La Flamme des Champions [Fanfic collective] de VLCMédia

Chapitre 2: Quand gagner rime avec succéder


Mon repos fut de courte durée. Toutes les émotions de la journée dernière me revinrent en tête assez subitement. La victoire au tournoi de Cramois'îles, la célébration avec mes amis, la nuit en train… Tous ces événements revenaient en surnombre dans ma tête. Cependant, un souvenir retint mon attention plus que les autres. Ce vieil homme qui quittait lentement le stade. Cette silhouette frêle et rêveuse à la canne de bois. Auguste, le champion de Cramois'îles. Il m'avait vu gagner mais il était partit sans me féliciter. Je ressentis un léger pincement au cœur. J'aurai tant aimé le voir de plus près. Cet homme me fascine tant par sa fonction de champion du septième échelon que par son expérience et sa sagesse. J'aurai tant aimé le voir me dire ne serai ce qu'un « bien joué ». Mais le destin en a joué autrement: Il était partit sans mot dire.

Je me levai péniblement. L'alcool de la veille me faisait tourner la tête déclenchant par la même occasion une migraine dans mon pauvre cerveau assaillit de pensées. Mais maintenant me voila revenu dans mon appartement de Céladopole. Le tournoi de Cramois'îles était loin derrière. Je remplis mon bol de céréales à moitié et préparai une tasse de café. Le téléphone sonna. Ses coups résonnaient dans ma pauvre tête. D'un effort surhumain, je décrochai.

-Qui est à l'appareil ?
Je ne prenais même pas la peine de cacher mon état.
-Sébastien Valencier ?
-Moui.
-Je me présente: Je suis Auguste de l'arène de Cramois'îles. Votre match lors du tournoi de la veille m'a fait prendre une décision. Vous êtes au courant de mon âge avancé et compte tenu des récents événements…
Il y eu un léger blanc. Néanmoins, je réussis à percevoir « Incapable de Barclay ».
-Poursuivez.
-J'ai décidé de prendre ma retraite. Mais voyez vous, je ne puis me résoudre à léguer mon arène et mon échelon à des incapables tel que Koga champion de Parmanie ou Morgane championne de Safrania.
-Et qu'ai-je à voir avec ça ?
-J'y viens, j'y viens. Comme je le disais, l'idée de laisser l'arène à un champion de seconde zone me répugne. Vous ne l'avez peut être pas remarqué mais j'ai observer votre match d'hier et là, le destin m'a posé une question: Serai ce celui que je cherche ?
-Je ne vois toujours pas le rapport avec moi.
-Rhha, maudite jeunesse impatiente et impertinente. Je vais être bref. Je vous ai choisis pour me succéder au titre de champion de Cramois'îles. Hâtez vous de venir à Cramois'îles ou bien je viendrai vous chercher moi-même !
-J'a… j'a… j'arrive tout… tout de suite monsieur !

Je reposai le téléphone sur son socle. Je tremblai. Non, je n'avais pas froid. J'étais extrêmement nerveux. J'étais le successeur d'Auguste. J'ouvris mon carnet d'appel et dénicha le numéro d'Allan que j'avais noté la veille. Je composai la suite de chiffre et attendis une réponse de mon nouvel ami.

-Allô ?
-Allan ! Il faut que je te dise un truc DINGUE ! Je me réveillais tranquillement et je repense au tournoi et tout ça. Je vais me préparer un p'tit déjeuner et devine qui m'appelle ! Allez vas y, propose !
-Sébastien ? C'est toi ? J'ai pas le temps de jouer aux devinettes. Dit qui t'a appelé qu'on en finisse.
C'est Auguste ! Auguste de Cramois'îles ! Le champion de Cramois'îles ! Il veut que je le succède ! Il veut…
-Je suis content pour toi mais tu peux rappeler plus tard ?
-Mais je viens ! A tout à l'heure !

Je jetai le téléphone sur la table et allai préparer mes affaires. Après avoir fermé l'appartement à double tour, je me précipitai de prendre le bus jusqu'au bourg palette. D'ici, je pris le ferry jusqu'à Cramois'îles. Le voyage dans son intégralité dura bien quatre bonnes heures. Poser un pied sur l'île me fit le plus grand bien. Je respirai l'air chaud et à la fois humide de l'atmosphère. Le volcan surplombait l'île et lui imposait ses caprices. Une magnifique villa, quoique petite, était perchée sur son flanc. La demeure d'Auguste. Je courrai à travers les rues de la ville. Je passai en trombe devant un bâtiment calciné mais j'étais trop pensif pour pouvoir m'en apercevoir. Ou du moins pour m'y attarder.
Les portes de la villa coulissèrent pour me laisser passer. Auguste se tenait fièrement derrière, appuyé discrètement sur sa canne. Il semblait content de me voir et me contempla longuement. Ses yeux noirs reflétaient une certaine inquiétude mêlée à de l'espoir. Après quelques moments d'observation, il prit la parole.

-Sébastien Valencier ?
-Oui.
-Suis moi.

Son ton était presque sec. Il pivota sur lui-même et suivit l'un des nombreux couloirs de la bâtisse. Nous arrivâmes dans une chambre assez confortable. Les meubles y étaient peu présents mais le lit ne manquait heureusement pas.

-Voici ta nouvelle chambre. Installe toi et rejoins moi à l'entrée de l'arène.

Je posai la valise sur le lit. Tandis que Mentali pliait les vêtements avec ses pouvoirs psychiques, je les rangeais dans une armoire de bois. Ce travail terminé, je rejoignis Auguste à l'arène. Mais avant, je passai au centre de l'infirmière Joëlle, pour retirer mes trois autres pokémons. Ceci fait, j'étais fin prêt à comparaître devant le vieil homme. Je courai pour ne pas être en retard. Alors que je m'apprêtais à passer les portes du septième échelon, une voix m'interpella.

-Sébastien, viens voir par là.

Auguste se tenait dans un terrain vague adjacent à l'arène. Il était entouré de nombreux de ses dresseurs de l'arène. Il me regarda longuement avant de pointer le doigt dans une direction précise.

-Je tiens à te faire passer un petit test d'entrée. Tu vois ce parcours d'obstacle ? Arrive à le finir et tu pourras suivre mon entraînement. Tu auras besoin de deux de tes pokémons. Je veux également mettre à l'épreuve le lien qui t'unit à eux.


Il s'assit sur une chaise et s'apprêta à donner le départ. J'appelai Mentali et Germignon, mes deux pokémons les plus rapides et les plus agiles de mon équipe. Nous étions prêt.

-C'est partit !

Nous nous élançâmes sur le parcours. Après avoir rampé, sauté, escaladé quelques obstacles, nous nous trouvions face à un trou monstrueusement profond. Je le contemplai afin de trouver un moyen de le franchir.

-Tu abandonnes ?
-Non, je réfléchis.
-C'est chronométré tu sais ?
-Oui je sais.

Soudain, Germignon prit l'initiative de balancer ses lianes de l'autres coté du ravin. Mentali et moi n'avions plus qu'à traverser. Ensuite, grâce aux pouvoirs de Mentali, Germignon put nous rejoindre. Nous continuâmes l'épreuve. Soudain, quelque chose d'invisible me fit trébucher moi et mes pokémons. Je me relevai. Deux des dresseurs d'Auguste se tenaient de part et d'autre du parcours, légèrement en retrait. Ils avaient le sourire aux lèvres. Ils tenaient dans leurs mains ridées un fil de pêche. C'est ça qui m'a fait tomber. Après les avoir foudroyés du regard, Auguste me remit les idées en place en annonçant le temps qu'il me restait. Je m'activai et mes pokémons firent de même. Il y eu encore d'autres obstacles mais rien de bien difficile. Alors que j'allai sauter au dessus d'un autre trou, un jet de flammes m'empêcha de progresser davantage. Un dresseur d'Auguste était caché dans un buisson, accompagné de son magmar. Ce dernier crachait ses flammes pour me bloquer le passage. Mentali créa une brèche dans le mur de feu. Le reste du parcours avait été rapidement bouclé. Je réussis à revenir devant Auguste. J'étais extenué.

-Tua réussis Tu es apte à commencer l'entraînement intensif. Nous verrons demain pour la suite. Va visiter l'île ou bien repose toi dans tes appartements.
-C'est un honneur que d'être votre élève.

Il se leva et retourna dans sa villa. Ses dresseurs quand à eux, retournèrent chez eux en ville. Je rappelai mes pokémons. Je mis mes mains dans mes poches. J'en ressortis un bout de papier. Je le dépliai. Une adresse y était inscrite. Je me mis donc en route pour une certaine « rue du Sulfura rose ».