L'Epopée du Dresseur... de Iradan

- Pourquoi êtes-vous caché dans l'ombre ? interrogea Florian.
- Oh ! Tu veux que je me présente ? Mais bien sûr ! répondit l'homme d'un air tout aussi assuré.

Puis, d'un geste délicat, il se leva et, petit à petit, son corps se dévoila de plus en plus jusqu'à en voir sa tête. Il avait un visage assez marqué, sûrement par l'âge, un air hautain et il détenait une coiffure très démêlée d'une couleur noir sombre.

- Black ?! Grrr… Pourquoi avez-vous l'intention de suivre le projet de la Team Plasma ?! s'exclama de rage Florian.
- C'est que tu conserves bien ton petit Français, mon gaillard ! Héhé, mais pour toute sécurité, j'aimerais bien tu nous donnes tes Poké Ball… provisoirement, dit Black sans répondre à Florian.
- Non !
- Alors ce sera de force !

Les quatre sbires attrapèrent chacun une partie défensive ou offensive du corps, les deux bras et les deux jambes. Florian essaya de se débattre et ne s'arrêta pas, mais il finit par comprendre que cela ne servait à rien alors il se calma et se laissa prendre ses trois Poké Ball car celle de Zorua n'était pas là. Les sbires ayant emprunté les sphères les placèrent dans un petit système et celui-ci s 'éloigna jusque dans un fond noir.

- Où vont mes Pokémons ?! interrogea une nouvelle fois Florian.
- À quoi bon le savoir, tant que tu sais que tu les récupéreras… enfin ! Rien n'est encore sûr ! Héhé ! répondit d'un air espiègle le Chef Black. Mais tout de même, je ne m'appelle pas Diable, alors voici ton… Zorua.

Puis, un sbire entra dans la pièce à la vue de personne, mais on l'entendait monter l'escalier, après quelques temps d'attente, le sbire se démasqua avec un Zorua dans ses bras. Dès que le petit renard vit Florian, ce dernier se débattit, mais n'y arrivait pas. Finalement, cela ne servit à rien et le sbire lâcha le Zorua pour qu'il puisse rejoindre son Dresseur. Florian prit alors Zorua dans ses bras et le câlina. Pour ne plus succomber à cette scène, le Chef Black prit la parole :

- Assez ! Alors je disais, pour enfin répondre à ta question… Il y a maintenant de nombreuses années, je fus abandonné par mes parents, ils étaient lâches, égoïstes et ne m'avaient jamais aimé ! Alors, dès mes premiers mois, je fus installé dans un orphelinat. À ce lieu, je me sentais seul et j'étais un bouc émissaire, aucun enfant de mon âge ne voulait être mon ami. Oui, c'est bien ce que je disais, j'étais seul.

Black se stoppa un petit instant et regarda Florian d'une encore plus grande envie. Puis il continua…

- Puis les années passèrent et ma vie continuait à son rythme, tel que je viens de te le dire, puis un jour, un couple âgé sans enfant où la femme souffrait de la ménopause, m'adopta. Ce jour fut le plus beau de ma vie et ils se présentèrent : Charles Taponnier et Elise Taponnier. Tous les jours fut un bonheur dans lequel je pouvais m'occuper avec des jouets en bois ou des peluches, que j'aimais tous les uns des autres. Mais encore une fois, les années passèrent et mes parents adoptifs commençaient à atteindre un vieil âge. Quelques jours de plus, moi et ma mère adoptive durons se rendre à l'hôpital pour aider mon père adoptif qui ne supportait plus son âge. Il fut mort et seulement un mois plus tard, ma mère adoptive la suivit.

Cette fois-ci, Black se tu pendant plus longtemps, inspira et expira un bon coup, pour finalement reprendre…

- J'étais seule, mais cette fois plus âgé, je devais avoir environ dix-sept ans, et je décidais de me débrouiller seul. Cela me rappela l'orphelinat et je m'y refis facilement. Puis, dans une rue, un tout autre beau jour, je vis un homme habillé tout autrement que les autres, avec une coiffure glauque. D'un air sombre, je lui demandai de partir, mais il refusa et me demanda à son tour que je sois son fils adoptif. J'hésitai et je regardai sa peau, il n'avait pas l'air aussi âgé que le couple Taponnier, je regardai ceci pour ne pas subir la mort une seconde fois, alors je finis par accepter et il m'emmena dans apparemment son palais. Je m'y plus rapidement car il m'avait réservé une grande chambre qui était accompagnée d'une aussi grande salle de jeu.

Black réussit à épargner son sourire alors, il toussota un peu et continua sa chronique…

De nouveau, les années passèrent et quand j'eus dix-neuf ans, Ghetis, oui, depuis, je connaissais son nom, se trouva une femme. À vingt ans, elle accoucha d'un bébé et il s'appela N. Ce prénom me parut zarbi, mais ce fut comme ça. Je m'occupais souvent de lui, car ni Ghetis, ni sa femme n'avait beaucoup de temps. Ensuite, à mes vingt-trois ans, N avait déjà trois ans, à cette période, Ghetis et sa femme se divorcèrent. Le temps s'écoula et quand j'eus atteint les vingt-cinq ans, N avait lui cinq ans et je partis, pour commencer ma nouvelle vie, quatorze ans plus tard, j'avais trente-neuf ans et j'appris par le « Poké-Journal » que la Team Plasma était éteinte.

Une nouvelle fois, le conteur s'arrêta et, avec un peu plus de douleur, continua…

- Après tout ce que j'eus subi, je ne ressentis rien, même pas pour mon second père adoptif. N avait dix-neuf ans et possédait le légendaire Reshiram. Mais, pour tout ce que j'eus enduré, je décidai de me venger et la Team Plasma m'eut beaucoup aidée, ainsi la Team Bombe fut créée… C'est maintenant la fin de mon histoire…

Pendant tout ce temps, tous les sbires ainsi que Florian et son Zorua avaient écouté à la lettre même, mais Florian vit quelque chose en Black, son sentiment de vengeance et, même après tous ces mots, il ne ressentit aucune douleur. Apparemment, plus rien ne pouvait lui faire verser une larme. Black reprit alors son sourire dédaigneux et parla une seconde fois…

- Maintenant que tu as écouté tout ceci, veux-tu… Rejoindre la Team Bombe, Florian ?