et la nourriture.
-Mais…
-Je suis désolé fiston. Ouvre quand même ton cadeau. Je suis sur qu'il te plaira.

Je déballai avec peu d'enthousiasme le petit paquet bleu. A cet instant, mes parents se regardèrent. Je pris l'espèce de petit écrin noir qu'il y avait dedans et l'ouvris. Il y avait à l'intérieur une sorte de pendentif. Il était beau, bleu ciel avec des reflets arc en ciel. Je le mis autour du cou et me retournai, le sourire aux lèvres vers mes parents qui firent de même. Alors que j'enlaçais mes parents pour les remercier, ma mère se pencha à ma hauteur et me dit d'une douce voix

-Ce cadeau n'est pas un simple pendentif. Si tu le serres assez fort, tu n'aura plus peur, tu ne sera plus stressé, plus angoissé, tout te semblera possible. Alors, ton cadeau te plait ?

Je me claquai la joue de la main droite. Penser a de telles choses lors d'un combat, quel idiot je fais ! Mais je ne peux chasser ses pensées de mon esprit…

-Sebastien Valencier.

Je me levai de ma chaise et pénétrai dans le bureau du directeur. Je restais debout, droit comme un « I ». Le vieil homme me fixa du regard et m'annonça de sa voix grave:

-Monsieur Valencier, j'ai la charge de vous annoncer…que vous avez réussit l'examen. Vous obtenez votre certificat de stratégie appliquée. Vous avez, dieu seul sait commet, obtenu le nombre maximal de points. Jamais nous n'avons vu ça.
-Comment ?! La note maximale ?!
-Mais non, je plaisantais.
« J'aurai dû m'en douter. »
-Toutefois, votre score est très bon. Tenez.

Je pris le papier orange plastifié et partis. Une fois dehors, je criai et bougeai dans tout les sens.

-Houra, je l'ai ! Et tout ça c'est grâce à ce pendentif !

Ce pendentif… je lui doit beaucoup. Alors pas question de renoncer !

-Gobou, tir de boue !

Un bruit sourd se fit entendre. Magmar était il tombé ? Le brouillard se leva laissant voir… un magmar à terre. Impossible ! Magmar ne pouvait pas tomber en un seul coup ! Hein, qu'est-ce que… ? Des vibrations survinrent. Une attaque séisme. Magmar n'était pas ko ?! J'ai compris ! Le magmar a terre est une illusion crée par une attaque reflet !

Gobou poussa un petit cri de douleur. Il se ressaisit et envoya un jet d'eau sur Magmar qui cette fois tomba ko.

Arnaud, le disciple du champion partit sans rien dire et me laissa seul sur le terrain d'entraînement. Encore une fois, ce pendentif magique m'avait permis de réussir Mais était ce de la magie comme j'avais pu le croire jusqu'à maintenant ? Peut être était ce moi qui avais une chance hors du commun ? Aucune idée. Je descendis la pente du volcan en direction de la ville. Il était quoi… midi ? Pas question de retourner manger chez Maître Auguste. Si la nourriture y est aussi infecte que l'autre jour… autant aller en ville manger un sandwich. C'est d'ailleurs ce que je fis. Un bon sandwich thon crudité œuf. Quel régal ! Que je plains Maître Auguste. Manger quelque chose d'aussi…

-Tiens, te voila. Je ne pensais pas te voir ici.
Je me retournai. Allan ? Super.
-Salut, ça va ?
-Ouaip.
-Tu es Sebastien Valencier ?
-Quoi ?
Nous nous regardâmes un instant puis nous quittâmes rapidement notre table. Nous sortîmes en vitesse de la sandwicherie afin d'échapper a nos poursuivants. Franchement, quelle plaie ces paparazzis.

Nous nous cachâmes dans un petit buisson en bordure de route. Quelque chose d'étonnement bizarre, il y avait quelque un dans le buisson.

-Vous êtes qui vous ? Et qu'est-ce que vous faîtes là ? C'est notre cachette, on en a besoin !
La personne en question tourna son petit visage. Non, ce n'est pas possible, c'est pas vrai ! Mais qu'est-ce qu'elle me veut a la fin ?!

-Qu'est-ce que vous me voulez a la fin… Carmen ?
-Je… euh.
-Taisez vous, sinon on va se faire repérer !
-Ils sont là !
-Vite, barrons nous !

Nous sortîmes tout les trois de notre misérable cachette pour nous enfoncer dans la forêt. La traque dura bien le reste de la journée. Nous passâmes donc une nuit a la belle étoile. Nous nous relayâmes pour monter la garde au cas où d'autres paparazzis arriveraient. Comment vais je expliquer ça a Allan moi ?