Réunion et séparation
Le lendemain, le soleil pointait à moitié son nez et tout le monde était déjà réuni au rez-de-chaussée. Je prenais des photos des locaux avec ma DSI. Si jamais cet endroit était détruit, j'aurais au moins des souvenirs.
« Flora ! »
Je me retournai et vis Jordan, Nico', Paulo, Maxime et Seifedin qui me rejoignaient en courant.
« Ca faisait un moment ! Pas vrai ? Demanda Maxime à notre joyeuse bande d'amis.
-Ouais ! »
Quelques minutes plus tard, Marc-An, Valentine, Jid, Polofez et Adrien nous rejoignirent. Ils sont aussi internes mais ils cherchaient Alan, Cécile et Théo.
Je sortis ma DSI et dis :
« Vu qu'on est tous ensembles, prenons une photo !
-Je déteste les photos, grogna Maylis, ne te plains pas si je ne souris pas.
-Allons devant à l'entrée ! Proposa Jordan »
Tous se précipitèrent devant la porte et chacun se plaça comme il pouvait.
« Allez tout le monde ! Dit Théo, CHISEEEE !!! »
Je demandais à une fille, qui était dans notre box, de prendre la photo et m'accroupissais au centre en souriant.
Puis, Walker nous rassembla. Il nous donna des ordres, des conseils et nous expliqua qu'on allait voyager afin d'atteindre un endroit sans danger.
« Peut-être que notre base sera détruite, ajouta le webmaster en baissant le ton, mais je doute que nos ennemis s'en prennent à la population. C'est cette autre raison qui nous pousse à fuir. Aller ! Puisque tout le monde est là, partir le plus tôt possible sera le mieux. »
Tout en discutant, notre petite troupe foula le bitume. Il me semblait plus dur et plus foncé que d'habitude comme s'il nous prédisait une mauvaise chose. Je me retournai et regardai une dernière fois le bâtiment aux couleurs des Poké Ball. Une dernière photo et me voilà qui courait rejoindre mes amis.
« Donc je lui dis que je me suis commandé un T-shirt sur Internet et là, elle me d'mande s'il va sortir de l'imprimante, dit Adrien avant d'éclater de rire avec nous.
-Ah ah ah ah! Il doit être spécial alors le papier ! » Plaisante à son tour Jid.
Tandis que dans notre petit groupe les blagues fusaient, une fille blonde s'approcha de nous et nous dit :
« C'est pas le moment de plaisanter ! C'est très sérieux ! On risque de mourir !
-Bah oui et c'est pour ça qu'on plaisante, répond Cécile.
-On essaie d'oublier qu'on a dû quitter nos familles et la base et qu'on risque de ne plus les revoir alors on pense à quelque chose de plus gai, renchérit Paulo.
-Mais on ne veut pas de toi, désolé. Déclare Seifedin. »
La fille nous traita d'idiots ceux à quoi Théa répondis '' Baka '' ('' crétin '' en japonais). Cette grande blonde, perchée sur ses talons de cinq centimètres qui ne faisaient que la rendre encore plus orgueilleuse et détestable, Nico' la détestait depuis qu'elle s'était moquée des musiques qu'il composait avec son groupe.
De toutes façons, personne ne l'aimait beaucoup.
Après une matinée de marche, la ville était déjà loin derrière nous. Devant nous, un énorme pont gris métallique, sur lequel de nombreuses voitures roulaient, séparait le ciel du sol. Celui-ci se dressait au-dessus d'une vallée très étroite semblable à un canyon. Nous nous sommes arrêtés pour manger avant de reprendre la route.
Au moment où j'allais traverser le pont, un gigantesque rayon orange s'abattit sur le monstre de métal. Tous se jetèrent à terre, y compris moi. Quand je levai enfin les yeux, je vis une énorme machine voler au-dessus de nos têtes. Je plissai les yeux et reconnu cette chose : c'était le robot Drattak qui nous avait attaquées, Alex et moi, alors que nous rentrions à la base.
Voilà que le groupe est séparé !
« Courez !!! Hurle Walker. »
L'énorme dragon d'acier se tourne vers nous et nous envoie un autre rayon d'énergie. Heureusement, les décombres du pont nous protégèrent. Le monstre s'engouffre alors dans la vallée. Tout le monde hurle et ferme les yeux.
Je le vois foncer sur nous, je sens ma dernière heure arriver, je vois ma vie défiler devant mes yeux... dans SES yeux. Des yeux jaunes sans pupille. Je vois sa gueule s'ouvrir tandis qu'une lumière orange apparaît à l'intérieur. Cette même lumière qui a déjà frappé et effrayé la population. Cette lumière qui a déjà failli nous tuer. Je la vois grandir, grandir et plus elle grandit, plus ma vie se rapproche de sa fin. Je fixe cette boule d'énergie, comme si j'étais hypnotisée. Soudain, un bruit strident nous perce les tympans. Tout en me bouchant les oreilles, je lève les yeux vers notre ennemi : ses ailes sont trop grandes et elles ont percuté la roches !
Profitant de cette occasion, je bondis or de ma cachette avec les autres membres et nous nous précipitons vers la sortie de la vallée. Le robot Drattak, dont les deux ailes ne servent plus à rien, tombe lourdement sur le sol, dans un fracas inimaginable.
Nous nous jetons uns fois de plus à terre.
Une fois le choc passé, depuis l'autre côté des débris, Walker nous lance :
« Est-ce que tout le monde va bien ?
-Euh... Euh... Oui je crois, répond Théa en se relevant encore à moitié assommée.
-Parfait ! Contournez la vallée, il y a un autre passage un peu plus à l'ouest. Vous verrez une ville. On se retrouve devant l'énorme centre commercial. C'est le plus grand immeuble, vous ne pouvez pas le rater. En route! »