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Les chroniques du Prof Cèdre de Docteur Spider



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Informations

» Auteur : Docteur Spider - Voir le profil
» Créé le 23/02/2003 à 15:07
» Dernière mise à jour le 23/02/2003 à 15:07

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Duel of the Fates
Christiansen croupissait dans une cellule. Il avait commit l'horrible crime passible de mort de croire en un Dieu différent de celui de l'empereur Louis César. Il attendait son exécution qui devait avoir lieu dans l'heure. Il faisait les 100 pas dans ses deux mètres grillagés, humides et puant. Ce serait une exécution publique, comme toutes les autres, pour donner l'exemple. Au dessus de lui, il entendu la rumeur du public, exalté. Sans doute un combat entre deux gladiateurs, deux pokémon, il ne savait pas. Il ne savait pas non plus comment il allait être exécuté. En tout cas il ne fléchirait pas. Dieu de son trône céleste l'observait.
Un homme d'une forte stature, masqué d'un cagoule noir, torse nu, ouvrit la grille de sa cellule. Son bourreau. En voyant cet homme fort et bien portant il se rappela que lui-même devait être maigrichon. Il avait les cheveux bruns et sales qui lui descendait jusqu'aux épaules. Il s'examina. Il ne portait qu'un pantalon gris, sale aussi. Il était pieds nus. Son heure avait sonné mais il resta digne. Le bourreau le prit par le bras, le fit sortir, et ils marchèrent dans les couloirs obscurs, noirs comme la mort. Enfin au bout d'un tunnel, il vit la lumière et la clameur de la foule se fit plus précise. Son coeur palpita mais il ne faiblit pas. En sortant dehors, il fut éblouit par la radieux soleil. Il mit sa main devant ses yeux pour mieux y voir. Il put voir toute la foule, il fit un tour sur lui même : c'était une immense arène avec des milliers et des milliers de gens. Populace de OLIVILLE soit maudite. Le bourreau le conduit jusqu'au centre de l'arène pour qu'il soit bien en vue. Spectacle spectacle... Le bourreau le laissa là et retourna sur ses pas. Il referma la grande porte. 
Christiansen était seul. Louis César était là. C'était l'empereur. Il avait les cheveux gris coiffés dans une couronne de lorriers. Il portait une toge blanc et une cape rouge. Il fit taire la foule d'un geste de la main. C'était un homme comme les autres pourtant d'un simple geste il commandait sur des milliers. Il se leva de son trône, s'avança à la balustrade et s'adressa à Christiansen.
- Abjures-tu ton faux Dieu ? 
Sa voix était nette, claire, précise, comme une lame.
- Abjures le premier.
- Les dés sont jetés, dit l'empereur en se rasseyant un peu froissé.
Il n'y avait plus un bruit. Sa sentence n'allait pas tarder à arriver. Une grille en face de lui s'ouvrit. Rien n'en sortit ce qui l'effraya d'autant plus. Puis au bout de quelques secondes qui lui semblèrent une éternité sortit son bourreau : un LIONARDANT. La créature fit quelques pas nonchalant avant de voir son repas. On referma la grille. Ce lion avait une peau jaune-orange, une crinière de feu, une puissance mâchoire, des griffes acérées et un appétit sans limite ce qui en faisait un prédateur d'envergure. Le félin rugit, la foule réagit avec enthousiasme. Rien de tel que de voir un homme seul face à un destin fatal, une mort certaine, pour qu'on se sente soi-même un peu plus favorisé par le fatum : le malheur des uns fait relativiser les autres.
Le LIONARDANT fonça sur Christiansen. Comment devait-il réagir ? Devait-il lutter ? Devait-il se laisser faire sachant que toute lutte est vaine ? Mais se laisser aller à une mort certaine n'est-ce pas considéré par sa religion comme un suicide ? Il irait en Enfer pour une telle inaction. La loi terrestre punissait aussi pour ce genre de crime ; non assistance à personne en danger : soi-même. Devait-il courir dans la direction opposée ? Dans la direction de la bête ? Suicide. Il courut à toute allure vers là d'où il venait : la porte. Il tapa contre. 
- Laissez-moi sortir !! Laissez-moi sortir ! supplia-t-il.
- Meurs au moins dignement ! résonna la voix de l'empereur.
Le LIONARDANT fonçait sur lui. Christiansen continua de fuire : il courut le plus vite possible sur sa gauche. Cette petite course mit en bouche le félin. Il aimait ça, le sang chauffait, ça donnait un petit goût salé à la viande ce qui n'était pas déplaisant. Enfin il ne fallait pas que cette poursuite dure trop longtemps : il n'était pas nourri souvent et courir l'épuisait. Le POKEMON se réjouit lorsqu'il vit sa proie s'arrêter pour reprendre son souffle. Le félin ralenti sa course et continua de s'approcher. La viande sur patte repartit. C'en était trop. Il fit une attaque LANCE-FLAMME. Des gerbes de feu percutèrent le dos de Christiansen. Il se mit à brûler. Il se jeta à terre, et se roula dans le sable pour éteindre le feu. LIONARDANT se fit la réflexion que faire cuire la viande avant de la consommer n'était pas une mauvaise idée. Il y repenserait la prochaine fois. Aujourd'hui ne serait pas un simple repas mais un petit festin. Christiansen avait la peau du dos brûlée et une partie de sa chevelure était partit en fumée. Le félin était à deux mètres de lui, il se léchait les babines. Allez Christiansen ressaisit toi !! Il se releva ne s'avouant pas encore vaincu. Il décida de lutter jusqu'au bout. Il fit de grands gestes dans l'optique d'effrayer le POKEMON. En vain. LIONARDANT se jeta sur lui, sortit ses griffes et le lui planta dans le torse. Le lion allait faire durer le plaisir, il avait un public à divertir. L'homme poussa un cri de douleur. La foule applaudit. Le lion retira ses griffes. Des petits jets de sang geysèrent. La foule applaudit. L'homme lui mit un coup de pied dans la gueule, le lion se recula quelque peu. La foule applaudit. La proie se passa la main sur le torse et constata que c'était des blessures superficielles. Il se releva. Le lion fonçait sur lui et lui fit une attaque BELIER. Christiansen valdingua. Le lion courut et se jeta sur lui, l'homme essaya de lui mettre un nouveau coup de pied mais le lion était malin et ouvrit sa bouche au bon moment, la jambe pénétra dans la gueule, et les dents claquèrent, la jambe fut sectionnée. Le sang arrosa la figure de LIONARDANT. Le félin commença son repas. Il dégustait. C'était du premier choix. Dans la plus grande précipitation, l'homme déchira le bas de pantalon de la jambe restante et fit un noeud avec, en haut de sa cuisse pour stopper l'hémorragie. Comme le POKEMON avait l'air de l'avoir oublié, il se retourna et se mit à ramper du mieux qu'il put pour s'éloigner, pour avoir un répit, mais n'ayant nul part où se cacher, il l'avait dans l'os. La foule était toute existée. Le lion s'aperçut que son gibier était encore vivace et qu'il essayait de se cacher, de se substituer aux yeux d'une partie de la foule, son public. "Meurt dignement" lui adressa-t-il dans un rugissement. LIONARDANT rejoint sa proie, saisi délicatement la jambe restante entre ses dents, et tira le tout au centre de l'arène.- A mort ! A mort !! hurla la foule. 
César se leva, s'approcha solennellement de la balustrade, tendit son bras, son poing, et son pouce désigna le bas. 
LIONARDANT connaissait le message : il devait en finir. Il fit une attaque LANCE-FLAMME. Le corps entier de Christiansen prit feu. Le lion lui mit un coup de griffe dans la jugulaire et c'en était fini du spectacle. Le lion espérait manger tranquille mais apparemment les festivités n'étaient pas finies. Alors il s'appliqua à manger proprement.
Le pire c'est que cette histoire a vraiment eu lieu.