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Team Rocket X-Squad de Malak



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» Auteur : Malak - Voir le profil
» Créé le 12/04/2011 à 17:42
» Dernière mise à jour le 16/05/2022 à 11:52

» Mots-clés :   Action   Fantastique   Organisation criminelle   Présence d'armes   Présence de Pokémon inventés

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Chapitre 7 : La pince maléfique
Siena était en train d'essayer de soulever une plaque des décombres du laboratoire quand elle entendit des coups de feu au loin. Elle et Galatea prirent leurs armes et leurs Pokeball en un geste de pur réflexe. Mercutio et leur nouveau « copain » avaient dû s'attirer des ennuis, à moins que ce soit le groupe du major Orphas.

- On y va, dit Siena à sa sœur.

Mais Galatea ne réagissait pas. Elle regardait, étonnée, un individu qui tentait de se cacher derrière les ruines, et qui était tout sauf discret. Siena appela son Hariyama et lui ordonna de capturer l'homme mystérieux. Celui-ci, qui pensait peut-être être toujours être hors de vue, ne réagit que trop tard, et poussa un cri quand le gros Pokemon Combat l'attrapa par la taille comme s'il s'agissait d'un Chenipan. Siena détailla l'individu. Il était vêtu d'une veste de cuir beige, et possédait un visage si commun qu'il serait passé discret n'importe où. Pourtant, Siena pouvait voir un petit pistolet dépasser de sa ceinture.

- Veuillez immédiatement me déposer par terre, cher monsieur ! exigea l'homme en s'adressant à Hariyama.

- Qui êtes-vous donc ? demanda Galatea.

- Désolé, mais mon identité est top secrète, répliqua l'homme avec un sourire mielleux. Mais vous pouvez utiliser mon nom de code, Beladonis. Ohhhh... que vois-je ? Des uniformes de la Team Rocket ? Eh, mais que...

Siena se moqua de ses protestations tandis qu'elle le fouillait. Il n'avait rien d'autre que son arme et un portefeuille étonnement vide, si ce n'était une plaque dorée qui fit frémir la jeune fille.

- Il est des FPI, dit-elle à sa sœur.

Les FPI - Forces de Police Internationales - étaient sans doute les pires ennemies de la Team Rocket après le terrible général Peter Lance. Œuvrant dans le monde entier, les agents des FPI possédaient un tel niveau d'accréditation qu'ils pouvaient commander à des dirigeants de pays. La Police Internationale était la main armée du gouvernement des Dignitaires dans les régions de Kanto et Johto. Bien sûr, le gouvernement disposait d'une petite armée, mais l'ombre des FPI effrayait bien plus les ennemis des Dignitaires que leur quelques milliers de soldats.

- Ce n'était pas une information top-secrète, ça, fit Beladonis, donc que vous l'ayez découvert n'a aucune importance.

- Si, ça en a une, riposta Siena, car maintenant, je crains qu'on ne doive vous tuer.

Elle brandit son propre pistolet et visa le détective.

- Holà jeune demoiselle ! fit l'inspecteur en levant les mains. Nul besoin d'en venir à de telles extrémités. Ma mission ne concerne pas la Team Rocket.

- Alors pourquoi vous êtes ici, dans les ruines d'un ancien de nos labos ? demanda Galatea.

- Si vous voulez bien demander à votre Pokemon de me reposer, je me ferai un plaisir de vous informer.

Siena eut un claquement de langue agacé. Plus loin, les coups de feu continuaient de retentir, et leur frère et les autres avaient sûrement besoin de leur aide. Mais d'un autre côté, les deux sœurs ignoraient contre qui ils se battaient ni combien ils étaient, et la présence de cet agent des FPI sur les lieux ne pouvait être ignorée. S'il y a bien une chose qu'on apprenait par cœur aux membres de la Team Rocket, qu'ils soient agents ou simples sbires, c'était de ne jamais laisser un membre de la Police Internationale repartir avec des infos sur la Team. Siena devait découvrir ce que ce Beladonis savait sur l'explosion du laboratoire, et peut-être sur l'Aflamanoir qu'ils recherchaient. Peut-être était-ce tout simplement Interpol qui avait détruit le labo ? Les bruits de bataille redoublèrent d'intensité plus loin. Siena envisagea sérieusement de tuer ce type et d'aller aider les autres. Mais Beladonis se montra convaincant.

- Ecoutez, je sais qui a fait sauter ce laboratoire ; ils sont nombreux ici. Bien plus nombreux que votre petit groupe qui vient d'arriver par hélicoptère. Restez ici et attendez que ça se calme, ça vaut mieux.

- Hors de question qu'on abandonne nos amis, protesta Galatea.

- La Team Cisaille préfèrera les capturer que les tuer, expliqua Beladonis. Vous aurez une chance de leur venir en aide ensuite, mais si vous vous faites avoir vous aussi...

- La Team Cisaille ? répéta Siena. Ce sont eux qui ont fait sauter le laboratoire ?

- Affirmatif, dit l'agent secret. Ils avaient connaissance de vos recherches sur le Feudoux et se sont emparés de votre Aflamanoir spécial.

- Et vous, comment vous êtes au courant de tout ça ? questionna Galatea.

Beladonis lui fit un sourire ironique comme si la réponse était évidente.

- Peu d'informations échappent à la Police Internationale, jeune fille. Quoi qu'il en soit, j'ai été envoyé pour rassembler des informations sur cette Team Cisaille, apparue très récemment. Je voulais profiter du fait qu'ils capturent l'Aflamanoir pour le ramener dans leur base, mais j'ai malheureusement loupé le premier transport, et donc je suis resté caché ici en entendant qu'ils se replient vers leur base. Mais je n'avais pas prévu l'intervention de la Team Rocket aussi tôt.

Cette Team Cisaille... Siena les prenait pour des paumés ; à juste titre d'ailleurs, mais le fait qu'ils intéressent Ies FPI en disait long. La jeune fille était tiraillée à l'idée de se précipiter au secours de son frère et des autres, mais si ce flic disait vrai, même à deux de plus, ils ne feraient pas le poids face au déploiement de la Team Cisaille. Mais d'un autre côté, partir à la recherche de la base de la Team Cisaille pour une mission de sauvetage était très loin de la mission originelle.

Mais bon, la X-Squad était une unité qui devait - et qui savait - improviser. D'autant plus que la mission était de reprendre cet Aflamanoir, qui se trouvait maintenant entre les griffes des Cisailles. Ils pourraient faire d'une pierre deux coups ; libérer Mercutio et les autres, et reprendre le Pokemon en même temps. Et puis, ils avaient besoin d'informations sur ces gars-là, qui, contrairement à beaucoup de Team, osaient s'en prendre ouvertement à la Team Rocket qui contrôlait secrètement un quart du globe ! Finalement, Siena fit signe à son Hariyama de relâcher l'inspecteur.

- Vous savez où se situe la base de la Team Cisaille ? lui demanda Siena.

- Eh bien, en réalité... non, aucune idée, mais si nous suivons leurs hélicos, nous tomberont bien dessus.

- On va infiltrer la base de ces types, lui apprit Siena. Si vous nous aidez sans nous faire de sales coups, je vous épargnerai.

- Trop aimable... Mais... euh... on va infiltrer une base... à seulement trois ?!

Beladonis paraissait franchement sceptique.

- Ce n'est pas dans votre domaine de compétence, en tant qu'agent des FPI ? C'est pourtant du nôtre.

Le policier étudia de près les uniformes des deux jeunes Rocket.

- Je n'ai jamais vu ce symbole-là, dit-il en montrant le X sur une Pokeball à côté du R rouge de la Team Rocket. Et pourtant j'ai travaillé sur la Team Rocket pendant des années. Vous êtes quoi au juste dans l'organisation ?

Galatea lui retourna son sourire mielleux qu'il avait pris quand elle lui avait demandé qui il était.

- Désolé, mais c'est une information top-secrète. Je suis sûre que vous comprenez, cher monsieur Beladonis.

- Bah, je finirai bien par savoir, fit l'autre en haussant les épaules. La Team Rocket est l'une des organisations les plus surveillées. Et il se peut qu'un jour, nous nous recroisons, mes demoiselles, et que cette fois, ma mission vous concerne vous.

- C'est ça, j'ai hâte, coupa Siena. Mais pour l'instant, vous allez me donner votre arme ?

- Et comment suis-je censé me défendre si on infiltre la base de la Team Cisaille ? protesta Beladonis.

- Je suis sûre que vous nous impressionnerez, lui assura Galatea.

- Les coups de feu se sont arrêtés, signala Siena. Allons-y !

Siena obligea Beladonis à marcher devant elle, pour qu'elle puisse l'avoir à l'œil. Mais quand ils parvinrent jusqu'à leur hélicoptère, ils eurent la mauvaise surprise de constater qu'il n'en restait qu'une carcasse noircie. Des hommes du major gisaient dans la neige. Siena se tourna vers Beladonis, énervée.

- Vous aviez dit que les Cisailles préfèreront faire des prisonniers que des morts !

- C'est vrai, je l'ai dit. Mais si vos amis ont farouchement résisté, nos sbires Cisaille sont sans doute allés voir ailleurs pour les prisonniers.

- Est-ce que quelqu'un a survécu au moins ? se demanda Galatea, soucieuse.

Elle eut la réponse à sa question quand des bois surgirent quatre soldats Rocket, dont le major Orphas lui-même. Galatea soupira de soulagement, mais Siena fronça les sourcils.

- Major ! Vous êtes les seuls à en avoir réchappé ?

Orphas reprit son souffle avant de répondre. On aurait dit qu'il venait de courir un marathon.

- Tous mes autres hommes sont morts, hormis Fay et un autre que j'ai envoyé vous chercher. Apparemment, Fay a retrouvé vos deux coéquipiers, quand les hommes qui nous ont attaqué leur sont tombés dessus. Il y a eu une sévère bataille...

- Mais ils sont vivants, hein ? fit anxieusement Galatea, qui ne pouvait imaginer la perte de son frère.

- Je l'ignore, soupira Orphas. Nous n'avions pas prévu une telle situation, sinon nous aurions amené plus d'hommes...

- Pas le temps de retourner à la base pour demander des renforts, décida Siena. On va faire avec ce qu'on a. À nous sept, on peut espérer une infiltration de leur base pour libérer nos amis.

Orphas venait juste de remarquer l'agent des Forces de Police Internationales qui s'était pris le menton dans une main et qui avait un air si sérieux qu'on aurait dit qu'il réfléchissait au mystère de la création de l'Univers.

- C'est qui ça ?

- Monsieur Beladonis, répondit Galatea. Un agent des FPI.

- Ce type aurait un lien avec les gars qui nous ont attaqué ?!

- Non, je ne pense pas, fit Siena. Mais la Police Internationale s'intéresserait de près à cette nouvelle Team. On peut compter sur lui sur ce coup-ci. N'est-ce pas, Beladonis ?

Le policier constata que la jeune Rocket tenait encore son arme bien en vue, et s'empressa d'hocher la tête.

- Comment avez-vous prévu de suivre la Team Cisaille jusqu'à leur base ? questionna Galatea.

- Eh bien, c'est votre jour de chance, chers Rockets, fit Beladonis d'un ton théâtral. Il se trouve que je suis venu jusqu'ici avec un appareil à la fois rapide et indétectable aux radars ; la fierté des FPI !

- On va vraiment suivre ce flic ? s'exclama un soldat, sceptique. Il pourrait tout aussi bien nous mener à son Q.G !

- Loin de moi une telle pensée, assura l'agent. La mission passe avant tout.

- Et de toute façon, si il nous roule, on le descend et on prend son coucou, ajouta Siena.

- Je vous assure que ça ne sera pas nécessaire, gente dame.

- Nous verrons...

Placer leur sort et celui de leurs amis prisonniers entre les mains d'un policier n'était pas une idée brillante quand on portait un R rouge sur son uniforme, mais en l'occurrence, c'était la seule qu'ils avaient. Mais au moins, ils ne furent pas déçus de l'appareil de Beladonis. Il avait une courbe esthétique et élancée, d'un acier miroir, avec le symbole d'Interpol dessus. Il possédait en dessous tout un tas d'armes dont pour la moitié Siena ne pouvait dire de quoi il pouvait bien s'agir. Sa vitesse pouvait dépasser les 3000 kilomètres heure, et son autonomie dépassait celle des transports lourds de la Team Rocket, pourtant très récents. Et le clou du spectacle fut quand Beladonis le fit disparaître complètement en appuyant sur un seul bouton.

- La technologie d'invisibilité, crâna le policier.

- On connait, fit Siena. On a essayé de l'intégrer à des combinaisons.

- Et on a abandonné quand on a plus jamais retrouvé ceux qui les avaient testées, finit Orphas. Une fois à l'intérieur de la base ennemi, le but sera de faire le plus de bazar possible pour laisser une chance aux autres. Et si on peut, on reprend notre Aflamanoir.

- Et pourquoi pas se débarrasser une fois pour toute de ces types en rouges qui commencent à nous pourrir la vie, conclut Galatea.


***


Bien ligotés et menacés par plusieurs armes, Mercutio, Zeff et le lieutenant Fay avaient été menés jusqu'à une base implantée entre deux montagnes, après une heure de trajet, ce qui impliquait que la base des Cisailles était à Unys, soit tout près de la région. Mercutio enregistra cette information même s'il doutait qu'en l'instant, elle lui serve beaucoup. Il écumait de rage contre cet imbécile de Zeff. Foutre en l'air leur mission et peut être bien aussi leur vie juste pour étancher sa soif de violence et de combat ! Bien qu'elle ne le montrait pas, le lieutenant Fay était aussi très en colère.

La base de la Team Cisaille ressemblait à une sorte d'ancien château fort, avec tout le décorum qui s'en suivait. Des tapisseries gigantesques, des tapis qui faisaient toute une pièce, des armes blanches exposées au mur, et plein d'autres choses qui donnaient l'impression à Mercutio d'avoir remonté le temps de quelques siècles. Leurs geôliers les amenèrent dans une salle encore plus grande et pompeuse que les autres, comme une salle du trône remodelée, et les prisonniers furent poussés sans ménagement au sol. Mercutio se redressa en maugréant dans sa barbe. Toute la pièce était décorée de rouge, et des espèces de grosses cisailles étaient croisées sur chaque pan de mur. Plusieurs sbires Cisailles étaient là, entourant un fauteuil ouvragé qui semblait être fait de poignards.

L'homme qui était assis dessus correspondait bien à la sensation barbare que donnait cette salle. C'était un géant, encore plus grand que Zeff. Il portait un lourd manteau fait de plumes de Mercutio ne savait trop quoi, mais il se doutait que ça devait être de Pokemon. Son visage taillé dans la pierre avait tellement subi d'entailles et de cicatrices que le rendu final était assez immonde. Il avait une crinière de cheveux noirs grisonnants qui se terminait en une queue de cheval. Il tenait dans une main une arme gros calibre qui aurait pu réduire la base en miette d'un seul tir, et dans l'autre main... il ne tenait rien, car ce n'était pas une main.

Malgré lui, Mercutio frémit d'horreur. Tout le bras droit de cet homme avait disparu, remplacé par ce qui semblait être un bras du Pokemon Cisayox ; fin, métallique, rouge et terminé par une énorme pince au bout. L'homme faisait constamment claquer sa pince, comme si elle s'impatientait de pouvoir découper de la chair. Mercutio devina qu'il devait se trouver devant le Boss de la Team Cisaille. Fay était proprement écœurée par cet individu mi-humain mi-Cisayox. Quant à Zeff, il sourit insolemment, comme s'il trouvait le boss des Cisailles amusant. Quand le boss parla, ce fut d'une voix aussi rocailleuse et dure que son apparence.

- Team Rocket... Ahhh, rien que ce nom me donne envie de tout casser sur mon passage ! Au lieu de vous rendre bien gentiment malgré votre sous-nombre évident, parait-il que vous avez inutilement préféré la tricherie et le mensonge. Cela ne m'étonne pas de vous.

Mercutio se demanda jusqu'à quand on allait lui reprocher les idioties de Zeff. Pour le moment, il s'inquiétait pour ses sœurs. Il ignorait si la Team Cisaille les avait capturées ou abattues, mais il ne pouvait poser la question, car alors il révélerait leur existence si jamais les Cisailles ne savaient encore rien d'elles. Mercutio espéra fermement qu'elles s'en étaient tirées avec le major Orphas, et qu'ils étaient déjà en route pour informer Tuno et le général Tender de la situation.

- C'est un grand déplaisir de vous connaître enfin, répondit Mercutio. J'ai une bonne idée ; on va nous épargner à tous les deux les déplaisantes formalités d'interrogatoires sur nos identités. Je vous dit qui je suis et ce dont je fais partie dans la Team Rocket, et vous me dîtes votre nom.

Le boss des Cisailles cligna des yeux, surpris, puis éclata de rire.

- Il n'y a qu'à la Team Rocket où l'on peut entendre des gamins parler sur ce ton aussi arrogant, fit-il. Pourquoi veux-tu connaître mon nom, petit ? Et par quelle incroyable vanité penses-tu que le tien m'importe un tant soit peu ?

- Personnellement, je me fiche de votre identité, intervint Zeff. Mais en revanche, je me prendrais bien votre pince pour la ramener à mes supérieurs et pour ainsi monter en grade rapidement.

Mercutio retint un hurlement. Pourquoi ce crétin l'ouvrait-il encore pour envenimer la situation ?! Mais l'homme à la pince de Cisayox ne parut pas offensé. Il était même content.

- Ah, voilà quelqu'un comme je les aime et comme je les comprends ! Tuer ou être tué ; l'envie du sang constamment sur soi. Quel dommage que tu sois souillé par ce R rouge sur toi.

Zeff lui fit un rictus que Mercutio trouva très inquiétant et effrayant. Il craignait presque que Zeff brise ses liens pour aller se précipiter sur le boss et pour lui arracher sa pince à mains nues ! Le boss de la Team Cisaille dévisagea un moment chacun d'entre eux, puis fit :

- La femme porte l'uniforme de l'armée Rocket, et l'insigne de lieutenant. En revanche, les vôtres à vous deux me sont inconnues. Et on vous a confisqué des Pokeball aussi ; peu de Rocket dans l'armée utilisent les Pokemon. Et vous ne me semblez pas être des agents.

- Mon offre tient toujours, dit Mercutio. Votre nom contre nos affectations.

- Je suis obligé de refuser, hélas. Non pas que je craigne pour mon identité, mais c'est beaucoup plus gratifiant d'entendre votre nom et votre branche quand vous le hurlerez sous la torture. Ensuite, je vous découperai chacun en petits morceaux, ainsi que vos Pokemon, et je renverrai le tout à cette chère Rocket avec mes sincères salutations !

- Vous êtes fou, décréta Mercutio. Votre petite organisation minable ne pourra rien contre la Team Rocket. Si vous entrez en guerre contre elle, vos jours sont comptés.

- Je suis en guerre contre ceux de ton espèce depuis le tout début, gronda le boss. Et c'est justement son arrogance qui perdra la Team Rocket. Dans ses chimères de grandeur, elle ne voit pas que des pouvoirs encore plus puissants qu'elle grandissent dans l'ombre.

- Oh, et vous êtes l'un de ces fameux pouvoirs, sans doute ? ricana Mercutio.

- Pas moi, déclara le boss. Mais d'autres sauront faire tomber ton organisation comme un château de carte, crois-moi sur parole.

- Quels sont vos objectifs alors, si vous ne faite pas partie des grands ? Pourquoi avoir détruit notre laboratoire à Flocombe ? Pour les recherches sur le Feudoux ?

- Le Feudoux sera un outil de de la chute finale de la Team Rocket, mais il ne sera pas le seul. Un gamin comme toi ne pourra jamais appréhender le quart du tiers de mes plans.

- Ouais ouais, pauvre de moi, soupira théâtralement Mercutio. Où est l'Aflamanoir que vous nous avez volé, pour l'instant ? Dans un labo en train de produire tout le Feudoux que vous voulez, j'imagine ?

Le boss éclata une nouvelle fois de rire ; rire qui fut cette fois suivi par le commandant Apogée et les autres gradés de la Team à côté de leur chef.

- Ce Pokemon a eu son utilité, déclara le boss. Maintenant, il est mort.

Mercutio prit un air outré.

- Qu'est-ce que vous dîtes ?! Pourquoi nous voler un Pokemon aussi rare si c'est pour le tuer ensuite ?

- Cet Aflamanoir avait du Feudoux à l'intérieur de lui, mais celui qu'il créait n'était pas aussi pur que le Pokemon originel produisait ; celui que vous avez laissé s'échapper il y a deux ans. C'est lui qui m'intéresse. Le Feudoux que j'ai extrait de cet Aflamanoir ne me servira qu'à me mener à ce Pokemon.

- C'est débile, protesta Mercutio, livide de rage. On ne tue pas un Pokemon parce qu'il ne nous est plus utile ! Un Pokemon, n'importe lequel qu'il soit, nous est toujours utile !

Cela provoqua un nouveau fou rire parmi la Team Cisaille.

- Je trouve qu'un sale Rocket est bien mal placé pour nous dispenser de la morale sur les Pokemon, intervint le commandant Apogée.

- Allez, foutez-moi ces trois-là au trou, commanda le Boss. Dès demain, une rude journée d'interrogatoire se présentera à eux.

- On va te botter le cul, crétin, cria Mercutio tandis qu'on l'amenait. Tu as commis ta dernière erreur en nous faisant prisonnier !

Le rire de l'homme au bras de Cisayox le suivit jusque dans le couloir.

- Je suis sûr que tu l'as effrayé, là, ricana Zeff.

- Toi, tu la fermes, dit Mercutio d'un ton sans réplique. C'est de ta faute si on est dans cette situation.

- Fermez-la, sales Rocket, dit l'un des Cisailles qui les poussait.

Mercutio fit exploser sa rage et sa colère en collant un coup de tête au sbire qui venait de le pousser un peu violement. Il reçut en contrepartie un coup de crosse de pistolet sur le crâne, mais il eut la plaisante vision du garde qui pissait le sang du nez.

- Foutu gamin, il m'a explosé le nez !

Il s'avança, le poing levé, et s'apprêtait à frapper Mercutio à terre quand ce dernier eut soudain une espèce de nausée qui l'envahit. Et tout aussi soudainement, le sbire Cisaille fut propulsé comme par magie sur le mur d'en face, alors que personne ne l'avait touché. Mercutio ne savait pas ce qui se passait, mais il se sentit très faible, et il doutait que ce soit dû au coup de crosse de tout à l'heure. Zeff, Fay et les deux autres sbires regardèrent, ébahis et apeurés, les yeux de Mercutio qui luisaient étrangement.

- Espèce de monstre, glapit l'un des sbires. Qu'est-ce que tu es ?!

Il n'eut pas l'occasion de répondre, car l'autre sbire, de crainte que Mercutio soit une arme technologique ou génétique de la Team Rocket, lui redonna un autre coup sur le crâne, mais cette fois bien plus violement, qui eut pour effet d'envoyer Mercutio au doux pays des rêves.