La Grande Illusion de VLCMédia

Chapitre 3: Reprise des activités


« Mais fais moi confiance ! Attaque lame feuille ! »

Rien à faire. Le Massko exécuta une attaque tranche herbe. L'attaque se retourna contre lui. Il s'affala au sol lourdement, incapable de continuer la lutte.

« Rien à faire, il est impossible à dresser ! » cria Jules

« Essaie de gagner des badges, ça t'aidera peut être… »

«  Ah bon ? T'es sûre ? »

« Non, ça m'est sorti comme ça… N'y prête pas attention. »

Jules l'observa d'un air interrogateur. Il ne voyait pas le rapport entre ce qu'elle venait de dire et la situation actuelle… Enfin bon, il y a des fois, comme ça… Peu importe. Jules rappela son pokémon et suivit Nolwenn qui avait déjà pris quelques dizaines de mètres d'avance.

Nolwenn jeta un coup d'œil à l'horloge du grand hall. Il était sept heures et demie, l'heure de l'éternel rapport du soir. D'un air lassé, elle frappa à la porte et rentra lorsqu'on le lui autorisa. Elle s'assit sur la seule chaise disponible et raconta son histoire.

« Bien. Voici votre prochaine mission. Je doute que Jules… refuses cette mission ; c'est une mission dangereuse… aussi je vous demanderais de faire autant attention à lui qu'a vous. Capito ? »

« Si signore. J'y veillerai. »

Giovanni tendit l'enveloppe en riant. Nolwenn la pris, redoutant le rire du Boss. Était-ce un rire sincère, franc ? Ou bien cela cachait quelque chose ? ?

« Vous trouverez de quoi vous documenter aux archives. Prenez ceci, vous en aurez besoin. »

Giovanni lui tendit une carte. Elle la saisit et partit discrètement à pas de velours. Une fois la porte fermée, Nolwenn poussa un soupir. Au moins, cette documentation était un bon prétexte…

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« Bien, nous avons pris le contrôle du bâtiment. Ligotez les survivants et casez-les dans un coin. »

La personne qui venait de parler, un vieillard de soixante cinq ans, fixa un des prisonniers capturés. Ce dernier se débattait et poussait de grands cris, jusqu'à ce qu'on le bâillonne à son tour. Lorsque les deux regards se croisèrent, une sorte de dialogue télépathique s'instaura.

« Nous verrons si Giovanni viendra te secourir. Apparemment, tu es un « Grand » de cette organisation… Il ne pourra que réagir et là… tout sera terminé.

Le prisonnier tenta de crier, de protester mais il fut emmené dans une autre salle. Le vieillard se tourna vers les mercenaires qui l'accompagnaient. Il prit un air grave et autoritaire.

« Prenez ce que vous pouvez qui nous seras utile, brûlez le reste et jetez les morts à la mer. Price et Soap, préparez le Portail. Dès que vous aurez fini, fuyez par le Portail et attendez moi au point de rendez vous. J'éliminerai ce scélérat ! Et même si j'échoue, la Team Rocket ne pourra plus compter sur cette installation pour s'enrichir… Allez, au travail ! »

Sur cette dernière phrase, tout le monde s'activa. Le vieil homme fit quelques pas en direction de la fenêtre. La nuit était tombée depuis longtemps. La Lune faisait de majestueux reflets argentés sur les vagues ondulantes.

« Ils ne vont pas tarder, il faut faire… très vite. »

Alors que le vieillard continuait de parler à voix basse, un homme se plaça à coté de lui, regardant à travers le hublot.

« Nous avons presque réussis à rentrer dans le serveur principal mais… il y a eu des… complications. »

Le vieillard leva un sourcil.

« Des complications ? »

« Oui. La TR a bloqué l'accès et a activé à distance le firewall de l'ordinateur. Il nous faudrait bien une demi-heure pour… »

« Peut être que nos ennemis sont déjà là alors soyez prêts à vous enfuir, avec le maximum de données si possible, à la moindre alerte. Compris ? »

« Bien, nous ferons aussi vite que possible. » 

Le vieil homme retourna à sa contemplation. Lorsque soudain… quelque chose entre deux vagues. Non, ce n'était rien. Il devait se calmer un peu… et arrêter de voir le danger partout.

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« Jules, réveilles toi ! On a une mission qu'on ne peut pas faire attendre. »

« Ouais, ouais. Donne-moi vingt minutes le temps que je me réveille, dix minutes le temps que je mange, dix minutes le temps que je me douche… »

« Oh allez ! Tu as vingt-cinq minutes. Je vais en profiter pour consulter les archives. »

« A deux heures et demie du matin ? Tu ne pouvais pas le faire avant ? »

« Tu sais, moi aussi, ça m'arrive de dormir. Allez, dépêches toi. Je te laisse la lettre ; tu la liras en mangeant, on gagnera du temps. »

Nolwenn jeta les instructions sur la table de chevet, sous le regard endormi du jeune homme, et quitta la pièce. La salle des archives se trouvait au sous sol, en profondeur. Il fallait une clé spéciale donc l'accord de Giovanni ou d'un « Grand », pour y accéder. Nolwenn traversa les nombreux couloirs qui menaient aux ascenseurs principaux. Elle inséra la clé et la machine descendit.

Une fois en bas, elle inséra sa carte. Les portes s'ouvrirent dans un bruit métallique. Un garde vint à sa rencontre.

« C'est pour quoi ? »

« J'ai une mission pour dans vingt minutes et je dois me renseigner sur ma cible. C'est M. Giovanni qui m'envoie. »

« Si c'est Giovanni qui t'envoie, c'est que tu es le nouveau garde de Jules ? J'espère que tu ne finiras pas comme les autres… »

« Les autres ? »

« Peu importe. Tu peux passer. Le mot de passe du serveur est « tehno85ky ».

Nolwenn ouvrit donc la salle du serveur et s'assit devant un poste. Profitant d'un moment d'inattention de la part du garde, l'Hoennaise chercha une carte du bâtiment pour Michao. Déçue de ne rien trouver, elle retourna à ses lectures.

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« Mais cours ! On va être en retard ! Imagine qu'on les loupe ! »

« T'es drôle, j'viens de me réveiller ! »

« Et moi alors ? »

« Mais toi, c'est pas pareil… »

Nolwenn se retint de l'étrangler et préféra se taire. La TR avait mis à leur disposition un zodiac dans le port, près du hangar sept ; et effectivement, il s'y trouvait. Nolwenn démarra le moteur pendant que Jules vérifiait sa ceinture à pokéballs et montait dans le bateau.

La station de forage était en vue, cachant la lune. Ça donnait une sorte de mirage, un château hanté, lugubre et imposant. On apercevait un peu de lumière dans le bâtiment principal. Il fallait agir vite et efficacement. Jules se retourna vers Nolwenn.

« C'est qui la cible ? »

« Maxime De Mergan. C'était un ancien général très respecté dans Kanto. Mais lorsque la Team Rocket a pris le pouvoir, il a disparu, plus aucune trace. »

« Jusqu'à maintenant » dit-il en refaisant face à la station de forage pétrolière.

« A vrai dire, ce n'est pas sa première fois… Il y a quelques semaines, il a commencé à s'introduire dans le serveur. On n'a pas réussis à le localiser. Puis il a commencé à utiliser la manière forte. On n'a jamais réussis à le coincer. C'est pour ça qu'il faudra le tuer aussi rapidement que possible »

Une fois arrivés, Nolwenn attacha le bateau à un point d'arrimage. Il n'y avait personne dans les parages. La Lune inondait la plateforme d'une lumière argentée, ce qui laissait peu de chemins pour une approche discrète. Finalement, l'approche fut plutôt facile. Une fois en face de la porte d'entrée, Nolwenn sortit un Smoggo qui souffla du gaz par-dessous la porte.

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« On a presque fini le téléchargement des données M. De Mergan. Plus que sept pourcents encore ! »

« Bien »

Soudain, un des mercenaires fut pris d'une violente quinte de toux. Au début modérée, elle devint vite grave et sonore. Du sang sortait à chaque expiration. Il tomba finalement à la renverse, mort. Un mercenaire qui était posté sur le toit aperçut Jules et Nolwenn et appela De Mergan.

« Euh… je crois qu'on a un souci ! Alerte rouge, je répê… shhhhhhhhhhhhhhhh »

Le mercenaire n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un dard empoisonné se figea dans sa gorge. De Mergan, ayant entendu les dernières paroles du guetteur, s'agita.

« Vite, remballez tout ! On évacue ! Tous sur le toit ! On sera à l'abri du gaz ! »

Le temps que le général finisse sa phrase, trois mercenaires succombèrent au poison. Jules et Nolwenn, équipés de masques à gaz, firent irruption dans la pièce. Il fallait éviter de sortit des pokémons maintenant. Seul le Smoggo de Nolwenn pouvait résister au poison mortel. Quand on ne peut pas utiliser les pokémons, on utilise les armes. Jules sortit un pistolet de son revers de veste et abattit deux fuyards. Il manqua de peu De Mergan qui montait les escaliers aussi rapidement qu'il le pouvait. Deux mercenaires agonisant à même le sol retinrent le jeune homme par les pieds. Jules tomba la tête la première. Le nez en sang, il se retourna et tua les deux hommes d'une balle dans la tête. Il se releva, un peu chancelant, et se lança à la poursuite du général.

De Mergan attendait sur le toit. Un Elecsprint était assis à coté de lui, le regard luisant et vif. Lorsque Jules arriva, il jeta son masque à terre et posa la main sur la pokéball de Massko. Il se rendit vite compte de son erreur et fit appel à Voltali. Etant resté dans l'ombre, Jules, sortit à la lumière. De Mergan afficha une mine tout à la fois étonnée, déçue et pleine de rage.

« Quoi ?! Trois semaines que je harcèle la Team Rocket et on envoie un gamin pour me tuer ?! »

« Ne me sous-estime pas, vieillard. Je suis beaucoup plus puissant que tu ne le penses. »

« Je te propose de vérifier ça. Elecsprint, hâte et fatal-foudre ! »

« Esquive et vive attaque ! »

L'Elecsprint gagna considérablement en vitesse. A environ dix mètres de Voltali, il envoya un puissant éclair. Voltali l'esquiva et sauta pour atteindre Elecsprint. Ce dernier tenta de lui donner un coup de patte électrifié mais Voltali hérissa sa fourrure, créant ainsi des piquant de protection. Avant que le pokémon Décharge ne puisse lancer une autre attaque, Voltali déversa toute sa puissance sur Elecsprint. Les deux pokémons retombèrent sur leurs pattes, haletants.

« En fait, tu n'est pas aussi faible que je l'avais pensé. Il se pourrait que ce match soit intéressant en fin de compte… ».