Flash Back à la Ligue. OS. de Bad Apple

Un frisson me parcourt.

« Ca y est, j'y suis, pensais-je. Mon adversaire se trouve de l'autre côté du terrain, Pokéball à la main... Il l'air tellement plus... sûr de lui. Il doit avoir une vingtaine d'année, je n'en ai que 15 ! Il a l'air si imposant, même de loin... Je me sens petit, incapable de gagner... Je n'ai jamais ressenti ça, tous ces regards posés sur moi me font douter... J'ai peur, peur de ne pas y arriver. Vais-je arriver à le vaincre ? Je ne sais pas, mais je me dois d'essayer. Je n'ai pas battu tous ses 8 champions d'arène pour rien, nous nous ne sommes pas entraînés pour rien ! Je dois le faire, pour mes Pokémon... »

* Flashback. *

J'ai 12 ans... Je réussis à voir la date sur le calendrier... 5 juillet, ça à l'air d'être le début des vacances. Il y'a un grand soleil qui traverse la grande baie vitrée, inondant le salon du première étage d'une délicieuse chaleur, c'est agréable.

Je descends les escaliers 3 à 3, sautant au dessus des 5 dernières marches.

« Maman, je vais au terrain de foot ! »
« Gabriel ! Viens ici ! »

Je marche, lentement. Ai-je peur ? Non, comment le pourrais-je ? Son visage est si bienveillant, un grand sourire éclaire ce dernier. Elle me tend deux Pokéball. Je la regarde, incrédule. On m'a toujours dit que j'étais trop jeune pour commencer mon voyage initiatique, aurait-elle changé d'avis ?!

« Gab', ne part pas sans Gallame, tu sais que ton père n'aurait jamais toléré que tu sortes seul, il aurait insisté pour venir avec toi... Maintenant qu'il nous a quitté, son premier Pokémon le fera à sa place. Ne souffle pas, veux-tu ! C'est pour ton bien, je ne veux prendre aucun risque. Je dois rester ici, j'ai des Pokémon en soin intensif, je ne peux pas les quitter, aussi court soit le moment. »

« Bon, je veux bien aller avec Gallame et que tu restes ici pour soigner les Pokémon. Mais j'ai deux questions, ok ? »

« D'accord, vas-y. »

« Elle revient quand Joëlle ? Parce que bon, je sais que c'est ta meilleure amie mais ce n'est pas à toi de tenir le Centre Pokémon ! Qu'elle en ait marre, c'est compréhensible, qu'elle veuille faire inspectrice des arènes, également. Mais dans ce cas, qu'elle appelle une autre Joëlle ! Elles se ressemblent toutes de toute façon, on ne verra pas la différence ! Surtout qu'on a dû tout déménager pour aller habiter au premier étage... J'préférais la vie à la maison, moi ! »

« Gabriel ! Et comment feraient tous ces Pokémon ? Je les laisse mourir ?! »

« Non, maman... Deuxième question ! C'est quoi cette autre Pokéball ? »

« Pour toi, cadeau. »

« Oh merci, maman ! Je la prends au terrain, on ne sait jamais si je trouve un Pokémon qui me plairait! »

Je saisis les deux sphères bicolores, fait signe à ma mère et quitte le Centre Pokémon. Après avoir franchit les portes électriques, je fais sortir le Pokémon escrimeur de sa Pokéball.

« Allez Gallame, on va faire du sport, en plus, j'ai une Pokéball, je compte sur toi si je trouve un Pokémon. Après tout, t'es le plus fort, tu pourras bien en mettre un K.O pour que je l'attrape ! »

« Gal... laaaame. »

« Sois pas ronchon comme ça, on y va. »

Je traverse en courant la cité d'Orchin, il est à peine midi trente... Tout le monde mange à cette heure-ci... Il n'y personne en ville. Je traverse la place, marche sur les bords de la fontaine municipale et fonce à travers la rue commerciale... J'aperçois l'entrée du petit bois qui débouche sur le terrain de foot. C'est dans ce bois que mes parents se sont connus ! Mon père s'entraînait avec son Gallame quand ma mère se promenait avec sa Gardevoir... Ce fut le coup de foudre, aussi bien pour mes parents que pour les Pokémon psychiques ! J'adore cette histoire, elle est très romantique ! D'ailleurs, la Kirlia de ma sœur qui a quitté la maison pour entreprendre son voyage initiatique est la fille des deux Pokémon de mes parents !
Je prend la patte de Gallame et l'entraîne à l'intérieur du bois.

« GALLAME ! »

Le Pokémon de mon père se place devant moi en position d'attaque. Je passe ma tête à côté du torse du Pokémon connu pour sa galanterie et aperçoit un Démolosse. Ces Pokémon sont connus pour être utilisés par la police, mais son propriétaire n'avait pas l'air d'être un homme de justice... Un balafré sur une moto ordonnant de « saigner ce Pokémon ! » Une attaque Lance-Flamme sortit de la gueule du chien démon pour incendier un arbre. Un Pokémon y tomba, et s'écrasa lourdement au sol... Ce Pokémon...Un Miaouss ! Le trafiquant ordonne à son Démolosse d'utiliser Mâchouille au cou. Je ferme les yeux, terrifié. Quand je ré-ouvre, je découvre le chien à cornes écrasé au sol, gémissant, Gallame avait utilisé Close Combat. Le Pokémon combat avait fait mouche avec son attaque super efficace face au type Ténèbres de Démolosse. Ce dernier fut rappelé par son dresseur et le voleur déguerpit sur sa moto. Gallame utilise une Coupe Psycho qui ne fait que l'érafler...

Je m'accroupis au dessus de Miaouss, il y'a du sang, beaucoup de sang... Je caresse la tête du félin, la peau sur les côtés de sa pièce frontale avait bien été bien amochée, beaucoup d'hémoglobine coule d'une large entaille sur le côté droit... J'avais oublié jusqu'à ce moment, ce que mon père m'avait dit quelques années auparavant... « Les pièces se trouvant sur les fronts des Miaouss sont prisées par les grands collectionneurs, au même titre que les bois de Cerfrousses ! ». Ses pattes avant avait l'air cassées et sa queue était en sang, on ne déterminait plus le marron caché sous tout ce liquide au goût métallique...

« Ferme les yeux, s'il te plait. »

Le pauvre petit, il avait l'air de souffrir tellement... Il obéit et ma Pokéball toucha son museau. La sphère ne fit aucun vacillement, il devait être trop faible pour lutter.

« Le foot attendra, dis-je à Gallame. De toute façon, tu as fait assez d'exercice, ça faisait longtemps que tu n'avais pas utilisé Close Combat, il me semble ! »

« Lame ! »

« Bien, apportons Miaouss à maman, elle le soignera. »

Et je re-traverse Orchin, arrivant au Centre Pokémon, haletant. Je confiai le félin à maman, plus rien n'était entre mes mains. Son diagnostic vital était très engagé... Je m'endormis sur les chaises de la salle d'attente... Je fus réveillé par Leuphorie de maman 5 heures plus tard, si on en croit l'horloge qui était suspendu au mur à la peinture écaillée. Miaouss avait survécu, il lui faudra beaucoup de rééducation pour qu'il réapprenne à se tenir sur ses pattes, à marcher, à courir même...

Il était désormais sous ma responsabilité, il était mon Pokémon, j'étais son dresseur... Nous étions à jamais liés...

* Fin du Flashback *


Persian, je compte sur toi, on peut gagner, on peut le faire !